Lancé en octobre 2019 pour assainir la ville de Kinshasa et lui redonner une belle image, le projet Kinshasa Bopeto communément appelé « Kin Bopeto » est loin d’avoir un impact réel sur la ville d’après les Kinois. Près de 4 ans après, ce projet peine encore à convaincre.                  

Plusieurs endroits et coins de Kinshasa demeurent dans un état qui laisse à désirer. Des immondices traînant dans des caniveaux et jonchant de nombreuses grandes avenues sont encore visibles même pendant cette saison de pluie. 

Cette situation est souvent à la base, d’un côté, des inondations et, de l’autre, de nombreuses maladies. Ce constat est valable pour plusieurs communes. C’est le cas notamment sur l’avenue du Stade dans la commune de Kalamu, sur la route Makoma à DGC en destination de pompage dans la commune de Ngaliema, etc. 

Patrice Lumumba ne dit considérer Kin Bopeto que comme un slogan puisque n’ayant pas encore atteint une grande partie de la ville.

« C'est trop superficiel. Il a fallu commencer par enseigner aux gens pour qu'ils ne viennent pas mettre le désordre où le travail est déjà fait. Allez-y en face de la maison communale de la Gombe, c'est sale. Il n’y a pas de suivi ni d'entretien », dit-il.

Dans certains quartiers le travail d’assainissement est fait, rassurent les autorités mais qui, néanmoins, notent plusieurs difficultés surtout financières. C’est le cas au quartier Kinsuka Pêcheur dans la commune de Ngaliema.

« Le bureau du quartier contribue pour appliquer convenablement le projet Kin Bopeto. Nous sommes limités par les moyens. Nous utilisons nos propres moyens sans intervention des autorités. Nous et nos collaborateurs fixons un jour pour travailler. L'argent pour payer ceux qui ont travaillé sort de nous, après chaque travail, j'envoie les photos au bourgmestre et lui parle de cette difficulté. Mais il n’y a jamais eu de suite favorable », confie un responsable du bureau.

Manque de stratégies ?

Songer à changer des stratégies pour la réussite de ce vaste projet, c’est notamment ce que pense Julien Kabalako de la société civile environnementale.

« Kin Bopeto est un bon projet mais malheureusement son impact ne se fait pas sentir. Le visionnaire et ses collaborateurs devraient peut-être changer des stratégies, savoir le problème de chaque commune et le traiter à la source. Ces déchets ont une grande importance ailleurs, il faut chercher comment collaborer avec ces gens-là pour s'en débarrasser directement », soutient-il.

A Israël Manzambi, habitant de la commune de Ngaliema, de renchérir : « Ils doivent engager les agents résidant dans la même commune pour un suivi régulier et qu'ils soient bien rémunérés. D'après moi, il n’y a aucun changement entre avant et pendant Kin Bopeto ».

« Le temps passé, nous avons connu le service d'hygiène qui entrait même dans des parcelles pour vérifier si elle était propre. En cas de saleté, il y avait  des amendes à payer. Et pour éviter cela, chacun prenait soin de sa parcelle avant le jour du contrôle des agents. Si seulement Kin Bopeto peut aussi opter pour cette discipline soit une amende ou le fouet », a ajouté Patrice Lumumba.

Contacté, Germain Mpundu, coordonnateur provincial de Kin Bopeto, assure que le travail se fait. Il appelle, quant à lui, la population à s’approprier davantage le projet afin que son impact soit rapide.

« Les Kinois doivent se saisir aussi de cette responsabilité pour que la propreté se répande  plus vite que maintenant. Le travail est bien hiérarchisé. Il est difficile pour un coordonnateur provincial de faire le suivi de plus de 120 rues que comporte la ville. Alors cette tâche revient aux chefs des rues, quartiers, bourgmestres, et coordonnateurs des communes pour faire le suivi et me donner le rapport chaque semaine. Kin Bopeto ne prendra pas fin au moment où la ville a besoin de la propreté. Ce projet n'est un échec, les Kinois sont encore en train de s'en approprier chaque année, nous menons des enquêtes pour savoir comment il marche et nous sommes dans le bon », a dit Germain Mpundu.

Rappelons que Kin Bopeto a été lancé pour une période de 5 ans. Il a vu le jour en octobre 2019. Lancé dans la commune de Bandalungwa en présence du chef de l’Etat, le projet avait été bien accueilli par les Kinois.

Bénie Ongala



Le secteur culturel congolais souffre d’un manque de loi sur la politique culturelle qui le régit et détermine l’exercice de chaque discipline artistique, les limites et les droits de tous ceux qui œuvrent dedans. Une lueur d’espoir est venue en octobre 2022, avec les travaux d’amendement de la politique culturelle nationale qui se sont tenus au Musée national de la RDC. Cela a abouti à l’avant-projet de loi déterminant les principes fondamentaux concernant la culture et les arts que la ministre de la culture a porté au niveau du gouvernement.

Avant la mise en œuvre effective de cette politique culturelle, les artistes et culturels pointent du doigt ce vide. Lors de la journée mondiale de la poésie, le poète Olivier Sangi était l’invité du podcast de la culture de ACTUALITÉ.CD et est revenu sur le sujet. Pour la considération comme il se doit de la poésie et des arts dans son ensemble, il estime que ça passe par la politique culturelle.

« S’il n’y a pas une politique culturelle, les gens croiront peut-être que les artistes chanteurs sont plus grands que les poètes », a-t-il dit. Avant de soutenir que la politique culturelle requiert la présence des gens qui doivent valoriser toutes les formes d’arts jusqu’à la spiritualité africaine.

« Il faut essentiellement des gens qui ont de la culture dans leurs veines. Cet homme qui comprend ce que veut dire la politique culturelle, valorisera chaque forme de notre culture et de nos arts. Il faut les connaître pour les mettre à la place qu’il faut. On ne se développe jamais avec la culture, avec l’argent, avec la langue d’emprunt », affirme-t-il.

Olivier Sangi est auteur de plus de 5 recueils de poèmes. En 1993, un de ses livres a représenté la RDC (alors Zaïre) au Marché des arts et des spectacles d’Abidjan (MASA), en Côte d’Ivoire. Il s’agit de son premier bouquin intitulé « Ubema ni Ubeme » (la beauté et la bonté en français). Trois autres œuvres ont représenté le pays en cette année-là : le ballet Pende, la pièce de théâtre Misère de Landu Mayamba et la musique avec Koffi Olomide.

Il déplore le fait que le pays ait de grands poètes qu’on n’enseigne pas dans les écoles, qui ne sont pas connus des enfants congolais. Il estime que la politique culturelle devait réunir tout cela pour que l’Afrique se relève sans apport extérieur.

« Un de mes textes est entré dans l’enseignement mais de façon accidentelle. Mais il n’y a pas de programme d’enseignement qui puisse désaliéner les enfants d’Afrique pour leur donner l’amour d’eux-mêmes. On n’a pas enseigné nos propres génies pour que nos peuples puissent travailler avec. C’est pour cela, moi en tant que poète, je dis à nos dirigeants de mettre en place une politique culturelle et une éducation qui tiennent compte de nous-mêmes », a-t-il dit.

Aussi, évoque-t-il le problème de langue. Dans toutes les langues africaines, il est possible de faire de la poésie qui va donner de la confiance aux enfants pour réellement être réellement fier de nous-mêmes, propose-t-il.

« Si j’étais responsable de l’éducation, la priorité serait de faire de la poésie dans nos propres langues. J’ai commencé ma révolution poétique en faisant d’abord une œuvre totalement en langue africaine, le Tshokwe. Si nous réveillons ces génies de nos propres langues en les mettant par écrit pour que les gens qui viennent puissent analyser ça, puissent découvrir la façon typiquement africaine de vivre sur terre ; beaucoup de choses iront de l’avant », affirme Olivier Sangi.

Pendant la session parlementaire de mars 2023, ouverte depuis le 15, une loi relative à la culture sera adoptée. C’est la proposition de loi relative à la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel de la RDC. Le Président du Sénat, Bahati Lukwebo, l’a fait savoir à l’ouverture de la session indiquant que cette loi fait partie des arriérés législatifs qui doivent à tout prix être finalisés.

Par ailleurs, les travaux d’amendement de la politique culturelle nationale se sont tenus pendant deux jours au Musée national de la RDC, le 24 et 25 octobre 2022. Ce cadre de réflexion a servi aux participants de consolider des textes disponibles depuis la Conférence nationale souveraine jusqu’à ce jour, pour harmoniser un texte final qui sera porté par la ministre de la culture au gouvernement, avant de le renvoyer au parlement.

Le contenu de l’avant-projet de loi déterminant les principes fondamentaux concernant la culture et les arts renferme plusieurs secteurs et est fondé sur la reconnaissance et le respect des valeurs traditionnelles congolaises et de la diversité culturelle. Cette loi prévoit normalement la remise des distinctions en termes de trophées officiels aux artistes qui les méritent chaque année. Ces titres distinctifs nationaux peuvent ouvrir le droit aux lauréats à l’octroi de passeport diplomatique ou des services faisant d’eux les ambassadeurs de la culture congolaise.

Emmanuel Kuzamba



Plus de 150.000 personnes qui se sont déplacés de Kibirizi en plein centre de la province du Nord-Kivu, sont sans assistance humanitaire et médicale en territoire de Lubero, dans l'Est de la République démocratique du Congo.

Selon Médecin sans frontières (MSF) qui l'a dit, le mercredi 22 mars 2023, dans son bulletin d'informations, ces personnes déplacées de guerre sont situées dans les localités de Kayna, Kirumba et Kanyabayonga. 

"Selon les données collectées par le comité de déplacés et les évaluations menées par les équipes de MSF, plus de 150.000 personnes auraient trouvé refuge en quelques jours dans ce territoire, vivant dans le dénouement plus total où très peu d'ONG sont présentes. Pour répondre à cette situation d'urgence, les équipes de MSF vont soutenir plusieurs structures de santé dans la zone de santé de Kayna en fournissant notamment des médicaments et en permettant à la population déplacée et autochtone d'avoir accès à des consultations médicales gratuites", lit-on dans cette dépêche parvenue à 7SUR7.CD.

A en croire Caroline Seguin, coordinatrice d'urgence de MSF dans le Nord-Kivu, l'aide de son organisation ne suffira pas. D'où, son appel à l'union des acteurs humanitaires pour venir en aide à ces congolais qui ont fui la guerre du M23 dans le territoire voisin de Rutshuru.

"Vu l'ampleur des besoins, notre aide ne suffira pas. Aujourd'hui, nous appelons l'ensemble des acteurs humanitaires à se mobiliser pour organiser l'acheminement de l'aide à cette population en détresse", a-t-elle suggéré.

Il est à rappeler que malgré l'arrestation de 5 agents du M23/RDF et présentés aux autorités de la province du Nord-Kivu le mardi 21 mars dernier, la menace plane toujours sur la ville de Goma, entité qui regorge plus d'un million d'habitants. Après le front nord dans le territoire de Rutshuru, les combats entre les FARDC et le terroriste du M23 se sont déroulés les dernières semaines sur la partie ouest. Une situation qui a créé des déplacements massifs de la population de ces coins.

Patient Lukusa



La première dame de la République, Denise Nyakeru Tshisekedi, a exhorté les professionnels des médias à dénoncer toute forme d'harcèlement sexuel dans leur milieu professionnel. 

C'était au terme, mardi 21 mars dernier à Kinshasa, des travaux de la conférence sur la situation des femmes en Afrique francophone. 

"Vous professionnels des médias avez appris à traiter l'information et à la diffuser de manière efficace, parlez du harcèlement sexuel que subissent vos collègues ou que vous subissez pour que l'aide vous soit apportée. Ce n'est que par cette façon de procéder que les prédateurs sexuels seront mis hors d'état de nuire", a-t-elle exhorté.

La présidente de la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi a, par la suite, encouragé les professionnels des médias à prôner l'éthique et le respect de la déontologie dans la profession.

De leur part, les participants ont formulé plusieurs  recommandations notamment :

- Prendre certaines mesures pour protéger la jeune journaliste et celle qui mérite une montée en  grade ;

- Mettre en place une brigade anti-harcèlement  qui servira aux femmes et hommes victimes d'harcèlement dans le domaine des médias de pouvoir adresser leurs plaintes de manière anonyme afin de dénoncer leurs bourreaux ;

- Promouvoir les femmes à des postes de décision et ;

- Les femmes doivent encourager les autres femmes à dénoncer cette pratique.

Ces recommandations ont été remises à la ministre de la Culture et art, représentante du gouvernement pour leur mise en application.

Il sied de noter que l'organisation de cette conférence, sous le thème : "Harcèlement sexuel dans la sphère médiatique", est le fruit d'une collaboration entre la Fondation Zacharie Babaswe et la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi.

Prince Mayiro



La banque « Trust Merchant Bank » (TMB) en collaboration avec Wanjbrosse Productions, ont lancé depuis le 21 mars 2023, une série de projections sur écran géant à Kinshasa, d'un film réalisé dans la capitale congolaise, intitulé « I am Chance », (traduit en français : "Je suis Chance").

Ce film raconte la vie d'un groupe de jeunes filles vivant dans les rues de Kinshasa, avec pour objectif d'interpréter, sensibiliser, éduquer et éradiquer ce fléau qui touche des millions d'enfants des différentes familles d'Afrique en général et de la RDC en particulier.

Mercredi 22 mars dernier dans les locaux de la TMB à Kinshasa, une projection de ce film a été faite, en présence de plusieurs invités, y compris la presse, conviés à l'occasion afin de présenter ce travail qui a duré plus de 6 mois de réalisation, à en croire l'équipe de Wanjbrosse Productions qui l'a réalisé.

Ce film « choquant » a laissé plusieurs personnes sans mot, qui ont découvert l'histoire d'une fillette prénommée Chancelvie ainsi que ses amies filles dont l'âge varie entre 8 et 14 ans, qui se débrouillent pour vivre, jusqu'à faire des choix parfois difficiles et des choses horribles question de trouver de quoi mettre sous la dent, chacune avec son histoire sur comment elle s'est retrouvée dans la rue.

Relatant les faits réels sans filtre, « I am chance » est un film réalisé par le Belge Marc-Henry Wajnberg, auteur de plusieurs autres films avant en République démocratique du Congo. À l'instar de « Kinshasa Kids » ou « Kinshasa Now », en partenariat avec quelques organismes, dont la TMB qui est un des partenaires financiers de ce nouveau film. 

Ainsi, une série de projections sur écran géant du film dans quelques quartiers et communes de Kinshasa est donc lancée, afin de montrer notamment aux parents les risques qu'encourent leurs enfants qui deviennent « shégue ».

Ci-dessous, le résumé du contenu de ce film de 85 minutes :

Dodo, Gracia, Shekina, Chancelvie. Des jeunes filles, presque encore des gamines, déjà des femmes. Enfermées dehors, dans les rues de Kinshasa, ville immense, bouillonnante, chaotique, pleine d'énergie, de désespoir et d'espoir. Rejetées par leurs familles, elles ont fait de la rue leur refuge, apprenant les codes, ralliant un gang, se retrouvant en sœurs de galère pour survivre dans cet enfer. 

Des filles toujours en mouvement, dans la peur d'être repérées, même quand on leur donne un lieu sécurisé. Des filles qui paradent, affichant leur sororité mais que la violence rattrape. Grâce à une caméra extrêmement mobile, on plonge dans cette réalité qui nous explose au visage. Pas besoin de voix off devant tant d'images fortes, de scènes brutales. Le documentaire détaille au quotidien le chaos, la pollution, la prostitution, la violence, les bagarres, les viols, mais aussi les rires, l'entraide et une parenthèse enchantée quand les filles rejoignent les musiciens, revêtent des costumes faits de déchets et dansent joyeusement comme des enfants insouciantes, pieds nus dans la poussière.

Mais quand Shekina apparaît la joue taillée en lame de rasoir, on sait que la loi de la jungle est leur réalité. C'est tout cela que le réalisateur et producteur belge Marc-Henri Wajnberg, qui connaît très bien le terrain depuis des années, rend compte, sans juger, se mettant en retrait, saisissant le quotidien à vif, sans filtre, et donnant la parole aux filles. Il s'attache à Chance, 17 ans, un sourire incroyable, une énergie de dingue, des éclats de rire étonnants, une résilience chevillée au corps et un ventre rond. Chance est enceinte mais la vie continue avec les passes, les bagarres, les coups de gueule, les coups de lame. C'est terrifiant. Mais peu à peu, c'est Shekina qui se révèle, s'affirmant de plus en plus dans cet enfer qu'elle décide de ne pas quitter. Chance donne naissance à son enfant, elle lui raconte la rue. On sort de ce film complètement chaos

Gede Luiz Kupa



Comment tirer profit de l'organisation des IXes Jeux de la Francophonie pour relancer le tourisme et faire rayonner l'image de marque de la République Démocratique du Congo ?

C'est cet objectif qui a motivé le directeur du comité national des IXes Jeux de la Francophonie (CNJF), Isidore Kwandja Ngembo, à prendre langue le mercredi 22 mars 2023, avec le ministre du Tourisme, Modero Nsimba. 

C'était une occasion de réfléchir sur les stratégies à peaufiner pour booster, à l’occasion des Jeux, le secteur du tourisme.

De ce point de vue, les deux parties ont décidé de mettre en place un cadre de collaboration pour convoquer les professionnels du secteur du tourisme public et privé. Seront concernés notamment les hôteliers, les restaurateurs, les agences de voyage, les tenanciers des sites touristiques et les guides touristiques. Il sera question de les sensibiliser sur les arrivées des artistes, des athlètes et des différentes délégations officielles attendus à Kinshasa pour les IXes Jeux de la Francophonie du 28 juillet au 6 août 2023.

« Notre pays organise les IXes Jeux de la Francophonie et cela implique que nous devons loger et nourrir toutes les délégations qui viennent. Or, le secteur de la restauration et le secteur hôtelier relève du ministre de tourisme. J’étais venu le voir pour demander son implication pour que nous puissions organiser ces Jeux dans les meilleures conditions », a affirmé le directeur du CNJF au sortir de cette audience. 

Il a révélé en outre que le ministère du Tourisme est en train de réhabiliter le site de la N’sele qu’il pourra mettre à la disposition du CNJF pour loger les délégations congolaises qui vont participer aux Jeux.

Il sied de noter que le secteur du tourisme en RDC est au centre du dispositif prioritaire de développement durable dans l'organisation des IXes Jeux de la Francophonie.

Merveil Molo



Il y a quelques jours, une querelle de clocher a éclaté entre Corneille Nangaa, ancien président de la Commission nationale indépendants (CENI) et l’équipe dirigeante actuelle. Ce jour-là, Corneille Nangaa tint à peu près ce langage.

L’opération d’identification et d'enrôlement des électeurs est marquée d’amateurisme. Les chiffres sur l’enrôlement des électeurs sont faux. La qualité des photos laisse à désirer sur les cartes d’électeur. Il enfonça le clou en affirmant que l’équipe actuelle de la CENI a un péché originel depuis sa mise en place.

Le comité dirigeant ne fait pas l'unanimité étant donné que plusieurs délégués n'ont pas été désignés par leurs composantes. Stupeur et tremblements !

Toute action appelle une réaction égale et opposée. C’est la troisième loi de Newton. Ceci expliquant cela, le 14 mars, Didi Manara, deuxième vice-président de la CENI monta au créneau.

Il affirma sans ambages que Corneille Nangaa ne peut pas s’ériger en donneur de leçons. Après son mandat, il a laissé des arriérés de paiement de loyers. L’immeuble abritant le siège était dans un état de délabrement très avancé avec des installations sanitaires dégradantes, tutti quanti… Diantre !

Comment pouvait-il prétendre organiser des élections dans un pays de 2,3 millions de km2 alors qu’il est incapable de gérer les odeurs des WC ? Saperlipopette !

Ainsi donc, le coq n’est pas le seul animal capable de chanter les pieds dans la merde !

Le lendemain du jour de ces déclarations croustillantes et tonitruantes, ce fut au tour du parti politique « Action pour la dignité du Congo et de son peuple (ADCP) » de monter au front pour dénoncer certains détails techniques.

Pour ceux qui ne le sauraient pas, l’ADCP est un parti politique créé par Corneille Nangaa himself. Depuis, il s’est déclaré candidat à la candidature à l’élection présidentielle malgré les sanctions américaines. Enfer et damnation !

Mais il ne pourra pas battre campagne avec des dollars yankees. C’est interdit !

Mon ami qui est devenu fou envisage aussi de créer un parti politique et de se présenter à l’élection présidentielle. Il dit avoir des grandes idées, des grands projets pour notre pays convoité par tous les pays voisins et la Chine. Bref, passons !

D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, les curés de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et les pasteurs de l’Église du Christ au Congo (ECC) ont aussi embouché la trompette.

Ils dénoncent le fait que les matériels sensibles, destinés à l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs, se trouvent en circulation entre les mains d’individus n’en ayant pas qualité. Ils affirment qu’il y a des centres d’inscription qui ne se retrouvent nulle part sur le terrain sauf sur des papiers. Tout ceci risque de rendre peu crédible le processus électoral.

La semaine dernière, les curés de la CENCO ont même fait le tour de différentes instances belges et européennes pour parler de la situation sécuritaire préoccupante dans l’Est du pays et des grands défis liés aux élections de 2023.

Après la passe d’armes à fleurets non mouchetés entre la CENI et Corneille Nangaa, c’est au tour de certains partis politiques, qui étaient en embuscade, de tirer à boulets rouges sur la centrale électorale. Elle serait, selon eux, en train d’organiser la fraude électorale. Sapristi !

Des provinces favorables au pouvoir disposeraient de plus de centres d’inscription. Ceci laisse présager des joutes oratoires lors du vote au parlement de la loi sur la répartition des sièges.

Ils exigent la mise en place d’une CENI et d’une Cour constitutionnelle impartiales et consensuelles. Ils demandent dans le même temps que les élections soient impérativement organisées dans les délais constitutionnels, nonobstant le conflit avec le M23 au Nord-Kivu. Enfer et damnation !

Comme si tout cela ne suffisait pas, la CENI déclare n’avoir pas reçu dans le délai les fonds prévus pour les élections. Stupeur et tremblements !

On dit chez nous que l’argent est comme un visiteur : il arrive aujourd’hui et demain il repart.

Gaston Mutamba Lukusa



Le drapeau de la République démocratique du Congo (RDC) a flotté lors de la deuxième édition du salon du livre africain de Paris en marge de la journée mondiale du livre organisé par la mairie du sixième Arrondissement de Paris, à travers la journaliste, écrivaine et auteure Julie Melya Malundama. 

S'adressant à la communauté africaine, la journaliste Julie Melya Malundama s'est appesanti sur l'éveil de conscience du continent africain qui doit réécrire son histoire par le renforcement et la promotion de la littérature africaine.

"Si la parole véhicule la culture, le livre fixe la culture nous sommes obligés de placer le livre au centre de nos préoccupations", a-t-elle souligné. Présidente du salon littéraire Ngongi, Julie Malundama a, à son actif plusieurs œuvres littéraires et autres manuels scolaires de l'enseignement maternel nommé Bouquet FATSHI. 

Ces ouvrages, faudrait-il souligner, viennent pas seulement améliorer la qualité de ce degré scolaire en RDC mais en même temps l'uniformiser.

Serge Mavungu

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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