Plusieurs dirigeants africains ont été invités à prendre la parole lors de la conférence.

Le président de l'Union africaine et président angolais, João Lourenço, qui a également joué un rôle de médiateur par le passé entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, a déploré le conflit qui oppose ces deux nations "frères" depuis 30 ans.

Il a ensuite tenu des propos plus optimistes concernant l'immense richesse et le potentiel de la région des Grands Lacs.

Le Premier ministre kényan, William Ruto, a déclaré que la paix permettrait de libérer les vastes ressources de l'Afrique, tout en saluant le cadre économique régional mis en place dans le cadre de l'accord.

Il a salué la réussite "historique" de Donald Trump dans le cadre des pourparlers de paix, affirmant que "son leadership audacieux a été déterminant".

Cependant, si des experts interrogés par la BBC ont salué la signature officielle de l'accord comme une avancée positive, ils ont souligné que la reprise des combats en RDC et la propagation du conflit dans la région laissaient présager qu'une paix durable était encore loin d'être acquise.

Cette signature officielle fait suite à l'accord conclu en juin par les représentants des deux pays sur les termes de la paix.

Trump a salué la présidence des invités étrangers présents à la cérémonie de signature. Parmi eux figurent les présidents du Kenya, de l'Angola, du Burundi et du Togo, ainsi que le vice-président de l'Ouganda.

Il a également salué la présence des ministres des Affaires étrangères du Qatar et des Émirats arabes unis, du président de la Commission de l'Union africaine, du secrétaire d'État américain Marco Rubio, et de plusieurs parlementaires américains.

BBC/CC



Le président américain Donald Trump a rencontré le président rwandais Paul Kagame et le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, à l'occasion de la signature d'un accord de paix entre les deux pays africains.

Trump, Kagame et Tshisekedi ont signé officiellement les accords de paix et de partage des ressources minières discutés jeudi 4 décembre.

Ces accords visent à mettre fin à des décennies de conflit dans la région en instaurant un cessez-le-feu permanent, le désarmement des groupes rebelles, des dispositions pour le retour des réfugiés et un nouveau cadre pour la prospérité économique, a déclaré M. Trump lors de la cérémonie.

Les termes des accords

Trump déclare que l'accord signé jeudi officialise les termes convenus en juin.

Il précise que ces accords comprennent :

  • un cessez-le-feu permanent
  • le désarmement des forces non étatiques
  • des dispositions permettant aux réfugiés de rentrer chez eux
  • la justice et la responsabilité pour ceux qui ont commis des "atrocités illégales"
  • un nouveau cadre pour la prospérité économique

"J'ai pleinement confiance en ces deux dirigeants. Nous tiendrons ces engagements. Je sais qu'ils les respecteront, qu'ils mettront en œuvre l'accord et qu'ils créeront un avenir bien meilleur pour les populations de leurs pays. Ce sont des héros dans leurs pays", a affirmé M. Trump.

M. Kagame et M. Tshisekedi ont tous deux déclaré qu'ils honoreraient l'accord. M. Kagame a salué M. Trump, le qualifiant de dirigeant "pragmatique" et "impartial" qui a su saisir l'opportunité de contribuer à la paix.

Le président congolais Félix Tshisekedi a exprimé sa "profonde gratitude et son espoir" lors de son discours prononcé à l'occasion de la cérémonie de signature.

Il s'est engagé à respecter ses engagements et a déclaré espérer que le Rwanda "respecterait la lettre et l'esprit de l'accord".

Il a également évoqué une "lutte commune" contre les groupes armés.

Pour sa part, le président rwandais Paul Kagame a salué Donald Trump, le qualifiant de dirigeant impartial qui ne prend jamais parti.

Il a déclaré que, même si la région est loin d'être au centre de l'attention médiatique, Trump a perçu une opportunité de contribuer à la paix et l'a saisie sans tarder.

"Plus important encore, l'approche du président Trump est pragmatique", a souligné Kagame lors de la cérémonie de signature.

"De ce fait, nous disposons aujourd'hui de la voie la plus claire et la plus viable que nous ayons jamais eue."

Kagame a ajouté que le succès futur de l'accord de paix repose sur les épaules des dirigeants africains, et non sur celles de Trump.

BBCnews/CC



L’Assemblée nationale et le Sénat sont officiellement convoqués en Congrès ce lundi 8 décembre 2025 pour écouter le discours sur l’état de la Nation du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. L’annonce est contenue dans une décision conjointe signée le 5 décembre par les présidents des deux chambres du Parlement.

Selon ce document, l’audition du discours du chef de l’État constitue l’unique point inscrit à l’ordre du jour, conformément à l’article 77 de la Constitution.

« L’Assemblée nationale et le Sénat sont convoqués en Congrès le lundi 8 décembre 2025 », précise l'article 1ᵉʳ du texte signé par Jean-Michel Sama Lukonde, président du Sénat, et Isaac Jean-Claude Tshilumbayi Musawu, 1ᵉʳ vice-président de l’Assemblée nationale.

Cette convocation intervient dans un contexte politique marqué par la signature à Washington d’un accord de paix historique entre la RDC et le Rwanda, en présence notamment de Félix Tshisekedi, Paul Kagame et Donald Trump.

Il est donc probable que le président revienne sur les retombées de cet accord pour la stabilisation de l’Est, alors que les Congolais espèrent des annonces touchant la sécurité, l’économie et la cohésion nationale. Le rendez-vous est fixé au Palais du Peuple, où les deux chambres siégeront ensemble pour ce rituel constitutionnel.

MD



Précédemment parmi les négociateurs pour le compte de la RDC et actuellement Gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), André Wameso Nkualoloki a, au-delà de l’accord de paix conclu avec le Rwanda, salué le nouvel accord de partenariat signé jeudi 4 décembre 2025 avec les États-Unis d’Amérique, présenté par l’administration Trump.

Ce nouvel accord vise à encadrer et à accélérer une série de projets considérés comme prioritaires pour l’industrialisation du pays, la sécurisation des chaînes d’approvisionnement en minerais critiques et le développement d’infrastructures clés. Pour André Wameso, cet accord permettra au pays de jouer un rôle actif, contrairement à la situation actuelle où les ressources étaient exploitées sans l’avis des dirigeants congolais.

"C’est la première fois, la première fois de notre histoire commune qui a été créé par d’autres personnes, parce que l’État indépendant du Congo, on a tracé les frontières sans nous, c’est la première fois qu’il y a une nouvelle révolution industrielle qui va arriver et qu’on décide de pouvoir discuter de l’accès à ces matières premières dont on a besoin pour cette révolution industrielle,on discute avec la RDC. C’est un tournant historique, et il faut qu’on en prenne la mesure nous-mêmes" a déclaré André Wameso, intervenant comme expert et l'un des négociateurs de la RDC lors d'un briefing presse avec les membres du gouvernement à Washington DC aux États-Unis d'Amérique

Et de poursuivre :

"C’est-à-dire quoi ? C’est-à-dire que ce que nous voulons voir c'est-à-dire la paix et tout ça  dépend de la responsabilité que nous devons comprendre, qui est la nôtre, par rapport à cet événement historique qui a été arraché grâce au leadership du président Félix Tshisekedi. C’est une première historique que, pour avoir accès à nos ressources, pour développer une industrie mondiale, pour faire une révolution industrielle, on vienne discuter de ça avec le Congo et qu’on signe des accords avec les Congolais. C’est très, très important".

Selon André Wameso, ancien directeur de cabinet adjoint de Félix Tshisekedi en charge des questions économiques et financières, ce nouveau partenariat va mettre fin au statut de la RDC ou toute puissance était censée venir puiser les minerais sans s'intéresser aux dirigeants congolais

"Vous savez, nous sommes aujourd’hui la République démocratique du Congo, mais nous avons été initialement État indépendant du Congo. Nous avons été créés pour que le monde occidental vienne puiser ses ressources dont il a besoin pour son développement industriel. Donc, rappelez-vous le caoutchouc, rappelez-vous Shinkolobwe, rappelez-vous le développement de l’électricité avec notre cuivre : on ne nous a jamais demandé notre avis" a rappelé André Wameso Nkualoloki

Et d'ajouter :

"Et je vous ai rappelé que, quand on a eu besoin de venir prendre le coltan et tout ça, nous avons tergiversé. Bon, ce n’est pas que nous avons tergiversé : nous avons voulu défendre nos intérêts en disant qu’on ne privatise pas. Et il y a une décision qui a été prise et nous avons été envahis. Et aujourd’hui, il y a des iPhones, il y a des Samsung qui sont utilisés avec nos ressources, sans nous"

Selon le texte signé à Washington, la RDC devra transmettre dans les 30 jours suivant l’entrée en vigueur de l’accord une première liste des “DRC Designated Strategic Projects”, une catégorie qui regroupe les projets jugés centraux pour la transformation économique du pays. Ces initiatives devront contribuer à la création d’emplois, à l’ajout de valeur locale, au renforcement des infrastructures énergétiques et logistiques, ainsi qu’à la stabilisation des zones riches en ressources où persistent des tensions.

En parallèle, la RDC fournira également, dans le même délai, une liste initiale d’actifs miniers et zones d’exploration classés au sein du Strategic Asset Reserve (SAR), un mécanisme réservé aux projets liés aux minerais critiques et à l’or. Ces actifs pourront inclure des concessions déjà identifiées ou des périmètres encore non attribués. Les États-Unis disposeront d’un droit de première offre pour tout projet SAR notifié.

L’accord mentionne plusieurs chantiers structurants considérés comme prioritaires, notamment la réhabilitation de la ligne ferroviaire DRC-Angola dans le cadre du corridor Sakania-Lobito, présenté comme un axe stratégique pour l’exportation de cuivre, de cobalt et de zinc. Les deux parties visent une synchronisation des travaux avec la partie angolaise et souhaitent mobiliser financements publics et privés, y compris via des banques multilatérales.

Le texte reconnaît également le caractère stratégique du méga-projet hydroélectrique du Grand Inga, pour lequel un Comité de coordination et de gouvernance doit être créé afin de faciliter le financement et de booster les opportunités pour les entreprises américaines dans le développement des différents volets du complexe énergétique.

Enfin, l’accord prévoit que les États-Unis soutiendront la formalisation du secteur minier artisanal, l’amélioration de la gouvernance minière, la production de données géologiques, la sécurisation des chaînes d’approvisionnement et la création d’un “Strategic Minerals Reserve” en RDC destiné à stabiliser les prix et garantir un accès prévisible aux minerais critiques pour les industries américaines.

L’ensemble de ces projets doit être suivi par un Joint Steering Committee, dont la première réunion est prévue dans les 90 jours après l’entrée en vigueur de l’accord. Une revue tripartite du partenariat est annoncée tous les trois ans.

Clément MUAMBA



En cas de victoire aux barrages intercontinentaux de mars, les Léopards de la République démocratique du Congo logeront dans le groupe K. Ainsi en a été acté le tirage au sort de la 23e Coupe du Monde États-Unis – Mexique – Canada, tenu ce vendredi 5 décembre 2025 au John F. Kennedy Center à Washington D.C.

La course à la montre pour les Congolais, qui sont à un match du coche 52 ans plus tard, commence d’ores et déjà. Ils n’ont plus que l’obligation de parachever le travail en mars dans l’une des finales des barrages, qui les mettra aux prises soit devant la Nouvelle-Calédonie, soit la Jamaïque, pour retrouver le Portugal, l’Ouzbékistan et la Colombie afin de vibrer pleinement à la plus majestueuse des Coupes. Ce rêve de près d’un demi-siècle est à 90 minutes de prendre chair. Une plausible victoire finale, au soir du 29 mars à Monterey, ne serait qu’un mérite pour les Congolais qui ont logiquement survolé l’Afrique au barrage intercontinental : bourreaux des Lions Indomptables du Cameroun (1-0) en demi-finale historique, et des Super Eagles du Nigeria (1-1 / 4-3 TAB) dans une finale à la fois idyllique et épique.

Les Léopards n’ont aussi jamais été aussi proches du but. En l’espace d’une qualification, ils retrouveront la Seleção de Cristiano Ronaldo en match d’ouverture du premier tour. Dans l’entre-temps, ils devront miser gros pour faire bonne figure à la Coupe d’Afrique des Nations Maroc 2026, du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026, à laquelle ils sont attendus au tournant. Ce sera le passage obligé pour engranger plus de confiance, d’homogénéité et d’efficacité avant l’heure de vérité.

Jenovic Lumbuenadio



Après lui avoir apporté publiquement son soutien lors du concours Miss Univers, le boxeur congolais a enfin rencontré Dorcas Dienda, la représentante de la République démocratique du Congo, au cours d’un voyage en avion.

Les deux personnalités ont profité de ce moment pour échanger brièvement et prendre une photo ensemble, un geste qui a rapidement attiré l’attention des internautes. Cette rencontre symbolique a été bien accueillie par de nombreux fans, qui ont salué le soutien du sportif envers la candidate congolaise.

Sans déclarations particulières de leur part, cette image reste un simple témoignage de respect et d’encouragement envers la représentante de la RDC sur la scène internationale.

Mande



Le gouvernement congolais a ordonné, à travers un télégramme signé le lundi 1ᵉʳ décembre par le vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières la suspension immédiate des activités du mouvement « Sauvons la RDC ».

Le document, adressé aux gouverneurs de provinces et à toutes les autorités administratives, instruit l’arrêt de toute activité publique, réunion ou initiative organisée au nom de cette plateforme.

« Sauvons la RDC » a été lancé à l’issue d’un conclave tenu du 14 au 15 octobre 2025 à Nairobi, regroupant plusieurs responsables politiques proches de l’ancien président Joseph Kabila. À l’issue de cette rencontre, l’ancien chef de l’État a été désigné leader de cette nouvelle plateforme.

Les participants avaient présenté « Sauvons la RDC » comme un mouvement politique et citoyen destiné à :

- Dénoncer la crise multidimensionnelle que traverse le pays,

- Défendre l’ordre constitutionnel ;

- Promouvoir la réconciliation nationale,

- Appeler à un dialogue inclusif sur la gouvernance et la paix.

La naissance de « Sauvons la RDC » a entraîné une réaction rapide du gouvernement. Dans les semaines ayant suivi le conclave de Nairobi, plusieurs partis politiques ayant participé à la création de la plateforme ont été ciblés par des mesures administratives.

Parmi les formations suspendues par des arrêtés du ministère de l’Intérieur figuraient notamment le PPRD, l'ATD de José Makila, le LGD de Matata Ponyo et plusieurs autres partis membres du regroupement politique proche du FCC.

Ces mesures avaient été dénoncées par l’opposition comme une tentative de « réduire au silence toute expression politique indépendante ».

Merveil Molo



Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, et le président du Rwanda, Paul Kagame, séjournent à Washington pour entériner ce jeudi, l’accord de paix précédemment paraphé le 27 juin par leurs ministres des Affaires étrangères, sous l’égide des États-Unis. L’administration Trump, via la Maison-Blanche, a confirmé la tenue de la cérémonie ce jeudi 4 décembre 2025, en vue de signer officiellement cet accord censé mettre fin aux violences dans l’est de la RDC, marquées par l’activisme de groupes armés et de la rébellion AFC/M23, soutenue par le Rwanda, selon plusieurs rapports.

Plusieurs observateurs restent tout de même sceptiques quant au respect dudit accord par le Rwanda étant donné que plusieurs autres protocoles signés par le passé n’ont jamais été respectés. A ce sujet, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a expliqué que la RDC fait confiance au médiateur américain.

"Nous croyons au processus, nous croyons au médiateur. Il y a évidemment l’attitude du Président rwandais. Nous venons, nous avons signé un accord, nous avons des engagements précis, et nous regardons la part qui est la nôtre. Mais l’idée de faire cet accord, l’idée d’aller vers le cadre d’intégration économique régionale et tout ce qui s'ensuit, n’est pas une idée qui plaît au Président rwandais. Parce que si vous regardez les conditions du cadre d’intégration économique régionale, c’est d’abord mettre fin à tout trafic illicite. Et il est évident qu’aujourd’hui, le modèle économique rwandais a été construit sur le vol de minerais dans l’Est de la République démocratique du Congo", a expliqué Patrick Muyaya lors d'un briefing presse co-animé avec Tina Salama porte-parole du chef de l'État mercredi 3 décembre 2025 à Washington.

Kinshasa entend jouer sa partition dans le cadre de ce processus. Selon le porte-parole du gouvernement, Félix Tshisekedi va profiter de la rencontre pour faire part au Président américain de la situation réelle sur le terrain des opérations dans l'Est de la RDC.

"Le Président de la République aura l’occasion de rencontrer le Président américain, et ce sera l’occasion pour lui de rapporter tout ce que nous avons dit, y compris la réalité sur le terrain. Il y a des services américains qui suivent les positions des uns et des autres. Nous, comme nous avons confiance à la médiation américaine, nous pensons qu’il y a des possibilités ou des mécanismes qui pourront être trouvés pour que nous avancions vers l’objectif que nous souhaitons", a-t-il assuré. 

La rencontre annoncée entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame, prévue le 4 décembre à Washington, devait être le symbole d’un tournant diplomatique. Sous l’impulsion directe des États-Unis, les deux dirigeants doivent ratifier l’accord signé en juin et donner corps au cadre d’intégration économique régionale adopté début novembre. Pourtant, à mesure que l’échéance approche, l’optimisme initial se fissure et laisse place à une réalité beaucoup plus complexe : un processus poussé par Washington, mais freiné par une défiance politique enracinée, des divergences de lecture et une situation militaire inchangée dans l’est de la République démocratique du Congo.

La médiation qatarie constitue un autre volet essentiel du dispositif diplomatique. Un accord-cadre a été signé entre Kinshasa et le M23, mais son contenu reste largement à négocier. Sur le terrain, rien n’a changé : les positions ne bougent pas, les lignes de front restent actives et aucune mesure de confiance n’a été mise en place. La juxtaposition des deux processus (Washington et Doha) montre la complexité du dossier : d’un côté une médiation interétatique, de l’autre une négociation politico-militaire directe avec la rébellion.

Clément MUAMBA



Pour la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) Maroc 2025 du 21 décembre 2025 au 18 Janvier 2026, Sébastien Desabre prend le même groupe avec lequel il a réussi le hold-up dernièrement en novembre contre les Lions Indomptables du Cameroun et les Super Eagles du Nigeria pour les barrages intercontinentaux de mars.

Le Français intransigeant n’a pas renoncé à ses 25 commandos. Il a justement injecté que Simon Banza, qui effectue son grand retour après deux absences successives lors des trêves d’octobre et novembre. Le longiligne avant-centre, qui se refait une santé dans le Golfe avec Al-Jazira (Émirats arabes unis), sera de la campagne de l’hiver prochain pour porter le groupe à 26. Wissa et Bertaud (sans club), sans surprise, ne seront pas de l’aventure. Alors que la CAF lui avait donné l’opportunité d’amener 28 âmes, Desabre a fait le choix impopulaire d’amener aucun renfort, pendant que le nom de Warren Bondo figure dans la liste des présélectionnés. Dans son noyau dur, Desabre fera face à un dilemme pendant la préparation qui lance lundi prochain en Espagne. En effet, Samuel Moutoussamy et Simon Banza viennent de contracter en club, à peine une semaine pour le premier cité, deux jours pour le second, des blessures dont la nature n’a pas été explicitement dévoilée. Est-il aussi que, dans le même ordre, Théo Bongonda et Joris n’ont plus rejoué depuis le succès du 13 novembre contre les Lions.

À l’approche du regroupement de plus de 11 jours à Alicante, avant de mettre le cap sur Rabat, Desabre aura de dernières retouches pour présenter un groupe solide dès le 23 décembre contre les Guépards du Bénin en ouverture du groupe B à 13h au stade Al Médina, puis face aux Lions de la Teranga du Sénégal le samedi 27 décembre au Grand Stade de Tanger, et enfin devant les Zèbres du Botswana le mardi 30 au stade Al Médina. Pour leur 22ᵉ participation à la grande messe, les Fauves Tricolores vont chèrement se prévaloir d’un statut d’outsiders sérieux eu égard à leur montée en puissance de ces deux derniers mois. À un match du Mondial américain, les Léopards sont piqués au vif mentalement et tactiquement. Cette CAN va justement être cet autre test à grandeur nature qui va confirmer leur retour en puissance au-devant de la scène pour jouer enfin le premier rôle.

Jenovic Lumbuenadio



La Maison Blanche a confirmé lundi que les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame se rencontreront le 4 décembre à Washington. Certains dirigeants de la sous-région, dont les présidents burundais et kényan, sont également attendus.

Cette rencontre, annoncée comme une étape clé du processus diplomatique soutenu par les États-Unis, doit permettre aux deux chefs d’État de ratifier l’accord signé en juin et de donner suite au cadre d’intégration économique adopté début novembre. Washington cherche à stabiliser une zone stratégique pour les chaînes d’approvisionnement occidentales en cobalt, cuivre, lithium, or et tantale, et dit continuer à « travailler avec les deux parties », tout en envisageant de faciliter des investissements de plusieurs milliards de dollars.

Mais à l’approche de l’échéance, les divergences persistent. Aucun progrès notable n’a été enregistré dans la mise en œuvre des engagements annoncés en septembre, notamment la neutralisation des FDLR et le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais. À Kigali, Paul Kagame affirme que les blocages ne viennent pas du Rwanda et accuse Kinshasa d’avoir renié certains séquencements convenus. Le président rwandais reproche à son homologue congolais d’ajouter des conditions et met en cause ce qu’il décrit comme une position fluctuante des autorités congolaises.

À Kinshasa, la position est inverse. Le gouvernement congolais répète qu’aucun déplacement du président Tshisekedi à Washington ne serait possible sans un début de retrait des forces rwandaises. Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, l’a affirmé mi-novembre, et Félix Tshisekedi a réitéré cette exigence vendredi en Serbie, évoquant le respect de la souveraineté congolaise et la nécessité de rétablir la confiance.

Sur le terrain, la situation reste inchangée. Le M23 contrôle toujours Goma, Bukavu et plusieurs axes du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Kigali continue de nier tout soutien au mouvement, tandis qu’un rapport du groupe d’experts de l’ONU publié en juillet affirme que le Rwanda exerce un « commandement et contrôle » sur la rébellion.

La médiation conduite au Qatar entre Kinshasa et le M23 constitue un autre volet du dispositif. Un accord-cadre a été signé, mais son contenu doit encore être négocié et aucune avancée n’a été observée sur les lignes de front. La coexistence des deux processus — Washington et Doha — illustre la complexité du dossier, entre médiation interétatique et discussions politico-militaires.

La question de l’intégration régionale reste également en suspens. Félix Tshisekedi affirme en faire un axe de sa diplomatie, tout en rappelant que les événements de 2022 ont fragilisé la confiance régionale.

À une semaine de la rencontre, les positions demeurent éloignées. Les États-Unis misent sur une fenêtre diplomatique, Kigali accuse Kinshasa d’incohérences et le président congolais maintient ses conditions de départ. La réunion du 4 décembre pourrait ouvrir une séquence décisive ou mettre en lumière les contradictions qui freinent la mise en œuvre du processus engagé depuis près de deux ans.

actualite.cd/CC

Page 1 of 746

A Propos

www.culturecongolaise.com

Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

Derniers Articles