Le ministre des hydrocarbures Didier Budimbu, accompagné d’une délégation congolaise, a effectué une séance de travail à Luanda sur sur l’harmonisation des termes du contrat de partage et de production de la Zone maritime d’intérêt commun (ZIC) entre la RDC et l’Angola, située au sud du bloc 14 de l’Angola.
Au cours d’une réunion bilatérale tenue dans ce cadre, les deux pays se sont accordés sur l’exploitation commune des ressources en hydrocarbures dans la Zone maritime d’intérêt commun, rapporte une dépêche de la cellule de communication du ministère congolais des hydrocarbures parvenue ce vendredi 23 juin 2023 à la rédaction de 7SUR7.CD.
La même source indique qu’un protocole d’accord sera signé le 13 juillet à Kinshasa afin de sceller cette collaboration.
Il convient de noter que cette rencontre qui s’est déroulée du 20 au 21 juin de cette année, visait également à chercher comment développer le mécanisme d’échanges commerciaux des produits pétroliers entre Sonangol et les deux entreprises congolaises, (Sonahydroc et Cobil) dans le but de remédier à la fraude fiscale et la contrebande dans l’Aval pétrolier.
Christian Dimanyayi
La famille Ngyke et le média La Référence Plus espèrent que « l'avènement » de l’Etat de droit tel que prôné par le président Tshisekedi permettra d’éclaircir le double assassinat du journaliste, éditeur dudit média, Franck Ngyke Kangunda et sa femme Hélène Mpaka, le 3 novembre 2005.
La famille Biologique représentée par l'une des enfants du couple défunt, Grâce Ngyke et le média représenté par l'ami du défunt et actuel éditeur, André Ipakala l'ont dit au cours d'un point de presse tenu ce jeudi 22 juin 2023 à Kinshasa.
« Nous savons seulement que le procès avait démarré mais jusque là, 18 ans après, on ne sait pas toujours qui a fait quoi, qui l'a assassiné et pourquoi. Voilà pourquoi, nous comptons sur la nouvelle donne impulsée par le président Tshisekedi afin de tirer au clair les circonstances de l'assassinat de cette icône de la presse congolaise et à travers lui faire hommage à tous les martyrs de la liberté de la presse », a dit André Ipakala.
Les deux parties ont également annoncé la constitution d'un groupe de plaidoyer "justice pour Franck Ngyke".
Ce mouvement, impulsé par la famille et le média, reste ouvert à tous les groupes de défense de droits des journalistes et forces de la société civile pour porter ce combat.
Outre un procès abouti que réclame la Référence plus et la famille du journaliste assassiné, ce groupe de plaidoirie s'emploie à obtenir l'érection d'un monument en mémoire des journalistes martyrs de la liberté de la presse dont Franck Ngyke.
« On veut que cette érection d'un monument ou d'un espace de commémoration puisse symboliser la fin de l'impunité contre toutes les atteintes à la liberté de la presse et le droit à l'information vérifiée », a déclaré la journaliste Grâce Ngyke, 3ème fille du défunt couple.
Pour rappel, le couple Ngyke a été assassiné à Limete (Mombele) un certain 03 novembre 2005 par des hommes armés alors qu'il revenait du lieu du travail du mari, rejoint plutôt par sa femme, vers 00h30 devant leurs enfants dont Grâce Ngyke qui devait avoir 20 ans à l'époque.
MD
Le directeur général de la Société nationale d'électricité (SNEL), Fabrice Lusinde, a été réhabilité dans ses fonctions. La ministre d'État en charge du Portefeuille, Adèle Kayinda Mahina, a signé, jeudi dernier, un arrêt rapportant celui du 18 avril de l'année en cours portant suspension du DG de cette entreprise du portefeuille de l'État.
Dans la lettre de transmission de cet arrêt au PCA de la SNEL, consultée par 7SUR7.CD ce vendredi, la ministre du Portefeuille instruit pour la convocation du Conseil d'administration pour statuer sur la levée de la suspension du DG Lusinde. Ce Conseil, précise Adèle Kayinda Mahina, sera suivi d'une assemblée générale pour en prendre acte.
Pour rappel, le DG de la SNEL avait été suspendu, en avril, après une interpellation à l'Assemblée nationale. N'ayant pas convaincu les élus sur sa vision claire de l'électrification de la RDC qui fait face à des coupures intempestives, la chambre basse du Parlement avait recommandé sa révocation.
Prince Mayiro
Le président français, Emmanuel Macron, a donné le coup d’envoi jeudi à Paris du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial avec un discours dans lequel il a souligné l’importance des investissements privés vers les pays émergents.
« On a besoin de beaucoup plus de secteur privé (…) il y a beaucoup de liquidité dans ce monde, beaucoup d’argent (…) je pense qu’on peut beaucoup mieux le faire fonctionner si cet argent et ces liquidités sont au service des progrès de la planète et de ce double défi : pauvreté et biodiversité », a déclaré Emmanuel Macron dans son discours inaugural.
« Pour cela, nous devons mobiliser beaucoup plus d’investissements privés vers les pays en développement, les pays à revenu intermédiaire, les grands émergents », a également ajouté le président de la République.
La France accueille jeudi et vendredi des dirigeants du monde entier à l’occasion du sommet qui se voudrait plus solidaire et davantage adapté à la lutte contre le changement climatique et d’autres défis, comme la pauvreté et les inégalités.
Le Sommet doit trouver des solutions pour les prochains mois sur des sujets allant de l’allègement de la dette au financement pour le climat.
Certains sujets sont portés par des pays en développement sous l' »initiative de Bridgetown ».
Les dirigeants devraient également pousser pour que les banques multilatérales de développement, telles la Banque mondiale, prennent davantage de risques avec leurs capitaux afin de stimuler les prêts, selon un projet de communiqué que Reuters a pu consulter.
Le Sommet accueille plusieurs dizaines de dirigeants dont des chefs d’Etat africains, le premier ministre de la RDC, le Premier ministre chinois, Li Qiang ou encore le président du Brésil, Lula.
Depuis Paris, Stéphie MUKINZI M.
Le premier long-métrage congolais de fiction qui a été présenté au festival de Cannes « Augure » du réalisateur Belgo-Congolais Baloji va être présenté du jeudi au samedi à Kinshasa. C’est ce qu’a renseigné, lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 22 juin à l’Académie des Beaux-Arts, l’équipe du film qui accompagne le réalisateur Baloji.
Ce film, en effet, a obtenu le prestigieux prix « New Voice 2023 » dans la catégorie « Un certain regard ». « Augure » met en lumière la beauté et la complexité de la République Démocratique du Congo, célébrant son peuple et sa résilience.
Ce film souligne également l’importance de l’histoire et de la culture dans la formation de l’identité congolaise. Il raconte sur un mode teinté d’humour un drame familial. Le retour au pays natal de Koffi avec sa compagne blanche et enceinte sur fond de sorcellerie et de croyances dont les premières victimes sont les femmes.
Aussi, Augure est un film choral retraçant l’histoire de quatre personnages considérés comme sorcières et sorciers. Ils vont trouver le moyen de s’entraider pour sortir de leur assignation dans une Afrique fantasmagorique.
« Très heureux que le film soit présenté au Congo, c’est le public le plus important pour moi et j’ai envie de savoir de ce qu’ils vont penser de ce film qui est assez réussi de la part de Baloji qui est un réalisateur fabuleux. On est déjà très content que ce film ait été tourné au Congo avec majoritairement une équipe technique des congolais et acteurs congolais et le succès qu’il a eu permet au cinéma congolais de rayonner. Les congolais doivent venir voir le film ce soir au centre Wallonie Bruxelles et demain à l’institut français car il y a plus de places et ils pourront voir ce que nous sommes capables de faire avec notre talent et avec nos acteurs. C’est un film singulier qui a été primé au festival de Cannes. Ça dit tout sur la qualité de ce film sur la singularité de ce projet et nous pouvons vraiment en être fiers », a invité Emmanuel Lupia de To Sala Film, l’un de ses producteurs, compte sur ce succès pour mettre en valeur le cinéma congolais au pays et à l’international.
Le réalisateur congolais Baloji a laissé entendre que son film est une fierté pour la RDC, pour le cinéma congolais et en tant que congolais, il était important de presenter «Augure» au peuple congolais.
Après avoir brillé sur la Croisette, «Augure» est présenté pour la première fois ce jeudi 22 juin dans la soirée à partir 19h30 au Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa, l’entrée est libre, notamment le vendredi 23 juin à 19h00 à l’Institut Français de Kinshasa, l’entrée est libre et le samedi 24 juin à l’atmosphère au Pullman Hôtel sur invitation.
Il sied de noter qu’à l’occasion de la présentation du film de Baloji à Kinshasa, les équipes artistiques et de production souhaitent participer au travail de réflexion engagé par les acteurs de la filière et les institutions nationales en vue d’une structuration de la filière cinéma. Plusieurs rencontres et réunions professionnelles, apprend-on, se tiendront en marge des projections.
Le réalisateur congolais a déjà tourné plusieurs films courts-métrages dont le particulièrement remarqué «Zombies» (Principal Main Prize at the Oberhausen Short Film Festival 2019, MUBI Short Film of the Year 2020…).
Baloji est un artiste protéiforme, cinéaste, musicien, né à Lubumbashi en RDC et basé en Belgique. C’est un artiste accompli dont le travail transcende les frontières de la musique, de la photographie, de la mode et maintenant du cinéma. Sa voix unique et son engagement envers la promotion de la richesse culturelle africaine ont fait de lui une figure respectée dans le paysage artistique international.
À l’origine, Baloji signifie, en swahili, «homme de science», mais à l’époque coloniale, le terme a basculé se transformant en «homme des sciences occultes» pour finalement prendre la signification de «sorcier». À en croire Baloji, ce nom évocateur influence son travail, façonnant un regard particulièrement sensible aux mondes oniriques et au réalisme magique.
Christian Okende
L'artiste musicien, Ferré Gola s'est exprimé en conférence de presse, sur son méga concert prévu, ce samedi 24 juin, au sytade des Martyrs de la Pentecôte, à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC).
Devant les hommes des médias, le jeudi 22 juin, au chapiteau de l'hôtel Pullman, le chanteur congolais a fait savoir qu'il tient à livrer un concert historique dans cette grande infrastructure sportive du Congo.
"L'idée de se produire au Stade des Martyrs m'est venue quand j'étais en prison, je tiens à livrer un concert historique dans ce grand libulu. Je compte sur mes Golois", a-t-il déclaré.
Au sujet de la sécurité de ses mélomanes qui feront le déplacement au stade, Ferré Gola a rassuré que toutes les dispositions y relatives sont prises.
"Lorsque Jésus faisait des miracles, il n'y pas a eu mort d'homme. Je vais écrire l'histoire ensemble avec les Gaulois. Il y aura 2500 policiers, 2500 agents de sécurité et 4 ambulances", ajoute-t-il.
Juste avant cette conférence de presse, Ferré Gola a assisté ses frères et sœurs souffrants, à l'hôpital général de référence de Makala, ex Sanatorium, situé dans la commune de Selembao.
Le chanteur congolais a profité de l'occasion pour remettre quelques dons à cet établissement sanitaire et aux malades internés. Il a, par la même occasion, payé les factures de certains patients bloqués dans l'hôpital.
Gratis Makabi
Il aura fallu attendre 72 heures après l'annonce du retrait de Martin Fayulu pour que les réactions fusent dans son propre parti politique, l' Ecidé. Très connu pour ses prises de position en appui aux côtés de Fayulu ces dernières années, le député Ados Ndombasi appelera leur leader de revenir à la raison, le dimanche 25 juin prochain pendant le meeting de l'opposition prévu, à la place Sainte Thérèse de N'djili.
Dans sa lettre ouverte adressée à Martin Fayulu, cet élu du peuple sans tergiverser, fait remarquer que la décision a créé une vraie déception après d'intenses combats menés.
D'après lui, cette annonce est une véritable suicide collectif d'autant plus que, d'après lui toujours, elle énerve la résolution 24 du Congrès de leur parti tenu à Kisangani, dans la province de la Tshopo du 11 au 14 juillet 2022.
Ados Ndombasi estime par ailleurs qu'il s'avère indispensable d'accéder aux institutions pour empêcher toutes les manœuvres concernant la modification de quelques dispositions de la Constitution.
" Il est vrai que le pouvoir en place prépare une parodie électorale mais la vigilance et la détermination du peuple congolais triompheront de leurs maneuvres sordides. Face aux tentatives de fraude et d'usurpation de pouvoir, la meilleure réplique reste la vigilance et la résistance et non la capitulation", renchérit-il.
Il sied de signaler que l'opposant congolais, Martin Fayulu a, dans sa décision, affirmé avoir échangé avec les autres leaders sur sa décision. Un autre parti de l'opposition, Ensemble pour la République que dirige Moïse Katumbi, a confirmé sa participation aux prochaines élections. Ces deux discours diamétralement opposés ont envenimé ma tension. Toute l'attention est cependant focalisée sur les discours que tiendront les quatre leaders devant le meeting.
G.T
L'envoyé spécial du président des États-Unis pour le Climat, John Kerry a salué la nomination de Stéphanie Mbombo comme membre au service personnel du Chef de l'Etat congolais Félix Tshisekedi en tant qu'envoyée spéciale du Président de la République pour la nouvelle économie du Climat.
C'est ce que révèle une lettre signée le 16 juin 2023, par l'ancien secrétaire des États-Unis d'Amérique John Kerry, adressée à Stéphanie Mbombo. L'acte de John Kerry vient après les félicitations de la Grande Bretagne et de la Belgique.
Pour John Kerry, les États-Unis est ouvert pour accompagner la RDC vers la prospérité tout en veillant à ce que ses ressources naturelles soient préservées au profit de la RDC et du monde.
"Je tiens à vous féliciter pour votre nouveau rôle d'envoyé spécial du chef de l'État pour la nouvelle économie climatique, nommé par le président Félix Tshisekedi. Les États-Unis apprécient le leadership climatique de la République démocratique du Congo et considèrent la coopération bilatérale dans la lutte contre le changement climatique comme la pierre angulaire de nos relations bilatérales. Les États-Unis se tiennent prêts en tant que partenaire à explorer les voies pour accroître la prospérité du peuple congolais tout en veillant à ce que votre nation préserve ses ressources naturelles inestimables au profit du peuple congolais et de la planète entière", a écrit John Kerry.
Ce dernier a rassuré Stéphanie Mbombo sur la disponibilité des membres de son équipe a accompagné la RDC à bien intégrer le Partenariat des leaders de la forêt et du climat (FCLP).
"La communauté mondiale ne peut affronter la déforestation et son impact sur le climat que par le dialogue avec les grandes nations forestières comme la vôtre. Alors que la République démocratique du Congo envisage de rejoindre le Partenariat des leaders de la forêt et du climat (FCLP) en tant que membre de son comité directeur, sachez que les membres de mon équipe se tiennent prêts à répondre à toutes les questions que vous, le président Tshisekedi ou d'autres membres des Congolaisle gouvernement peut avoir. Nous sommes impatients de poursuivre cette conversation et d'explorer d'autres moyens de renforcer le partenariat entre nos deux pays pour faire en sorte que la lutte contre les changements climatiques favorise la prospérité et une nouvelle économie pour tous", a-t-il conclu.
Notons que Stéphanie Mbombo est présidente du Cercle des réformateurs intègres du Congo(CRIC), parti allié de l’UDPS-Tshisekedi. Dans son parcours, elle a aussi travaillé au Maroc pour le compte des Nations Unies. Enseignante, elle a dispensé le cours d’Intégration européenne à l’Université Mohamed VI.
En outre, elle a représenté la Chambre des Mines de la RDC en Australie où elle s’occupait de la Gouvernance des Mines. Jusqu’avant sa nouvelle nomination, elle était conseillère du Directeur de cabinet du Chef de l’État notamment en matières d’environnement.
Jordan MAYENIKINI
Auteur d’une performance mémorable lors de la victoire des Léopards face aux Panthères, 2-0, à Franceville, Lionel Mpasi Nzau a marqué des points pour sa première titularisation en rencontre officielle avec les Léopards, en l’absence de Joël Kiasumbua suspendu. Il a joué avec Mike Maignan, connait Paul Pogba et a été formé au Paris Saint-Germain. Mais qui est-il vraiment ?
Son amour pour le football a été renforcé par sa mère. « Je l’ai fait souffrir, c’est elle qui m’emmenait au Camp de Loges en voiture » a fait savoir Lionel.
Le portier congolais, pas très connu du grand public, à fait face au trio Aubameyang – Bouanga – Lemina sans prendre de but. Des arrêts exceptionnels dans les airs tout comme au sol pour permettre aux Léopards d’obtenir un clean-sheet dans un stade de la Rénovation acquis à la cause de locaux. Le natif de Meaux, en France, se définit comme un croyant en Dieu et n’a pas du mal à évoluer dans l’ombre, même s’il « n’a jamais pensé devenir professionnel ».
« J’ai été comme d’habitude confiant. J’ai cru en moi et en Dieu. Je sais qu’il était avec moi aujourd’hui et ça s’est bien passé. J’ai essayé d’être concentré » a indiqué le gardien de 29 ans.
Patient depuis son arrivée dans la sélection en 2021, Lionel Mpasi a attendu deux ans pour livrer son premier match officiel en tant que titulaire. Une attente qui en aura valu la peine. « Je me suis toujours tenu prêt même quand Joël était là. Je savais que j’allais avoir une opportunité de jouer. J’ai préparé le match normalement pour cette victoire qui nous redonne l’espoir. Tokokende na CAN » a promis Lionel Mpasi aux fans, avec sourire.
Sept ans de fidélité à Rodez
En club, Lionel est passé chez les Juniors par la formation de Torcy, au PSG « un rêve » à 14 ans, avec pas mal de Congolais dont Ungenda et Kimpembe, et au Toulouse FC. Depuis 2016, après une année sans jouer, il a posé ses valises à Rodez. Il s’est imposé comme titulaire malgré une arrivée marquée par une grave blessure découverte dès sa première séance d’entrainement.
La saison dernière, avec Rodez qu’il a aidé à maintenir en Ligue 2, il a disputé 27 matchs en championnat « sa meilleure saison » de sa carrière a-t-il indiqué à Leopardsfoot. Le site spécialisé en valeur de joueurs l’évalue à 700 000 euros pour un potentiel transfert.
« J’étais dans une situation compliquée », a déclaré le joueur sur son arrivée à Rodez.
« Beaucoup d’émotions » avec la RDC
En sélection, tout a commencé en 2010 avec l’Équipe de France des U16. 2011 avec les U17 puis les U18. En 2021, il est appelé pour la première fois par Hector Cuper en sélection congolaise. Après des contacts avec plusieurs journalistes et internationaux, dont Cédric Bakambu qui discute avec lui et propose son nom à Hector Cuper, Mpasi accepte de rejoindre l’équipe nationale de la RDC pour « un nouvel élan ».
« Tout le monde m’a bien accueilli et c’est cela que j’ai kiffé », avoue-t-il, pour celui qui regardait Chancel Mbemba et ses coéquipiers à la télé. Le 1er février 2022, il honore sa première sélection en équipe nationale lors d’un match amical contre le Bahreïn. Il entre en jeu à la mi-temps à la place de Kiasumbua, mais concède l’unique but de la rencontre en début de seconde période. Le 23 septembre 2022, il profitait de la blessure de Kiasumbua pour disputer son second match international en amical face au Burkina Faso (défaite 1-0).
Grâce à sa performance majuscule, Mpasi se pose désormais en concurrent sérieux pour le poste de gardien de but titulaire en sélection. Lors du mercato, il « n’a pas peur de partir à l’étranger ni d’être accroché à sa famille ».
JMM et Iragi Elisha
Si c’était un ballon d’essai, Joseph Kabila en a désormais la preuve irréfutable : les Congolais ne veulent pas de son retour dans la scène politique active, surtout pas à la tête du pays.
Au cours de l’émission « Appels sur l’actualité » diffusée par Radio France Internationale (RFI), mardi 20 juin 2023, tous les intervenants se sont clairement exprimés contre son comeback.
Après près de trois ans de silence où il a passé le plus clair de son temps entre ses fermes privées de Kinshasa et du Grand Katanga, l’ancien chef de l’État a pris la parole devant les quelques barons de sa famille politique, Front commun pour le Congo(FCC) qui lui sont restés fidèles.
Après avoir critiqué la gestion du pays par son successeur Félix Tshisekedi, il a nié avoir pris sa retraite politique et annoncé qu’il s’adressera très prochainement à la population congolaise.
Malheureusement pour celui qui a dirigé la RDC de 2001 à janvier 2019, le peuple congolais n’attend de lui que des excuses aux nombreuses familles victimes des atrocités et des violations des droits de l’homme commises sous son règne et pas autre chose.
C’est en tout cas ce que la quasi-totalité des intervenants à l’émission précitée ont souhaité.
« Il est libre, conformément à l’article 23 de la Constitution, d’exprimer ses opinions, ses pensées, mais attendre qu’il revienne, pour nous dire quoi ? Parce qu’il a oublié qu’il y a deux dynamiques qui l’ont chassé du pouvoir : la dynamique interne où il a pratiquement nagé dans la mégestion, brassage, mixage, infiltration et fragilisation de notre armée… aujourd’hui l’âge moyen du militaire congolais c’est 50 ans. Est-ce qu’un militaire de 50 ans peut se battre ? Et, la dynamique externe avec notamment de sanctions de l’Union européenne, du trésor américain qui ont visé ses proches.
Il va nous dire quoi ? Quand il va revenir, je m’attends à ce qu’il nous demande pardon, nous qui avons perdu de parents, qui avons été victimes, qu’il demande pardon à la famille de Rossy Mukendi, Kapangala, Floribert Chebeya, de Fidèle Bazana qui n’a jamais été enterré et d’autres victimes. Aussi longtemps qu’il ne demandera pas pardon à la population congolaise, on ne sera pas à l’écoute de ce qu’il dira », a déclaré un Congolais dont la mère a été tuée lors du conflit de la milice Kamwina Nsapu dans le Kasaï sous Kabila.
Au moins comme député ou sénateur
Un autre intervenant a soutenu que s’il y a des congolais qui attendraient le retour de Joseph Kabila dans la scène politique, ce sont forcément des privilégiés de son régime, qui en ont bénéficié au détriment du reste de la population.
Bien plus, la petite frange des Congolais qui se disent favorables au retour de l’ancien président de la République préfèrent le voir briguer un siège aux législatives nationales ou devenir actif en tant que sénateur.
« Kabila et son clan n’ont pas intérêt à forcer une porte qui est bien verrouillée. J’aimerais bien voir Kabila comme député national ou sénateur actif pour apporter son expérience. Il peut bien être ministre », a précisé un intervenant.
Un autre a enchaîné que les gens de son clan, le FCC, le poussent à la faute et qu’il doit éviter de tomber à leur piège.
« Kabila ne peut pas s’ hasarder à présenter sa candidature car, ça ne va pas passer. La Cour constitutionnelle a déjà tranché là-dessus. La Constitution a déjà tranché. Deux mandats, pas plus. Kabila peut bien revenir aux législatives. Mais comme président de la République, son temps est déjà révolu », a martelé cet auditeur de RFI.
Par ailleurs, les plus avisés de congolais sont convaincus que si le fermier national parvient à faire un comeback à la tête du pays, ce sera pour assener le coup de grâce à la RDC.
« Dix-huit ans durant, il a mis le pays à genoux. La corruption était le mode de gestion. Il a détruit le tissu socio-économique du pays. Il a détruit la justice et l’armée », a rappelé un auditeur de Kinshasa.
A noter que l’avenir de Joseph Kabila est scellé par l’article 70 de la constitution, qui stipule que : « Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. A la fin de son mandat, le Président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau Président élu. »