Le gouvernement congolais rejette en bloc les accusations de collaboration avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) portées contre Kinshasa par Kigali.
Au cours du briefing presse du jeudi 07 juillet 2022, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, n'est pas allé par quatre chemins pour qualifier ces accusations de "faux prétexte".
"C'est un faux prétexte", a-t-il déclaré.
Paraphrasant le ministre de la Communication et médias, le chef de la diplomatie congolaise a affirmé que les FDLR ne sont pas congolaises.
"Le Rwanda, comme vous savez, ils invoquent toujours la soi-disant collaboration avec les FDLR. Nous nous leur avons dit vous êtes en train de raconter des histoires. Dites-nous aujourd'hui un seul leader de FDLR qui existe dans ce pays. Nous leur avons dit c'est plutôt les congolais qui ont subi les FDLR (...). Quoi qu'il en soit donnez-nous des preuves, dites-nous tel officier travaille avec les FDLR dans tel ou tel sens. Pour nous, les FDLR, ce n'est pas congolais", soutenu Christophe Lutundula, ministre des Affaires étrangères.
À Luanda, capitale de l'Angola, où s'est tenu, mercredi dernier, un mini-sommet autour de la crise entre la RDC et le Rwanda, une commission ad hoc a été mise en place pour vérifier les accusations des uns et des autres. Kinshasa accuse Kigali de soutenir le mouvement terroriste M23 qui a refait surface dans le Rutshuru, au Nord-Kivu, depuis plusieurs semaines.
Prince Mayiro
Des combats ont repris depuis 7h 30 ce jeudi 7 juillet entre les FARDC et les rebelles du M23 dans le village Kanyabusoro (Nord-Kivu), 24 heures après le sommet de la tripartite RDC-Rwanda-Angola.
Cette rencontre a pourtant décidé notamment de la cessation des hostilités dans cette partie de la RDC.
Les accrochages ont été signalés à environ 18 kilomètres du camp militaire de Rumangabo dans le groupement Kisigari.
L’autorité coutumière dans la région affirme que les affrontements se poursuivent.
La population locale, qui était encore présente dans le milieu, se déplace vers Kalengera, Biruma et Rumangabo.
D’autres part, les rebelles du M23 ont également attaqué vers 6 heure du matin les positions des FARDC à Rwanguba, dans le groupement Jomba pour tenter de pénétrer à Rutshuru-Centre.
Mais, ils ont été repoussés par le FARDC, affirment des sources locales.
Le cessez-le-feu foulé au pied
Lors du sommet tenu le mercredi 6 juillet à Luanda (Angola), entre les présidents rwandais, Paul Kagame, et congolais, Félix Tshisekedi, un cessez-le-feu a été décidé ainsi que le retrait du M23 du territoire congolais.
radiookapi.net/CC
La préfecture de Paris a annulé le concert du groupe Musique Populaire de la Révolution (MPR) programmé, le vendredi 08 juillet 2022, à la Cigale.
Les raisons de l'annulation de cette prestation n'ont pas été dévoilées sur le site de la Cigale de Paris. Plusieurs internautes suspectent une main noire d'un groupe de ressortissants de la RDC appelé "combattants" dans cette affaire.
D'après les sources concordantes les deux sociétaires de MPR, Zozo et Yuma ont quitté Kinshasa dans la soirée du mercredi 06 juillet dernier pour la capitale française.
Ces deux chanteurs révolutionnaires espèrent débuter leur tournée européenne, le samedi 16 juillet à Bordeaux. Après ce rendez-vous, ils seront dans plusieurs villes, telles que Marseille, Lille Rennes, Lyon, Bruxelles, Vienne, Cologne, Lausanne et Stockholm.
Le groupe MPR a largué, le mardi dernier, le clip de la chanson "Makambu" sur Youtube. Ce morceau est tiré de l'Ep "Seseseko", un opus de neuf titres qui sera disponible, le 22 juillet prochain, sur toutes les plateformes de téléchargement musical.
Ce duo s'est déjà illustré avec Nini Tosali Te, Français, Dollars, Semeki, Tika biso Tovanda, ECM, Malembe et autres tubes. Des morceaux qui sont appréciés par les Kinois.
Gratis Makabi
Plusieurs villages du territoire de Bukama dans la province du Haut-Lomami sont menacés par un troupeau d’éléphants. Ces pachydermes sont conduits par un éléphant dénommé Tutu. Celui-ci s’était déjà illustré les années antérieures au village Kinda à Kamina où il avait tué plusieurs personnes.
D’où cet appel lancé aux autorités de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) par le député provincial du Haut-Lomami, Paul Senga :
« Il y a alerte de la présence d’une vingtaine d’éléphants à la tête, le géant Tutu qui avait créé les incidents il y a de cela cinq ans dans le territoire de Kamina à Nkinda. La situation reste tendue depuis hier (mardi) et aujourd’hui matin (mercredi) à Kapa Mayi, Kazele, Kabanza, Kimba, Kabelwe, Tuale secteur de Lualaba la ou les éléphants sont en train de ravager les champs, la population ne passe plus aux champs par crainte de s’exposer à la mort.»
L’appel urgent est lancé, a-t-il indiqué, aux autorités de l’ICCN pour le déploiement de l’équipe des éco-gardes afin d’entamer les opérations de refoulement rapide pour faire entrer les pachydermes dans les zones annexes du parc :
« La semaine passée l’éléphant Tutu avait tué une femme enceinte à Masangulu. Il y a urgence de l’implication des autorités de l’Iccn au niveau national pour sauver la vie de la population ».
radiookapi.net/CC
La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a lancé, ce mercredi 6 juillet depuis à son entrepôt central de N’djili, l’opération des inventaires du matériel électoral et de leur fonctionnalité. Selon le Questeur Adjoint de la CENI, Sylvie Birembano, cette opération était un travail ardu qui appelait au professionnalisme du personnel commis à cette tâche.
«L’observation de l’éthique et de la déontologie professionnelle sont de rigueur pour aboutir au résultat escompté. Nous avons été mandaté par le Président Denis Kadima pour venir faire la supervision de l’opération des inventaires, de contrôle de matériels, contrôle qualitatif et quantitatif, cela en prévision de nos acquisitions de la quincaillerie électorale. Nous sommes là pour nous rendre compte des machines qui fonctionnent et celles qui ne fonctionnent pas», a-t-elle indiqué.
À l’en croire, ils sont fiers du travail qui a été fait et ils ont compris que les personnes qui sont affectées à ce travail, connaissent les composantes des Kits.
« On ne peut pas contrôler quelque chose qu’on ne maîtrise pas. Ils ont maîtrisé la fonctionnalité de ces kits et ils peuvent nous dire quel matériel est fonctionnel et celui qui ne l’est pas», a fait savoir le Questeur Adjoint de la CENI.
D’après le Questeur de la CENI, le travail d’inventaire se réalise déjà en province. À Kinshasa, c’est le Hub des Hubs où ils ont un grand travail, une grande quantité de matériels. C’est pourquoi, précise-t-elle, « toutes ces équipes sont aujourd’hui ici pour leur accompagner dans ce contrôle de matériels et de leur fonctionnalité ».
Il sied de noter que ce lancement a connu une séance de simulation couplée de deux étapes à savoir : la vérification physique des composantes des matériels et la fonctionnalité proprement dite desdits matériels.
Christian Okende
Les Forces Armées de la République démocratique du Congo, ont procédé à des forts changements dans la chaine de commandement des opérations militaires qui se déroulent dans la province du Nord-Kivu, principalement à Rutshuru où une invasion de l'armée Rwandaise derrière les rebelles du M23 est signalée depuis plusieurs semaines.
Dans un télégramme parvenu ce jeudi 07 juillet à la presse, le chef d'état-major général de l'armée Congolaise, le Général d'armées Célestin Mbala Munsense, remplace le commandant des opérations Sokola 2, sur instruction du président de la République.
Le Général Peter Cirimwami quitte la tête des opérations Sokola 2 et est remplacé par le Général de Brigade Bitangalo Bulime Clément. Entré en fonction le 02 avril dernier, Peter Cirimwami se doit d'abandonner et est envoyé à la tête de la 32e région militaire dans la province de l'Ituri.
Dans la foulée, le lieutenant-général Philémon Yav est chargé de conduire lesdites opérations alors que le gouverneur militaire de la province est mis sur la touche.
En effet, le lieutenant-général Ndima Kongba Constant qui est jusque-là gouverneur et était le chef des opérations, est instruit de ne s'occuper que de la gestion administrative et politique de la province.
Des décisions prises au lendemain du mini-sommet de Luanda où le président Tshisekedi et son homologue du Rwanda Paul Kagame sous la médiation du président Angolais João Lourenço, ont adopté une feuille de route qui prévoit notamment la cessation immédiate des hostilités et le retrait immédiat des rebelles du M23 de ses positions en RDC.
Il convient de noter que rebelles du M23 accusés d'être appuyés par le Rwanda, occupent la grande cité commerciale de Bunagana à la frontière avec l'Ouganda dans le territoire de Rutshuru.
Alphonse Muderwa
Le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Daniel Aselo Okito a procédé mardi 5 juillet 2022, à la réouverture du poste frontalier de Lufu, reliant la RDC à la République d’Angola par route, dans la province du Kongo Central.
Ce poste frontalier a été fermé depuis 2020 à cause de la pandémie du Covid-19.
Il constitue un grand centre d’échanges commerciaux entre Kinshasa et Luanda. Lufu a été rénové non seulement dans le but de répondre aux standards internationaux mais notamment faciliter la circulation des personnes et des biens entre la RDC et l’Angola.
Bien avant, Daniel Aselo a présidé la réunion du conseil provincial de sécurité, dans la ville portuaire de Matadi.
Cette réunion a porté sur l’évaluation de la situation sécuritaire dans la province du Kongo Central ainsi que des mesures prises, par le gouvernement central, contre des actes de xénophobie commissent sur des personnes identifiées comme de nationalité ou de souche rwandaise, installées dans cette province.
A son arrivée à Matadi, le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières a été accueilli par le gouverneur Guy Bandu Ndungidi qui, apprend-on, était accompagné de certains membres du gouvernement provincial et des personnalités de cette province.
Christian Malele
Le Haut représentant du Chef de l’Etat et Coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba (MNS), Claude Ibalanky et le Chargé d’Affaires de l’ambassade de la Fédération de Russie en RDC, Victor Tokmakov ont échangé sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC, les changements dans la politique extérieure de la Russie par rapport au continent africain et par rapport à la RDC en particulier ainsi qui sur les perspectives de la coopération entre les deux pays au niveau du Conseil de sécurité, régional, bilatéral et les possibilités de faire avancer cette coopération dans l’intérêt des peuples Congolais et Russes.
A l’issue de cette audience, la Fédération de Russie, par l’entremise de son chargé d’affaires de son ambassade, a rassuré de la disponibilité de son pays à collaborer avec la RDC en ce qui concerne la possibilité de s’approvisionner aux matériels nécessaires pour l’armée et les services de défense.
« Les Congolais peuvent toujours compter sur la Russie en ce qui concerne la possibilité pour la RDC de s’approvisionner à tous les matériels nécessaires pour l’armée, la police nationale et toutes les autres structures en matière de sécurité », a indiqué Victor Tokmakov, chargé d’affaires de l’ambassade de la Fédération de Russie.
Aussi, le chargé d’affaires de l’ambassade de la Russie en RDC est convaincu que la discussion avec le Haut représentant du Chef de l’Etat lancera des bases pour des contacts ultérieurs entre les deux institutions pour l’amélioration de la compréhension entre la RDC et la Russie, y compris devant les instances internationales.
Une résolution décrétant l’embargo sur les armes en RDC avait été adoptée en 2000. En 2008, le Conseil de sécurité avait décidé d’appliquer cet embargo exclusivement aux groupes armés, tandis que les fournisseurs du gouvernement étaient soumis à un régime de notification au Comité de surveillance de l’ONU. Une nouvelle résolution adoptée jeudi dernier a prolongé pour un an ce régime, en ramenant l’obligation de notification à seulement 5 types d’armes, notamment les mortiers, lance-grenades, systèmes portables de défense antiaérienne (MANPADS), systèmes de missiles guidés antichars.
Le député provincial Mike Mukebayi a soutenu qu’en adoptant cette résolution, les Nations unies alertent les autorités congolaises sur l’urgence d’améliorer le système national de contrôle de la circulation des armes dans le pays.
L’adaptation de cette résolution intervient en dépit de la demande du représentant de la RDC formulée lors de la séance que le Conseil de sécurité a consacrée mercredi 29 juin, de retirer totalement ce dispositif de notification préalable, disposition « vieille de plus de 14 ans » qu’il jugeait « complètement obsolète ».
La Russie est l’un des pays membres du conseil de sécurité qui se sont opposé à cette résolution estimant que celle-ci freine la capacité de la RDC à contrer de manière rapide et efficace les activités des groupes armés lourdement équipés à l’instar des terroristes du M23 qui, selon la Mission onusienne en RDC (Monusco), se comportent comme une armée conventionnelle.