Incarcéré dans les locaux de l’Agence nationale des renseignements (ANR) depuis le 9 février pour avoir incarné le personnage d’un recruteur Kasaïen qui sélectionne les candidats sur base d’une appartenance tribale, l’humoriste Junior Nkole a été relaxé dans la soirée du jeudi 09 mars.
Sa détention pour avoir dénoncé le tribalisme et d’autres antivaleurs dans l’un de ses sketchs avait suscité indignations et tollé dans l’opinion congolaise. Activistes, politiques et membres du gouvernement avaient dénoncé une arrestation et détention arbitraires qui selon eux, violaient le principe de la liberté d’expression dans un état dit droit.
Dans une correspondance adressée à la ministre de la Justice en date du 27 février , la ministre de la Culture, Arts et Patrimoines Catherine Kathungu avait soutenu que dans sa vidéo, l’artiste dénonce et non incite au tribalisme.
« Il s’est mis en scène comme un chef de la tribu Luba qui n’engage que ses frères et méprise méchamment les autres. Dans la vidéo, l’artiste dénonce et non incite à cette antivaleur », disait la ministre de la Culture.
De son côté, le député national Ados Ndombasi avait dénoncé le fait que l’arrestation de Junior Nkole accuserait un certain artifice politique de museler les artistes congolais alors que la constitution en son article 23 consacre la liberté d’expression et d’opinion.
Dans la même démarche, l’ONG internationale de défense des droits de l’Homme Human Right Watch (HRW) avait déclaré que le cas de Nkole met en lumière le climat d’intolérance croissante à l’égard des voix dissidentes au régime au pouvoir, avec des attaques visant des journalistes, activistes, critiques du gouvernement et manifestants pacifiques.
Carmel NDEO
Voici le palmarès de la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), plus grand festival de cinéma africain, qui s'est achevé samedi:
FICTION LONG-METRAGE - Etalon d'or de Yennenga: "Ashkal" de Youssef Chebbi (Tunisie)
Etalon d'argent: "Sira", d'Apolline Traoré (Burkina Faso)
- Etalon de bronze: "Shimoni" d'Angela Wamai (Kenya)
- Prix d'interprétation masculine: l'ensemble des acteurs de "Sous les figues" d’Erige Sehiri (Tunisie)
- Prix d'interprétation féminine: l'ensemble des actrices de "Sous les figues" d’Erige Sehiri, (Tunisie)
- Meilleur décor: "Mami Wata" de Fiery Obasi (Nigeria)
Meilleur montage: "Abu Saddam" de Nadine Khan (Egypte)
- Meilleur scénario : "Le bleu du caftan" de Maryam Touzani (Maroc)
- Prix de l'image: "Mami Wata" de Fiery Obasi (Nigeria)
- Prix du son: "Ashkal", de Youssef Chebbi (Tunisie)
- Meilleure musique: "Our lady of the Chinese shop" d’Ery Claver (Angola)
Mention spéciale du jury: "Regarde les étoiles" de David Constantin (Ile Maurice)
FICTION COURT-METRAGE - Poulain d'or fiction court-métrage: "Will my parents come to see me", de Mo Harawe (Somalie)
- Poulain d'argent fiction court-métrage: "A doll" d'Andriaminosa Hary et Joel Rakotovelo (Madagascar)
- Poulain de bronze fiction court-métrage: "Tsutsue", d'Amartei Armar (Ghana)
DOCUMENTAIRES - Etalon d'or documentaire long-métrage: "Omi Nobu/L'Homme nouveau" de Carlos Yuri Ceuninck (Cap-Vert)
- Étalon d'argent documentaire long-métrage: "Nous, étudiants" de Rafiki Fariala (Centrafrique)
- Étalon de bronze documentaire long-métrage: "Gardien des mondes", de Leïla Chaïbi (Algérie)
- Poulain d'or documentaire court-métrage: "Angle mort" de Lofti Achour (Tunisie)
Poulain d'argent documentaire court-métrage: "Katanga nation" de Beza Hailu Lemma (Ethiopie)
- Poulain de bronze documentaire court-métrage: "Kelasi", de Fransix Tenda Lomba (RDC)
Mention spéciale du jury: "L’envoyée de Dieu" d’Amina Mamani (Niger) et "Cuba en Afrique" de Negash Abdurahman (Ethiopie)
SECTION PERSPECTIVES - Prix Paul Robeson au long-métrage documentaire "Le spectre de Boko Haram" de Cyrielle Raingou (Cameroun)
SECTION BURKINA FASO - Meilleur film burkinabè: "Laabli l'insaisissable", de Luc Youlouka Damiba.
- Meilleur espoir burkinabè: "Le botaniste", de Floriane Zoundi
- Révélation du cinéma burkinabè: "Malla, aussi loin que dure la nuit", de Dramane Ouédraogo.
AFP avec ACTUALITE.CD/CC
L’activité de “Slam micro ouvert à Kinshasa” a débuté son année artistique samedi 25 février au centre culturel Aw’art dans la commune de Bandalungwa. Elle réunit depuis plus de 6 mois, des artistes slameurs, rappeurs ou chanteurs une fois le mois pour s’exprimer dans ce qu’ils savent bien faire. La première soirée de l’année 2023 a connu un vrai succès artistique et populaire.
Le spectacle s’est tenu dans une salle fermée du centre culturel, qui n’a pas pu contenir les près de 80 personnes qui sont venues pour écouter les mots. Debout, assis, on ne s’en lassait pas d’être là. Autour de 30 artistes se sont succédé sur la scène, chacun prenant 3 minutes pour égayer l’auditoire où le ramener dans son univers. Histoire d’amour, histoire triste, conseil de la vie, réalité du pays, situation sécuritaire, souvenir du fleuve ; dans le Slam, la musique, le rap ; les mots.
« C’est ma première fois de voir des gens prester ainsi. Je suis ébloui et comblé de joie, c’est vraiment un bon pas. J’ai aimé l’ambiance et l’harmonie même de ceux n’étaient pas devant pour prester », a indiqué Yannick Noah, artiste musicien qui était dans le public.
La grande partie de prestataires était constituée des jeunes, tels que Dav Bela Majuscule, Mersein, Sylvain Nsana, Djoman, KG Mobile, Emma Star, Ben Nondo, Bobo Rachid, Carlos Mbula, Orno Esaie, Éternel Amoureux, Honey Sakina, Black-S, Luka James, Obed Bossa, Benjamain Masiya, Différence Zikuka et bien d’autres. Une variété de talents que Mulenda Wa Mulenda, libraire, souligne et recommande de nourrir leur imaginaire par la lecture.
« En tant qu’amoureux de la littérature, je peux dire que ça promet. Ça donne toujours envie de se dépasser, de trouver ce qui va captiver les gens, ça pousse à un sérieux travail. Il y a toujours de la compétitivité dans ce qu’on fait même si elle est en sourdine », a-t-il dit.
De l’ambiance mais pas que, Thera Landu, chantre et invitée à l’activité, donne un coup de chapeau à l’activité qui lui a permis de s’ouvrir à d’autres univers.
« Ça me permet d’avoir un esprit très ouvert. C’était la première fois de me mettre dans ce bain. Je sais que ça existe mais je ne m’étais pas encore rendu au lieu des slameurs, contente de les voir aujourd’hui », a-t-elle expliqué.
Entre des prestations de Slam, la soirée a connu un Moziki, Théâtre. Un travail de lecture fait par 5 femmes sur des textes poétiques de l’écrivain congolais Fiston Mwanza Mujila, et de leurs propres textes. Elles ont proposé au public des souvenirs du fleuve Congo dont une partie est tirée du livre « Le Fleuve dans le ventre ». Ces femmes portent le projet au-delà de leurs différences posées par la société. Elles prennent la parole pour se faire entendre.
Quant à Arsène Mpiana Monkwe, photographe de profession et chef de département photo de l’académie des beaux-arts, ça reste une opportunité que de photographier ces jeunes talents de qui il apprend à travers leurs mouvements et leurs communications scéniques. En tant qu’enseignant, il a été interpellé par le texte d’un rappeur qui parlait de l’enseignement en Lingala.
« Ce qui se fait ici donne l’opportunité de découvrir des gens, des talents. Il y a une promotion aussi de ces jeunes. Ces prestations, une, deux ou trois fois peuvent être incluses dans leurs portfolios. Ça fait quelque chose dans leurs backgrounds et c’est une initiative à encourager », a-t-il ajouté.
La prochaine soirée Slam Micro Ouvert à Kinshasa se tiendra au mois de mars, elle sera consacrée aux femmes. Seules les femmes auront l’honneur de présenter leurs textes au public.
Emmanuel Kuzamba
Au cours d'une exposition littéraire, doublée de la cérémonie de vernissage de plusieurs de ses livres, samedi 4 mars 2023, le docteur Kweto Ilondo Joy a formulé un certain nombre de recommandations aux autorités politiques et administratives de la RDC.
Au nombre de ses propositions, figure celle relative à la révision de l'hymne national, le "Debout congolais", qui, selon lui, comporte quelques fautes de français. Il cite notamment le non-respect du principe de la concordance de personnes cher à la conjugaison.
Dr Kweto Ilondo Joy estime par ailleurs qu'il est important de ramener au temps présent progressif certains verbes conjugués au futur, question de leur donner le caractère des actions qui s'accomplissent, plutôt qu'à accomplir. Ce médecin affecté à l'hôpital général de référence de Kintambo propose aussi que la phrase " longtemps courbés", devienne " *jadis courbés".
« L'œuvre humaine n'est jamais parfaite. Après autant d'années, nous avons estimé qu'il est temps de retoucher notre hymne national. L'hymne national reste le même. On retouche juste certains verbes. Nous avons d'abord estimé que longtemps courbés qui est un adverbe qui donne une action du passé qui continue au présent, change en jadis courbés. Nous avons proposé que saluez l'emblème d'or de notre, devienne saluons l'emblème d'or de notre. Cela va respecter la concordance de temps en français et l'idée de la collectivité », a-t-il déclaré
Il ajoute : « Il faut aussi que les trois verbes qui ont été conjugués au futur reviennent au présent progressif. Il s'agit de nous bâtirons, Nous peupleurons et nous assurerons. Nous batirons doit devenir nous bâtissons. Comme le peuplement est un processus actif, qui concerne non seulement les humains, mais aussi les animaux et la flore, nous proposons que cela devienne nous peuplons. Nous avons proposé que nous assurerons devienne nous assurons. Entonnez l'hymne sacré, doit devenir entonnons notre hymne. Voilà les propositions que nous soumettons au gouvernement et au Parlement ».
Pour l'auteur de ces propositions, ENTONNEZ NOTRE et SALUEZ NOTRE constituent des erreurs de non concordance de personnes (2eme personne du pluriel et 1ere personne du pluriel).
Sur le registre de la promotion de la culture congolaise, il plaide pour la création d'une chaîne de télévision publique à installer au musée et qui va exclusivement diffuser l'histoire des cultures et des traditions congolaises.
Avec l'admission de la Rumba congolaise comme patrimoine immatériel de l'UNESCO, il pense qu'il est indiqué pour la RDC de créer une autre chaîne publique dédiée à la promotion de ce genre musical congolais.
Dans le volet social, Dr Kweto Ilondo Joy a proposé la construction d'un hôpital général de référence dans la commune de Kasavubu, qui portera le nom du premier président de la République. A l'en croire, il n'est pas normal que la municipalité où habitait le premier chef d'État du Congo post Indépendance ne puisse pas disposer d'un hôpital public.
Dr Kweto a, en outre, présenté au public 7 ouvrages. Il s'agit des titres : Le gouvernement anatomique ; L'appendicectomie simplifiée ; la revue mon Église ; la prière à genoux ; les malédictions ; le doigt de Dieu et les œuvres du président FATSHI.
Cette exposition littéraire était aussi l'occasion de présenter plusieurs affiches réalisés par le docteur Kweto Ilondo Joy qui présente les dirigeants congolais de 1960 à ce jour, tous les premiers ministres de l'histoire de la RDC, les premières dames de la RDC de 1960 à ce jour, les savants congolais et la carte d'intégration économique africaine prônée par le président Félix Tshisekedi et la carte sur l'amour tridimensionnel.
Avant de clore son propos, Dr Kweto Ilondo Joy a lancé un appel aux bienfaiteurs pour la tenue de sa prochaine exposition littéraire qui aura lieu le 4 mars 2024 au musée national à Kinshasa. Elle portera sur les recettes traditionnelles congolaises et leurs valeurs nutritives.
Rappelons par ailleurs que l’Hymne national de la République démocratique du Congo, le « Debout Congolais » a été écrit par le Révérend Père Simon-Pierre Boka et composé en musique par Joseph Lutumba. Il a été adopté l'année de l'indépendance du pays en 1960. En 1971, le président Mobutu l'a remplacé par "La Zaïroise". Il va redevenir d'application, en 1997, après la prise du pouvoir par le président Laurent Désiré Kabila.
ODN
La Haute Cour militaire a ouvert, le 3 mars 2023, le procès en flagrance du député national, Edouard Mwangachouchou, élu du Nord-Kivu, arrêté avec des munitions de guerre dans sa résidence située à Kinshasa, dans la commune de la Gombe.
Cette arrestation est intervenue après une perquisition effectuée dans la résidence de ce député national, à la suite des informations recoupées auprès des services de renseignement au Nord-Kivu, comme à Kinshasa.
A en croire l'audieur général du ministère public qui l'a déféré devant les juges de la Haute Cour militaire, en plus de 42 minutions, plusieurs autres effets de guerre, des clés USD, des caméras et autres objets suspects ont été trouvés dans la résidence de cet élu national.
Il indique que les faits en cause sont constitutifs des infractions de trahison, atteinte à la sûreté de l'Etat, détention illégale d'armes et effets de guerre, association des malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel et incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline.
L'audience introductive a été consacrée à l'identification du prévenu qui se trouve être natif de Rutshuru et à la réception des serments de 3 juges ascenseurs. La prochaine audience est fixée à ce lundi 6 mars.
ODN
Loin des caméras, en visite à Kinshasa, le Président Emmanuel Macron a échangé « discrètement » avec le prix Nobel Denis Mukwege. Les deux personnalités ont échangé en tête-à-tête durant une heure à la résidence de l’ambassade de France, au bord du majestueux fleuve Congo.
Mentionnée nulle part dans le programme officiel de la visite éclair de l’homologue du Président Tshisekedi, la rencontre Mukwege-Macron est loin d’être un fait anodin. Selon des informations confidentielles et recoupées, le Président français a rencontré le pressenti candidat à la présidentielle de 2023, bien avant d’être lui-même reçu officiellement par le Président congolais.
Des sources de POLITICO.CD confirment que cet entretien a été ajouté dans l’agenda d’Emmanuel Macron « dans la plus grande discrétion », juste avant de prendre la direction du Palais présidentiel congolais, samedi matin.
En dehors de la version officielle de la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, envenimée ces derniers temps par la résurgence de l’activisme criminel de la coalition terroriste RDF-M23, Emmanuel Macron tenait à « avoir le ressenti le plus précis et le plus authentique de la situation humanitaire sur place », justifient ses proches.
Selon plusieurs diplomates, décryptant les enjeux autour de cette rencontre secrète qu’Élysée a finalement rendu publique après le départ de Macron de la RDC, l’idée était de « ne pas gêner Kinshasa en communiquant sur l’affaire ». « Cela aurait créé l’émoi des autorités », confie un diplomate français approché par nos confrères de France Inter. Toutefois, les conseillers d’Emmanuel Macron assurent que la politique n’était pas du tout l’objet de la discussion. Contacté par POLITICO, l’entourage du Prix Nobel n’a daigné commenter.
Stéphie MUKINZI M
Le président Emmanuel Macron est arrivé à Kinshasa vendredi 3 mars dernier dans la nuit aux alentours de 22H45’. Des organisations citoyennes avaient déclaré qu’il ne serait pas le bienvenu. Stupeur et tremblements !
D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, ce 1er mars ne fut pas un jour comme un autre. C’était le jour où Macron entamait sa dernière visite (Gabon, Angola, Congo, Rd Congo) pour ne pas perdre l’Afrique. Il paraît que l’ours russe rôde dans les parages !
In illo tempore, des manifestants se sont présentés devant l’ambassade de France à Kinshasa. Ils sont venus dire qu'ils ne veulent pas de la visite du Président français. Comme si cela ne suffisait pas, ils écrabouillèrent en rouge sang sur le mur de clôture de la chancellerie : « Macron = Kagame. Assassin… Criminel ». Enfer et damnation !
Toute action appelle réaction. Ce qu'il ne devait pas arriver, arriva. Sur ces entrefaites, un deuxième larron se présenta. Il s’agit d’un groupe pro Poutine qui arriva avec des drapeaux russes. Saperlipopette !
Où ont-ils donc trouvé ces drapeaux malgré les milliers de sanctions des pays occidentaux contre la Russie ? Encore de la propagande russe ? Alors qu’à Goma, un drapeau français était brûlé vif ! Bref, passons !
Les manifestants voulaient qu’Emmanuel Macron condamne l’agression rwandaise, soutienne des sanctions contre les dirigeants rwandais et aide le Congo-Kinshasa à organiser une réponse militaire.
Dans son agenda, le président français est venu juste nous informer de la mort et de l’enterrement de la Françafrique. Il compte bâtir une nouvelle relation, équilibrée, réciproque et responsable avec l'Afrique. La France devient un interlocuteur neutre face aux Etats africains faibles ! Qui l’eût cru ? Qui l’eût dit ?
Tant qu'on y est, Nicolas Sarkozy avait dit la même chose en son temps ! Sapristi !
Qui a donc ressuscité la Françafrique ? Peut-être bien François Hollande avec son intervention militaire au Mali en 2013. La Françafrique serait donc comme l'hydre à plusieurs têtes ? Quand une tête est tranchée, elle repousse en un ou plusieurs exemplaires. Enfer et damnation !
L’ambiguïté de la politique française, l’hypocrisie et le double langage ne sont plus acceptés. On ne peut pas indéfiniment prendre des Africains pour des cons. Cela rappelle la fable « Le Corbeau et le Renard » de Jean de la Fontaine : « Mon bon Monsieur, Apprenez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. Cette leçon vaut bien un fromage sans doute. Le Corbeau honteux et confus jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus. »
D’après mon ami qui sait tout, Jean de la Fontaine s’est largement inspiré des fables de l’écrivain grec Esope qui a vécu au sixième siècle avant Jésus-Christ. Il avait du sang africain comme les célèbres écrivains Alexandre Sergueïevitch Pouchkine et Alexandre Dumas.
Paris est actuellement un grand allié de Kigali. Alors que le Congo est le plus grand pays francophone, le Rwanda qui est plus anglophone que francophone, a placé avec l’aide de la France, Mme Louise Mushikiwabo au poste de Secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) pour deux mandats consécutifs.
D’après mon ami qui sait tout, Emmanuel Macron est un fervent admirateur de Paul Kagame. La France doit beaucoup au Rwanda qui défend ses intérêts en Afrique dans sa zone traditionnelle d’influence. L’armée rwandaise se bat au Mozambique contre les jihadistes qui menacent le grand projet de gaz naturel liquéfié (GNL) de TotalEnergies. Il y a des soldats rwandais en République centrafricaine confrontée à de violents affrontements entre groupes armés. Le Bénin qui fait face à des attaques des jihadistes le long de ses frontières avec le Burkina Faso et le Niger, demande aussi l’implication rwandaise.
Ceci expliquant cela, Emmanuel Macron a quitté Kinshasa, dans la nuit du 4 au 5 mars, sans avoir formellement condamné le Rwanda.
On dit chez nous qu’une visite fait toujours plaisir. Si ce n’est pas à l’arrivée, c’est au départ !
Gaston Mutamba Lukusa
Les habitants des quartiers Matadi-Kibala, Matadi-Mayo et Boma dans la commune de Mont-Ngafula dans la partie Ouest de Kinshasa ont pris d'assaut la nationale numéro 1 dans la matinée de ce lundi 27 février 2023 pour exiger la réhabilitation urgente de leurs routes menacées par plusieures têtes d'érosions causées par les récentes pluies diluviennes.
Calicots, banderoles, casseroles et autres objets en mains brûlant les pneus sur la chaussée pour empêcher la circulation sur cette route d'intérêt général, les habitants de cette commune ont scandé des chansons allant de le sens d'inviter le chef de l'Etat à descendre sur place pour une solution urgente.
« Les dernières pluies qui viennent de s'enchaîner les semaines passées ont emporté nos maisons. Nous n'avons pas de route, pas d'eau, ni d'électricité. Voilà pourquoi nous nous sommes décidés d'empêcher le passage pour exiger le début immédiat des travaux », a expliqué Christy Mayambala, qui habite sur La Troisième République, une des avenues du quartier Matadi-kibala.
Quelques heures après, la circulation a repris sur ce tronçon après que la police ait dispersé les manifestants par des coups de feu.
Signalons que la pluie du mercredi 22 février et celle du dimanche 26 février en cours ont encore endommagé la RN1 au niveau de l'école Mapinduzi, coupant ainsi en deux l'avenue troisième République, perpendiculaire à la RN1 allant vers le quartier Matadi-Mayo.
Christel Insiwe