L’artiste congolais Alesh est parmi les dix finalistes du Prix Découvertes RFI 2021. Le lauréat 2021 sera désigné le 17 décembre lors d'une émission en Facebook Live après le vote du grand jury, présidé par Lokua Kanza ainsi que par le vote du public, rapporte les organisateurs. L’édition précédente était remportée par Young Ace Wayé, originaire de la République du Congo (Congo-Brazzaville). Le jury de cette édition était présidée par le rappeur ivoirien Didi B. Depuis 1981, le Prix Découvertes RFI met en avant les nouveaux talents musicaux du continent africain.
Les finalistes de cette édition 2021 du Prix Découvertes RFI sont :
- Alesh (République Démocratique du Congo)
- Ashs The Best (Sénégal)
- Blakkayo (Ile Maurice)
- Kamar Mansour (Maroc)
- Kaya Byinshii (Rwanda)
- Keb (Haïti)
- Mariaa Siga (Sénégal)
- Maxim BK (Guinée)
- Rodzeng (Gabon)
- Tetero Laurette (Burundi)
Le lauréat recevra une dotation de 10 000 euros, et aura l’opportunité de faire une tournée en Afrique. Pour voter: https://musique.rfi.fr/prix-decouvertes/vote
actualite.cd/CC
La coordination territoriale de la Société civile du Congo (SOCICO) a informé à l’administrateur du territoire de Watsa, dans la province du Haut-Uélé, de la tenue de sa marche « pacifique » qui aura lieu ce vendredi 03 décembre 2021 à partir de 08h30. Une marche des victimes de démolition des maisons du village Bandayi et Mege notamment les PAP de Kokiza par la société Kibali Gold Mines.
Pour la SOCICO, c’est une manière d’exprimer sa solidarité à la population de ce village face à la situation « difficile » qu’elle traverse depuis la « démolition méchante » de leurs habitations.
« La coordination territoriale de la société civile du Congo SOCICO en sigle en compagnie des victimes de démolition des maisons de village Bandayi et Mege ainsi que les PAP de Kokiza projettent une marche ce vendredi, le 03/12/2021 à partir de 08h30’ pour exprimer notre solidarité à la population du dit village par rapport aux situations auxquelles elles vivent », peut-on lire dans un document rendu public ce mardi 30 novembre 2021.
Elle renseigne qu’un mémorandum sera lu devant la société minière Kibali Gold Mines à la fin de la marche.
« L’itinéraire est celle-ci, point de départ du rond point Mege passant par le rond point Bandayi vers le rond Toyota pour chuter au parking public de Duembe à Duembe où un mémorandum sera lu », renseigne le document signé par le président du bureau SOCICO Watsa, Joseph Kelema.
La coordination territoriale de la société civile du Congo (SOCICO) demande, en outre, au service de l’ordre, d’assurer la sécurité lors de ladite marche « pacifique ».
Christian Malele
Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilomboa procédé mercredi 1 décembre, à l’ouverture d’un colloque international sous le thème : « La reconstitution des biens culturels et renaissance africaine », au musée national de la RDC.
Au cours de ce colloque de trois jours, il sera principalement question de traiter les préoccupations de la restitution des œuvres d’art africaines ramenées en Europe, comment les faire profiter à la nouvelle génération, la sûreté des conditions d’accueil dans les pays d’origine, les lois sur la protection du patrimoine, l’état des lieux des musées devant accueillir les objets dans leurs pays d’origine et l’implication des États concernés dans cette démarche.
Selon les organisateurs de ce colloque, en dépit du discours du Président de la République et Président en exercice de l’Union africaine (UA), Félix Tshisekedi, le programme prévoit une allocution d’accueil du coordonnateur du Panel chargé d’accompagner la RDC à la Présidence de l’UA, le Pr Alphonse Ntumba Luaba, le discours de circonstance de Mme la ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine Catherine Katungu Furaha ainsi que l’allocution de Mme la représentante spéciale du président de la Commission de l’UA, Mme Michèle Hélène Natou Ndiaye.
Notons que la volonté de « promouvoir une renaissance de la culture, des arts et des patrimoines africains » est l’un de neuf piliers de la vision du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, qu’il a décliné le 6 février, pour son mandat à la tête de l’Union africaine.
Lors de la 29ème réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée le 19 novembre dernier, le Président Félix Tshisekedi avait souligné l’opportunité d’aborder la question de recouvrement du patrimoine congolais notamment avec le Musée royal de l’Afrique centrale de Tervuren qui regorge une grande quantité d’une valeur inestimable de plus belles œuvres de la RDC.
Tout en saluant la coopération des autorités belges, Félix Tshisekedi avait insisté sur la nécessité de voir ce processus de rapatriement se libérer de toute passion et s’inscrire sur une nouvelle politique culturelle fondée sur le respect mutuel.
Placé sous le haut patronage du Président de la RDC et Président en exercice de l’UA, Félix Tshisekedi, ce forum de trois jours, est organisé conjointement par le ministère de la Culture, des arts et du patrimoine ; le Panel chargé d’accompagner la RDC à la Présidence de l’UA ; le Collège de la culture, des Arts et des Questions religieuse à la Présidence de la RDC ainsi que l’ASBL Les Amis du Musée de la RDC et de la Diaspora.
Il sied de rappeler que la mandature du Président Félix Tshisekedi à la tête de l’UA, a pour thème principal : « Arts, culture et patrimoine : Leviers pour construire l’Afrique que nous voulons».
Bernard MPOYI
La bande dessinée dénommée « Non = Non » a vu le jour samedi 27 novembre dernier à Kinshasa. Elle vient ajouter une pierre à l’édifice à propos de la lutte contre le harcèlement sexuel dont sont victimes les femmes à tous les niveaux : scolaire, académique ou professionnel. C’est déjà le combat de l’ONG « Mille et un espoirs », qui a organisé l’événement, et qui est membre du mouvement « Ekoki, Inatosha », dirigé par Marie-José Ifoku.
L’unique femme candidate Président de la République aux élections de 2018 en RDC a indiqué que la bande dessinée va contribuer à faire comprendre aux jeunes filles ce qu’elles sont.
« C’est un combat que nous menons tous, peut-être sans oser s’exposer. Mais nous sentons de plus en plus que les femmes se lèvent et que ça les concerne, ça concerne leurs jeunes filles et nous ne pouvons pas continuer à nous taire, raison pour laquelle nous devons dénoncer. Et c’est ainsi qu’en écrivant cette bande dessinée qui peut sensibiliser les jeunes filles à comprendre qui elles sont, à comprendre leurs droits et à pouvoir dénoncer, c’est pourquoi nous sommes venus encourager cette activité parce que ça concerne la jeune fille, nous avons déjà commencé le combat contre la violence faite à la femme », a-t-elle dit.
L’œuvre produite, réalisée et scénarisée par Bob Moussa, raconte trois histoires différentes. Trois exemples illustrés des conséquences qui adviendraient sur les femmes si elles acceptaient ou si elles refusaient de succomber aux harcèlements. La première est celle d’une jeune écolière qui est harcelée par son professeur qui avait l’habitude de le faire avec d’autres enfants également, cette fois-là, il est tombé sur une jeune fille qui était naïve, mineure, prête à y aller mais sans se rendre compte du piège qui était tendu. Le réceptionniste de l’hôtel, remarquant qu’il s’agissait d’une mineure, a contacté la police.
La deuxième histoire est celle d’une jeune employée amie avec son collègue qui a été licencié par son patron parce que dérangé par cette amitié, le patron voulant la jeune employée. La troisième histoire est celle d’une jeune étudiante harcelée par son professeur et qui a cédé mais pour une suite renversante.
Caroline Pindi, Présidente de l’ONG « Mille et un espoir », a affirmé avoir été, elle-même, victime de harcèlement sexuel dans son cursus scolaire, académique ou professionnel. Et qu’elle s’est forgée pour aller au-delà de cela, d’être plus forte. Elle encourage aussi la lutte pour cette cause que la lecture de la bande dessinée.
« Pour moi, la bande dessinée, c’est une façon de militer pour cette cause là, mais aussi pour édifier les jeunes à la lecture parce qu’aujourd’hui avec l’avènement des réseaux sociaux, beaucoup de jeunes sont dans leurs téléphones, les jeunes sont dans le digital. Très peu lisent encore. Moi, je pense qu’un esprit qui ne lit pas, c’est comme un corps qui ne mange pas, il faut lire pour nourrir son esprit », a-t-elle dit.
Elle a reconnu que la bande dessinée n’est pas suffisante parce que ces déviances se sont installées mais elle se dit qu’avec les actions qu’en cours tous les jours, c’est le début d’une longue série, c’est un moyen utilisé pour sensibiliser la population sur cette question.
« Non = Non » est consacrée aux harcèlements sexuels mais il y a d’autres œuvres qui seront publiées et qui aborderont la question des femmes dans d’autres compartiments. Une BD est notamment en cours pour vulgariser les accords de Maputo sur la santé reproductive de la femme. Plusieurs séries de bande dessinée sont en train d’être aménagées pour dire haut ce que beaucoup ont caché pendant longtemps. Une femme sur 3 a abusée dans le monde, a en croire certains chiffres. Ce sera donc pour dénoncer, faire comprendre, accompagner, aider les jeunes surtout à propos de cette situation.
Emmanuel Kuzamba
L’église catholique n’a pas complétement tourné le dos à Dénis Kadima. Contrairement à l’Eglise du Christ au Congo (ECC) qui a affirmé ne pas être prêtre au stade actuel de collaborer avec la nouvelle équipe dirigeante de la commission électorale nationale indépendante, l’église catholique, bien que opposée à la tête de Kadima, n’exclut pas la possibilité de travailler avec lui.
L’église catholique n’a pas complétement tourné le dos à Dénis Kadima. Contrairement à l’Eglise du Christ au Congo (ECC) qui a affirmé ne pas être prêtre au stade actuel de collaborer avec la nouvelle équipe dirigeante de la commission électorale nationale indépendante, l’église catholique, bien que opposée à la tête de Kadima, n’exclut pas la possibilité de travailler avec lui.
Lors d’une conférence de presse animée ce lundi 29 novembre, le secrétaire général de la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), Abbé Donatien Nsole a indiqué que si les recommandations que la CENCO a faites aux autorités compétentes sont acceptées, il y a lieu de trouver un consensus, notamment sur les réformes de la loi électorale.
« Et si dans ce consensus on pense qu’on peut avancer avec le candidat Dénis Kadima et que c’est possible, on avancera. La CENCO ne s’impose pas la-dessus. Ce sont des évêques. Ils parlent comme pasteurs », a-t-il fait savoir.
Faisant part de leur mémorandum remis au Chef de l’État vendredi dernier, l’abbé Donatien Nsole explique que « les évêques ne se sont pas seulement contentés de déplorer la méfiance et de dénoncer le danger, mais ils ont fait des propositions concrètes dont la plus importante est d’opérer des réformes consensuelles sur la loi électorale ».
« Donc si dans le cadre de ces réformes consensuelles souhaitées par la CENCO les gens sont rassurés, avec ou sans Kadima, le problème serait résolu », a-t-il renchéri.
En outre, ajoute l’abbé Nsole, la deuxième proposition des évêques catholiques au président de la République « c’est de certifier, d’avoir la garantie d’accréditation pour les missions d’observation capables de rassurer la population. Ce n’est pas n’importe quelle mission d’observation qui va rassurer la population »
« Nous sommes déjà contents que le Chef de l’État entrevoit les choses dans cette direction. Dans son discours, il a annoncé l’ouverture à la mission d’observation internationale. Mais, nous savons que cette mission d’observation internationale a des limites qui peuvent être complétées par des missions nationales », a-t-il argué.
Au regard de cette nouvelle sortie médiatique, tout porte à croire que l’Église Catholique et le régime Tshisekedi, se sont engagés à fumer le calumet puisqu’à l’issue de la rencontre du vendredi entre le Chef de l’État Félix Tshisekedi et les évêques de la CENCO, Monseigneur Marcel Utembi, président de cette structure avait reconnu qu’il y a une étape qui a déjà été franchie, faisant allusion à l’investiture de Denis Kadima Kazadi comme président de la CENI.
« Le processus électoral est une dynamique. Il y a une étape qui a déjà été franchie. Il y a un temps pour tout. Un temps pour réfléchir; Un temps pour se quereller, Un temps pour se concerter; Un temps pour être réaliste et prendre des décisions. L’important, c’est d’aller de l’avant », disait-il.
Néanmoins, l’Église Catholique n’a pas l’intention de laisser au régime Tshisekedi le champ libre, dans la gestion du processus électoral. Elle prévoit notamment de renforcer le mécanisme de suivi du processus par les missions d’observation électorale.
Carmel NDEO
L'Eglise catholique suspend sa participation dans la plateforme des confessions religieuses. C'est le Comité Permanent de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) qui l'a annoncé au cours d'une conférence de presse, ce lundi 29 novembre 2021.
"Avec la désignation des animateurs de la CENI, les évêques se sont rendus compte de la diversité de doctrines et de perception des valeurs éthiques avec certaines confessions religieuses. C'est pourquoi ils ont décidé de suspendre la participation de l'Eglise catholique dans la plateforme des confessions religieuses", indique le communiqué de presse.
Parlant du processus électoral, les évêques catholiques ont déploré ce qu'ils ont qualifié de politisation de la CENI. Ils estiment que cette politisation engendre un climat de méfiance susceptible de conduire aux élections contestées d'avance et qui, par conséquent, porteraient sérieusement atteinte à la cohésion nationale et à la paix sociale.
Plusieurs autres sujets ont été abordés par les prêtres catholiques au cours de ce face-à-face avec la presse. Parlant de la situation sécuritaire en Ituri et au Nord-Kivu, les prêtres catholiques affirment avoir analysé la situation et aligné quelques recommandations allant dans le sens de la requalification de l'état de siège en vue de lui donner plus d'efficacité.
Dans le volet éducation, la CENCO rapporte avoir échangé avec le ministre de l'EPST sur la politique de la mise en œuvre de la gratuité de l'enseignement de base et sur celle de lutte contre les antivaleurs qui minent ce secteur.
A en croire le communiqué de presse, les évêques catholiques ont, à cette occasion, exprimé leurs préoccupations sur ce secteur, tout en rassurant du soutien de la CENCO à la mise en œuvre de la gratuité de l'enseignement de base.
Dans sa conclusion, la CENCO encourage les laïcs catholiques à prendre leur responsabilité citoyenne pour l'avènement d'un Congo plus beau qu'avant.
Orly-Darel Ngiambukulu
Six mille quatre cent-quatorze cas de violences basées sur le genre ont été répertoriés dans la province du Maniema au cours de l'année 2020. Ces statistiques ont été publiées samedi 27 novembre par la cheffe de division du Genre, famille et enfant, Kapunga Sifayao, à l'occasion du lancement officiel de la campagne de 16 jours d'activisme et séance de plaidoyer contre les violences faites à la femme.
Selon elle, la campagne de 16 jours d’activisme est une occasion d'exprimer les peines qui les accablent et de demander à ceux qui ont la facilité de s'impliquer pour son éradication.
Parmi les facteurs qui expliquent la persistance de ces phénomènes des violences au Maniema, Kapunga Sifayao évoque l'impunité des auteurs qui occupent la première place pour la violence sexuelle.
« Malgré la loi, la majorité de cas n'ont jamais trouvé une solution dans les juridictions compétentes de la place. Quant aux violences domestiques, c’est l'un des plus grands freins à l'émancipation de la femme et de la société n'ont aucun soubassement », a déploré Kapunga Sifayao.
Présent à la cérémonie, la présidente de l'assemblée provinciale, Gertrude Kitembo, promet « de réfléchir afin de proposer un édit sur cette question. »
« Ces statistiques sont accablantes, si vous connaissez la population de notre province qui est une population qui ne pas très dense, s'il y a ces chiffres là des viols, des violences faites à la femme, bien sûr ça interpelle tous Maniemiens, mais surtout nous la classe dirigeante. C'est une interpellation pour nous les députés provinciaux pour aider dans les efforts que nous devons faire, nous devons réfléchir très rapidement concernant un édit qui va nous aider à aller rapidement vers l'éradication de toutes sortes des violences », a affirmé Mme Kitembo.
radiookapi.net/CC
Thomas Dermine, Secrétaire d’Etat chargé de la recherche scientifique de la Belgique était en visite à Kinshasa pour présenter une approche sur la restitution des biens culturels congolais spoliés par la Belgique durant la période de l’Etat indépendant du Congo et celle de la colonisation. Cette approche, présentée en juillet dernier, a été saluée par le gouvernement belge, et est en train de faire l’objet d’une traduction dans un texte législatif qui devra être voté au parlement belge dans les prochains jours.
Son passage à Kinshasa s’inscrit dans le cadre de faire un maximum d’échanges à tous les niveaux avec la communauté congolaise notamment la communauté culturelle, scientifique et politique pour partager cette approche basée sur un dialogue, une collaboration entre la Belgique et la RDC.
L’approche portée par Thomas Dermine a une portée holistique. Elle ne concerne pas une certaine collection où un certain nombre d’objets qui font l’objet d’une révolution pacifique ou d’une attention médiatique particulière. Elle vise à établir un cadre général qui permettra d’investiguer sans passion mais avec une véritable approche scientifique, les demandes de restitution.
Lire aussi : Rapatriement du patrimoine culturel congolais: vers une commission mixte et paritaire RDC-Belgique ?
Cette démarche reconnaît la paternité congolaise à tous les objets acquis par la Belgique lors de la période coloniale (1908-1960) et celle de l’EIC (1885-1908) mais ne veut faire la restitution que des objets pour lesquels il y a des preuves historiques dans les études de prévenance qu’ils ont été acquis de façon illégitime lors des pillages, lors des vols ou des massacres.
Basée sur le dialogue entre les deux nations et une construction bilatérale, cette approche prévoit de créer une commission mixte composée d’experts scientifiques congolais et belges sur une base paritaire. Ce sera à cette commission d’analyser les demandes de restitution.
Emmanuel Kuzamba