La situation des défenseurs des droits humains s’est détériorée à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, depuis l’invasion de cette ville touristique de l’est de la République démocratique du Congo par les troupes rwandaises, a-t-on appris dimanche de source associative.
« La situation des défenseurs des droits de l’homme se détériore au jour le jour, et l’appel est lancé à la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) de se mettre à l’œuvre pour assurer la protection des DDH en danger dans cette ville touristique de Goma », a-t-on lu dans un document du « Foyer de développement pour l’autopromotion des personnes indigentes et en détresse » (FDAPID), une organisation de défense et de protection des droits humains.
Cette organisation membre de la Synergie Ukingo Wetu (SUWE), un réseau des droits humains basée à Goma, a lancé un cri de détresse à la communauté internationale, particulièrement aux organisations des droits de l’homme à travers le monde, pour que des pressions soient exercées sur les autorités de Kigali qui ont déployé leurs troupes notamment à Goma, se livrant à des exactions sur la population.
C’est depuis plus d’une semaine que les troupes rwandaises et les terroristes du M23 ont attaqué la ville de Goma. Pour Jean-Pierre Lacroix, chef des opérations du maintien de la paix de l’Onu, ce sont les troupes rwandaises qui ont soutenu les éléments du M23 à Goma, sans oublier de nombreux rapports des Nations Unies relevant le soutien du Rwanda aux terroristes du M23.
ACP/C.L./CC
Des organisations africaines pour la justice ont été appelées, samedi depuis Brazzaville, (République du Congo), en appui aux activistes de la République démocratique du Congo face à l’agression rwandaise dans l’est du pays, par une organisation panafricaine dans un communiqué consulté dimanche par l’ACP.
« Le Consortium panafricain pour la paix (CPP) demande à tous les mouvements africains pour la justice, à toutes les organisations africaines des droits de l’homme, à tous les panafricanistes de se joindre aux activistes de la RDC », a-t-on lu dans ce communiqué signé depuis Brazzaville, par le Dr. Ernest Nounga Djomo, coordonnateur général de cette organisation panafricaine.
Le CPP a souligné que la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, est pour le moment le théâtre de nombreuses violences. Il ne s’agit pas, pour cette organisation, d’un événement malheureux de plus dans l’histoire de la RDC, mais d’une lutte plus vaste pour les ressources minérales précieuses du pays. C’est ainsi que le CPP a déploré que des millions des personnes soient en danger. Il a appelé l’Afrique à agir maintenant.
« Le CPP peut apporter sa contribution en faisant pression pour que cesse le préjudice causé à la RDC. La société civile africaine doit prendre son destin en main, en s’opposant à l’exploitation environnementale et lutter aux côtés du CPP pour que les droits et la dignité du peuple de la RDC soient respectés », a encore relevé ce communiqué.
Ainsi, le CPP a exigé une interdiction mondiale des minéraux de conflit et l’extraction illégale des ressources en RDC. Il a exigé également des solutions diplomatiques et politiques à la crise dans le cadre du processus de Luanda, qui doit être engagé immédiatement pour éviter une nouvelle escapade.
Le CPP a relevé, enfin, être solidaire pour protéger la souveraineté et la dignité du peuple congolais.
Raviver l’esprit du panafricanisme
Le CPP se prépare à organiser, au cours de cette année 2025, une conférence internationale sur la paix dans l’est de la RDC. C’est dans ce cadre que le coordonnateur général de cette organisation panafricaine a toujours relevé le CPP se donne notamment comme mission de raviver l’esprit du panafricanisme. C’est pourquoi, il ne cesse d’appeler les filles et les fils de l’Afrique à aimer leur continent et à œuvrer pour la paix.
« Le panafricanisme est à la fois une vision sociale, économique, culturelle et politique d’émancipation des Africains et un mouvement qui vise à unifier les Africains du continent et de la diaspora en une « communauté africaine mondiale », a-t-il toujours expliqué.
Pour lui, « outre la régénération et l’unité de l’Afrique, le panafricanisme engage également un sentiment de solidarité entre les populations africaines ».
Parmi les initiateurs de ce mouvement, qu’il a qualifiés de « grands panafricanistes », il y a notamment Kwamé Nkrumah, Sékou Touré, Barthémy Boganda, Patrice Emery Lumumba, Sylvanus Olympio, Thomas Sankara, Nelson Mandela, Ruben Nyobe et Marien Ngouabie.
ACP/C.L.
L’armée rwandaise a utilisé la même méthode qu’en 1996-1997, en commençant par bombarder les camps des déplacés, puis maintenant en usant de la pression afin qu’ils quittent les alentours de Goma dans l’est de la République démocratique du Congo, ont indiqué des témoins.
Pour y arriver, les miliaires de Rwandan defence force (RDF) ont détruit presque tous les camps des déplacés. Les statistiques donnent froid au dos, le silence des humanitaires et de la mission des Nations Unies fait couler davantage des larmes des déplacés.
« Nous sommes contraints de rentrer à pieds dans nos milieux d’origine », a témoigné Thérèse Kavira (noms changés). « Si vous continuez à rester ici, vous serez la cible de nos bombardements parce que les FDLR se cachent parmi les déplacés », a-t-elle ajouté.
Comme si cela ne suffisait pas, les soldats rwandais font du porte-à-porte « pour rechercher les militaires congolais et les wazalendo », a dit F. K.T., une habitante de Goma
« Toute personne de Goma qui accueillerait un déplacé venu d’un camp ou d’ailleurs, serait sévèrement puni », ont menacé les soldats rwandais.
Les autorités de base, « Nyumbakumi » sont tenus de dénoncer tout celui qui héberge un déplacé pour des sanctions sévères, pouvant aller jusqu’à des exécutions extra judiciaires.
En 1996 lors de la progression de l’AFDL, l’armée rwandaise avait procédé de la même manière en larguant des bombes sur des camps des réfugiés hutus rwandais (civils et anciens militaires du régime Habiarimana confondus) qui avaient fui en RDC.
En quelques jours, il n’y avait plus de camps des réfugiés. A la fin, 200.000 réfugiés hutus avaient manqué à l’appel, selon le Haut commissariat des Nations-Unies aux réfugiés (HCR).
ACP/C.L./CC
Dans un message télévisé diffusé ce jeudi soir, le Vice-premier ministre en charge de la Défense nationale a appelé les FARDC -Forces Armées de la République démocratique du Congo- à ne pas faire marche arrière, et à récupérer les territoires occupés par les terroristes, dans la partie orientale du pays. Me Guy Muadiamvita a convié les militaires à assumer fidèlement leurs missions.
«J'ai ordonné que tous les plans et toutes les instructions concernant un prétendu dialogue avec les terroristes du M23, supplétifs de l'Armée rwandaise, soient complètement brûlés immédiatement. Si nous ne pouvons pas rester ici vivants, nous allons rester morts. Les yeux du monde entier sont braqués sur vous, les prières et les espoirs des personnes éprises de paix sont braqués sur vous», a-t-il indiqué.
Le patron de la Défense, Me Guy Muadiamvita, a rassuré les militaires du soutien militaire de partenaires de la RDC, ainsi que des esprits de tous les ancêtres.
Cette prise de parole publique du VPM de la Défense intervient après l'allocution très attendue du Chef de l'État Félix Tshisekedi à la Nation. Tout comme le commandant suprême, le VPM de la Défense a appelé la population à soutenir les soldats et aux jeunes de s'enrôler massivement dans l'Armée.
Grevisse Tekilazaya
Le président du CSAC -Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication-, Christian Bosembe, a, dans une déclaration faite ce jeudi 30 janvier 2025, annoncé de nouvelles mesures de contrôle visant à garantir l'importance d'une couverture responsable et patriotique des médias, sur le territoire congolais en ce temps de guerre.
«Tout média qui donnera la parole aux terroristes du M23 sera passible des sanctions», a déclaré Christian Bosembe, tout en insistant sur la qualité des informations devant être diffusées, reposant sur des sources fiables.
Se lançant dans la lutte acharnée contre la désinformation et la dérive médiatique en RDC -République démocratique du Congo-, Christian Bosembe et le CSAC interdisent les types d'émissions à interaction directe sans l'intervention directe d'un expert. «À partir de maintenant, tout débat sur la sécurité devra inclure un expert, afin de garantir une analyse crédible, afin d'éviter la propagation de fausses informations», a-t-il martelé.
À cet effet, le CSAC exhorte les professionnels des médias et les encourage à faire preuve d'éthique et de professionnalisme, pour éviter des pratiques nuisibles à la stabilité nationale. Ce qui inscrit cette décision dans une dynamique de contrôle de l'information en période de crise, alors que le pays continue de faire face à la guerre d'agression des rebelles rwandais du M23 dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et dans l'Ituri.
Don Benjamin Makolo
En cette période de guerre, le CSAC continue de durcir les règles régissant la couverture des événements liés au conflit entre la RDC et son voisin, la République du Rwanda, à travers les rebelles du M23. Une initiative visant à contrer la désinformation et à empêcher un soutien indirect aux groupes terroristes, dans un contexte sécuritaire délicat.
Dans son bureau de travail de la cité de l'Union Africaine, ce jeudi 30 janvier 2025, le Chef de l'État de la RDC -République démocratique du Congo-, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a échangé avec le caucus des députés nationaux et sénateurs du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, sur la situation sécuritaire et humanitaire dans la ville de Goma envahie par l’Armée rwandaise.
Au sortir de l'audience, le député national Safari Nganizi Jacques, président du caucus des élus du Nord-Kivu, a exprimé le sentiment qui les a contraint de rencontrer le Chef de l'État, pour trouver des solutions rapides pour l'Est du pays et la ville de Goma en particulier. «La situation dans la ville de Goma est dramatique. Des cadavres jonchent les rues, l’eau et l’électricité sont coupées depuis plusieurs jours, et les habitants ne peuvent pas s’approvisionner en nourriture», s'est-il indigné.
Le président du caucus des élus du Grand Kivu a rapporté les assurances reçues des démarches diplomatiques entreprises par Félix Tshisekedi. «Le Chef de l’État nous a affirmé que le processus diplomatique évolue très bien. Il espère que la Communauté internationale va entendre la voix de la RDC et exiger au Rwanda le retrait de ses troupes. Il a aussi rassuré qu’il travaille avec la MONUSCO et les organisations humanitaires, pour assister nos frères», a fait savoir l'honorable Safari Nganizi.
Face à la situation préoccupante dans la partie Est de la RDC et la détermination du Chef de l'État appuyée par le Gouvernement, avec comme objectif de chasser et déloger l'ennemi hors du territoire national, le caucus des élus des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ont exprimé tout leur soutien au Chef de l’État, pour toutes les démarches politiques, diplomatiques et militaires entreprises.
opinion-info/CC
Les biens confisqués de Corneille Nangaa, chef-rebelle de l'AFC -Alliance pour le Fleuve Congo-, ainsi que de ses collaborateurs condamnés à mort, sont affectés à certains services du ministère de la Justice, de la Justice Civile et de la Justice Militaire. C'est ce qu'a annoncé le ministre d'État en charge de la Justice, Constant Mutamba.
Dans son communiqué rendu public jeudi 30 janvier, Constant Mutamba rajoute que les titres de ces biens seront convertis par les services compétents du ministère des Affaires Foncières.
Condamnés le 8 août dernier par la Cour militaire de Kinshasa/Gombe, Corneille Nangaa et certains de ses alliés du M23, 26 au total, sont poursuivis pour crimes de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel et trahison. Ce verdict a été rendu, en présence de Constant Mutamba, ministre de la Justice, qui estime que ce jugement est un motif de joie et de fierté pour la Justice militaire, qui a su juger ces prévenus en un temps record.
Grevisse Tekilazaya
Le président Félix Tshisekedi ne participera pas au prochain sommet de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), a confirmé luni sa porte-parole, Tina Salama, cité par "Jeune Afrique". Face à une situation sécuritaire tendue dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), le chef de l’État a décidé de privilégier les affaires intérieures, tout en saluant l’initiative des autres dirigeants de la région.
“Il est clair que, par rapport à la situation qui prévaut en ce moment, le président ne pourra pas aller à ce sommet”, a déclaré Tina Salama. Cette décision intervient alors que les tensions avec le mouvement rebelle M23 persistent, aggravant la crise humanitaire et sécuritaire dans l’Est du pays.
Le président Tshisekedi a réaffirmé sa priorité : restaurer la souveraineté et la sécurité sur le territoire national. Cette absence n’est cependant pas un désintérêt pour les efforts régionaux. Selon sa porte-parole, le président reste attentif aux travaux du sommet et soutient pleinement les initiatives prises par les chefs d’État de l’EAC pour ramener la paix dans la région.
Malgré son absence, Félix Tshisekedi “salue l’initiative des chefs d’État de l’EAC”. Ce geste montre l’attachement du président congolais aux mécanismes régionaux pour la résolution des conflits et la coopération multilatérale. La RDC, qui a rejoint l’EAC en 2022, reste un acteur clé dans les discussions sur la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs.
Le sommet de l’EAC, convoqué par le président kényan William Ruto, qui assure actuellement la présidence tournante, se penchera notamment sur les questions de sécurité dans l’Est de la RDC, où les rebelles du M23 continuent de défier les Forces armées congolaises. Les dirigeants régionaux examineront les voies et moyens pour renforcer les efforts diplomatiques et militaires visant à rétablir la paix.
L’absence de Félix Tshisekedi pourrait néanmoins soulever des questions sur l’impact de son non-engagement direct dans ces discussions. Toutefois, des représentants congolais devraient participer pour défendre les intérêts du pays.
En refusant de se rendre au sommet, Félix Tshisekedi envoie un signal clair : les défis internes exigent toute son attention. Il reste à voir comment cette décision influencera les dynamiques régionales et les efforts pour résoudre la crise persistante dans l’Est de la RDC.
Times.cd/CC
Alors que les combats font rage dans plusieurs quartiers de la capitale du Nord-Kivu, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont réussi à reprendre le contrôle de la station de radio-télévision nationale (RTNC), précédemment occupée par les rebelles du M23.
Quelques heures plus tôt, les éléments du M23 avaient réussi à s’emparer de cette infrastructure stratégique, dans le cadre de leur offensive pour s’emparer de la capitale de la province du Nord-Kivu. Mais les soldats de l’armée régulière congolaise, épaulés par les milices d’autodéfense Wazalendo, ont riposté avec force.
Mais cette reprise de la radio-télévision nationale par les troupes loyalistes leur permet de reconquérir ce terrain stratégique et de rétablir leur version des faits. Une victoire symbolique et médiatique dans cette âpre bataille qui fait rage à Goma.
Malgré cette avancée, la situation humanitaire reste extrêmement préoccupante à Goma, où les civils subissent de plein fouet les affrontements entre les FARDC et les rebelles.
mbote/CC
Un footballeur international de la République démocratique du Congo (RDC), Glody Makabi Lilepo, évoluant en France, au sein du club, Valenciennes FC, s’est engagé pour deux ans et demi, avec le club, Kaizer Chiefs d’Afrique du Sud, selon le site de l’équipe sud-africaine, consulté lundi par l’ACP.
« Les Kaizers Chiefs ont rapidement et avec audace renforcé leurs options offensives avec la signature, ce lundi, de l’international congolais, Glody Makabi Lilepo, du club français de Valenciennes FC pour deux saisons et demi », a-t-on lu.
Selon la source, le montant du transfert de cet attaquant congolais est évalué à 500. 000 Euros. Précisant que, l’acquisition de ce joueur doté d’une expérience internationale est une valeur ajoutée pour l’équipe sud-africaine.
A en croire cette source, l’arrivée de cet ailier droit, buteur congolais, Glody Makabi Lilepo, au sein de Kaizer Chiefs, est une joie, qui ne manquera pas de ravir les supporteurs d’Amakhosi.
De son côté, Jr Motaung le directeur sportif du club, a souhaité la bienvenue au joueur congolais : « Nous ferons de tout notre possible pour aider Glody Makabi, à s’intégrer rapidement et nous avons hâte de le voir en action », a-t-il déclaré
Pour rappel, avant de s’installer en France, Glody Makabi Lilepo a joué, au soudanais d’Al Hilal et l’AS V.Club de Kinshasa, capitale de son pays d’origine, apportant une expertise à ces équipes dans leurs diverses compétitions, tant nationales qu’internationales.
C’est l’ancien entraineur de V.Club de Kinshasa, Jean Florent Ibenge, le même qui l’a fait venir au Al Hilal, qui l’a recruté au sein du FC Renaissance du Congo de Kinshasa.
ACP/CC