Le Comité laïc de coordination (CLC) et des mouvements citoyens, notamment "Les congolais debout" commémorent les martyrs de la démocratie et de l'alternance en République démocratique du Congo. Cela, dans le cadre du mois de février dédié aux martyrs de la démocratie et des 30 ans de premières manifestations pro-démocratie de cette structure de l'église catholique.
Ce samedi 12 février 2022, ils se sont recueillis devant les tombes de Rossy Mukendi Tshimanga et Thérèse Kapangala, tués respectivement le 25 février et le 21 janvier 2018, lors des manifestations visant à réclamer l'alternance au pays.
Sous l'émotion et des pleurs des membres du CLC et mouvements citoyens, mais aussi des familles de ces "héros", des gerbes de fleurs ont été déposées devant leurs sépultures.
Pour maître Hervé Diakiese, porte-parole du CLC, ces martyrs de la démocratie et de l'alternance ne doivent pas rester dans l'oubli.
"Nous sommes là pour commémorer nos martyrs. Vous savez, on est en 2022, ça va être les 30 ans de premières manifestations du CLC du 1992 avec le massacre des chrétiens, le 16 février. Dans ce cadre là, nous sommes aussi en train de réveiller les souvenirs des martyrs de l'alternance, ils ne doivent pas rester dans l'oubli. Il était important, puisque le mois de février est un mois que le CLC a dédié aux martyrs de la démocratie et de l'alternance, que la génération qui avait pris le relais depuis 2017 jusqu'au combat de 2018, puisse aussi être honorée. C'est pour ça que nous avons pris l'initiative, avec les mouvements citoyens, d'aller juste déposer des gerbes de fleurs sur la tombe de nos martyrs", a-t-il déclaré.
À l'en croire, l'objectif est que les congolais n'oublient pas que l'alternance et la démocratie en RD Congo ont été obtenues au prix du sang.
"Nous allons continuer cette semaine à fleurir les tombes de nos disparus en rappelant leur sacrifice, pour que les gens comprennent que l'alternance et la démocratie ont été obtenues au prix du sang versé et que ce n'était pas gratuit. Et nous sommes les dépositaires du sacrifice de nos martyrs qui ont versé leur sang pour l'alternance et la démocratie sans avoir l'ambition d'être président de la République, ministre ou député mais pour que les voix des congolais puissent compter et que notre peuple aspire à vivre librement avec des dirigeants qu'il a choisis", a dit Le Hervé Diakiese.
À l'occasion, le porte-parole du CLC a annoncé une messe d'action de grâce, le 16 février prochain à la paroisse Saint Joseph à Kinshasa, pour commémorer les 30 ans de massacre des chrétiens et la projection d'un documentaire sur la consécration de Thérèse Kapangala le 25 février de cette même année.
Prince Mayiro
Le gouvernement congolais envisage de créer un musée privé et familial dédié à l'ancien président de la République Joseph Kasa-Vubu décédé en 1960. C'est ce qui ressort du Conseil des ministres de ce vendredi 11 janvier 2022.
À en croire le compte-rendu de cette réunion de l'exécutif national, le président Félix-Antoine Tshisekedi a demandé au Gouvernement, à travers le ministre de la Culture, Arts et Patrimoine, de se concerter avec la famille de celui qui était l'un des pères de l'indépendance congolaise pour la matérialisation de ce projet.
"Le chef de l’Etat a souhaité que le Gouvernement, à travers la ministre de la Culture, Arts et Patrimoine, se concerte avec la famille de l’illustre disparu pour
envisager la création d’un musée privé et familial dédié au feu Président Kasa-Vubu", rapporte le compte-rendu fait par le ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya.
Le chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi a, par ailleurs, saisi cette occasion pour instruire le ministre des Infrastructures et travaux publics, en collaboration avec le gouverneur a.i du Kongo Central, de réaliser les travaux de réhabilitation du mausolée de feu président Joseph Kabila, situé à 17 kilomètres de la cité de Tshela, dans le village de Lukamba Mbemba.
"Au regard de la dégradation continue du mausolée de feu premier Président de
la République, Joseph Kasa-Vubu, localisé à 17 kilomètres de la cité de Tshela, précisément dans le village Lukamba Mbemba, en province du Kongo-Central, le Président de la République a instruit le Ministre d’État, Ministre des Infrastructures et Travaux Publics, en collaboration avec le Gouverneur intérimaire de la Province du Kongo-Central, de réaliser les travaux nécessaires de génie civil pour la viabilisation et la sécurisation du site. Ce dernier constitue la dernière demeure d’un de nos Pères de l’indépendance, un lieu de recueillement et de tourisme historique", soiligne le compte-rendu.
Joseph Kasa-Vubu fut le premier président de la République démocratique du Congo après son accession à l'indépendance, le 30 juin 1960. Il a dirigé le pays de 1960 à 1965 et est décédé en 1969 de suite d'une maladie.
Orly-Darel Ngiambukulu
Le Panel chargé d'accompagner le président Tshisekedi à l'Union Africaine a présenté quelques actions pour résumer la mandature de la République démocratique du Congo à la tête cette organisation Africaine.
C'était lors d'une conférence de presse animée par le porte-parole du président Tshisekedi, le professeur Kasongo Mwema, ce samedi 12 février 2022 au Palais de la Nation.
À en croire le coordonnateur de ce panel, le président Tshisekedi a assumé avec dignité ses charges de président en exercice de l'union africaine pour l'exercice 2021.
"Le président a assumé sa charge pleinement et avec dignité et il a été apprécié par ses pairs qui l'ont remercié. Le Panel ici présent a été vraiment honoré de travailler avec le président de la République. Un président à l'écoute. Pas seulement de nous, mais il a dirigé plusieurs réunions en virtuel du bureau de la conférence Union Africaine comme à partir de Goma...", a dit le professeur Ntumba Lwaba.
Durant cette conférence de presse, le professeur Isidore Ndaywel, membre du panel en charge des questions culturelles, a énuméré quelques réalisations du président Tshisekedi dans ce domaine.
Il a évoqué notamment :
- L'entrée en application de la charte de la renaissance africaine 16 ans depuis sa création ;
- L'inscription de la Rumba dans le patrimoine de l'humanité ;
- La toute première chanson panafricaine que la RDC a offerte à l'union africaine ;
- L'interiorisation par l'union africaine de la célébration de la journée mondiale de la culture africaine et afrodescendants ;
- La traduction en Lingala de l'hymne de l'union africaine ;
- Le Grand Prix Panafricain de Littérature ;
- Le Festival Panafricain de Kinshasa ;
- La Maison de la Culture Africaine et Afrodescendante ;
- Le Grand Prix Congolais du Livre.
Le Panel a fait savoir que le président Tshisekedi a également milité pour la production au niveau continental de plus de 20 vaccins dont ceux contre le covid pour pallier à la problématique des inégalités sanitaires et vaccinales en Afrique.
"Le Président s’est adressé à la réunion sur le partenariat pour la production des vaccins en Afrique, qui a produit une feuille de route réaliste pour atteindre en 2040 une production vaccinale de 60% des besoins contre 1% actuel", a expliqué le professeur Ntumba Lwaba.
Rappelons que c'est depuis samedi dernier que le président Tshisekedi a passé le flambeau à son homologue Sénégalais Macky Sall. À noter que le mandat du président avait été placé sous le thème : "Arts et culture et patrimoine : leviers pour construire l'Afrique que nous voulons".
Moise Dianyishayi
Emmanuel Mbo et Jean Masumbuko, respectivement Président du conseil d’administration (PCA) et Directeur général (DG) de la Société commerciale des transports et ports (SCTP, ex-ONATRA) « sont désormais placés sous mandat d’arrêt provisoire et détenus à la prison de Makala», a indiqué vendredi 11 février sur Tweeter le président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (ACAJ), Georges Kapiamba.
Les deux hauts responsables de l’ex-ONATRA ont été arrêtés, depuis le jeudi 10 février, sur ordre du procureur général de Kinshasa/Gombe pour « tentative de détournements de deniers publics, faux et usage de faux ».
Cette action judiciaire fait suite à la demande de l’Inspection générale des finances (IGF), qui dénonçait la surfacturation dans le dossier IMD-SCTP. L’affaire concerne le contrat de réhabilitation de 2 quais du port de Matadi, qui est passé de 2 à 8 millions USD.
« Les complices des mandataires de la SCTP (ex-Onatra) dans la surfacturation de 5 millions de USD du dossier IMD sont dans des cabinets ministériels. C’est une prédation en bande organisée », accuse l’inspecteur général des finances, Jules Alingete Key, sur son compte Tweeter.
Georges Kapiamba a par ailleurs salué la mise sous mandat d’arrêt d’Emmanuel Mbo et Jean Masumbuko. « Il s’agit d’un avertissement lancé aux autres mandataires, devant retenir que les actes indélicats de gestion ne sont pas impunis », a commenté l’activiste des droits de l’homme.
radiookapi.net/CC
Le samedi 5 février, François Beya, l'influent conseiller de Félix Tshisekedi en matière de sécurité, est arrêté à Kinshasa. Cette interpellation a suscité plusieurs rumeurs, notamment celle d’une tentative de coup d'État. Le chef de l’État a dû écourter son séjour à Addis-Abeba, où il participait au sommet de l’Union africaine. Pour la présidence de la République, qui n’a communiqué que trois jours après l’événement, il s’agit d’une affaire de sûreté d'État. Alors, que savons-nous de cette affaire ?
Bonjour, Je suis Ange Makadi Ngoy (photo), chercheuse au sein du Groupe d’étude sur le Congo, centre de recherche indépendant basé à l’Université de New York. Nous sommes le vendredi 11 février 2022 et vous écoutez le 50è numéro de Po na GEC, notre capsule audio qui analyse l’actualité en RDC.
À ce jour, les faits reprochés au conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité ne sont pas tout à fait connus. Lors de son arrestation, aucune communication officielle n’est rendue publique. Ce qui, très vite, alimente la spéculation autour d’une tentative de coup d'État. Le 8 février, la présidence de la République brise enfin le silence. Kasongo Mwema Yamba Y’amba, porte-parole de Félix Tshisekedi indique que les enquêteurs disposent d’« indices sérieux attestant d’agissements contre la sécurité nationale ».
Dans la foulée, Jean-Claude Bukasa, jusqu’ici assistant principal du conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité, est désigné pour assurer l'intérim à la tête du Conseil national de sécurité (CNS). Ce dernier est un militant de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti présidentiel.
Contrairement à François Beya, il n’est pas issu de l’ancien régime de Joseph Kabila, mais fait partie des hommes de confiance du président. Cette nomination d’un proche de Tshisekedi vient confirmer la mise à l’écart de François Beya qui ne disposerait plus de la confiance du président de la République. Mais d’où vient sa disgrâce ? Le contour demeure encore flou. Mais plusieurs hypothèses peuvent être émises.
D’abord un soupçon de déloyauté. Longtemps patron de la Direction générale de migration sous Kabila, François Beya est suspecté d’être resté loyal à ce dernier. Pourtant, lors de la fin de la coalition FCC-Cach, il a su conserver son poste qu’il occupe depuis février 2019. L’homme s’était fait une place au cœur de la présidence congolaise. De la nomination des juges de la Cour constitutionnelle à la restructuration de l’armée, des rapports suggèrent que François Beya a été au centre du dispositif de Tshisekedi. Il a été presque partout, dans toutes les rencontres…
Ensuite, une guerre de palais. Récemment, il a été demandé à François Beya de régler une affaire d’un carré minier impliquant des personnalités proches du président. Il a invité Fortunat Biselele, puissant conseiller privé de Tshisekedi, à se présenter pour audition au CNS. Est-ce l’heure du règlement des comptes ?
Dans cette affaire, beaucoup y voient aussi une fine stratégie de Félix Tshisekedi de se débarrasser des personnes qui semblent l’avoir aidé à asseoir son pouvoir. À Kinshasa, François Beya est perçu comme l’un des principaux artisans du rapprochement entre le nouveau régime et le précédent. Le cas de Jean-Marc Kabund-A-Kabund, premier vice-président de l’Assemblée nationale désormais sommé de démissionner, en est une autre illustration.
CC
Comme annoncé vendredi dernier, les éléments de la Garde Républicaine ont déjà démarré leur marche d'endurance ce samedi 12 février 2022 sur les rues de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo.
Sur le Boulevard du 30 Juin par exemple, dans la commune de la Gombe, la Place de la Gare (ex-Gare Centrale) a été le point de départ.
Ces éléments de la Garde Républicaine effectuent leur marche en file indienne. Tout se déroule dans la "quiétude" et la population vaque "librement et sereinement" à ses activités.
Selon la Cellule de Communication de la Présidence, près de 5.000 hommes appartenant à cette unité d'élite des FARDC chargée de la protection du chef de l'État et des institutions du pays devaient se déployer à travers les grandes artères de la ville de Kinshasa à partir de 5 heures du matin suivant les itinéraires retenus par l'état-major Garde Républicaine.
Tout en précisant que la marche d'endurance est un exercice militaire pédestre de routine qui a pour objectif de renforcer la condition physique, la même source avait souligné qu'elle ne devrait pas donner lieu à des spéculations ni perturber la journée de travail de la population.
Jephté Kitsita
L'ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange, a regagné Kinshasa le vendredi 11 février 2022 dans la soirée.
C'est par l'aéroport international de N'djili que le sénateur à vie et autorité morale du Front Commun pour le Congo (FCC) a regagné la capitale de la RD Congo.
L'information est confirmée à 7SUR7.CD ce samedi matin par des sources aéroportuaires qui ont requis l'anonymat.
Joseph Kabila est donc de retour au pays après avoir passé un peu plus de deux semaines en Afrique du Sud, où il était en séjour depuis le 25 janvier dernier.
Selon ses proches, le prédécesseur de Félix Tshisekedi s'était rendu au pays de Nelson Mandela pour un contrôle médical suite à l’accident de voiture dont il avait été victime au mois de décembre dernier dans la commune de la N'sele à Kinshasa.
D'autres proches de l'ex-chef de l'État congolais ont confié à 7SUR7.CD qu'il a profité de son séjour pour suivre un programme académique.
Signalons par ailleurs que Joseph Kabila a regagné Kinshasa dans un contexte particulier, caractérisé notamment par l'interdiction infligée à son frère, Zoé Kabila, de quitter Kinshasa pour l'Afrique du Sud, mercredi dernier.
L'ancien gouverneur de la province du Tanganyika s'est d'ailleurs rendu par la suite à l'Agence Nationale de Renseignements (ANR) afin d'échanger avec l'administrateur général Mbelu Biosha afin de récupérer son passeport ordinaire qui était confisqué à l'aéroport par les agents de la Direction Générale de Migration (DGM).
Jephté Kitsita
Les experts électoraux des organisations de la société civile spécialisée en matière électorale, à savoir le Réseau d'Éducation Civique au Congo (RECIC) et Agir pour les élections transparentes et apaisées (AETA), ont présenté le jeudi 10 février 2022, une analyse technique menée sur la feuille de route publiée par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
Ces experts ont émis des inquiétudes sur la problématique de l'enrôlement des Congolais vivant à l'étranger et pensent que cela va conduire la CENI au-delà du délai constitutionnel.
« Quant aux activités électorales non critiques ou transversales, les experts électoraux du RECIC et AETA émettent des réserves et inquiétudes par rapport à la problématique de l'enrôlement des Congolais vivant à l'étranger pour le processus en cours, compte tenu du temps limité et délai contraignant qui risquerait d'amener la CENI d'aller au-delà du délai constitutionnel », ont-ils dit.
Quant à l'aboutissement de cette opération, ces experts électoraux pensent que sa complexité et sa sensibilité nécessitent une option à lever par le Parlement.
« Ainsi, pour l'enrôlement et l'identification des Congolais vivant à l'étranger, la complexité et la sensibilité de cette opération nécessitent une option à lever par le Parlement. Au cas où cette option n'est pas bien gérée, elle constituerait un goulot d'étranglement pour un glissement du délai constitutionnel », pensent-ils.
De ce fait, le RECIC et l'AETA recommandent au président de la République de matérialiser sa volonté politique d'organiser les élections crédibles, transparentes et apaisées dans le délai constitutionnel.
Ils appellent également le gouvernement à reconnaître et respecter l'autonomie financière de la CENI.
Ces experts recommandent notamment à la CENI de réduire et compresser avec efficience et rationalité les délais ou la durée des activités électorales.
Dans la foulée, ces techniciens électoraux ont demandé au Parlement de lever les grandes options dès la session de mars 2022 pour l'organisation en un ou deux tours de l'élection présidentielle, les scrutins directs ou indirects pour l'élection des gouverneurs et vice-gouverneurs, et la prise en compte des Congolais vivant à l'étranger.
Il sied de rappeler conformément à la feuille de route publiée par la CENI, les opérations d'enrôlement et d'identification des électeurs vont se dérouler de 2022 à 2023.
De son côté, le président de cette institution d'appui à la démocratie a fait savoir que la question liée au vote des congolais de l'étranger ou la présidence à deux tours, pourrait avoir une incidence sur cette feuille de route.
Roberto Tshahe