Le PS a déposé une proposition de loi à la Chambre dont le but est de permettre aux métis issus de la colonisation d'avoir un accès effectif aux archives pour connaître leurs racines et leur histoire familiale.
Aujourd'hui, ces métis n'ont qu'un accès restreint aux archives coloniales. Ils buttent notamment sur l'impossibilité de connaître l'identité de leurs parents sans le consentement de ceux-ci. Or, ce consentement est souvent impossible à obtenir, beaucoup d'entre eux étant décédés ou introuvables. Sans accès à ce lien originel et essentiel, ces métis ne peuvent espérer retrouver leurs frères et soeurs, nièces et neveux et ne peuvent retracer leur histoire familiale, a expliqué le député Malik Ben Achour.
Par une résolution de 2018, la Chambre a reconnu la ségrégation dont ont souffert les métis. En 2019, le Premier ministre Charles Michel a présenté les excuses de la Belgique pour le sort qui leur a été réservé. Entre 14.000 et 20.000 enfants métis nés de l'union entre des hommes blancs en poste au Congo et au Ruanda-Urundi et des mères congolaises, rwandaises ou burundaises ont été enlevés à leur mère et ramenés de force en Belgique.
Une cellule de recherche a été spécialement créée, au sein des Archives du Royaume, afin de répertorier toutes les archives susceptibles de reconstituer les parcours de ces métis. Mais l'initiative butte sur la loi sur la protection des données car cette cellule ne peut divulguer l'identité des personnes recherchées sans leur consentement. Or, dans la majorité des cas, elles sont décédées ou introuvables. Les personnes désireuses de connaitre l'identité de leurs parents, frère, sœur, etc. se voient donc opposer une fin de non-recevoir.
La proposition du PS crée une base légale, telle qu'exigée par le RGPD, pour permettre aux enfants séparés de leur parent ou frères et sœurs d'accéder aux archives publiques ou privées afin de les identifier et de les contacter.
rtbf.be/CC
Une cérémonie d'honneurs sera organisée à l'occasion du retour des reliques de l'ancien premier-ministre congolais, Patrice-Emery Lumumba, notamment lors du passage dans la province de la Tshopo à Kisangani du 24 au 25 juin 2022.
Empêché, le président Tshisekedi demande à Modeste Bahati Lukwebo, le président du sénat de le représenter à cette cérémonie d'honneurs.
Guylain Nyembo, directeur de cabinet du président Tshisekedi l'a fait savoir au chef de l'AFDC-A à travers une correspondance lui transmise ce vendredi.
Rappelons que des travaux sont en cours à la place de l'Echangeur située dans la commune de Limete à Kinshasa, pour aménager un nouvel emplacement du monument de Patrice Émery Lumumba et d'accueillir ces reliques.
Ce site qui sera livré d'ici le 30 juin comprendra également de la verdure, les billetteries sanitaires, la salle des reliques, la chaussée, les locaux techniques, etc.
Moïse Dianyishayi
La Cour d’appel de Kinshasa/Gombe a fixé au 16 juin 2022 le prononcé de son arrêt dans le procès de Vital Kamerhe et ses coaccusés.
L'affaire a repris jeudi 2 juin et a été vidée. Les parties ont présenté leurs motifs d’appel et s'en est suivi le débat, puis les plaidoiries en soutenant leurs moyens. Le Ministère public et la partie civile ont sollicité la confirmation de l’œuvre du premier juge alors que les prévenus ont demandé l’annulation pure et simple du jugement au premier degré.
Pour rappel, le TGI/Gombe avait condamné dans cette affaire, le 20 juin 2021, Vital Kamerhe et Samih Jammal à 20 ans, Jeannot Muhima a 2 de prison. Ces peines ont été revues à la baisse au second degré et Kamerhe avait écopé de 13 ans, Jammal de 6 ans de prison et Muhima d'année de prison. Ce dernier a quitté la prison après avoir purgé sa peine. D'autres condamnés ont quant à eux bénéficié de la liberté provisoire.
Mais ce litige est examiné de nouveau au degré d’appel suite au renvoi opéré par la Cour de cassation après l'annulation de la décision de la cour d'appel.
actualite.cd/CC
La demande de liberté provisoire en faveur de François Beya a formellement été effectuée ce vendredi 3 juin à l'ouverture du procès devant la haute cour militaire, qui a siégé en audience foraine au CPRK, ex Prison Centrale de Makala.
Le procès mettant en cause l’ancien “Monsieur sécurité” de Félix Tshisekedi s'est ouvert à la prison de Makala où siège en audience foraine la haute cour militaire. Aux côtés de François Beya sur le banc des accusés figurent également plusieurs de ses collaborateurs dont le colonel David Cikapa, son directeur de protocole, Guy Vanda, son secrétaire particulier, mais aussi le brigadier Tonton Twadi Sekele, le commissaire supérieur principal, Lily Tambwe Mauwa et le lieutenant-colonel Pierre Kalenga Kalenga.
Ils sont tous poursuivis pour avoir, “dans une période allant de l’année 2020 au 4 février 2022, participé à un complot en vue d’attenter à la vie du Président de la République”.
Arrêté par l'ANR le 5 février et transféré à la prison de Makala deux mois après, François Beya aurait tout d’abord instruit, selon l'accusation, son chef du protocole (et co-accusé), le colonel David Cikapa, d’acheter du matériel militaire auprès de Morane Consult, une société belge basée à Liège. Cet achat, réalisé “dans le courant de l’année 2020, sans autorisation préalable du ministère de la Défense et de la Maison Civile du président de la République”, concernerait “trois tenues militaires, un polo militaire, un sac à dos, une paire de bottines et deux ceinturons”.
Aussi, François Beya est accusé d'avoir tenu des propos injurieux contre le Président de la République et aurait couvert un de ses proches qui aurait tenu les mêmes propos à l'égard de Félix Tshisekedi. Dans l'accusation, il est aussi reproché à Beya d'avoir incité des militaires à l'indiscipline et d'avoir rencontré en 2021 John Numbi, l'ancien chef de police et ancien inspecteur des FARDC en fuite depuis 2021 serait en train de préparer un coup d'État contre Kinshasa. Selon toujours l'accusation, John Numbi, sous sanctions internationales, et cité comme commanditaire du meurtre de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, est également sous mandat d'arrêt international émis par Kinshasa.
Enfin, Beya est accusé de rétention d’informations. Il aurait ainsi caché à Félix Tshisekedi l'existence d'un réseau alimentant la milice Bakata Katanga dans le Haut Katanga. Plus grave toujours selon l'accusation, Beya aurait dissimulé à Tshisekedi un coup d'État qui se préparerait contre Kinshasa depuis la Tanzanie.
Ses avocats, qui ont soulevé quelques exceptions, ont sollicité une remise en liberté provisoire. L'affaire doit reprendre le vendredi 10 juin prochain.
actualite.cd/CC
Les députés nationaux ont examiné et voté, au cours de la plénière de ce jeudi 2 juin, la proposition de loi modifiant et complétant la loi n°06/006 du 9 mars 2006 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales telle que modifiée et complétée à ce jour.
Cette loi électorale passée par la Commission PAJ n’a subi aucun amendement selon la synthèse du rapport de ladite commission. Cette commission a retenu juste les dix (10) options qui ont été levées et adoptées par la plénière sur 18 propositions du G13.
Le travail de la Commission PAJ a consisté à traduire « fidèlement » en écriture juridique ces options levées parmi lesquelles; il y a le seuil de rentabilité des listes au prorata de 60% des sièges en compétition ; le maintien de la proportionnelle, prise en compte de la dimension genre dans la constitution des listes conformément à l’article 14 de la Constitution de la République ; la distinction des inéligibilités définitives pour les crimes graves (génocide, crimes contre l’humanité, crimes de guerre) de celles temporaires pour les autres infractions.
La proposition de G13 portant obligation de publier les résultats des élections bureau vote par bureau de vote et de le consolider dans un résultat provisoire au centre local de compilation des résultats…a été retenue.
La plénière a rendu obligatoire la publication des résultats bureau par bureau. Cette proposition de loi électorale sera envoyée au Sénat pour sa deuxième lecture.
Christian Okende
L'ancien premier ministre, Augustin Matata Ponyo, est toujours dans le viseur de la justice congolaise.
Il est invité à comparaître, le 13 juin prochain, devant la Cour de cassation. Ses coaccusés en l'occurrence l'ancien ministre près le premier ministre en charge des finances, Patrice Kitebi, ainsi que le responsable de la société AFRICOM, le sud-africain Globler Christo, y sont également attendus.
Tous 3 sont reprochés de détournement par surfacturation de plus de 200 millions de dollars américains pour la gestion du parc agro-industriel de Bukanza Lonzo.
C'est ce que renseigne une citation à prévenu qui leur est destinée. Ce document porte la signature du greffier près la Cour de cassation.
En novembre de l'année passée, la Cour constitutionnelle s'était déclarée incompétente à statuer sur ce dossier. Cette décision a conforté la partie Matata qui, jusqu'à ce jour, martèle qu'il y a un vide juridique en RDC s'agissant des poursuites contre un ancien premier ministre qui aurait commis des griefs pendant l'exercice de ses fonctions.
Intronisé candidat à la prochaine élection présidentielle par son parti politique, le sénateur Matata a toujours dénoncé une affaire politique pour faire taire ses ambitions.
Merveil Molo
Le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a, dans une ordonnance datée du 26 mai 2022, nommé les membres des coordinations provinciales du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), dans les provinces de l'Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Cette ordonnance a été lue ce jeudi sur les antennes de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC).
Ces nominations se présentent de la manière suivante :
1. Ituri
- Coordonnateur provincial : Willy Abibu Seku ;
- Coordonnateur provincial adjoint chargé des questions opérationnelles : Flory Kitoko ;
- Coordonnateur provincial adjoint chargé des questions administratives et financières : Mme Esther Maturu ;
2. Nord-Kivu
- Coordonnateur provincial : Clovis Moninire ;
- Coordonnateur provincial adjoint chargé des questions opérationnelles : Joseph Ndaya Bange ;
- Coordonnateur provincial adjoint chargé des questions administratives et financières : Mme Monica Katungu Ndovia Kule ;
3. Sud-Kivu
- Coordonnateur provincial : Mme Grâce Ngambo ;
- Coordonnateur provincial adjoint chargé des questions opérationnelles : Boniface Akilimali Zagabe ;
- Coordonnateur provincial adjoint chargé des questions administratives et financières : Mme Chantal Monga Makamba.
Signalons par ailleurs que c'est sur proposition de la coordination nationale du programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation en RDC, que le président Tshisekedi a procédé à ces nominations.
Jephté Kitsita
Les prix des transports en commun sont passés, il y a quelques jours, de 500 à 1000 voire 1500 FC, à Kinshasa, soit une hausse de plus de 100%.
Un reporter de Radio Okapi l’a constaté ce jeudi, après une ronde à travers la ville.
Ces prix sont fixés de manière unilatérale sans le moindre respect de la grille tarifaire de l’Hôtel de ville de Kinshasa.
Un jeune, habitant le quartier Binza Pompage fustige cette augmentation des prix des transports de manière exagérée surtout les taximen motos :
« Ils [NDLR : les chauffeurs fixent les prix de manière unilatérale. Pour les courses qui coutaient 500 FC, ils demandent 1000, 1500 voire 20500 FC pour la même distance ».
Une hausse que fustige le vice-président de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO).
« Nous condamnons ces chauffeurs qui s’adonnent à cette pratique illicite de changement d’itinéraire et d’augmentation des prix des courses. Seule la commission tarifaire qui a le droit de baisser ou augmenter les prix des transports en commun », a précisé Jean Mutombo.
Entre-temps, de nombreuses personnes à Kinshasa préfèrent se promener à pied.
radiookapi.net/CC