Malgré qu'elle détient le permis de coupe, la société chinoise "Congo King" n'a pas réussi, le dimanche 24 juillet, à lancer les travaux d'exploitation forestière dans le groupement de Moweya, dans la province de la Mongala.

Des habitants l'en ont empêché pour n'avoir pas préalablement négocié et signé un cahier des charges reprenant les ouvrages qu'elle doit réaliser en faveur de la communauté locale ayant droit, comme le veut l'article 89 du code forestier.

Joint au téléphone, le ministre provincial de la justice de la Mongala, Georges Engbu, a reconnu que les chinois n'avaient pas respecté ce préalable légal avant de l'inviter à Moweya pour qu'il lance les travaux d'exploitation.

« Etant en ordre avec les documents administratifs, notamment le permis de coupe, les responsables de Congo King étaient venus voir le gouvernement provincial pour que nous puissions lancer les travaux d'exploitation à Moweya. Il se fait malheureusement qu'ils n'avaient pas encore trouvé un arrangement avec les communautés locales comme l'exige la loi. (...) En arrivant sur terrain, nous avons constaté que rien n'a été fait », a dit à 7SUR7.CD le mardi 27 juillet  celui qui fait l'intérim du gouverneur.

A croire Georges Engbu, il a demandé aux deux parties de se rendre à Lisala, chef-lieu de la province, pour négocier et signer ce cahier des charges.

« Vu que le gouvernement provincial est censé protéger les intérêts de la communauté locale, selon le programme du chef de l'Etat qui est le peuple d'abord, nous avons demandé à toutes les parties de se retrouver à Lisala pour discuter et éventuellement signer ce contrat social. Ce n'est qu'après que nous allons lancer lesdits travaux », a-t-il précisé.

Et d'ajouter : « Pour négocier, la communauté locale sera accompagnée par la société civile qui a de l'expertise. La Mongala est une province qui a trop de forêts et des organisations de la société civile qui ont de l'expertise dans la négociation ».

De plus en plus des voies s'élèvent en RDC pour fustiger la pauvreté dans laquelle vivent les communautés locales dans plusieurs territoires alors que des sociétés étrangères exploitent leurs forêts.

Selon une étude publiée en mai dernier par le Centre pour la recherche forestière internationale (CIFOR), seulement 38% des clauses sociales ont été honorés par les entreprises d'exploitation forestière dans les provinces de l’Equateur, Mai-Ndombe, Mongala, Tshopo et Tshuapa entre 2011 et 2020.

Bienfait Luganywa



L'initiative Bonne Gouvernance et Droits Humains (IBGDH) appelle les entreprises minières Kamoa Copper, COMMUS et l'Etat congolais à respecter les droits humains et à remédier instamment aux impacts négatifs subis par les communautés affectées par leurs activités d'extraction de cuivre et de cobalt dans la Province du Lualaba.

Tout en reconnaissant les efforts fournis par l'entreprise Kamoa Copper pour se conformer notamment aux meilleures pratiques en matière d'engagement avec les parties prenantes, de déplacement involontaire et de réinstallation des communautés ainsi que la signature des cahiers des charges de responsabilité sociétale, IBGDH constate cependant que les activités de ces deux entreprises minières violent un large éventail des droits humains. Ces violations ont été documentées dans un rapport d'évaluation des impacts des activités minières de Kamoa Copper (KAMCO) et de laCompagnie Minière de Musonoie (COMMUS) sur le cadre de vie des communautés des villages Muvunda, Kaponda 1, Kaponda 2, Mundjendje, Israël, Tshabula, Pierre-Muteba, Musonoie et Tambwe Munana et Gécamines Kolwezi dans la province du Lualaba.

Les conclusions du rapport indiquent que le droit à l'information et à la participation, le droit à un niveau de vie suffisant, notamment le droit à un logement décent, le droit d'accès à la terre, le droit à l'eau, le droit à un environnement sain et le droit à des indemnités/compensations justes et équitables de ces communautés des communautés locales ont été sérieusement violés par ces deux entreprises.

En ce qui concerne le droit à l'information et à la participation le rapport montre qu'il n'existe pas de cadre de dialogue entre l'entreprise COMMUS et les communautés environnant le projet. Faute d'informations suffisantes, certains membres des communautés de Tshabula et de Pierre Muteba se demandent si leurs villages sont intégralement inclus ou pas dans le périmètre minier de COMMUS. Le processus de signature du cahier des charges aurait été mené par l'entreprise et les services étatiques, sans une réelle participation des communautés bénéficiaires.

L'étude montre que certes l'entreprise Kamoa a mis en place des cadres de dialogue notamment lors du processus de délocalisation et de réinstallation des communautés. Mais l'essentiel de l'information de l'entreprise se limite aux chefs des entités sans atteindre toutes les couches des communautés affectées. L'étude a également constaté l'inexistence de mécanisme solide de réception et de traitement des plaintes des communautés au sein de l'entreprise Kamoa.

En ce qui concerne le droit à l'eau, l'étude rend compte des plaintes des habitants des villages Pierre Muteba et Tshabula qui font état de la pollution par COMMUS causés par le déversement d'acide dans la rivière Kaitende qu'ils utilisaient pour la consommation domestique et l'arrosage des champs. Le seul point d'eau aménagé pour l'approvisionnement en eau potable et dont la source se trouve dans la concession de l'entreprise est très insalubre et non entretenu.

La pollution par Kamoa de la rivière Mulunguishi, principale source d'approvisionnement en eau des populations du village Muvunda, a été relevée par cette étude. Bien que l'entreprise ait pu faire forer des puits d'eau et installé des citernes, les quantités d'eau fournies ne sont pas suffisantes pour les besoins des communautés affectées. L'entreprise a reconnu ce problématique et a promis d'améliore la desserte en eau potable.

Les communautés évincées par l'entreprise COMMUS n'ont pas eu accès aux indemnités justes et équitables en raison du mauvais procédé de détermination et d'évaluation des impacts subis et de l'absence de mécanismes de réception et de traitement des plaintes des communautés. En outre, les activités minage de COMMUS ont déjà endommagé plus de 330 maisons d'habitation dans la Cité Gécamines et des Cellules Ntambwe Munana et Musonoie à Kolwezi. Certaines communautés déplacées et réinstallées par l'entreprise KAMOA n'ont pas eu accès aux terres de remplacement pour poursuivre les activités agricoles.

Le rapport a relevé que l'Etat congolais, dont les services attitrés se sont montrés défaillants dans le contrôle des activités de ces entreprises, est en partie responsable de ces violations de droits humains. Outre les deux entreprises, IBGDH a formulé des recommandations pratiques à toutes les parties concernées - Gouvernement central, gouvernement provincial du Lualaba, services étatiques techniques, communautés locales, société civile et entreprises concernées- afin que des actions concrètes soient entreprises pour prévenir, remédier aux violations aux droits humains documentés.

Ce rapport est l'aboutissement de quatre années de recherches et d'analyses au cours desquelles l'équipe de IBGDH, bénéficiant de l'appui technique du Programme Gouvernance des Industries Extractives du Centre Carter, a collecté les données auprès de populations directement impactées, des services étatiques et entreprises minières évaluées.

L'entièreté du rapport est disponible en ligne sur le site web congomines.org.

actualite.cd/CC



Que des gestes de cœur depuis les deux concerts de réconciliation du Clan Wenge en juin dernier et juillet courant. Après une importante enveloppe remise aux veuves des artistes de toutes les disciplines, le Clan Wenge, au travers du producteur de ses spectacles concert de renouement, Amadou Diaby, a remis, samedi 23 juillet 2022, un chèque d'USD 50.000 aux épouses des militaires et policiers.

Séance tenante, les bénéficiaires de ce don ont eu une ingénieuse idée d'investir cette somme dans la création d'une banque de micro-finance. 

"Les épouses des militaires investiront dans le commerce de pain, de haricot, des champs de légumes. Nous voulons devenir patronnes de nos entreprises, petites soient elles", a motivé Florence Kiadi, épouse d'un sergent  trouvée dans la salle. Et la femme du général Ondekane, présidente de l'association des épouses des militaires et policiers, de rassurer: "A nos enfants de Wenge, nous disons: votre sacrifice portera des fruits. Nous ne vous décevrons pas". 

Présente à la cérémonie de remise de l'enveloppe aux moitiés des hommes en uniforme, le vice-ministre de la Défense a fait noter: "Depuis ma naissance, je n'ai jamais vu un musicien consacrer l'argent de la sueur de son front, l'argent de son travail, à des épouses des militaires et policiers. La réconciliation du Clan Wenge a permis de valoriser les épouses des militaires et policiers".

Quant à Amadou Diaby, il a dit sa gratitude envers le Président Félix Tshisekedi, le Gouvernement, chapeauté par Sama Lukonde, pour avoir permis la réalisation de ce grand rendez-vous, qui restera longtemps dans les annales musicales de la RDC.

Gabin K.



La ville de Kinshasa capitale de la RDC abrite ce lundi 25 juillet 2022, la 21e session de la conférence des Chefs d’États et de gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC). Cette rencontre de haute portée est convoquée par Félix Tshisekedi en sa qualité de Président en exercice de cette organisation sous-régionale.

Ce dimanche 24 juillet, plusieurs hôtes à la conférence, sont arrivés dans la capitale congolaise. C’est notamment le Président de la République du Tchad, le Général Mahamat Idriss Déby ainsi que le Premier Ministre du Gabon Rose Christiane Ossouka Raponda.

Peu après son arrivée en RDC, le Président Tchadien a eu un tête avec son homologue congolais Félix Tshisekedi. Aucune déclaration n’a été faite à l’issue de cette rencontre.

En présence de 11 Chefs d’États et de Gouvernement, les travaux de ce sommet vont se dérouler dans un somptueux chapiteau aménagé à la Cité de l’Union Africaine.

L’objectif général de cette 21e session, apprend-t-on, est de s’assurer du fonctionnement régulier des institutions de la Communauté à travers le contrôle et le suivi de la mise en œuvre des politiques ainsi que les décisions approuvées par les instances communautaires.

Ce sommet a été précédé des réunions préparatoires qui ont eu lieu à Kinshasa du 15 au 23 juillet. Parmi les questions qui ont fait l’objet des échanges et débats au cours des rencontres préliminaires, on peut citer notamment, l’arrimage des textes de la Force multinationale de l’Afrique centrale (FOMAC) et de la structure de l’Etat-major (EMR) au Traité révisé et autres textes légaux révisés tels que le protocole relatif au COPAX, le cadre organique de la Commission et le statut du personnel; l’examen du projet d’organigramme de l’Etat-major régional complémentaire au cadre organique approuvé par la réforme institutionnelle de la CEEAC; l’examen de la situation politique et sécuritaire en Afrique centrale et l’esquisse de définition du terme « agression extérieure » et de toutes ses variantes.

Créée en 1983 à Libreville, la CEEAC regroupe le Gabon, l’Angola, le Cameroun, le Congo, la République Démocratique du Congo, la Guinée Équatorial, le Rwanda, le Burundi, la République Centrafricaine, Sao Tomé et Principe et le Tchad.

Junior Ngandu



Les questions de défense et de sécurité seront au menu de la XXIème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), convoquée à Kinshasa le 25 juillet prochain, par le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, en sa qualité de Président en exercice de cette organisation sous-régionale.

En prélude à cet évènement, trois grandes rencontres ont déjà réuni les ministres du Comité technique spécialisé Défense, sureté et sécurité et du Conseil de paix et de sécurité (COPAX) de l’Afrique Centrale, les experts attitrés du COPAX, les chefs d’état-major généraux, commandants en chef, directeurs généraux de police et gendarmerie, hauts fonctionnaires des ministères du COPAX, ainsi que des hauts cadres du secteur sécurité.

Lesdites rencontres avaient pour but de statuer sur les questions sécuritaires majeures et formuler des propositions aux Chefs d’Etat et de gouvernement.

Parmi les questions qui ont fait l’objet des échanges et débats au cours de ces trois rencontres, on peut citer notamment, l’arrimage des textes de la Force multinationale de l’Afrique centrale (FOMAC) et de la structure de l’Etat-major (EMR) au Traité révisé et autres textes légaux révisés tels que le protocole relatif au COPAX, le cadre organique de la Commission et le statut du personnel; l’examen du projet d’organigramme de l’Etat-major régional complémentaire au cadre organique approuvé par la réforme institutionnelle de la CEEAC; l’examen de la situation politique et sécuritaire en Afrique centrale et l’esquisse de définition du terme « agression extérieure » et de toutes ses variantes.

Stéphie MUKINZI M & ACP/CC



“Mon client a fait appel de la décision du tribunal de commerce de Kinshasa Gombe de dissoudre la société Mwant Jet”, affirme à la presse ce matin Maître Jean Serge Jabur Makierba, l’un des avocats qui défend Michael Yav Tshikung dans l’affaire qui l’oppose à Gueda Amani Wicht dans la société Mwant Jet. Ces deux sont en fait associés. 

Depuis plusieurs mois, les violons ne s’accordent pas entre les deux associés. 

Dans une vidéo publiée le mardi 19 juillet, Gueda Yav, indique “Mwant Jet en dissolution anticipée, jour de tristesse, aujourd’hui jour peine  mais c’est nécessaire et c’est mon droit, on tombe, on se relève et on offre mieux. Merci RDC”. Elle a un visage triste, visiblement affectée par cette situation. 

“Ce sont des larmes de crocodile. Parce qu’elle a demandé cette dissolution au tribunal. C’est une fuite en avant. En fait, Gueda Yav ne voudrait pas que sa mégestion soit mise à jour. C’est pour cela qu’elle ne veut une dissolution pour empêcher à l’administrateur provisoire de faire son travail d’auditer les comptes de l’entreprise. Dès le départ, elle a commencé par s’opposer à la désignation de l’administrateur provisoire, elle s’est opposée à son installation
Désignation depuis le 21 février, et c’est finalement le 31 mai qu’il a pris ses fonctions. C’était toujours des manœuvres dilatoires de Gueda. Même si on devrait en arriver à la dissolution, mon client Michael Yav veut savoir ce que vaut cette société aujourd’hui”, poursuit  Maître Jean Serge Jabur. 

Il affirme que son client voudrait que l’entreprise puisse continuer ses activités. C’est ainsi qu’il s’oppose à sa dissolution. Autant l’associé majoritaire a des droits, le minoritaire en a aussi, notamment celui d’avoir la lumière sur les années de gestion de l’ancienne gérante.

CP



Les institutions de la RDC ont consommé plus de ressources que prévues pour le premier semestre 2022. 

Elles ont ainsi consommé 159%, entrainant ainsi un déficit de 59% pour la période indiquée.

Le rapport sur les états de suivi budgétaire publié lundi 18 juillet dans sa rubrique « fonctionnement des institutions » révèle en effet que 789,3 milliards de Francs congolais, soit plus de 394,6 millions USD ont été dépensés, alors que les prévisions pour les six premiers mois de l’année étaient fixées à 496,5 milliards de Francs congolais, soit 248,2 millions USD.

Le document renseigne que pour le seul mois de juin dernier, le trésor public a dépensé 258,3 milliards de Francs congolais pour assurer le fonctionnement des institutions. 

La tendance des dépenses liées au fonctionnement et à la rémunération demeure en hausse les deux dernières années malgré la volonté du gouvernement de réduire le train de vie des institutions.

A titre de comparaison, à la fin du mois de juin dernier, les dépenses liées au fonctionnement des institutions ont été exécutées à hauteur de 304,8 milliards de Francs congolais (CDF) contre les prévisions budgétaires arrêtées à plus de 294,5 milliards de CDF, soit un taux d’exécution budgétaire de 103,5%.

radiookapi.net/CC



Le Gouvernement de la République a approuvé l'arrêté ministériel portant suppression de 14 taxes et autres prélèvements à l’importation et à l’exportation

D'après le ministre de la Communication et Médias, porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, cette décision 
présente quelques  avantages pour la République Démocratique du Congo (RDC).

Accompagné de son collègue du Commerce extérieur Jean-Lucien Bussa, le ministre Patrick Muyaya l'a dit, au cours d'un briefing avec la presse, lundi 18 juillet 2022 dans la salle de Presse de la RTNC1. 

Pour le ministre du Commerce Extérieur, Jean-Lucien Bussa, cette mesure prise par le Gouvernement de la République va permettre de pouvoir améliorer la stratégie de la relance économique par l'offre, par la production, parce que le coût de production va baisser.

Au sujet de ce que gagnerait la RDC
en adhérant à toutes ces organisations économiques régionales, Jean-Lucien Bussa explique qu'il y a beaucoup à gagner. "Mais si nous n'avons pas une économie compétitive, nous n'avons pas un pays attractif aux investissements, le gain va être très réduit par rapport à d'autres pays qui eux, se positionnent à ce niveau-là. Sur le plan interne, il faut relancer l'économie. Avec les effets néfastes de la Covid-19, avec l'impact de la guerre Russo-Ukrainienne, chaque pays doit développer des mécanismes qui lui permettent de pouvoir avoir une économie de qui s'adapte à cette réalité et qui permette à ses citoyens d'être en sécurité", a indiqué Jean-Lucien Busa.

Serge Mavungu

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