Félix Tshisekedi propose la création d’une nouvelle institution au sein de l’East African Community (EAC). Cette dernière aura comme mission de se pencher sur l’environnement, les resources naturelles, les mines et l’énergie. Il a également suggéré que le siège de ce nouvel organe soit à Kinshasa.
Il a émis ce voeu au 19e sommet extraordinaire des chefs d'État de cette organisation sous-régionale. C’est au cours de cette réunion que la RDC est officiellement devenue membre à part entière de l’EAC dont l’objectif est la coopération économique régionale centrée sur les personnes et fondée sur l'économie de marché. Elle vise aussi la création d'un environnement approprié, le développement des politiques favorables et des infrastructures de base.
La nouvelle institution, si le principe est admis, s’ajoutera à d’autres institution comme l’Agence de surveillance de la sûreté et de la sécurité de l'aviation civile (CASSOA), l’Autorité de la concurrence de l'Afrique de l'Est (EACA), la Banque de développement de l'Afrique de l'Est (EADB), la Commission de recherche en santé de l'Afrique de l'Est (EAHRC), la Commission kiswahili d'Afrique de l'Est (EAKC), la Commission de la science et de la technologie de l'Afrique de l'Est (EASTECO), le Conseil inter-universitaire pour l'Afrique de l'Est (IUCEA), la Commission du bassin du lac Victoria (LVBC); et l'Organisation des pêches du lac Victoria (LVFO).
actualite.cd/CC
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a alloué environ 124,4 milliards de francs congolais (CDF), soit 62,2 millions de dollars américains au fonctionnement des ministères à la fin du mois de février de l’année en cours, indique le rapport mensuel sur les états de suivi budgétaire (ESB) de la Direction générale des politiques et programmation budgétaire, une structure rattachée au ministère du Budget, reçu par l’ACP.
Selon ce rapport, les prévisions budgétaires des dépenses liées au fonctionnement des ministères ont été fixées à hauteur de 243,1 milliards CDF, soit 121,5 millions Usd.
Après examen, précise la source, le taux d’exécution budgétaire des dépenses liées au fonctionnement des ministères au cours de cette période est de l’ordre de 51,1% du montant total attendu au cours des deux premiers mois de l’année 2022.
Selon la même source, le gouvernement devrait mobiliser plus 1.459,1 milliards CDF, soit plus de 700 millions Usd pour assurer le fonctionnement des ministères du pays pour l’ensemble de l’exercice 2022, précise-t-on.
Stéphie MUKINZI M & ACP/CC
Félix Tshisekedi au 19e sommet extraordinaire des chefs d'État de l’East African Community (Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est, EAC). La réunion, qui se déroulera en virtuel, examinera le rapport du Conseil des ministres sur les négociations entre la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) et Kinshasa sur l'admission de la RDC à cette organisation sous-régionale.
La rencontre a été précédée de la 48e réunion extraordinaire du Conseil des ministres de l’EAC, qui s'est tenue le vendredi 25 mars 2022. Elle avait pour mission l’examen de l'ordre du jour et le programme provisoire du 19e sommet extraordinaire des chefs d'État de l’EAC.
Ce sommet extraordinaire se tient dans un contexte particulier: Kinshasa accuse Kigali de soutenir la rébellion du M23. Ce que dément les autorités rwandaises. La question n’est inscrite à l’ordre du jour, mais on sera curieux de suivre l’allocution de Félix Tshisekedi sachant que l’ambassadeur rwandais a officiellement été convoqué au sujet de ces accusations.
Jusque-là, l’EAC n'était composée que des pays suivants: Burundi, Kenya, Rwanda, Soudan du Sud, Tanzanie et Ouganda. Son siège est à Arusha, en Tanzanie. L’organisation est dirigée par Paul Kagame depuis 2019 et a pour secrétaire général le Kenyan Peter Mathuki.
Avant l’adhésion de la RDC, la région de l'Afrique de l'Est couvrait une superficie de 1,8 million de km2 avec une population de 132 millions.
actualite.cd/CC
United Bank for Africa (UBA/RDC) a une nouvelle Directrice Générale. Il s'agit de Jeanne Anie Ekeme, devenue première femme à la tête de UBA/RDC. Le choix d'une femme à ce poste en ce mois de mars, mois dédié à la lutte pour les droits des femmes, démontre l'importance qu'accorde la haute hiérarchie du groupe United Bank for Africa au leadership féminin en plein 21e siècle.
D'après sa biographie, Jeanne Anie Ekeme est titulaire d’un Executive MBA de l’ESG-UQAM au Canada. De nationalité camerounaise, elle est également titulaire d’une licence en analyse économique de l’Université de Douala. De plus, elle a suivi de bons programmes de formation sur le financement du commerce, la gestion des projets, l’analyse du crédit et des risques.
Banquière chevronnée, Jeanne Annie Ekeme a un peu plus de 20 ans d’expérience bancaire solide dans le crédit et la Banque de détail. Elle a commencé sa carrière bancaire à la BICEC (l’une des plus anciennes et des plus grandes banques du Cameroun) en tant qu’analyste crédit, après quoi elle a été promue comme gestionnaire de compte au bout de 5 ans de service. 2 ans après, elle était nommée responsable du département des PME (Petites et Moyennes Entreprises).
Ayant rejoint UBA d’abord au Cameroun en 2008, Jeanne Anie Ekeme a successivement été Directrice d’agence, Directrice Régionale, Directrice de la Banque de détail. Et plus récemment, Directrice Générale de UBA/RDC. Fort de son expérience professionnelle enrichie, Jeanne Anie Ekeme, disciple de l’amélioration continue, élargit constamment ses connaissances en matière de banque d’investissement.
À travers ce choix, la haute hiérarchie du groupe United Bank for Africa vient de démontrer à la face du monde que l'on peut également compter sur le leadership féminin. Le secteur bancaire en RDC est encore un peu une chasse gardée des hommes, actuellement dans le milieu bancaire au pays, l'on compte 3 femmes leaders : Madame le Gouverneure de la Banque Centrale du Congo, Malangu Kabedi Mbuyi, Marlène Ngoyi Mvidia, Directrice générale de la BGFIBank/RDC et maintenant Jeanne Anie Ekeme à la tête de United Bank for Africa (UBA/RDC).
Il sied de noter aussi qu'au niveau du groupe UBA (United Bank for Africa) sous le leadership du Chairman Tony Onyemaechi Elumelu, dans les 23 pays où UBA est présente, 7 sur 6 en Afrique et 1 aux Etats-Unis) filiales ont à leur tête des femmes.
Clément Muamba
Faire du commerce un levier puissant de la croissance économique, tel a toujours été le le créneau du ministre du commerce extérieur de la RDC.
Jean Lucien Bussa Tongba a, le 21 mars 2022 à Dubaï devant la chambre de commerce de cette ville, qui est devenue à la fois le temple du commerce et du tourisme, vanté les « immenses » opportunités qu’offre la RDC dans tous les secteurs aux investisseurs Émiratis.
« … la RDC offre des opportunités immenses dans des secteurs économiques bien identifiés, j'ai cité les Mines, les hydrocarbures, les Infrastructures, l'Agriculture, l'Industrie, le Tourisme, la Pèche et l'Environnement. Ce qui montre à suffisance que la RDC demeure l'une
des destinations favorables aux investissements porteurs à court, moyen et long terme. », a dit l’ancien ministre du Plan.
Le ministre du Commerce Extérieur, tout en se félicitant la hauteur des échanges commerciaux entre la RDC et les Émirats Arabes Unis (EAU), d’une valeur d’1 milliard $ en moyenne par an, veut les voir accroître. Il veut notamment élargir la gamme des produits à exporter sur le marché émirien, essentiellement miniers, en y ajoutant des marchandises agricoles comme le soja, le cacao, le thé et le café.
« Les échanges entre nos deux pays atteignent 1 milliard de dollars en moyenne, et nous sommes ici pour examiner les voies et moyens qui nous permettraient de contribuer à les accroître. En voulant promouvoir les relations économiques et commerciales ainsi que les investissements
entre nos deux pays, les Emirats Arabes Unis ont vu juste, car la cartographie économique de la RDC laisse entrevoir les opportunités sectorielles d'investissements et de la croissance du Commerce extérieur. » a-t-il affirmé.
D’après le ministre, la RDC a plusieurs atouts pour attirer des investisseurs, notamment : ses immenses ressources naturelles, son appartenance à plusieurs communautés régionales africaines (Centre, Est et Sud), sa position stratégique au cœur de l’Afrique qui lui confère le rôle de trait d’union entre ses 9 différents voisins , et sa démographie (100 millions d’âmes).
« Au plan démographique et géopolitique, avec ses 100 millions d'habitants à majorité
jeune, la RDC, constitue un grand marché de consommation pour elle-même mais aussi pour les autres pays en même temps qu'elle dispose d'une ressource peu négligeable à affecter à un travail créateur des richesses. A cet effet, pour tout investisseur potentiel, la RDC est le 3ème plus grand marché en Afrique en termes d'étendue et de population. », soutient-il.
Les atouts seuls ne suffisent pas pour attirer des investisseurs, le ministre Bussa a aussi souligné l’amélioration du cadre juridique et institutionnel.
Il a invité les investisseurs Émiratis à transformer les potentialités de la RDC en richesse.
Plusieurs membres du gouvernement étaient présents à cette manifestation. Une forte délégation de la FEC (Fédération des entreprises congolaises), conduite par son président Albert Yuma Mulimbi avait aussi fait le déplacement.
Après plusieurs discours aussi bien des officiels Congolais et Émiratis, les deux parties se sont retirés pour une réunion des « be to be », une sorte de face à face pour approfondir les débats.
7sur7.cd/CC
La flambée du prix du sac de maïs de 25 kg n'affecte pas les familles des militaires et policiers.
Si ce sac se négocie actuellement entre 45 et 90.000 francs congolais à la cité, dans différents camps militaires et policiers, les prix sont restés à 18.000 francs congolais grâce à l'approvisionnement du Service National.
"Pour ça, nous remercions Fatshi Béton pour cette initiative qui vient secourir nos femmes. Voyez vous-mêmes comment elles sont contentes. Ça nous réjouit aussi et nous donne la force de servir le pays", a commenté un militaire de la Garde Républicaine à la cantine du Camp Tshatshi le mercredi 23 mars dernier.
En outre, sur instruction du président de la
République, le commandant du Service National, le général-major Jean-Pierre Kasongo Kabwik, annonce que dans la deuxième moitié de cette année, ces cantines militaires seront approvisionnés d’autres produits de première nécessité comme les poissons chinchards et le poulet.
"Voilà l'importance de financer les activités du Service National. C'est évident que si on renforce ce service en matériels agricoles ainsi que des intrants en plus de la main d'œuvre que constitue cette jeunesse désœuvrée, toute la population pourrait acheter au même prix cette denrée devenue si rare alors que nous avons assez d'espace pour la cultiver", a ajouté, pour sa part, un officier supérieur du Camp Kokolo.
Rappelons que ce maïs provient du Service National implanté dans la localité de Kanyama Kasese situé dans l'ex-Katanga.
Il s'agit d'une production agricole d'une centaine de jeunes ‘’kuluna’’ capturés à Kinshasa et conduits à la prison de Kanyama Kasese, pour suivre une rééducation et des formations techniques dans plusieurs domaines dont l'agriculture, afin d'apprendre un métier et se rendre utile à la société.
Moïse Dianyishayi
La société civile locale du Nord-Kivu signale une carence des produits alimentaires qui s’observe à Kamandi-Lac, depuis presque deux semaines, dans cette contrée sud du territoire de Lubero sur la côte ouest du lac Edouard, en RD Congo.
Cette situation, affirme la société civile, est due à l’augmentation de la demande d’un nombre élevé des déplacés internes venus du territoire de Walikale, signalés à plus de mille cinq-cents ménages de déplacés qui vivent actuellement à Kamandi.
Le président de la société civile, Samy Sakumi, indique que les prix des produits comme le riz, le maïs, le haricot, la cossette de manioc, les arachides, le sorgho, ont connu une hausse d'une moyenne de 50% sur le marché local, rapporte Radiookapi.net
La demande a augmenté sur le terrain par rapport à l'offre, ajoute M. Samy Sakumi. Il plaide pour l'intervention du gouvernement et des organisations humanitaires en faveur des déplacés, en vue de juguler la crise.
Il demande ensuite aux autorités compétentes de s'investir dans la résolution du conflit qui oppose l'ICCN (Institut congolais pour la conservation de la nature) aux agriculteurs qui sont interdits d'accéder librement à leurs champs à Ndwali, grenier de la région.
Gisèle Mbuyi
La société de textile de Kisangani (SOTEXKI), dans la province de la Tshopo, est restée la seule qui résiste encore de la crise qui a emporté plusieurs usines de textile de la RDC. Mais, cette société surnommée jadis la ‘’Gécamines de la Grande Orientale’’ est confrontée à ce jour à d’énormes difficultés de fonctionnement, notamment à cause de l’obsolescence de son outil de production et le manque des moyens financiers importants pour la relance de sa production.
Reportage
Crée en 1974, la SOTEXKI a connu la belle époque sur le marché commercial des tissus en RDC jusque dans les années des guerres de libération, à partir de 1997. Pourtant, elle avait survécu aux pillages des années 90 rapporte un employé de cette usine. A cette époque, elle comptait entre deux mille six-cents et trois mille travailleurs. Aujourd’hui, seules deux cents personnes font tourner la société.
Durant sa période florissante, la SOTEXKI produisait un million cinq cent mille mètres linéaires de tissus. Cette production est tombée progressivement à 216 000 mètres et en 2020 à 65 000 mètres mensuellement soit 780 000 mètres annuellement. Ce qui représente 4,3 % de sa capacité initiale, regrette son directeur général, Glombert Loko Manuono.
La relance des activités
Selon le directeur général Glombert Loko, le marché est très concurrentiel, il faut moderniser la technologie.
« C’est dans ce sens, que sous son leadership, l’usine a pu acquérir sur fonds propres, dix nouvelles machines en Italie pour une enveloppe de plus d’un million de dollars américains. Malheureusement, cet équipement est bloqué sous douane depuis plus de quinze mois alors que cette commande avait été effectuée dans le cadre des mesures incitatives convenues entre son usine et l’Etat congolais », explique-t-il.
S’il faut relancer la production, souligne Glombert Loko, il faut absolument libérer les équipements retenus par la Direction générale des douanes et accises (DGDA).
radiookapi.net/CC