Ces dernières semaines, une nouvelle tendance a envahi les réseaux sociaux congolais : « Eloba nango », qui signifie « comme le dit » en lingala. Ce phénomène voit de nombreux internautes s’empresser de partager les citations de leurs proches, accompagnées de cette phrase.
Tout a commencé lorsque certains utilisateurs ont commencé à publier des citations mises en forme avec des arrière-plans jaunes et noirs. En quelques jours, ce format s’est répandu comme une traînée de poudre, devenant une véritable mode sur les plateformes.
Au-delà du simple partage, cette pratique semble aussi répondre à un besoin de connexion et de transmission intergénérationnelle. Les Congolais saisissent l’opportunité offerte par les réseaux sociaux pour préserver et diffuser la sagesse de leurs aînés.
En quelques semaines, des milliers de ces citations ont fleuri sur Facebook, Instagram et TikTok, devenant l’un des principaux sujets de conversation en ligne dans la communauté congolaise. Un engouement qui témoigne de l’importance accordée à la parole et à la transmission des valeurs dans cette culture.
Au-delà du divertissement, « Eloba nango » révèle ainsi la volonté des Congolais de mettre en avant leur patrimoine immatériel, à travers les mots de ceux qui les entourent. Une manière de célébrer la richesse de leur héritage culturel et de le faire rayonner sur les réseaux sociaux.
mbote/CC
La polémique autour la formation du gouvernement provincial de Kinshasa est loin de toucher à son terme, avant son investiture tant attendue par l'organe délibérant déjà en vacances parlementaires. Pointé du doigt comme l'un des acteurs clé à la base de l'interdiction de l'investiture du gouvernement Bumba à Kinshasa, Augustin Kabuya a publiquement nié son implication.
Devant un parterre de cadres et militants de l'UDPS -Union pour la Démocratie et le Progrès social-, parti présidentiel, Augustin Kabuya a également démenti sa prétendue participation dans les tractations ayant conduit à la formation de ce gouvernement. A en croire le gestionnaire au quotidien du parti au pouvoir, le gouverneur de la capitale congolaise devrait assumer seul ses choix.
S'agissant d'un prétendu conflit entre lui et le Vice-premier ministre de l'Intérieur, Jacquemin Shabani, le secrétaire général de l'UDPS a balayé d'un revers de la main les critiques formulées. "Nous sommes en contact permanent", a indiqué Augustin Kabuya.
Jusque-là, le gouverneur de la ville de Kinshasa, tout comme son collègue du Haut-Katanga, n'ont pas toujours été autorisés à présenter leurs programmes devant les assemblées provinciales respectives.
Grevisse Tekilazaya
Faute de respect des engagements, le groupe Zaiko Langa Langa se voit contraint d'annoncer l'annulation du concert prévu à Bienne, Suisse, ce samedi 6 juillet 2024.
Cette décision fait suite au manquement du promoteur/producteur de l'événement, Étienne Epongola Libaku, à ses obligations contractuelles envers le groupe Zaiko Langa Langa.
Le groupe, depuis tout ce temps, n'a reçu ni le cachet -en acompte ou globalité- des artistes, ni la confirmation des documents de voyage et d'hébergement pour les musiciens devant se déplacer à Bienne.
L'artiste-chanteur Jossart Nyoka Longo et tout son groupe présentent leurs excuses à leurs nombreux mélomanes pour ce désagrément, et espèrent retrouver ces derniers prochainement.
Serge Mavungu
Le défenseur anglo-congolais, Aaron Wan-bissaka pourrait quitter Manchester United pour rejoindre le FC Barcelone, à l'issue de ce mercato estival.
Très apprécié par le nouvel entraîneur Hansi Flick, le futur Léopard de 26 ans est attendu en Catalogne, pour remplacer le Portugais Joao Cancelo. Ce dernier va sûrement quitter le Barça, après avoir été prêté par Manchester City pour une saison.
En cas de signature de contrat, Wan-bissaka va disputer la prochaine édition de Ligue des Champions avec le vice-champion d'Espagne, et deviendra ainsi le tout premier footballeur congolais à jouer au FC Barcelone.
Pour rappel, Aaron Wan-bissaka avait déjà donné son accord pour rejoindre l'équipe nationale de la République démocratique du Congo, mais il n'a pas été convoqué par le sélectionneur national Sébastien Desabre, lors de deux dernières matchs, pour des raisons administratives. Il va probablement débuter avec les Léopards, lors des éliminatoires de la CAN -Coupe d'Afrique des Nations- Maroc 2025.
Gratis Makabi
Arrivé à Kananga en fin de matinée et réparti sur Kinshasa en début de soirée, le ministre des infrastructures et travaux publics, Alexis Gisaro s’est rendu dans la commune rurale de Matamba, 20 Km de Kananga (territoire de Kazumba) où il a donné le coup d’envoi de relance des travaux de la route dite Kalambambuji qui aura le mérite de relier le Kasaï Central au port angolais de Lobito en passant par la province de Lunda Norte (Angola).
Devant le gouverneur de province Moïse Kambulu, quelques députés nationaux et sénateurs originaires du Kasaï Central, députés provinciaux, autorités traditionnelles, un parterre des personnalités venues de Kinshasa, les représentants de la Sicomines et une foule nombreuse des anonymes, le ministre Gisaro a crié en tshiluba, lingala et français que pour « cette fois, rien n’empêchera l’exécution des travaux de construction de cette route, seul espoir pour le développement du Kasaï Central » fondant sa foi sur la disponibilité des fonds et l’attribution de l’exécution des travaux à des entreprises « ayant une expertise mondialement confirmée ».
Concernant le financement des travaux, le directeur général de l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT) qui a pris parole avant le ministre Gisaro a révélé que la construction de la route Kalambambuji, 230 Km coûtera 300 millions de dollars américains et que la durée des travaux est de 36 mois maximum. Ce financement dont 40 millions sont déjà disponibles vient du programme Sino-Congolais sous son format revu le 14 mars 2024. Quatre ponts seront jetés sur la route notamment sur les rivières Miao, Lueta, Kabelekese et Kasaï . Le programme Sino-Congolais mettra à disposition du projet de cette route 40 millions de dollars chaque six mois, a ajouté le directeur général de l’ACGT.
L’importance de cette route n’est pas à démontrer. Sa construction va ouvrir le Kasaï Central au marché mondial par l’océan Atlantique via le port angolais de Lobito. La province du Kasaï Central qui dépend du grand Katanga par le chemin de fer très vétuste et de Kinshasa par la RN1 dont la partie Tshikapa (Kasaï)-Kananga (Kasaï Central), 265 Kms, est dans un état impraticable, éprouve beaucoup de difficultés pour son approvisionnement en produits manufacturiers et de première nécessité.
Pour la petite histoire, le 22 septembre 2022, le président de la république Félix Tshisekedi Tshilombo en personne, avait donné le coup d’envoi des travaux de cette route à Kananga en présence du même ministre Alexis Gisaro. Les travaux avaient été confiés à l’entreprise Israélienne Toha Investment qui avait juré de livrer une route en terres battues endéans 24 mois pour un coup de 44 millions de dollars américains. Après un décaissement de 12 millions de dollars, Toha Investment a quitté Kananga pour Tshikapa où elle a obtenu le marché de construction de la route Tshikapa-Kandjaji alors que pour la route de Kalambambuji, rien n’a été fait. Le ministre Gisaro n’a rien dit sur cette non réalisation par Toha Investment et sur la destination des fonds reçus.
actualité.cd/CC
Les habitants de 54 quartiers de la commune de la N’sele (Kinshasa) éprouvent, depuis quelques temps, des difficultés d’accès à l’eau potable.
Des sources sur place rapportent que le service de l’Etat sensé distribuer l’eau à la population est quasi inexistant dans cette municipalité urbano-rurale.
Des témoins rapportent également que l’approvisionnement en eau potable est un défi quotidien pour les habitants de la Nsele.
Pour faire face à cette difficulté devenue pérenne, les ménages ont décidé de s’organiser et de se prendre en charge.
De leur propre initiative et par de financements privés, certains se sont dotés des forages d’eau afin d’avoir accès à cette boisson naturelle.
Taxes exorbitantes
Cependant, ces familles se disent asphyxiées par le paiement des taxes et autres redevances exigées par les services étatiques de leur commune.
Elles jugent trop élevée notamment la taxe d’exploitation des eaux souterraines qu’exige l’Etat dans leurs différents quartiers.
Parmi lesquels, Jean Pierre Kabongo Mutoka, habitant du quartier Bahumbu et propriétaire d’un forage qui approvisionne plusieurs ménages de cette paertie de Kinshasa :
« J’ai trouvé l’idée de forage pour contribuer au social de notre pays, mais au lieu que l’Etat nous aide, il vient nous traquer et nous exiger d’acheter leur document moyennant la somme de 500 USD».
Pour les propriétaires de forages, il est impensable de payer en plus de ces 500 dollars de documents, une taxe annuelle de 350 dollars. Ils plaident pour la révision a la baisse de ces taxes, vu que l’Etat qui est sensé leur fournir l’eau potable n’en est pas capable pour l’instant.
Réaction des autorités communales
Face aux plaintes de propriétaires de forages d’eau, Le bourgmestre de la Commune de la N’sele, Franck Mbo Nzolameso, dit être ouvert aux initiatives privées qui méritent d’être soutenues sans toutefois torpiller la loi régissant le secteur d’exploitation des eaux souterraines dans sa juridiction.
De son côté, le service communal de l’Energie, Ressources hydraulique et électricité indique que la fixation de ces taxes n’a rien d’illégale. Thierry Tshitungu, agent enquêteur au sein de service parle d’une situation normale qui permet à l’Etat d’avoir les moyens de sa politique :
« Nous sommes uniquement là pour contrôler les documents. C’est vrai qu’il y a des frais à payer pour être en règle vis-à-vis de l’Etat congolais ; parce que là vous touchez la sante publique. S’il s’avère que l’eau de puits forés quelque part est impropre à la consommation, vous pouvez causer un grand tort à la population ».
radiookapi.net/CC
Conduite par son président, Paul Nsapu, une délégation de la Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH) a été reçue ce mercredi 3 juillet 2024 par la première ministre Judith Suminwa Tuluka. Au menu des échanges entre les deux parties, la situation des droits de l'homme en République Démocratique du Congo.
Cette rencontre, qui intervient après le séjour de la première ministre à l'Est du pays, était une occasion pour elle d'alerter la CNDH sur les cas des violations massives des droits de l'homme dans cette partie du pays pour des solutions idoines.
« Nous avons parlé des questions des valeurs de dignité humaine avec tout ce que nous déplorons dans l' Est du pays où la RDC est attaquée. La situation de l' invasion, des attaques du Rwanda et de l'Ouganda, les conflits armés. Face à cette situation qui n'est pas reluisante, nous sommes en train de nous organiser pour argumenter davantage et présenter au niveau des instances internationales cette situation pour que justice soit faite à la RDC », a indiqué le président de la CNDH au sortir de l'audience.
Judith Suminwa Tuluka et ses hôtes ont également fait le tour d'horizon de la situation socio-économico-politique du pays afin de dégager des pistes de collaboration effective entre leurs deux institutions pour l'amélioration de la situation des droits de l'homme.
Par ailleurs, le numéro 1 de cette institution d’appui à la démocratie a également fait part à la Cheffe du Gouvernement des difficultés auxquelles son institution est confrontée. La Cheffe du gouvernement a promis de s'impliquer pour permettre à la CNDH de bien remplir sa mission.
« Nous avons aussi parlé du fonctionnement, des difficultés qui sont d'une institution comme la nôtre. La Première Ministre en est consciente et promet de s'y pencher compte-tenu du rôle de la CNDH en ce moment où la RDC figure à l' ordre du jour des grands rendez-vous internationaux pour examiner sa situation. La CNDH doit se présenter avec son rapport alternatif. Nous devons aller défendre notre pays », a-t-il ajouté.
Dans son rapport publié au mois de mai dernier, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme (BCNUDH) a documenté 360 violations et atteintes aux droits de l'homme en République démocratique du Congo (RDC) au cours du mois de mars 2024, soit une diminution de 5% par rapport à février. Le nombre de victimes a également diminué de 18%, passant de 1 072 à 880, renseigne-t-il dans un communiqué de presse rendu public ce mardi 07 mai et exploité par ACTUALITÉ.CD.
« Cette diminution est principalement due à une réduction du nombre documenté des victimes d’exécutions sommaires, de mauvais traitements et d’enlèvements par les groupes armés dans les provinces en conflit, par rapport au mois de février », peut-on lire dans ce communiqué.
A en croire le BCNUDH, cette diminution ne reflète pas une réelle amélioration de la situation, étant donné que ses équipes connaissent un accès plus difficile dans certaines zones, notamment celles contrôlées par le M23, mais aussi en raison du plan de désengagement de la Mission de l'organisation des nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO).
Malgré la baisse globale des violations des droits de l'homme, les violences sexuelles liées aux conflits (VSLC) ont quant à elles augmenté. Le BCNUDH dit avoir enregistré 41 cas de ces types de violences notamment contre des femmes adultes en mars, contrairement au mois précédent, où 36 cas ont été documentés. Dans 88% des cas, les auteurs étaient des membres de groupes armés, le M23 étant responsable de 24 viols.
Clément MUAMBA
Il n’y a pas encore des cas de la COVID-19 testés et répertoriés en RDC, a rassuré lundi 1er juillet le Secrétariat technique de lutte contre cette maladie.
Aucune structure médicale en RDC n’a jusque-là fait état d’un cas enregistré, selon le docteur Jean-Marie Kayembe, membre du Secrétariat technique de la riposte.
Les alertes lancées notamment par le Programme de l’hygiène aux frontières, selon lui, visent à renforcer la surveillance aux portes d’entrée et de sortie du pays; alors que des cas de COVID-19 commencent à se manifester dans certains pays en Afrique et dans le monde:
« On n’a pas encore testé des cas de COVID, étant donné que le test COVID n’est pas encore passé dans la routine médicale chez nous. Mais, vous vous souvenez que le COVID que nous avons connu il y a deux ou trois ans, ça a été essentiellement et d’abord une COVID d’importation à nos frontières. Aujourd’hui, on parle de cas de COVID en France, aux Etats-Unis, etc".
Quand l’Hygiène aux frontières demande une certaine vigilance, poursuit-il, c'est pour que les voyageurs qui viendraient en RDC, présentant quelques signes comme la fièvre, la toux, …puissent être conseillés d'aller vers des structures médicales.
Il conseille, en guise de prévention, d'observer les mesures habituelles de lavage des mains, l'usage du gel. Les personnes qui présentent des symptômes de la COVID-19 devraient, lorsqu’elles sont en public, porter un masque.
"Le ministère de la santé est aux aguets et donnera, en temps utile, des informations sur les mesures à renforcer, en cas de besoin », indique Dr Kayembe.
radiookapi.net/CC
Le bureau provisoire du Sénat a détourné les émoluments de mai 2024 de tous les sénateurs et membres du bureau sortants.
C'est bien ce que renseigne une correspondance du 2ᵉ vice-président du bureau sortant, Sanguma Mossai, adressée à l'Inspection générale des Finances, alors que non seulement la remise et reprise avec le bureau provisoire a eu lieu le 17 mai 2024, mais aussi, la validation des mandats de nouveaux sénateurs n'a eu lieu que le 2 juin 2024.
Le président intérimaire du Sénat (avant l'installation du bureau d'âge) estime à 8 092 000 000 francs congolais ce montant, soit 2 839 298,2 USD au taux de 2 850 FC, doté au Sénat comme Fonds spécial d'intervention.
Le sénateur honoraire saisit l' IGF afin de constater cette malversation et d'amener ses auteurs à restituer ces fonds publics au profit de ses destinataires.
"Malgré ce qui a été consigné dans le procès-verbal de remise et reprise du 17 mai 2024, entre le bureau du Sénat sortant et le bureau provisoire de la quatrième législature, ce dernier s'est emparé et a utilisé à sa guise et à notre insu, à des fins inavouées, la dotation de Fonds spécial d'intervention (FSI) réservée aux membres du bureau du Sénat, en fonction au mois de mars et mois d'avril 2024 qui s'élèvent à 8.092.000.000 FC", a-t-il affirmé.
Le président du bureau d'âge était déjà pris dans une autre affaire, remettant en cause sa place de doyen de bureau d'âge (85 ans) après l'élection de Jonas Mukamba (93 ans), avant que ce dernier ne renonce à son droit quelques jours plus tard.
MD