Joëlle Bile, candidate à l'élection présidentielle prévue le 20 décembre prochain, a dévoilé devant la presse le mercredi 22 novembre 2023 à Kinshasa, les réformes qu'elle compte entreprendre si elle est élue à la tête du pays.

Elle s'est engagée à éradiquer de manière radicale les pratiques néfastes et les valeurs contraires qui affligent la nation congolaise, tout en promouvant une République solidaire axée sur la méritocratie. Elle offre ainsi un espoir à chaque Congolais de bâtir un avenir meilleur pour lui-même et sa famille.

Dans le cadre de son engagement envers l'émergence de la RDC, J. Bile a centré son programme de gouvernance sur sept axes principaux. En ce qui concerne la sécurité, la paix et la cohésion nationale, elle a promis de restaurer l'autorité de l'État, de reconstruire l'armée et les services de renseignements en tenant compte des spécificités provinciales. Selon elle, cela sera réalisé par le recrutement et la formation basés sur les valeurs de patriotisme, de travail et de respect.

En plus de cette question, cette ancienne journaliste s'est engagée à procéder à l'identification et au recensement de la population congolaise afin d'établir un programme de développement inclusif, où le Congolais sera le moteur du progrès. Elle a exprimé son ambition de promouvoir un système éducatif cohérent, performant, adapté et compétitif, axé sur l'innovation et la résolution des problèmes réels de la société. Elle a également promis d'instaurer une administration forte, qui sera la véritable colonne vertébrale de l'État.

Dans le domaine économique, J. Bile prévoit d'établir une économie industrielle diversifiée, visant l'autosuffisance, la transformation et l'exportation des produits locaux, tout en préservant l'écosystème grâce à un climat des affaires favorable. Elle va se consacrer aussi sur l'assainissement, la valorisation et la moralisation de la vie politique en mettant l'accent sur le mérite.

Elle a également promis de redorer le blason de la famille, terni selon elle par l'existence de la délinquance juvénile, représentée par les kulunas et les shegues, qui, a-t-elle insisté, témoignent de l'abandon économique par l'État.

J. Bile fait partie de 26 candidats retenus pour la course à la magistrature suprême, dont l'élection est prévue pour le 20 décembre.

Roberto Tshahe

Dans un point de presse tenu le 22 novembre 2023 dans le district de la Tshangu à Kinshasa, sur le lancement de sa campagne électorale, le président de la dynamique Ted Belkas et candidat à la députation nationale, Ted Beleshayi, a fait part de ses motivations pour l'élection législative du 20 décembre.

Dans son discours, Ted Beleshayi a mis en lumière les réels besoins de la population de cette contrée. Il a également exprimé son regret sur la situation critique dans laquelle ses prédécesseurs députés ont laissé ce coin de la ville de Kinshasa.

« Tshangu manque d’eau, d’électricité, d’infrastructures routières, d’écoles et des centres de santé. Tshangu connaît une insécurité chronique causée par une situation sociale catastrophique. Après tant d’années, le constat est implacable. Je l’ai moi-même constaté en parcourant la cinquantaine d’antennes que nous avons installé dans presque tous les quartiers de la Tshangu. Je l’ai vu et entendu lors de nos nombreux et constructifs  échanges. Nos 5 communes, Masina, N’djili, Kimbanseke, N’sele et Maluku et leurs 6 millions d’habitants constituent le district le plus pauvre de Kinshasa. Il faut que cela cesse. Pour cela, il faut doter Tshangu des représentants au niveau national, qui soient en mesure de véritablement porter sa voix et peser politiquement pour que le changement tant attendu  intervienne. C’est le sens de mon engagement », a-t-il déclaré.

Le président de la dynamique Ted Belkas, a mis l'accent sur ses différentes actions déjà menées, notamment dans le quotidien de la jeunesse de la Tshangu et ses mamans maraîchères.

« Je me suis battu pour que la situation que connait notre pays et notre peuple se transforme en faveur d’une meilleure gouvernance, d’une croissance inclusive, de la justice sociale et de développement. En 2018, nous devions gagner l’alternance pacifique et jeter les bases d’un véritable changement politique pour notre pays. C’est ce que nous avons fait, et il faut féliciter et remercier son excellence Monsieur le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour tout ce qu’il a déjà pu accomplir, dans des conditions difficiles, pour notre pays. Mais 5 ans c’est court. Personne ne peut en si peu de temps infléchir suffisamment un héritage, d’années de mauvaises pratiques, de gabegie financière, de mauvaise gouvernance et de gestion corrompue », a-t-il fait savoir.

Et à Ted Beleshayi d'ajouter :  « C'est pourquoi notre choix en décembre doit être clair : doter le pays de 5 ans de progrès supplémentaires par la réélection du président Félix Tshisekedi, candidat numéro 20, candidat de la consolidation des acquis de la bonne gouvernance déclenchée par l'IGF sous son autorité et son leadership politique, et lui assurer une large majorité parlementaire afin qu'ils puissent mettre en œuvre ses réformes, majorité dans laquelle ma candidature s'inscrit ».

Les priorités de l’action de Ted Beleshayi repose sur 4 principaux objectifs :

- La mise en application du plan d'urbanisation de Tshangu afin de procéder à l'asphaltage des principales routes et améliorer la desserte en eau et électricité ;

- La construction d'écoles, de centres de santé, de bibliothèques et d'un centre d'initiation à l'informatique ;

- Le soutien financier par le biais de bourses de mérite aux étudiants défavorisés pour payer leurs frais académiques ;

- L'appui et l'accompagnement par la microfinance des femmes commerçantes.

Notons que le leader de la dynamique Ted Belkas, tiendra un meeting ce vendredi au terrain municipal de Masina avec sa base.

Grâce Kenye

Marie-Josée Ifoku, candidate numéro 9 à l'élection présidentielle du 20 décembre, promet de confier le pouvoir judiciaire à l'opposition une fois élue à la tête de la République démocratique du Congo. Cette déclaration a été faite lors de la présentation de son programme de gouvernance ce lundi 20 novembre 2023 à Kinshasa.

Dans son speech, la présidente de l'Alliance des Élites pour un Nouveau Congo (AeNC) a exprimé sa volonté de mettre en place une justice indépendante et impartiale, respectant les droits fondamentaux de tous les citoyens, sans discrimination basée sur l'ethnie ou la religion. Elle a souligné que confier la gestion du pouvoir judiciaire à l'opposition inciterait les dirigeants à être plus attentifs et à éviter les abus.

« Une fois élue, conformément au principe de la séparation des pouvoirs, le pouvoir judiciaire sera donné à l'opposition sous mon mandat. Cela vise à créer un équilibre et à gouverner de manière responsable, car si le pouvoir judiciaire est automatiquement entre les mains de l'opposition, les dirigeants seront plus attentifs et ne pourront pas se protéger mutuellement en cas d'abus », a-t-elle déclaré.

M-J Ifoku a réaffirmé également « sa vision de rupture avec le système de prédation par la Kombolisation pour la renaissance du Congo » qu'elle porte depuis sa première participation à la course à la magistrature suprême en 2018. D'après elle, son accession à la présidence permettra l'instauration de la 4e République à travers une nouvelle constitution en phase avec la réalité congolaise en vue de l'éclosion d'un État véritablement souverain.

Parmi ses autres engagements, la présidente de l'AeNC prévoit de rendre le système éducatif accessible à tous, de reconstruire l'environnement social des victimes de génocides, de conflits armés et de violences sexuelles, de renforcer le système de santé, de promouvoir une identité nationale inclusive et de garantir la souveraineté et l'intégrité territoriale de la RDC en luttant contre les groupes armés et la corruption.

Elle s'est engagée à développer une économie plus résiliente, diversifiée et durable en investissant dans des secteurs stratégiques, en encourageant l'entrepreneuriat et en améliorant le niveau de vie des Congolais. Elle a promis de rationaliser la gestion des terres en favorisant la transparence et l'équité dans la gouvernance foncière, d'accroître la sécurité alimentaire et de réduire la pauvreté rurale grâce à l'agriculture verticale et à l'élevage, et de rendre le pays attractif pour les investisseurs agricoles.

« Je suis convaincue que la Kombolisation est la clé de ce renouveau, un processus profond de transformation individuelle et collective. Cette philosophie guide mon engagement envers une politique authentique et un service public de qualité. La candidature que je présente aujourd'hui est bien plus qu'une aspiration présidentielle ; c'est un appel pressant à l'action, une opportunité cruciale pour opérer une véritable transformation et poser les fondations d'une 4ème République. Notre vision transcende les frontières de l'ordinaire. Nous aspirons à un écosystème politique innovant, capable de résoudre les défis majeurs de notre nation. Notre priorité est de démocratiser le pays, restaurer la sécurité, promouvoir le patriotisme, lutter contre la pauvreté, et développer notre nation tout en favorisant une coopération régionale et internationale équilibrée », a-t-elle affirmé.

Dans le but de « concrétiser cette vision ambitieuse et mettre fin à l'instabilité et à l'incertitude », M-J Ifoku a appelé les Congolais à voter massivement pour elle. 

« En sollicitant le suffrage de mes concitoyens, je m'engage à concrétiser cette vision ambitieuse. C'est une responsabilité que je prends avec gravité, consciente de l'urgence de notre situation. Ensemble, nous pouvons mettre fin à l'effondrement de l'État et reconstruire une nation où la cohésion sociale, la justice et la prospérité sont les piliers de notre avenir commun », a fait savoir la présidente de l'AeNC.

Il sied de noter que M-J Ifoku en est à sa deuxième tentative de conquérir la magistrature suprême après l'élection présidentielle de 2018.

Merveil Molo