La capitale congolaise a vibré au rythme du septième art avec la 11e édition du Festival International de Cinéma de Kinshasa (FICKIN), organisée du 3 au 6 octobre. Cet événement, devenu une référence dans le paysage cinématographique congolais et international, a culminé dimanche dernier avec la projection en avant-première du film "Fin Cop", du réalisateur Congolais Jimmy Tissanabo, offrant une conclusion mémorable après quatre jours de célébration cinématographique. 

Cette édition a été un véritable succès, réunissant des professionnels du cinéma, des artistes et un large public dans divers lieux emblématiques de la capitale, dont l'Institut Français de Kinshasa et l'Académie des Beaux-Arts. Durant quatre jours, le FICKIN a proposé une riche programmation mêlant projections, ateliers de formation, masterclasses et expositions d'arts plastiques, offrant ainsi aux festivaliers une expérience immersive et diversifiée autour du septième art, une manière de célébrer la culture congolaise sous toutes ses formes. 

Les ateliers de formation, animés par des figures de renom telles que Toumani Sangaré, Arvin Isma Bihani, Richi M’bebele, et autres, ont permis aux participants d'approfondir leurs compétences techniques et artistiques, en particulier dans les domaines de la production, du jeu d'acteur et de la direction de la photographie. Pour les jeunes cinéastes, ce festival a également représenté une opportunité précieuse de réseautage et d'apprentissage, soulignant le rôle clé du FICKIN dans le développement des talents locaux.

La cérémonie de clôture a été marquée par la remise de brevets aux participants des ateliers ainsi qu'aux réalisateurs. Ce moment symbolise la reconnaissance du travail acharné de tous ceux qui ont contribué, d’une manière ou d’une autre, à la réussite du festival. Très attendu par le public, le film "Fin Cop", a captivé l'audience, confirmant à la fois la position de Kinshasa comme un carrefour incontournable du cinéma congolais sur le plan international.

La 11e édition du Festival International de Cinéma de Kinshasa a été un franc succès, marquant ainsi une étape importante dans le développement du cinéma en République Démocratique du Congo. 78 films ont été mis sous les projecteurs lors de cette énième édition du FICKIN, dont 25 longs-métrages, 43 courts-métrages, et 10 films d’animation ou séries télévisées provenant de plus de 25 pays. En célébrant des œuvres locales et internationales, le FICKIN 11 a su créer un espace d'échange et de dialogue, renforçant ainsi le sentiment d'appartenance à une culture riche et diverse.

Depuis maintenant 2014, le Festival International de Cinéma de Kinshasa (FICKIN) diffuse des films de tous les continents en s’appuyant largement sur la production continentale et plus particulièrement sur celle de République Démocratique du Congo. En plus des projections en salles et en plein air, le festival a proposé cette année des rencontres professionnelles entre cinéastes, insistant sur la formation aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel à travers des ateliers et des conférences-débats. 

Les regards sont désormais tournés vers la 12e édition qui promet d'être tout aussi captivante pour continuer à porter haut, l’étendard du cinéma congolais. Le FICKIN continue de remplir son objectif, celui de « promouvoir l’éclosion d’une industrie du film en RDC ».

James M. Mutuba



Dans l’affaire du meurtre de Ryan Boyo Soki, son condisciple de 14 ans Ali Mohamed risque des poursuites judiciaires. Il y a plus d’un mois, l’adolescent avait poignardé Ryan et un autre camarade au sein du Lycée Madame Le Sevigné à Kinshasa.

Si le second enfant blessé a pu sortir de l’hôpital et reprendre les cours, Ryan avait malheureusement succombé à ses blessures. Ali avait dans un premier temps été présenté comme un enfant de 12 ans seulement par sa famille, mais les enquêteurs ont établi son âge à 14 ans.

Les audiences se sont déjà tenues devant le parquet des mineurs. Une nouvelle échéance judiciaire est prévue le 11 octobre prochain. Selon le code pénal congolais, l’auteur présumé du coup de couteau ayant entraîné la mort de Ryan risque d’être condamné à l’emprisonnement.

Cette affaire choquante avait suscité l’émoi au sein de l’établissement scolaire et dans tout le quartier de Limete. La justice semble désormais déterminée à juger Ali pour son acte, malgré son jeune âge.


Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a constaté une augmentation du nombre de meurtres ou d’atteintes à l’intégrité physique d’enfants lors d’opérations militaires ou d’affrontements, contre des populations civiles ces derniers temps en RDC.

Dans un rapport élaboré entre le 20 juin et le 31 août, présenté au Conseil de sécurité des Nations Unies fin septembre, Antonio Guterres a invité toutes les parties concernées par les opérations militaires en Ituri et au Nord-Kivu à s'abstenir de viser les enfants.

« Je suis préoccupé par la forte augmentation du nombre de meurtres ou d’atteintes à l’intégrité physique d’enfants lors d’opérations militaires, d’affrontements entre parties, d’attaques contre des populations civiles et dans le cadre de violences intercommunautaires, autant d’événements qui font payer un lourd tribut aux enfants. J’invite toutes les parties à s’abstenir de viser des enfants et des civils en général et à prendre toutes les mesures nécessaires pour réduire autant que faire se peut l’effet de leurs opérations sur les civils, notamment les enfants. Je prends note des efforts du gouvernement, par l’intermédiaire du groupe de travail technique conjoint, visant à limiter les menaces qui pèsent sur les enfants pendant les opérations militaires dans le cadre de l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu», a-t-il déclaré dans le rapport parvenu à 7 SUR 7.CD.

Le secrétaire général des Nations Unies a exprimé également son inquiétude face «un grand nombre» d'enfants détenus pour leur association présumée avec des groupes armés.

«Je note avec inquiétude qu’un grand nombre d’enfants sont détenus pour leur association présumée avec des groupes armés. Je demande au gouvernement de traiter ces enfants avant tout comme des victimes, de ne les placer en détention qu’en dernier recours et pour une durée aussi brève que possible et de les remettre aux acteurs de la protection de l’enfance, conformément à ses directives de 2013 et aux principes directeurs relatifs aux enfants associés aux forces armées ou aux groupes armés, qu’il a fait siens », a-t-il demandé.

Ce rapport du secrétaire général des Nations unies a indiqué que sur 929 enfants (552 garçons, 377 filles), son équipe a confirmé le meurtre de 578 enfants et l’infliction d’atteintes à l’intégrité physique de 351 autres enfants, soit trois fois plus que la période précédente (391).

Par ailleurs, il a évoqué que 300 violations ont été confirmées d’avril à décembre 2020, 464 en 2021 et 165 au premier trimestre de 2022. Parmi ces victimes, 749 (81 %) sont attribuées à 35 groupes armés et 143 aux forces gouvernementales. Quant aux 37 autres cas, le rapport a estimé qu'il n’a pas été possible d’en identifier les auteurs, quand ils n’ont pas été attribués à des restes explosifs de guerre.

Selon le même rapport, le plus grand nombre d’enfants tués ou mutilés (519, soit 56 %) a été enregistré dans la province de l’Ituri, principalement en raison des violences intercommunautaires dans les territoires d’Irumu et de Djugu, où des groupes affiliés aux communautés Hema, Lendu et Bira se sont affrontés et ont pris pour cible des civils, y compris des enfants. Il est aussi en raison de l’intensification des activités des Forces démocratiques alliées 
dans la partie sud de la province de l’Ituri.

Ce document a été établi en application de la (résolution 1612, 2005) et des résolutions ultérieures du Conseil de sécurité est le  huitième rapport du secrétaire général des Nations Unies sur les enfants et le conflit armé en République Démocratique du Congo.

Raphaël Kwazi



Le commandant divisionnaire adjoint de la police de la ville de Kinshasa, le Général Blaise Kilimbalimba est, enfin, réhabilité de ses fonctions. La nouvelle est confirmée par plusieurs sources dignes de foi.

Ces mêmes sources renseignent que le Général Blaise Kilimbalimba aurait déjà reçu une invitation du protocole d'État, afin d'accueillir le Chef de l'État Félix Tshisekedi à l'inauguration du bâtiment de l'IGF -Inspection générale des Finances-.

Suspendus depuis le 31 août dernier, le commissaire divisionnaire adjoint ainsi que le commandant de la LENI, tous deux avaient été accusés d'avoir "illégalement" déguerpi un diplomate à Kinshasa. Des accusations toujours niées par les deux précités.

Ce déguerpissement irrégulier avait dégénéré en un affrontement entre deux franges des jeunes de la structure "Force du progrès", affiliée au parti au pouvoir, l'UDPS, qui y ont été associées. Après affrontement, un groupe de ces jeunes s'est attaqué à la résidence de l'ancien Président de la République, Joseph Kabila.

Grevisse Tekilazaya



Le bateau MV Merdi naufragé, jeudi 3 octobre, a été localisé ce dimanche à 200 mètres de profondeur des eaux du lac Kivu (Nord-Kivu). L’équipe conjointe des recherches (plongeurs locaux, force navale et SADC) en a informé le vice Premier-ministre, ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani Lukoo dès son arrivée le même dimanche à Goma.

 « Nous venons de faire le constat par rapport à la situation sur le terrain. C’est pour comprendre comment et quels sont les responsables afin de prendre des mesures urgentes pour que cette situation ne se répète plus », a déclaré à la presse, le ministre de l’Intérieur après avoir tenu un conseil de sécurité.

Le bilan provisoire de cet accident est de 34 morts, 80 rescapés. En l’absence de manifeste des passagers, la société civile locale ainsi que le comité des victimes mis en place, déclarent avoir identifié des centaines de disparus en se basant sur les témoignages des familles dont les proches restent introuvables.

Le jeudi 3 octobre, le bateau MV\Merdi a coulé dans les eaux du lac Kivu, près du port de Kituku, à Goma.

C’est à une centaine de mètres du quai du port de Kituku que le bateau plein de passagers et produits vivriers, a commencé à sombrer sous le regard horrifié et la clameur des habitants de Goma venus attendre leurs proches qui voyageaient à bord de l'embarcation accidentée.

Des témoins du naufrage, affirment que c’est par l'arrière que cette embarcation a commencé à chavirer avant de sombrer complètement dans les eaux du lac Kivu.

Le port de Kituku, qui approvisionne la ville de Goma en produits vivriers en provenance de Minova, est dépourvu de dispositif de surveillance du trafic lacustre.

Depuis l’occupation de la localité de Shasha par les rebelles du M23, la population de Minova passe par le lac Kivu pour atteindre la ville de Goma.

radiookapi.net/CC



Trois organisations non gouvernementales de promotion et de protection des droits de I‘homme, basées à Lubumbashi, sont vivement préoccupées par la nouvelle annonçant la disparition forcée du chauffeur de l’opposant Moïse Katumbi Chapwe.

Ce chauffeur répondant au nom de Kafutshi serait gardé en secret par les services de sécurité, depuis la nuit du 1er au 2 octobre, en rapport avec l’affaire de la piste aéroportuaire que réhabilite Moïse Katumbi au village de Mulonde, du territoire de Mpweto, dans la province du Haut-Katanga, rapporte ces ONG.  

Ces trois organisations, notamment le Centre pour la justice et la réconciliation (CJR), l’Institut de recherche en droits humains (IRDH) et Justicia Asbl ont exprimé leurs inquiétudes dans un communiqué publié en fin de semaine dernière.  

Elles craignent que cet employé de l’homme politique ne soit victime de torture.  

Ces ONG estiment que « des services de I'Etat ne devraient ni faire disparaître un citoyen congolais, ni le détenir au secret, quelle que soit l'accusation qui pèse contre lui ».

Le riche homme politique avait écrit à l'autorité de l’aviation civile pour l'informer qu'il réhabilitait la piste de Mulonde dans le groupement Kamfwa, au territoire de Pweto dans le Haut-Katanga. Cependant, dans une correspondance, l'autorité de l'aviation civile a répondu à Moïse Katumbi qu’ayant commencé ces travaux sans en avoir informé l’autorité de tutelle, il tombe sous le coup l’article 183 alinéa 1 de la loi portant sur l’aviation civile en RDC.

Cette loi stipule : «  est puni de 5 à 10 ans de servitude pénale et une amende toute personne qui modifie, exploite et dessert un aérodrome sans l'autorisation de l'autorité de l'aviation civile ou du ministre de tutelle », lit-on dans cette correspondance abondamment relayée dans la presse et sur les réseaux sociaux. 

C’est après cette réponse adressée au président du parti politique "Ensemble pour la République" que dans la nuit du 01 au 02 octobre, les forces de défense sont descendues sur le terrain et ont mis la main sur son chauffeur et saisi son véhicule.

Pour la coordination provinciale de la jeunesse de son parti au Tanganyika, cette descente des forces de défense dans ce village de Mulonde est une tentative d’arrestation de leur président national, Moïse Katumbi.

Dans une déclaration politique, samedi 5 octobre à Kalemie, les jeunes de ce parti ont appelé le Gouvernement à « œuvrer plutôt au renforcement de la cohésion nationale au lieu de s’acharner sur Moïse Katumbi ».

Pour ces jeunes, la réhabilitation de la piste de Mulonde par l’opposant politique entre dans le cadre des travaux de rénovation de l’hôpital de ce village auquel est rattaché cette piste et que cet homme politique entreprend généreusement ces travaux, selon ses partisans.

« Nous condamnons avec la plus grande fermeté la tentative d’instrumentalisation de la justice à des fins politiques des œuvres sociales de notre président national le camarade Moïse Katumbi consistant à réhabiliter l’hôpital et la piste d’aviation qui s’y rattache dans le village de Mulonde », a déclaré Vianey Muteta, président provincial de la jeunesse d’Ensemble pour la République, au Tanganyika.

Ce partisan de Katumbi rappelle que le président de leur parti politique n’en est pas à sa première œuvre philanthropique communautaire :

« Nous rappelons que le président Moïse a eu à le faire dans le passé à Kibombo au Maniema, à Kasenga à Pweto et dans son village natal à Kashobwe dans le Haut-Katanga ». 

Vianey Muteta affirme que les jeunes du parti Ensemble, au Tanganyika, appellent à l’arrêt de « toute pratique tendant à régresser l’Etat de droit et à intimider toute voix dissidente pour passer en force à la révision constitutionnelle ou carrément au changement de la constitution ».

L’opposant Moise Katumbi, candidat président à l’élection de décembre 2023, était arrivé en deuxième position après Felix Tshisekedi.

radiookapi.net/CC



Cinq jours après le naufrage du bateau MV Merdi, le Gouvernement a pris des sanctions contre les responsables des services publics impliqués dans ce naufrage survenu au large du lac Kivu. Il s’agit notamment des agents de la division provinciale des transports et communication, de la police nationale lacustre et ceux de la Direction générale des migrations, (DGM).

Le ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani qui séjourne à Goma (Nord-Kivu) depuis dimanche 6 octobre, a également autorisé les familles à procéder à l’enterrement de leurs proches qui ont péri dans ce naufrage, et promet son accompagnement  pour un enterrement digne et conforme aux us et coutumes.

Jacquemin Shabani a également instruit les gouverneurs des provinces du Nord et Sud-Kivu de prendre toutes les mesures sécuritaires et règlementaires en matière de navigation sur les lacs Kivu et Edouard, et de veiller à leur strict respect.

Il s’agit entre autres d’exiger le port de gilets de sauvetage à tous les passagers embarqués à bord des unités flottantes et le contrôle technique et de conformité des embarcations. 

Il annonce également que les services habilités poursuivent  les recherches des corps encore coincés dans l’épave du bateau situé à 200m de profondeur, afin de les remettre aux membres de leurs familles pour un enterrement digne.

Par ailleurs, le Gouvernement promet la prise en charge médicale de tous les rescapés internés dans les hôpitaux de Goma.

radiookapi.net/CC



Pour sa première sortie au championnat national de football, Ligue 1, l’As V.Club n’a pas pu faire mieux que match nul (2-2), le dimanche 6 octobre au stade des Martyrs face à l’OC Bukavu Dawa. Une rencontre comptant pour la première journée du groupe B du 30ème championnat de la Ligue nationale de football (Linafoot).

Bousculée en début de cette rencontre avec les buts de Christian Ngimbi et Glodi Beyuku Munsi (4ᵉ et 18ᵉ minutes), les Dauphins Noirs se sont réveillés de leur torpeur juste après et ont pris la commande des opérations jusqu’à remonter ses deux buts de retard. C'est grâce à Patrick Etoga et Sid Ahmed que cela a pu se produire.

Après le nul, Dabo Youssouf, l'entraîneur des Dauphins Noirs, a fait preuve d'une grande détermination pour expliquer l'échec d'entrée.

« nous avons eu les occasions de mettre un troisième but, mais nous avons manqué de fraîcheur malgré les occasions procurées car on avait dépensé plus d’énergie pour revenir au score après une mauvaise entame du match. Où on a fait les 25 premières minutes catastrophiques en faisant beaucoup de cadeaux à l’adversaire. Nous avons senti que certains joueurs manquaient de sérénités et de la confiance et d’autres joueurs n’ont pas mesuré la porté du club dans lequel où ils sont car ça les a un peu perturbé quand ça été difficile », a expliqué l’entraîneur de V.Club en conférence de presse d’après match.

Avant d’ajouter :

« Ça été un bon match dans l’ensemble. On va se servir de ce duel pour continuer à travailler et progresser. Nous sommes là pour apporter notre contribution et avoir des résultats. Donc, on espère qu’on aura de bons résultats. Maintenant, c’est en travaillant qu’on va y arriver », a-t-il ajouté.

Ce match nul demeure une déception pour le V. Club, qui a été éliminé en Coupe de la Confédération africaine de la CAF et au regard des objectifs fixés par la direction de ce club.

En outre, V. Club se classe à la 6e place avec 1 point, tout comme son adversaire du jour, Bukavu Dawa, qui est classé à la 5e place. L'AF Anges Verts, le promu, sera le prochain adversaire des verts et noirs de Kinshasa lors de leur prochaine sortie. Ce sera le dimanche 13 octobre au stade des Martyrs.

Fiston MOKILI



Le Prix Emilie-Flore Faignond 2024 a rendu son verdict dimanche 6 octobre à Kinshasa et à Bruxelles. C’est la deuxième édition de ce prix littéraire biennale après une édition spéciale en 2021 et une première édition en 2022. C'est dans un élan de joie et d'émotion que Marc Kanyinda a été couronné pour son recueil de nouvelles “L'implacable Kinshasa”. Une œuvre qui, tel un miroir, reflète la vie tumultueuse de la capitale congolaise.

Ce livre comporte 12 nouvelles, douze instantanés d'une ville qui ne dort jamais. Marc Kanyinda, avec sa plume incisive, a su capter l'âme de Kinshasa, ses contradictions, ses espoirs. Son récit, un hymne à la résilience, a conquis le jury et lui ouvre les portes d'un avenir littéraire prometteur, empochant au passage une somme de 1 000 $ pour lui permettre de se faire éditer et de faire avancer son travail d'écrivain.

Présent pour recevoir son prix, il ne tarit pas d’ambition pour la plume.

“ Au début de ma carrière j'envisageais de publier au-moins cinq livres qui feront la fierté de la littérature Congolaise et l'objectif reste le même. Ceci est mon premier livre, j'ai déjà finalisé le manuscrit du deuxième qui pourrait être publié au début de l'année prochaine ”, a dit Marc Kanyinda.

À côté de Marc Kanyinda, c'est Christian Gombo qui a été honoré du titre d'ambassadeur littéraire. Une reconnaissance amplement méritée pour cet écrivain chevronné, dont l'œuvre et l'engagement en faveur de la littérature congolaise sont sans équivoque. En plus du fait que son livre “Le carnet de Christian Gombo” était parmi les 8 en courses pour tenter de décrocher le prix Le Prix Emilie-Flore Faignond 2024, cette figure bien connue dans le secteur littéraire congolais est primée aussi pour sa maîtrise originale et d’exception de la langue française, dans ses écrits.

“ Cet événement vient récompenser le travail effectué depuis 2017 lorsque j'ai décidé de m'engager à temps plein dans la littérature. Ce sacre est une joie mais aussi un fardeau qui nous incombe dorénavant de faire honneur à ce prix en prouvant qu'on l'a mérité et cela nous pousse aussi à redoubler d'efforts pour propulser la littérature Congolaise ”, a dit Christian Gombo.

Émilie-Flore Faignond, la marraine du prix, a, quant à elle, rappelé l'importance de soutenir les jeunes talents et de donner une voix à ceux qui aspirent à un monde meilleur.

“ Le Congo est le réservoir des jeunes talents écrivains, qui manipulent avec tact la langue de Molière pour parler de notre terre avec beaucoup d'amour et la font aussi connaître. Je voudrais que cette jeunesse soit lu et entendu parce que à travers leurs écrits ils expriment beaucoup de choses comme leurs douleurs, ce qu'ils voient, ils expriment leurs attentes, leur déception et bien évidemment l'amour de leurs terres et tous, ils espèrent le meilleur pour cette terre congolaise qui est infiniment belle, grande et qui devrait briller comme un diamant dans notre humanité ”, a-t-elle indiqué.

Joyeux Ngoma et Kom Kum, deux autres plumes prometteuses, ont également été récompensés. Leurs œuvres, "Le silence de l'âme" et "Usalama", ont séduit le jury par leur originalité et leur sensibilité. Ils repartent avec les prix coup de cœur de cette édition.

A propos du Prix Emilie-Flore Faignond 

Le Prix Émilie-Flore Faignond est bien plus qu'une simple récompense. C'est un tremplin pour de jeunes auteurs, une vitrine pour la littérature congolaise et un hommage à la richesse culturelle d'un pays. Il récompense un.e jeune auteur.rice, dans le secteur littéraire, qui a entre 18 et 35 ans, pour promouvoir la littérature congolaise jeune, pour faire découvrir non seulement l’écriture congolaise mais surtout les jeunes auprès d’un grand public.

L’édition spéciale de 2021 a vu l’activiste littéraire Soraya Odia être primée. À partir de l’édition 2022, le prix a pris sa trajectoire normale de bisannuel. Le prochain Prix Émilie Flore-Faignond sera remis en 2026. Les livres en lice seront ceux publiés en 2024 et 2025. Un comité prend le temps de les lire sur proposition des éditeurs, des écrivains ou de l’équipe de Bookutani.

Les livres sont proposés par les maisons d’éditions, les auteurs ou par les membres du Comité de lecture et de l’organisation du prix. Le gagnant est désigné selon les critères établis par le Comité de lecture qui est souverain. Celui-ci analyse les livres sélectionnés selon des critères liés à l’écriture, aux personnages, aux thèmes et à l’appréciation globale du livre. Un Comité de lecture est basé à Kinshasa pour les membres résidant en RDC, un autre est basé à Bruxelles pour les membres de la diaspora.

Le Prix, organisé par l’association Bookutani, est doté de la somme de 1.000$ pour le vainqueur. La première édition, achevée le 1er octobre 2022 a connu pour vainqueur Elvis Ntambua pour son livre “Makila”.

Kuzamba Mbuangu 



Le TP Mazembe et l'As Maniema Union, les deux clubs congolais, sont informés de leur adversaire pour la phase des groupes de la Ligue des champions de la CAF après le tirage au sort effectué ce lundi 7 octobre.

Les clubs congolais engagés dans le championnat national de la RDC, Ligue 1, seront confrontés à des adversaires aussi redoutables. De leur côté, les corbeaux de Lubumbashi, classés dans le groupe A, retrouveront Al Hilal SC (Soudan) qu'ils ont rencontré à maintes reprises, aussi le club algérien de Mouloudja Club d’Alger, et Young Africans de Tanzanie.

Par contre, l'AS Maniema Union, pour sa première participation à la phase des groupes, a été victime d'un tirage serré. Papy Kimoto et ses joueurs auront à affronter à la fois l'AS Far et le Raja Casablanca du Maroc, ainsi que les Mamelodi Sundowns de l'Afrique du Sud.

Ci-dessous la constitution des autres groupes :

Le groupe C

Stade d’Abidjan (CIV), 
Orlando Pirates (Afrique du Sud), 
CR Belouizdad (Algérie) 
Al Ahly (Égypte)

Le groupe D

Djoliba AC (Mali), 
GD Esperaça Sagrada (Angola), 
Pyramids FC (Égypte) 
Espérance de Tunis (Tunisie).


Fiston MOKILI

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