Le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a procédé ce mardi 8 octobre 2024, à l’inauguration du nouveau bâtiment administratif de l’Inspection Générale des Finances (IGF) situé sur l’avenue des Forces Armées dans la commune de la Gombe à Kinshasa.

Dans son allocution, l’inspecteur général des finances, chef de service, Jules Alingete, a affirmé que c’est à l’unanimité que les membres de la direction générale de l’IGF ont décidé de baptiser cet immeuble « Étienne Tshisekedi Wa Mulumba ».

« (…) à l’unanimité, la direction générale de l’inspection générale des finances a décidé de baptiser ce bâtiment « Immeuble Étienne Tshisekedi wa Mulumba », en mémoire à la lutte intraitable de cette haute personnalité et digne fils de notre pays qu’il a menée contre les anti-valeurs qui ont gangrené la gestion publique de notre pays. Ce faisant, l’appel de la direction de l’inspection générale des finances est sur toute personne qui travaillera dans ce bâtiment, qu’elle soit imprégnée de l’esprit d’intégrité et du patriotisme ayant caractérisé cette haute personnalité », a déclaré Jules Alingete.

Dans la foulée, celui qu’on surnomme le superflic financier a révélé que ce bâtiment a été construit sur fonds propres de l’IGF.

« Ce bâtiment administratif a été érigé sur fonds propres de l'Inspection générale des finances et cela, dans le respect strict de la réglementation en matière urbanistique ainsi qu'en matière de passation des marchés des travaux publics. Sur les frais de fonctionnement alloués à l'IGF, la direction, sous votre recommandation, avait pris l'option d'affecter 60% à la motivation du personnel, 20% au fonds d'investissement et 20% au fonctionnement réel », a indiqué Jules Alingete, devant le chef de l’État.

En outre, Jules Alingete a souligné que la présence du président Tshisekedi à l’inauguration de ce bâtiment témoigne de l’intérêt particulier qu’il accorde à la lutte contre la corruption en République démocratique du Congo.

« Pour la communauté de l’IGF, cette présence traduit en plus, la manifestation de votre soutien permanent au travail difficile, parfois périlleux, qu’accomplissent les inspecteurs des finances pour matérialiser votre vision de la bonne gouvernance, vision qui s’est concrétisée par la redynamisation de tous les services de contrôle de notre pays, pour restaurer la peur de gendarme, pour promouvoir des valeurs morales nécessaires à l’amélioration de la gouvernance publique », a-t-il ajouté.

D’une superficie de 7 587,90 mètres carrés, le bâtiment de l’IGF est construit pour répondre aux exigences de sécurité et fonctionnement normal de ses occupants. Réparti sur 8 étages, l’immeuble comprend 142 locaux dont des bureaux, un grand auditorium d’une capacité de plus de 200 personnes, 3 ascenseurs d’une capacité de 1.300 kilos chacun, une salle de monitoring, une salle de serveur, une régie et divers locaux ; le bâtiment est équipé d’un système anti-incendie autonome qui se déclenche automatiquement en cas de problème.

Jephté Kitsita



La questeure adjointe de l'Assemblée Nationale, Grâce Neema Paininye, propose la création d'une base militaire au Bas-Uele. Une proposition faite dans le cadre de son séjour de travail aux Haut et Bas Uele avec le vice-premier ministre en charge de la Défense Nationale et Anciens Combattants, Guy Kambombo Mwadiamvita.

Cette partie de la République démocratique du Congo fait face à à une insécurité généralisée causée par la présence des rebelles centrafricains de la Seleka et Anti-Balaka, des éleveurs armés tchadiens Mbororo, les rebelles ougandais de la LRA et les sud-soudanais de NASFA.

Une situation qui, selon une dépêche de l’équipe de communication de la questeure adjointe parvenue ce mardi 8 octobre 2024 à 7SUR7.CD, met en difficulté les populations du territoire d'Ango. La même source affirme que ces populations sont soumises au joug de ces forces étrangères arrivées sur le territoire congolais suite à la porosité des frontières avec l'Ouganda, le Soudan du Sud et la République Centrafricaine.

Au cours d’une réunion des députés provinciaux, nationaux et sénateurs du Haut et Bas Uele autour du vice-premier ministre chargé de la Défense à Isiro, la questeure adjointe de la chambre basse du Parlement a soutenu que ladite base militaire sera la seule façon de mettre fin aux exactions dont sont victimes les populations.

« Il nous faut une base militaire dans la province du Bas-Uele. C'est la seule façon de venir à bout des exactions dont sont victimes nos populations de la part de ces rebelles étrangers. Les officiers généraux ici devant nous connaissent mieux cette situation qui est vieille de plusieurs décennies. Le faible nombre de militaires et policiers dans notre région est devenue une aubaine pour ces forces négatives. Les rebelles centrafricains de la seleka, les LRA ougandais et les NASFA sud-soudasais traversent tranquillement la frontière et continuent d'opérer en toute impunité sur le sol congolais. Il ne se passe pas une semaine sans exactions ni enlèvement des populations civiles aux Haut et Bas-Uele, provinces frontalières de l'Ouganda, du Soudan du Sud et de la République centrafricaine », a déclaré Grâce Neema.

Toujours selon ladite équipe de communication, le territoire d'Ango, épicentre de ces rebelles étrangers, sur le plan militaire dépend du territoire voisin de Dungu, dans le Haut-Uele. Ce dernier n'a pas personnel militaire suffisant ni une logistique adéquate pour réagir avec promptitude. Chaque fois qu'il y a alerte, poursuit notre source, cela prend des jours pour voir le premier militaire arriver à Ango.

« Pour moi, il faut impérativement tout changer. Ce changement passe par l'installation d'une base militaire au Bas-Uele pour prendre le taureau par les cornes, d'une part et d'autre part relever tous les militaires qui ont déjà totalisé plus de 10 ans depuis au même lieu d'affection », a martelé la questeure adjointe de la chambre basse du Parlement.

En outre, lors d’une réunion de sécurité organisée par le ministre de la Défense au Gouvernorat du Haut-Uele, le 07 octobre dernier, la questeure adjointe de l’assemblée nationale a mis un accent particulier sur la nécessité de renforcer notamment la présence militaire dans ce coin.

« D'où, la nécessité de renforcer la présence militaire et policière pour ainsi mieux rétablir l'autorité de l'Etat. Ce qui va libérer nos populations de toutes formes d'exactions dont elles sont victimes », a fait savoir Grâce Neema Paininuye.

Après les étapes de l'Ituri, de la Tshopo, et de l’Isiro, dans le Haut-Uele, le vice-premier ministre en charge de la Défense qui est en tournée d'évaluation de la situation sécuritaire dans la Grande Orientale, est attendu ce mardi à Buta, dans le Bas-Uele.

Jephté Kitsita



Le ministre d’État, ministre des Infrastructures et travaux publics (ITP), Alexis Gisaro a, au nom de la première ministre empêchée, ouvert, lundi 07 octobre, les travaux de la mission belge à Kinshasa. C’était devant les hommes et femmes d’affaires membres de cette mission en visite dans la capitale congolaise, apprend POLITICO.CD d’une dépêche de la cellule de communication ce ministère.

Ce document renseigne que cette cérémonie d’ouverture a connu la participation des délégués de la Belgique et de leur Ambassade en RDC, du ministre délégué à l’urbanisme et Habitat en charge de la planification de la ville, du Directeur Général de l’ACGT ainsi que du Directeur de cabinet du Gouverneur de la ville de Kinshasa.

D’après la même source, au cours de cette messe économique, différents panels ont été organisés autour de plusieurs secteurs. Notamment, les infrastructures, l’énergie, le transport, le logement.

Comme une opportunité renouvelée après la rencontre du 06 février 2023 afin de faire découvrir aux acteurs économiques belges les grands besoins de la RD. Congo dans ces domaines, Alexis Gisaro Muvunyi a présenté la politique gouvernementale dans ces différents secteurs avec les défis y afférents.

Pour lui, l’objectif «ambitieux et global» du gouvernement, sur une période de 15 ans, est de construire au moins 333.000 unités de logement par an, sur les 26 provinces et la capitale du pays, soit en moyenne près de 12.808 unités par province.

Aussi les centres de production agricole et minière avec la capitale, et par là, catalyser plus d’échanges économiques et de circulation des biens, des services et des personnes afin d’accélérer la croissance économique du pays.

« Le souhait est de revoir au pays de Lumumba la plus grande participation des entreprises et du patronat belge dans la reconstruction du pays», a-t-il déclaré.

Compte tenu de tous ces projets et des engagements du gouvernement énumérés, le ministre chargé des ITP a souhaité les bienvenues toutes expériences de ses hôtes à porter dans les domaines de la construction privée, du développement architectural, de la maîtrise d’ouvrage et du consulting.

Il a en revanche estimé que pendant les échanges au niveau des différents panels, ainsi que lors des rencontres «Business to Government » et « Business to Business», ces derniers auront de leur part l’occasion de mieux apprécier la plage d’opportunités que s’offre la RDC en ce moment.

Gloire MALUMBA

 



Le président de la Cour des comptes, Jimmy Munganga, a salué la volonté manifeste du Chef de l’État de soutenir la fonction contrôle en RDC, et de préserver les acquis de la lutte contre la corruption et ses antivaleurs. Le patron de cet organe cite, entre autres, les efforts déployés pour combattre le détournement, le favoritisme, la fraude, la criminalité organisée, etc.

Il l'a dit, ce lundi, à la cérémonie d’ouverture de la première session extraordinaire du Conseil supérieur de la Cour des comptes, l'organe qui gère la carrière des magistrats de cette institution.

En sa qualité de Magistrat suprême, le Président Félix Tshisekedi a pris part à ces assises, qui vont statuer sur 4 matières, à savoir : le recrutement des magistrats à la Cour des comptes, la célébration du départ de ceux mis à la retraite par les ordonnances du 27 juin 2022, la mise à la retraite des magistrats âgés de 70 ans et la promotion des magistrats.

Il sied de noter que les projets des décisions issues de ces assises seront coulés sous forme de recommandations ou résolutions, qui seront transmises à l’Assemblée nationale pour avis consultatif, avant d’être promulguées par ordonnance présidentielle.

Grevisse Tekilazaya 

 



La Première ministre Judith Suminwa participe, depuis le lundi 7 octobre, à la Conférence sur le développement durable de Hambourg, en Allemagne, pour tenter de développer des partenariats d'un point de vue économique et commercial.

La Cheffe du Gouvernement de la RDC envisage des partenariats économiques dans le secteur de l'énergie verte.

« C'est une première conférence qu'organise l'Allemagne à Hambourg, une ville économique. Il s'agit pour les Allemands de pouvoir renforcer leurs relations économiques avec l'Afrique particulièrement dans le domaine de l'énergie verte. Comme vous le savez, l'Afrique détient la majorité de forêts et particulièrement la RDC représente près de 60%. L'Afrique détient également un certain nombre de minerais stratégiques comme le cobalt, retrouvé en RDC, où il est produit à plus de 60%. Le cobalt et le lithium sont très utilisés dans la production des batteries. Il y a possibilité de discuter et de voir comment développer des partenariats d'un point de vue économique et commercial », a expliqué Judith Suminwa.

Cette conférence, selon une dépêche de la Primature, sert également de cadre de réflexion sur la mise en place d'une nouvelle architecture financière internationale pour contribuer plus efficacement à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD).

Un des moments forts de cette conférence sera la signature du Protocole d'accord sur la protection des forêts, dans le cadre de l'Initiative des forêts de l'Afrique centrale (CAFI). Cette coalition de bailleurs de fonds et de six partenaires africains, dont la République Démocratique du Congo, vise à soutenir les investissements sur le terrain tout en offrant une plateforme de dialogue politique de haut niveau.

En tant que géant forestier de la région subsaharienne, la RDC joue un rôle crucial dans la lutte contre la déforestation et la promotion d'un développement durable respectueux de l'environnement.

radiookapi.net/CC



« En termes des droits de l’homme, des avancées notables ont été enregistrés en dépit des défis immenses au premier rang desquels se place la guerre meurtrière dans la partie Est du pays », a affirmé Chantal Chambu Mwavita, ministre congolaise des Droits humains, au cours du Dialogue interactif renforcé sur la situation des droits humains en République démocratique du Congo (RDC), ce mardi 8 octobre à Genève.

Elle fait remarquer que son ministère a lancé des enquêtes sociales dans le but d’identifier les problèmes auxquels les Congolais sont confrontés par rapport à leurs droits fondamentaux.

« Face aux violations graves des droits humains occasionnées par les conflits qui sévissent dans la partie est du pays et face aux défis financiers et sécuritaires, les autorités congolaises n’ont ni capitulé ni rangé les outils de protection des droits humains », a affirmé Chantal Chambu.

Les responsables congolais s’emploient à donner effet à leurs engagements internes et internationaux en matières des droits de l’homme, a-t-elle précisé.

Pour Chantal Chambu, son ministère travaille sur l’implémentation de la Justice transitionnelle, l’implantation et la redynamisation des divisions provinciales des droits humains, la défense des intérêts de la RDC devant les instances régionales et internationales, la mise en œuvre et le suivi des instruments juridiques internationaux relatifs aux droits humains ratifiés par la RDC.

Dans la lutte contre l’impunité,  la ministre  relève la coopération de la RDC avec la Cour pénale internationale et le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme. Elle appelle la communauté internationale à accompagner les efforts de la RDC dans la promotion et la protection des droits humains.

radiookapi.net/CC



Les principales organisations syndicales des enseignants du Congo ont décrété, lundi 7 octobre, la fin des perturbations observées au sein des écoles publiques dans certains coins du pays, et de ce fait, la reprise des cours. Il s'agit notamment de l'intersyndical de l'Éducation nationale, SYECO et SYNECAT.

Le dimanche 6 octobre, ces organisations syndicales ont demandé, dans une déclaration, aux enseignants de reprendre la craie dès le lundi 7 octobre. Cette déclaration est consécutive aux rencontres du samedi et dimanche avec la ministre d'État en charge de l'Éducation nationale, Raïssa Malu.

D'après le secrétaire général adjoint intérimaire du SYNECAT, Jean-Denis Nzeza, certaines revendications ont trouvé gain de cause et les discussions se poursuivent avec le Gouvernement pour une solution durable.
« Le secrétariat général du SYNECAT s’est réuni le 6 octobre pour évaluer la situation qui prévaut dans les écoles catholiques. A l’issue des échanges avec les autorités du ministère de l’Education, il a constaté le paiement effectif de l’ajout au salaire promis à tous les enseignants à Bibwa, au mois d’août, le paiement effectif des primes de gratuité aux enseignants du primaire. Et par conséquent, nous demandons aux enseignants n’ayant pas encore repris le travail d’emboiter les pas à leurs collègues qui prestent déjà », a déclaré Jean-Denis Nzeza.

Les organisations syndicales ont pris l’engagement de poursuivre les négociations avec le Gouvernement pour trouver les solutions idoines aux revendications des enseignants.

Un début de l’année perturbé

Les enseignants des établissements publics avaient déclenché un mouvement de grève depuis la rentrée scolaire, le 2 septembre dernier. 

Ils conditionnaient leur reprise des activités par la prise en compte de leurs revendications par le Gouvernement. Les enseignants reprochent au Gouvernement de ne pas respecter ses engagements, notamment l’augmentation de leur salaire et l’amélioration des de leurs conditions socioprofessionnelles. Quelques jours après le lancement de ce mouvement de grève, deux tendances ont été observées : certaines écoles publiques avaient décidé de reprendre les cours, alors que d’autres avaient radicalisé le mouvement de grève.

Avec cet appel lancé par les organisations syndicales, les perturbations dans les écoles publiques peuvent s’arrêter.

Le dialogue recommandé

Au cours du Conseil des ministres du vendredi 4 octobre, la Première ministre, Judith Suminwa avait relevé des appels à la grève dans quelques provinces de la République malgré une rentrée scolaire globalement apaisée à la suite notamment de l’accord trouvé entre le Gouvernement et l’Intersyndicale des enseignants de l’Education nationale.

« Enclenchés en dehors de toute procédure en la matière, ces mouvements d’appels à la grève semblent ignorer les avancées notables enregistrées dans le secteur, principalement l’augmentation du taux d'exécution des engagements des Accords de Bibwa, taux qui est passé de 29% à 70%, témoignant ainsi des efforts significatifs du Gouvernement dans la mise en œuvre desdits accords. Des mesures ont été, en effet, prises pour améliorer les conditions socio-professionnelles, notamment le paiement progressif des arriérés de primes et l'augmentation de l'enveloppe salariale des enseignants », indiquait le compte-rendu de cette réunion.

La Première ministre a encouragé la ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale à prendre en compte les préoccupations exprimées par ces mouvements et à approfondir les échanges en cours. Et c’est à la suite de cette recommandation que le dialogue entre les deux parties a été renoué.

radiookapi.net/CC



L’AS Maniema Union se prépare à un défi de taille dans le groupe B de la Ligue des champions africaine de la CAF. Après le tirage au sort effectué le lundi 6 octobre par l’organe faîtière du football africain, les Congolais sont installés dans ce groupe B avec le Raja Casablanca, l'AS FAR et les Mamelodie Sundowns d'Afrique du Sud.

Un tirage qui n'a pas laissé indifférent l’entraîneur des Unionistes, Papy Kimoto, qui sont dans leur première expérience dans cette prestigieuse compétition. Ce technicien congolais, interrogé à ce sujet, estime que c'est une belle opportunité pour lui et son équipe de mettre en avant leur potentiel et de poursuivre l'écriture de leur histoire dans cette compétition.

« C’est une très bonne chose. C’est une opportunité pour nous de prendre part à un nouveau challenge aux côtés de grands clubs, en vue de grandir à notre tour. Nous aurons affaire à des adversaires qui sont coriaces, très aguerris. Mais nous sommes là avec nos ambitions et on veut continuer à écrire notre histoire dans cette compétition que nous avons commencée depuis le premier tour éliminatoire. C’est donc une bonne opportunité pour nous de prouver que nous pouvons faire de bonnes et grandes choses. Nous allons nous préparer en conséquence pour ce défi tout en prenant les rencontres les unes après les autres. On va se donner à fond et voir ce que ça va se donner », a déclaré Papy Kimoto, entraîneur de Maniema Union.

Papy Kimoto et ses joueurs vont devoir s'attendre à des rencontres très relevées. Ils doivent démontrer leur engagement et leur aptitude à poursuivre l'écriture de leur histoire, dans le but de se démarquer.

Fiston MOKILI



Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, a lancé un ultimatum aux bourgmestres des communes de la capitale congolaise. Ils disposent ainsi de 72 heures, à dater du lundi 7 octobre, pour présenter un plan d'action concret visant à améliorer l'assainissement, à renforcer la sécurité et à lutter contre les nuisances sonores.

Face à l'urgence de la situation, le gouverneur a fixé des objectifs précis à chaque commune. La gestion des déchets, un véritable fléau pour Kinshasa, est au cœur de ses préoccupations. Des décharges intermédiaires vont être créées dans chaque commune afin de faciliter la collecte des ordures. Parallèlement, la construction de nouvelles décharges finales est en cours pour remplacer celle de Mpasa, actuellement fermée.

La création des décharges intermédiaires concernent les communes suivantes : 3 décharges pour les petites communes : Lingwala, Barumbu, Ngiri-Ngiri ; 5 décharges pour les communes moyennes : Gombe, Limete, Lemba, Ngaba, Makala ; 10 décharges pour les grandes communes : Ngaliema, Mont Ngafula, Kimbanseke.

L'insécurité et les nuisances sonores sont également des sujets d'inquiétude majeure pour les Kinois. Pour y remédier, le gouverneur a annoncé un renforcement des dispositifs de sécurité : augmentation des patrouilles de police, renforcement des capacités d'intervention, création de nouveaux commissariats et développement d'un réseau de renseignement.

Les nuisances sonores, notamment celles causées par les bars, les églises et les événements privés, ne seront plus tolérées. Le gouverneur a rappelé l'interdiction de la sonorisation excessive et intempestive.

Enfin, Daniel Bumba a souligné l'importance de libérer les emprises publiques illégalement occupées. Ces espaces sont essentiels pour le développement de la ville et l'amélioration des infrastructures.

Afin de soutenir les bourgmestres dans leur mission, le gouverneur a assuré un accompagnement financier conséquent. Les communes disposeront ainsi des moyens nécessaires pour mettre en œuvre leurs plans d'action.

Cette décision du gouverneur témoigne de sa volonté de transformer Kinshasa en une ville propre, sûre et agréable à vivre. La réussite de ce plan d'action repose sur la collaboration entre autorités, citoyens et acteurs de la société civile.

Kuzamba Mbuangu



La situation des droits humains s’aggrave « sous nos yeux », a alerté ce mardi 8 octobre, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Volker Türk. Depuis Genève, il a appelé à « faire de l’espace pour la paix » au pays.

M. Türk peint un tableau qui constitue «un mélange explosif d'escalade de la violence, d'intérêts régionaux et internationaux, d'entreprises exploitantes et d'une faiblesse de l'État de droit. Au détriment d'un peuple déjà dévasté par des décennies de conflit ».

Les multiples violations des droits de l’homme sont dues principalement à la situation sécuritaire instable dans l’Est du pays. Plusieurs dizaines de groupes armés locaux et étrangers actifs violent, tuent, pillent, incendient mettant en danger la vie des millions de congolais dans l’est du pays. « Cette situation mérite l'attention immédiate de la communauté internationale, afin que les armes se taisent et qu'un espace de paix puisse être créé », a indiqué le Haut-Commissaire aux droits de l’homme.

« Tout d'abord, l'impératif de mettre fin au conflit à l'Est. Le nombre de victimes de violations et d’atteintes aux droits humains et de violations au droit international humanitaire continue d'augmenter, », a insisté Türk.

Selon les Nations-Unies, entre le 1er juin 2023 et le 31 mai 2024, 85 % des violations et atteintes commises dans le pays ont eu lieu dans les provinces touchées par le conflit dans l'est du pays. Les membres de groupes armés seraient responsables de 61 % d'entre elles, ainsi que d'attaques meurtrières contre des civils et des infrastructures civiles, notamment des écoles et des hôpitaux.

actualite.cd/CC

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