« Cet investissement est un des investissements le plus important fait par DP World en Afrique. Ils ont une preuve de notre confiance, de notre croyance en ce projet énorme pour le pays. C’est pour ceci que nous considérons ce projet comme un investissement à très long terme. C’est un partenariat stratégique avec la RDC », a-t-il martelé.
Il a rassuré sur les retombées économiques et sociales envers les populations locales et la RDC en général.
« Le port de Banana deviendra un port de classe internationale, un port moderne, un port efficace qui va permettre de développer l’économie. Cela permettra d’apporter de la prospérité et un futur commercial aux communautés du Kongo Central et du pays. Nous y dédierons toute notre expertise pour construire le port, créer des corridors nécessaires, développer la technologie nécessaire et développer le port de manière générale grâce à l’expérience que nous avons acquise depuis au moins 20 ans en Afrique. Cela permettra de développer un port en eaux profondes et avec de 18 mètres de profondeur qui sera Capable d’accueillir les bateaux les plus larges », a-t-il renchéri.
Le port pourrait s’agrandir au fur et à mesure que les besoins s’accroissent, a-t-il fait savoir.
« Techniquement, le projet et le terminal à venir pourront accueillir les bateaux les plus larges et auront une capacité d’accueil des conteneurs suffisante. Ce sera un port moderne qui pourra permettre de développer aujourd’hui et dans le futur les besoins du pays. A mesure que le commerce et la demande pourraient s’accroître, le port pourrait être prolongé. Le port de Banana sera une nouvelle porte d’accès au continent africain et attirera les bateaux les plus larges venant d’Asie et d’Europe. Cela renforcera le pays et donnera accès aux marchés internationaux et lui permettre également de pouvoir accroître ses capacités d’export », a-t-il rassuré.
Le port est respectueux de l’environnement et offre des opportunités aux opérateurs économiques, d’après le chairman de DP WORLD.
« Le port de Banana pourra directement et indirectement des emplois et attirera nous l’espérons des investissements étrangers à la fois dans la région et dans le pays. Cela fournira des opportunités de commerce et de développement dans la logistique. Le port pourra se développer dans les standards internationaux et il protégera L’environnement et la sécurité des employés », soutient-il.
Selon le ministre d’Etat Emirati, le projet de port de Banana est le testament de bonnes relations économiques entre la RDC et les Émirats Arabes Unis (E.A.U.). D’après lui, En 2021, les échanges commerciaux entre les deux pays ont 1.4 milliards $. Une hausse de 34% par rapport à 2020, affirme-t-il. Ce qui place la RDC parmi les partenaires importants des EAU en Afrique. Ce projet a-t-il dit est soutenu par son Royaume, qui d’ailleurs est prêt à financer d’autres projets .
« La cérémonie d’aujourd’hui pour le port de Banana qui va être le premier port en eau profonde de la RDC est un testament des relations économiques importantes entre nos deux pays. Le port qui va être développé en partenariat avec DP WORLD va implémenter des réductions des coûts et une accélération du commerce extérieur de la RDC ainsi que ses exports…. Je suis persuadé que ce projet va apporter des bénéfices majeurs pour la RDC, ses citoyens, et la région. Le port va créer un corridor de commerce dynamique qui va permettre aux PME de s’épanouir et de se développer », s’est-il félicité.
Le ministre des Transports, Voies de communication et de Désenclavement, Chérubin Okende, a affirmé que ces travaux ainsi lancés vont se clôturer en 2025. A l'en croire, ce port contribuera au désenclavement du pays.
"Le port de Banana permettra au pays de disposer d'une porte de sortie maritime en eaux profondes pour recevoir les grands navires. Sur le plan national, il va assurément engendré le développement d'une zone industrielle et logistique, ainsi que la création des emplois directs et indirects pour de nombreux compatriotes. Sur le plan international, c'est une réponse à l'impératif de se connecter aux voies commerciales mondiales et d'avoir accès à un large éventail de marchés tout en réduisant notre dépendance vis-à-vis des ports des pays voisins", a-t-il déclaré.
A l'en croire, la première phase de ces travaux prévoit la construction d'un quai de 600 mètres et d'une plateforme de stockage de 25 hectares permettant l'accostage des grands porte-conteneurs, soit une capacité annuelle de 322.000 conteneurs et de plus de 1,2 million de tonnes de marchandises.
Prenant la parole, la ministre du Portefeuille Adèle Kayinda a salué le leadership du président Felix Tshisekedi qui, a-t-elle indiqué, a permis la matérialisation de ce projet.
"Le coût de ce projet structurant est estimé à 1,2 milliard de dollars américains sur lesquels la première phase coûtera 350 millions USD. C'est ici que nous exporterons nos minérais, des hydrocarbures, mais aussi la production agricole de notre arrière pays. C'est encore autour de ce futur port de Banana que se construiront des industries de transformation. Le port de Banana est un maillon essentiel de la politique de l'émergence économique qui fera de la RDC", a-t-elle déclaré avant d'appeler les Ne Kongo à s'approprier ce projet.
Dans son intervention, le gouverneur a.i du Kongo Central a affirmé que la construction du port en eaux profondes de Banana vient renforcer la souveraineté de l'Etat congolais. Il a salué la matérialisation de ce projet qui, a-t-il indiqué, resorbera le problème d'électrification que connaît cette ville.
Justin Luemba a profité de cette occasion pour faire part au président de la République des problèmes d'érosion qui menacent actuellement la ville de Moanda.
40 ans après, le Projet du port en eaux profondes prend corps. C’est une convention révisée en 2021 grâce à Félix Tshisekedi qui sert de support à l’érection de ce projet conçu en 1972.
Orly-Darel Ngiambukulu