Après une attente de plusieurs années, l’Espérance Sportive de Tunis s’est qualifiée pour la finale de la Ligue des Champions de la CAF, marquant ainsi son retour dans la course au prestigieux trophée depuis 2019. Dans un duel tendu, les « sang et or » ont livré une prestation remarquable pour décrocher leur ticket pour la finale, en battant une redoutable équipe sud-africaine sur le score d’un but à zéro. Cette victoire éclatante a également assuré à l’Espérance une place officielle au Mondial des Clubs 2025 aux États-Unis.

Malgré une avance d’un but lors du match aller disputé à Radès, le suspense était palpable avant la manche retour des demi-finales de la Ligue des Champions de la CAF. Sous la houlette de leur entraîneur portugais, Miguel Cardoso, les joueurs de l’Espérance étaient déterminés à maintenir leur cadence et à décrocher leur place en finale. Malheureusement, le déroulement de la rencontre a été perturbé par des conditions climatiques extrêmes, contraignant à l’arrêt du match en raison d’un terrain devenu impraticable. Malgré ces obstacles, l’Espérance a su conserver son avantage et valider sa qualification pour la finale.

En finale, le club de Bab Souika se mesurera à une autre grande formation du continent, Al Ahly. Le club égyptien s’est qualifié de manière convaincante en éliminant les Congolais du TP Mazembe sur un score net de 3-0, lors d’une confrontation disputée au Caire. Pour l’Espérance, cette finale représente l’opportunité de remporter sa cinquième couronne en Ligue des Champions de la CAF et de s’imposer une fois de plus parmi les grands noms du football africain.

L’affrontement s’annonce grandiose et passionnant, alors que deux colosses du football africain se livreront une bataille épique pour la suprématie. Les supporteurs des deux camps attendent avec une impatience fiévreuse cette finale qui s’annonce comme un moment historique. Rendez-vous donc pour un spectacle d’exception, où seule la victoire comptera pour ces deux glorieuses équipes.



Deux agents de la compagnie aérienne Kenya Airways sont arrêtés par le renseignement militaire pour tentative d’exportation de 8 millions USD de la TMB présentés comme « impropres à la circulation » et qui étaient destinés à la réserve fédérale américaine à New-York.

D’après les sources judiciaires, il s’agirait d’une sujet Kenyane et d’un sujet congolais.

« Ces deux agents seraient à la base d’un système visant à faire disparaître 8 millions de dollars américains de la TMB. Ils devront chacun répondre de ses responsabilités devant la justice congolaise. Les examens montreront si l’entreprise est concernée par cette manœuvre ou non», ont dit les sources judiciaires.

Signalons que entassés dans des caisses, les fonds avaient été retenus par les services de sécurité à l’aéroport international de N’djili.

De leur côté, Kenya Airways et l’ambassade Kenyane en RDC se plaignent de n’avoir aucun moyen d’entrer en contact avec les deux agents arrêtés. Selon les dernières informations, l’ambassadeur Kenyan en RDC et quelques cadres de l’entreprise avaient réussi à s’entretenir avec les deux agents arrêtés pendant quelques minutes seulement mais plus rien. Les portables de ces agents ont été confisqués par la DEMIAP, a-t-on appris.

Gaël Hombo



La méga production livrée le 22 juillet dernier au Stade Vélodrome de Marseille par l'artiste français Julien Schwarzer SCH, a remporté le prix du "concert de l'année", à la deuxième édition des Flammes Awards 2024. La cérémonie de remise des trophées s'est effectuée, ce jeudi 25 avril, au Théâtre du Châtelet de Paris.

Ce concert historique a triomphé devant ceux livrés par la superstar française d'origine malienne Aya Nakamura et le Congolais Fally Ipupa, respectivement le 28 mai à l'Accor Arena, et le 25 novembre dernier, à Paris La Défense Arena.

Pour rappel, Fally Ipupa avait raflé une plaque de mérite, pour avoir réuni près de 40.000 spectateurs, dans cette plus grande salle fermée d'Europe. Plusieurs chanteurs étaient montés sur le podium de Paris La Défense Arena, pour accompagner le natif de Kinshasa à la réussite de cette grande fête de la musique. Il s'agit, entre autres, de Youssou N'Dour, Dadju, Naza, Tayc, et Aya Nakamura.

La cérémonie des Flammes, lancée en 2023 par les médias Yard et Booska-P, a été conçue pour dénoncer le manque de représentation de musiques urbaines dans les grandes cérémonies musicales françaises, comme les Victoires de la Musique. Elle vise à offrir une récompense aux artistes et aux rappeurs, qui évoluent en France.

Gratis Makabi

 



Les révélations de Teddy Diso après son départ du label Bibomba Music de Moïse Mbiye auraient placé sa carrière dans un filet de l’oiseleur d’une manière assez particulière.

Dans une sortie médiatique, le jeune musicien a révélé avoir été interdit de chanter les chansons produites par le label Bibomba Music lors de son concert. A l’en croire, toute démarche contraire l’exposerait à des sanctions judiciaires sévères. « J’ai déjà raté un concert en Anglola pour ça. Les gens doivent savoir que je suis jeune et je me recherche […] Je peux faire des A cappella mais pas les chanter sur scène sous peine judiciaire», a-t-il déclaré.

Notons que Teddy Diso avait quitté le label Bibomba Music sous prétexte qu’il ne recevait rien des autorités de l’institution. Le musicien révélait n’avoir perçu que 20$ durant toute la durée de son contrat.

Gaël Hombo



Le président du Groupe parlementaire de l’Opposition, Christian Mwando, a dénoncé jeudi 25 avril le retard enregistré dans le processus d’installation du bureau définitif de l'Assemblée nationale "pour des intérêts individuels".

Le député Mwando estime que ce retard, qui occasionne le blocage de toutes les institutions du pays, est dû à l’inconscience de certains membres de l’Union sacrée :

« L’insécurité est partout, des problèmes d’eau d’électricité, le bureau provisoire publier la liste (des candidats); car le déroulement de vote va nous prendre encore du temps. On n’aura perdu comme ça sept mois (depuis la tenue des élections générales de décembre 2023)».

Il a par ailleurs invité le chef de l’Etat à s’assumer comme garant du bon fonctionnement des institutions. 

Cette déclaration arrive deux jours après l’organisation des primaires de l’Union sacrée au cours desquelles Vital Kamerhe a été élu candidat président de l’Assemblée nationale. 

Le député Crispin Mbindule de l’Union sacrée explique pour sa part que le retard par le fait que le bureau provisoire de l'Assemblée nationale attendait la publication des listes définitives des députés après correction d'erreurs matérielles par la Cour constitutionnelle.

radiookapi.net/CC



Le coordonnateur provincial de l'ONG Journaliste en danger (JED) de l'Ituri, Freddy Upar, a condamné, vendredi à Bunia, l'agression du journaliste de la Radio-télévision nationale congolaise (RTNC), Serge Karba.

Se confiant à Radio Okapi, Freddy Upar a indiqué que ce chevalier de la plume avait été agressé dans la nuit de mercredi à jeudi par des bandits armés non encore identifiés, dans son domicile situé au quartier Bankoko dans la commune de Mbunia dans la ville d Bunia.

D'après les témoignages recueillis par cette structure de défense de droits des journalistes, ses bourreaux l’ont tabassé puis blessé grièvement la machette au bras, après lui avoir dépouillé de ses biens.

" Nous condamnons cet acte barbare dont le journaliste est victime. Quand on commence déjà à toucher les journalistes ça frustre un peu. Cette agression si ce n'est pas ciblé, c'est une menace que nous condamnons parce que ce n'est pas la première fois. Les agresseurs ont laissé même un message dans les murs. Aujourd'hui, nous avons le cas de Serge Karba, qui est le sixième cas ", a dénoncé Freddy Upar.

Il rappelé en outre que, depuis le début de l'année 2024, sa structure a comptabilisé cinq cas de menaces contre les journalistes :
" Il y a un journaliste qui a été arrêté du côté de Gueti. Il y a deux journalistes de radio Candide qui ont été, à plusieurs reprises, cambriolés dans leurs maisons ".

Face à cette agression à répétition, l’ONG Journaliste en Danger de l'Ituri , sollicite l'implication des autorités provinciales, afin de sécuriser la ville et surtout les journalistes.

Contacté à ce sujet, le commandant urbain de la police, le colonel Abeli Mwangu, affirme que les éléments de la police ont été dépêchés aussitôt alertés pour secourir ce professionnel de média. Mais ils sont arrivés sur le lieu au moment où ces bandits avaient déjà pris fuite.

Une enquête a été diligentée afin d'identifier les auteurs de cet acte, a-t-il précisé.

radiookapi.net/CC



Le TP Mazembe a une véritable carte à jouer ce vendredi 26 Avril 2024 à 20 heures.  Son avenir africain va se déterminer ce soir dans le chaudron du stade international du Caire où le Nacional Al Ahly du Caire l’attend de pieds fermes dans un nouveau classique des champions. Ce duel de demi-finale retour, respire  16 couronnes de la plus prestigieuse des coupes de clubs en Afrique partagées entre les deux antagonistes : (11) pour Al Ahly, (5) pour Mazembe. 

L’obstacle Diables rouges se dresse, touts rougissants, se montrent  injouables et indomptables  à la lumière de leurs chiffres  stratosphériques étendus sur le quatre  dernières années, réussis à ce stade de la  compétition. Pour 8 matchs de demi-finale disputés en aller et retour  ils compilent 7 victoires pour 4 finales de rang de suite assortis de trois titres de champions gagnés (2020, 2021,2023) et une triste deuxième place en 2022. Il est clair que pour les Aigles l’enjeu et la motivation c’est de réussir d’enchainer une cinquième finales de suite. Un record à chercher, une nouvelle page à écrire dans leur immense histoire en tentant de devenir le premier club à réaliser ce sacré coup dans l’élite du football africain. 

Mais, il faille se débarrasser des corbeaux qui rentrent  dans la cours fermé sans fanfaronner avec sa jeunesse Cheick Fofana, Fily Traoré mixée à l’expérience que représente Glody Likonza. Le Capitaine au trois but retrouve son compère Malien de 20 ans, Fofana  qui s’est montré comme l’élément catalyseur tout au long de cet épopée du haut de ses quatre réalisations, retrouve le groupe au grand bonheur de son entraineur Lamine Ndiaye qui a éprouvé du mal à compenser son activité à son absence due à la blessure    Une jeunesse virtuose qui fait montre d’un caractère exemplaire depuis cette campagne africaine. Elle n’aura essuyée que deux fois sur les plus petites des marges (1-0) contre Mamelodi Sundowns et Face au Pyramide Fc. Elle gagnée 5 matchs dont deux à l’extérieur. Décontractée, elle jouera son jeu comme, elle en a prit l’habitude. Le National du Caire cette saison est poussif. La machine ne déroule pas aussi facilement comme aux années antérieurs et sera sous pression.  Ses flèches Percy Tau et Anthony Modeste une fois misent en difficulté, elle ne tourne pas. Encore que Hussein El Shahat son meilleur buteur rentre d’une blessure. A Mazembe de tenter de faire tomber ce mythe collé à ce stade il y a de cela quatre ans. 

JENOVIC LUMBUENADIO

 

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Nommée le 1er avril au poste de Premier ministre, Judith Suminwa continue ses consultations pour la formation du gouvernement. Un travail déjà achevé par le secrétaire général de l'UDPS, Augustin Kabuya, lors de sa mission d'information, estiment les Kinoises rencontrées ce jeudi 25 avril dans les rues de la capitale congolaise.

Au regard du temps consacré à cet exercice, Anastase Dibindi, pharmacienne, dit perdre tout espoir quant à l'amélioration du train de vie des Congolais.

La première ministre n'avait pour mission que de venir nommer. Cela fait pratiquement un mois qu'elle est là, tout vacille. Avant ou après la formation de ce gouvernement, ce sera presque pareil. Il n'y a plus rien à espérer, déplore-t-elle. 

Gabriella Banza, assistante à l'UNIKIN, appelle Judith Suminwa à s'exécuter, car l'essor du pays en dépend. 

"Ce n'est pas facile de tomber sur des hommes de confiance. Mais à l'allure où vont les choses, on doit agir dans un bref délai et en toute urgence pour sauver le peuple".

Pour Gisèle Binda, médecin aux Cliniques Universitaires de Kinshasa, il n'y a pas de délai constitutionnel pour former un gouvernement en RDC. La première ministre doit prendre tout son temps, si c'est pour sauver les intérêts du peuple.

"On est tous impatients, mais on ne doit pas exercer de la pression sur elle. Elle peut poursuivre ses consultations tout en ayant en tête qu'il y a tout un pays qui la soutient et compte sur elle pour son avenir."

De son côté, Rachel Bihoto, étudiante à l'ISTM/Kinshasa, s'interroge sur les causes du blocage de l'annonce de ce gouvernement et tente d'y répondre. 

"La Première Ministre doit être butée à des difficultés énormes et un embarras de choix pour nommer les ministres. » D'un côté, je pense que c'est dû à la taille de la plateforme de l'USN qui compte plus de 300 élus et 30 partis politiques, et de l'autre, au nouveau vent politique que compte apporter Judith Suminwa, avec son vœu de former un gouvernement de 45 membres, dépouillé des chefs des partis et/ou des autorités morales des regroupements politiques. "

Les attentes 

Carine Ndjibu, médecin dentiste, invite Judith Suminwa à revoir encore la taille du gouvernement et à ne nommer que des nouvelles personnes en politique. 

45 membres, c'est encore beaucoup trop. On doit réduire sensiblement la taille du gouvernement et nommer beaucoup plus les jeunes et les femmes qui n'ont pas encore fait de la politique. Les personnes qui maîtrisent donc les souffrances du peuple pour des solutions adéquates

Merveille Masa, étudiante en Polytechnique, attend de Judith Suminwa la nomination de plus de femmes aux postes ministériels clés.

"Comme aux ministères de la défense nationale, de l'économie, de la finance, de l'intérieur, de l'EPST et de l'ESU, parce que les femmes sont les seules personnes au monde capables de relever les défis pour l'intérêt général. "

Un avis partagé par Julienne Ntumba, vendeuse des légumes au Rond-point Ngaba, qui appelle à la nomination des femmes à tous les postes ministériels. 

"Elles peuvent être les titulaires et avoir les hommes comme adjoints. On doit accorder aux femmes de mettre en œuvre leurs expertises et expériences pour le bien-être de tous."

Judith Suminwa aspire à mettre en place un gouvernement réduit, limitant son effectif à 45 membres, y compris les ministres et vice-ministres. Le 22 avril 2024, elle avait reçu des membres de la société civile, les syndicats, le Conseil national de la jeunesse, l'Union nationale de la presse, ainsi que l'association des professeurs dans le cadre de la formation du gouvernement. 

Nancy Clémence Tshimueneka



En marge de la journée mondiale du paludisme célébrée le 25 avril, le ministre de la santé, hygiène et prévention a annoncé l’introduction dans les prochains jours en République Démocratique du Congo, du vaccin R 21/Matrix-M recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour prévenir le paludisme.

« Ce vaccin dont les effets sont satisfaisants est cité aujourd’hui comme un exemple d’innovation en santé et une avancée scientifique pour tordre le cou à cette endémie chez les nourrissons et les enfants de moins de cinq ans. Cela étant, l’élimination du paludisme constitue un défi majeur devant être relevé par des scientifiques congolais et le personnel de santé engagés dans la lutte contre cette maladie pour atteindre cet objectif fixé à l’horizon 2030. », a indiqué jeudi Roger Kamba, ministre de la santé, hygiène et prévention.

Par ailleurs, le ministre a révélé que la RDC a observé une stagnation de cas palustres depuis 2015. Il recommande à toute la communauté de mener des actions pouvant conduire l’OMS à retirer la RDC de la liste rouge des Etats affectés par le paludisme

Le R21 est le deuxième vaccin antipaludique recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé, après le vaccin RTS, S/AS01, recommandé en 2021. Selon l’OMS ces deux vaccins permettent de prévenir efficacement le paludisme chez l’enfant.  

Pour rappel, le Programme National de Lutte contre le Paludisme en RDC a, dans son rapport de 2023, souligné que le pays a enregistré 27.657.762 cas et comptabilisé 24.344 décès dus essentiellement au paludisme.

Grâce GUKA



Tribune de Lewis YOLA, Chercheur en Aval et contrats pétroliers

1. Contexte général 

Le prix du carburant en République Démocratique du Congo, dans son administration, a connu plusieurs décadences au cours de ces deux dernières années (2022-2024), tantôt par la volonté du gouvernement central de soulager la surface financière des opérateurs pétroliers d’une part, et d’autre part pour réduire les coûts dûs à la subvention pétrolière.

Par ailleurs, les récurrents ajustements des prix de carburant à la pompe n’ont pas permis l’éradication de subvention, ni contribué au maintien du pouvoir d’achat de la population congolaise. Par exemple, pour l’année 2022 l’Etat congolais a payé une somme approximative de 400 millions USD en raison de subvention pétrolière pendant que le prix de l’essence a grimpé de 2085 FC/L jusqu’à 2845 FC/L durant la même période de 2022.

L’écart entre les objectifs poursuivis en augmentant le prix de carburant en République Démocratique du Congo et la réalité sur terrain sont imputables à un ensemble de raisons qui tiennent à la fois compte du doute persistant au sein de l’opinion sur la véracité de coûts de revient déclarés dans la structure des prix par les opérateurs pétroliers et à l’incapacité technique du gouvernement à contre-vérifier les déclarations des structures des pétroliers.

De ce qui précède nous décryptons la causalité et la conséquence de hausses  récurrentes de prix de carburant observées ces dernières années dans les 3 zones fiscales de la République Démocratique du Congo ainsi qu'une présentation panoramique du cadre légal de la réglementation du prix des carburants en RDC.

2. Analyse factuelle de hausse récurrente de prix de carburant entre 2022 et 2024 en RDC

Dans l’économie libérale, la liberté de fixer le prix des biens et services est sacré par ceux qui en font l’offre, mais ils sont tenus à informer les autorités compétentes pour un contrôle approprié, tel est recommandé dans l’arrêté ministériel n•034/CAB/MIN H/ECO NAT/JK’/2018 portant mesures d’exécution de la loi organique 18-020 du 09 juillet 2018 relative à la liberté des prix et à la concurrence, spécialement en matière des prix.

À cette mesure décrite ci-dessus quelques exceptions ont été accordées dans certains secteurs économiques, notamment le secteur des hydrocarbures, ce qui justifie le système d’un prix fixe administré appliqué à ce jour dans les stations-service.

Bien avant cela, depuis 2001 le gouvernement congolais avait fixé les modalités de révision de la structure des carburants terrestres ainsi que l’instauration d’un comité mixte de suivi de prix des produits pétroliers en vue d’analyser tout élément influençant la fixation des prix de carburant à la pompe. C’est un comité constitué de membres provenant du ministère de l’Economie, des Hydrocarbures, des Finances (DGDA), ainsi que la délégation des opérateurs pétroliers. La présidence du comité est confiée au ministère de l’économie et la vice-présidence au ministère des Hydrocarbures.

Le rôle de chaque ministère ne soit pas clairement défini dans ce comité, ce qui crée dans certains cas la confusion de rôle entre les délégués du ministère des Hydrocarbures et de l’Economie au sein dudit comité, allant jusqu’à pousser les membres de différents cabinets de ministres des Hydrocarbures à affirmer qu’ils ne partagent pas la responsabilité des différentes variations de prix de carburant. Quelle expertise le ministère des Hydrocarbures apporte aujourd’hui dans le comité de suivi des prix des produits pétroliers ? Une question qui mérite les réponses légales et factuelles.

Cependant l’article 5 de l’arrêté fixant les modalités de révision de la structure des prix de carburant stipule qu’à chaque variation à 5% du Prix Moyen Frontière (PMF) et/ou Taux de Change, cela doit influencer le prix à la pompe.

De janvier 2022 jusqu’au 24 avril 2024, la RDC a connu 9 hausses du prix de carburant, ce qui est un record dans l’histoire économique de notre pays, le prix d’essence a quitté de 2085 Fc/Litre jusqu’à 3475 Fc/Litre dans la zone ouest, soit une perte du pouvoir d’achat de 55% de la population. La situation a été pire dans la zone Nord et Sud où une inflation du prix du carburant a été maximale.

Au départ ces différentes hausses étaient justifiées par le conflit Russie-Ukraine, suite à la répercussion pétrolière qu’il avait occasionné dans l’industrie mondiale du pétrole, malheureusement quand on a observé de plus proche la corrélation entre les variations du prix de baril à l’international, un composant essentiel du prix platt’s oil gram (coût d’acquisition) et l’ampleur de hausses de prix carburant constatées en 2022 en République Démocratique du Congo, vous constaterez une illogique que l’Ukraine et la Russie puissent servir d’argument pour justifier toutes les hausses du prix vécues.

Observons:

- Prix moyen baril fin février 2022 : 97$/baril

- Prix moyen baril entre février et mi-avril 2022: 105$/baril

- Prix moyen baril entre mi-avril et fin mai 2022 : 120$/baril

- le 16/ avril/ 2022: 

Suite à la hausse du prix de baril de 97 $ à 105$, soit une variation de 16 %, le gouvernement a fait passer le prix de l'essence à la pompe de 2095 FC à 2195 FC, soit une augmentation de 100 FC qui représente une hausse à la pompe de 5% .

- Le 28 mai 2022: Suite à la persistance de la tendance haussière du prix à l'international 105$ à 120$, soit une hausse de 14 %, le gouvernement avait à son tour  fait monter le prix à la pompe de 2195 Fc à 2345 Fc soit une hausse de 7% à la pompe.

- Le 07 juillet 2022, 1 baril se vendait à 103$ (le gouvernement avait haussé de 100 Fc le prix de carburant en RDC, pendant qu’il y a eu baisse au niveau international et d’autres paramètres structurels sont restés constats).

La hausse de 16% du prix à l'international a fait augmenter le prix à la pompe à 5% au mois d’avril 2022 et la faible hausse du prix à 14% à l'international entre la période avril-mai 2022 a fait augmenter le prix à la pompe à 7%. Où a été la logique lorsqu'une hausse de 16 % a fait augmenter le prix à la pompe de 5% et une hausse de 14% a fait augmenter le prix à la pompe de 7%.

Par les exemples précités nous pouvons observer que la fixation  de prix des carburants en 2022 (hausse) ne répond nullement aux règles initialement préétablies à la matière (PMF, Tx de Change et Volume Commercial) avec risque de compromettre la pertinence de l’existence même du comité actuel de suivi de prix de carburant.

Le 24 avril 2024, le ministre de l’économie a signé un arrêté consacrant la neuvième hausse du prix de carburant entre 2022 et 2024 sans apporter la raison conjoncturelle dans son arrêté, il s’est limité à reprendre la formule protocolaire des arrêtés ministériels à la matière sans mettre à la disposition de l’opinion les tableaux explicatifs de différentes variations ayant motivées la récente hausse, les tableaux qui sont généralement annexés dans l’arrêté consacrant la variation du prix à la pompe.

Dans une situation économique déjà fragile, les congolais sont désormais appelés à trouver 200 FC de plus pour chaque litre d’essence ou gasoil à consommer , cela au risque d’apporter les répercussions inflationnistes de prix d’autres biens et services dans le marché congolais, principalement le prix de transport.

3. Recommandations 

Le prix de carburant est l’élément crucial pour le bon fonctionnement de l’économie nationale, les opérateurs pétroliers sont au courant de cette évidence il se peut qu’ils l’utilisent pour mettre à chaque moment la pression au gouvernement pour satisfaire leur gourmandise quelquefois au détriment du bien être collectif, pour cela nous recommandons ce qui suit au gouvernement :

- Encourager la création d’une autorité de régulation de l’aval pétrolier afin de mieux coordonner toutes les activités de l’importation jusqu’à la distribution des carburants.

- Exiger l’importation de produits pétroliers en pool, cela permettra au gouvernement à maîtriser les différents coûts d’acquisition des carburants à l’international jusqu’à l’arrivée aux frontières nationales.

- Lancer les appels d’offres locaux pour le ravitaillement des institutions publiques et parapubliques afin de permettre au gouvernement de bénéficier des avantages concurrentiels.

- Réformer le système de la structure des prix de carburant actuel afin d’équilibrer les intérêts entre les opérateurs pétroliers et le gouvernement.

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A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

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