Le couple royal Belge a visité, l’avant-midi de ce mercredi 8 mai à Kinshasa, le Musée national, en compagnie du couple présidentiel Congolais.

Le roi Philippe a, à cette occasion, solennellement remis un masque rare kakuungu de l'ethnie Suku au Musée National de Kinshasa.

L'objet d'une taille de 130 cm a été prêté, pour une longue durée, par le Musée de l'Afrique de Tervuren. Ce masque géant, acheté il y a 70 ans par un chercheur du Musée de Tervuren, était utilisé pendant des rites d'initiation par les Suku pour protéger les jeunes contre toute menace.

"La Belgique a adopté une approche globale quant à la restitution à grande échelle de biens acquis sous la période de la colonisation, une démarche unique au monde", s'est félicité le Premier ministre Alexander De Croo.

Pour le secrétaire d'État à la Politique scientifique Thomas Dermine, la remise du masque kakuungu témoigne de la volonté de la Belgique de contribuer à la reconstitution et à la valorisation du patrimoine culturel congolais.

Plus largement, ce retour s'inscrit dans le contexte du travail de mémoire et de réconciliation entamé en Belgique depuis plusieurs années. Par ailleurs, la Belgique a récemment ouvert la voie à des restitutions du patrimoine africain issus du passé colonial - qui se trouve actuellement dans ses collections. Cette possibilité, lorsqu'elle sera ouverte en droit belge, devra être mise en œuvre au travers d'un traité entre la Belgique et la République démocratique du Congo encore à conclure, rappelle le cabinet de M. Dermine.

Lors de la cérémonie de remise du masque, le roi Philippe a insisté sur le fait que ce geste constituait le "début d'une collaboration culturelle renforcée" entre les deux pays.

Reste à voir comment la RDC pourra accueillir tous les biens restitués. Le Musée National, inauguré en 2019 après avoir été bâti avec le soutien de la coopération sud-coréenne, n'offre pas la place suffisante pour accueillir l'ensemble de la collection envisagée.

En marge de cette visite, les ministres congolais et belge des Affaires étrangères ont signé des accords de restitution des œuvres d’art par la Belgique à son ancienne colonie.

Belga/CC



Le roi Philippe et la reine Mathilde séjournent pour la première fois en RD Congo du 07 au 13 juin 2022. Quelques heures après l’arrivée du Couple royal belge à Kinshasa, le Premier Ministre Belge Alexander De Croo, qui fait partie de la délégation, a effectué le déplacement de la Primature où il a été reçu, mardi 7 juin dans la soirée par son homologue de la RD Congo, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge.

Cette rencontre, rapporte une dépêche de la Primature, s’est faite en deux temps. D’abord un tête-à-tête de quelques minutes. Ensuite, une séance de travail élargie à quelques membres du Gouvernement Congolais et du Gouvernement Belge sur des questions de la coopération au développement.

En avant, donc, pour le raffermissement des relations bilatérales. Pour la coopération économique et militaire. Et pour l’amplification des liens culturels, techniques et scientifiques. Au fait, le climat n’a jamais été aussi propice pour que Belges et Congolais parlent le même langage tout en respectant leurs différences. Qu’ils puissent donc construire, main dans la main, un avenir de fraternité entre leurs deux peuples.

Voilà les raisons qui pousse le monarque belge a effectué ce voyage, estime le Premier Ministre Belge qui rappelle que :

« d’un côté dans nos relations, nous avons toute une histoire entre nous. Notre Roi a voulu indiqué aussi le fait qu’il y a des regrets par rapport à des parties douloureuses de notre histoire. Je pense qu’il faut regarder ça droit dans les yeux. Pas parce qu’on veut se perdre dans l’histoire mais parce qu’il faut bien pouvoir faire le futur ensemble. Et si on veut bien faire le futur ensemble, je pense qu’il est important de se mettre d’accord sur ce futur ».

La reconstruction du passé commun, cette «étape indispensable », comme l’a dit un ministre belge, « pour construire l’avenir commun». Car, souligne De Croo, « on a une population jeune, qui est en train de progresser, qui a de l’ambition. Clairement, la Belgique veut être un partenaire. Il y a énormément d’acteurs économiques Belges qui veulent venir investir en RDC et qui veulent avoir plus de précisions sur le climat des affaires, le climat fiscal et les opportunités qui sont là ».

A l’instar de son homologue Belge, Jean-Michel Sama Lukonde a exprimé la disponibilité de la RDC à œuvrer ensemble avec la Belgique. Il a salué la volonté manifeste du couple royal à venir visiter la RDC en se focalisant ensemble sur la nécessité de tourner la page sur le côté douloureux de l’histoire et tourner vers l’avenir.

Cependant, il révèle qu’au delà de la coopération et des questions d’avenir. Mais aussi et surtout l’investissement, dans le volet non seulement de la défense mais aussi de la justice, la RDC veut plus que ça.

Sans indiqué ce que veut réellement la RD Congo, nous osons croire que Sama Lukonde veut parler de la réparation. Le 30 juin 2020, le jour de l’indépendance congolaise, le roi Philippe a exprimé ses « profonds regrets pour les blessures du passé ».

Depuis près d’un an, rappelons-le, la Belgique a ouvert le dossier de la restitution des biens abusivement acquis durant la colonisation. En février, un inventaire des 84 000 pièces originaires de l’ancien Congo belge a été remis au premier ministre congolais. C’est maintenant aux autorités congolaises de formuler des demandes précises de restitution parmi ces objets.

Thomas Dermine, le secrétaire d’État belge pour la relance et les investissements stratégiques a indiqué que ces demandes de restitution seront traitées dans le cadre très balisé d’une commission paritaire composée de scientifiques, d’historiens.

Le couple royal Belge conduit une délégation composée des officiels et des opérateurs économiques. Outre Kinshasa, le Roi Philippe et la Reine Mathilde vont visiter Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, et Bukavu dans le Sud-Kivu.

Dominique Malala



Auteurs d'un match perdu dès la première journée à domicile (0-1, face au Gabon), les Léopards de la RDC seront reçus par Les Crocodiles du Nil du Soudan ce mercredi 08 juin à 20h00, heure de Kinshasa, pour le compte de la deuxième journée des éliminatoires CAN Côte d'Ivoire 2023.

Les Congolais ont posé leurs valises à Khartoum depuis lundi dernier, où ils n'ont pas eu droit à la première séance de travail faute de terrain disponible. Il a fallu attendre mardi pour effectuer l'unique séance d'entraînement au stade d'Al Hilal Omdurman.

Après l'entraînement, Hector Cúper, sélectionneur de la RDC a précisé que le groupe a essayé de travailler sur les failles du premier match, et compte à tout prix gagner cette rencontre pour se relancer.

Les Léopards reconnaissent qu'ils n'ont pas droit à l'erreur après le faux pas de Kinshasa qui a déçu beaucoup de congolais, mais espèrent compter sur le soutien du même peuple, révèle Marcel Tisserand, capitaine de l'équipe.

Dans l'autre rencontre du groupe, le Gabon qui compte 3 points reçoit la Mauritanie (3 points aussi) à 17h, heure de Kinshasa. Le résultat de cette rencontre sera suivi de près par les congolais.

Gede Luiz Kupa



L’annulation de l’élection du gouverneur et vice-gouverneur au Maniema, par le Conseil d’Etat, a provoqué une vive tension entre 2 tribus à savoir : les Bene Kasenga et les Bindja dont sont respectivement issus le candidat malheureux Afani Idrissa Mangala et Radjabo Kindanda Kishabongo Hubert, vainqueur du scrutin du 06 mai dernier.

Le pasteur Mukubwa Kastaim Mbutu, président de la communauté Bindja à Kindu accuse le gouverneur ai Afani Idrissa Mangala, candidat malheureux, d’être “l’auteur intellectuel” de cette tension.

« Quand le Conseil d’Etat venait de donner son arrêt, la communauté qui est prise en cible, c’est la communauté Bindja Sud, les Bazimba de Kasongo. Ils sont pris en cible par une certaine communauté sous la houlette et l’organisation intellectuelle du gouverneur intérimaire parce que quand on insultait, on injuriait, on parlait en mal, on jetait même de l’opprobre sur cette communauté (lors d’une manifestation de joie dans les grandes artères de la ville de Kindu à l’occasion de l’annulation du scrutin, ndlr). Celui qui était en tête du cortège c’est l’autorité provinciale. J’ai cité Afani Idrissa Mangala », a-t-il affirmé à la presse au lendemain du prononcé de l’arrêt du Conseil d’Etat.

Il appelle en outre sa communauté à s’assumer en cas d’éventualités et estime que l’auteur intellectuel de ces troubles devra répondre de ses actes devant la Justice.

« Si l'on voudrait lancer le Maniema dans les troubles tribalo-ethniques, nous, nous allons nous assumer en tant que communauté vis-à-vis de la communauté du Gouverneur de province. Je prends acte aujourd’hui et je m’assume en tant que président de cette communauté, pour dire que si ça continue comme ça, c'est lui-même autorité provinciale qui engage la province dans les troubles tribalo-ethniques », a-t-il menace.

Dans la foulée, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti dans lequel le Gouverneur Afani Idrissa Mangala est membre, a rejeté en bloc les allégations du pasteur Mukubwa Kastaim Mbutu et a promis de le traduire en Justice pour outrage à l’autorité provinciale.

« L’UDPS dénonce avec la dernière énergie et se réserve le droit d’intenter une action en justice contre le pasteur Kastaim parce qu’il est en train d’outrager Afani Idrissa Mangala », a révélé le chef de travaux Lawamo Selemani, porte-parole des sectionnaires de l’UDPS-Kindu.

Face à cette situation, le Collectif de mouvements citoyens congolais débout, actif au Maniema, appelle le président de la République à rétablir l’ordre et la « légitimité » pour une cohésion sociale entre les communautés. Ce collectif appelle en outre le Conseil d’Etat à « corriger ses erreurs matérielles » contenues dans son arrêt du 31 mai dernier et à dire le « bon » droit.

« Nous appelons les juges de la chambre d’Appel, qui est une chambre de sages à revoir cet arrêt et à corriger les erreurs matérielles dans le premier arrêt », lit-on dans leur declaration parvenue à 7SUR7.CD, le mardi 06 juin 2022.

En début de cette année, d’autres communautés originaires de Kasongo ont été victimes d’incendie de leurs maisons à Kayuyu, dans le territoire de Pangi par « les originaires » de ce coin à cause de la « profanation » d’un rituel local.

Morisho Tambwe, à Kindu



La République démocratique du Congo et le Royaume de Belgique ont signé ce mercredi 8 juin 2022, le mémorandum d’entente sur l’appui à l’implication de la jeunesse congolaise dans la reconstitution, la promotion et la conservation du patrimoine culturel Congolais.

Cette signature a eu lieu au cours d’une cérémonie organisée au Musée National situé dans la commune de Lingwala à Kinshasa, la capitale de la RDC, en présence du couple royal belge et du couple présidentiel congolais.

C’est le vice-premier ministre des Affaires Étrangères de la République démocratique du Congo et la ministre de la coopération au développement du Royaume de Belgique qui ont signé ce mémorandum d’entente.

Signalons par ailleurs que ce mémorandum est consacré au thème « Jeunesse et patrimoine culturel ».

Après la signature dudit mémorandum, le Roi Philippe accompagné de son épouse et du couple présidentiel, a visité le Musée National. 

Pour rappel, le roi des Belges Philippe est arrivé mardi dernier à Kinshasa pour sa première visite officielle en République démocratique du Congo, sur fond de travail de mémoire et de réconciliation entre la Belgique et son ancienne colonie.

Cette visite royale, la première depuis celle en 2010 d'Albert II, père de Philippe, a été deux fois reportée : à cause de la pandémie de Covid-19 en 2020, puis en raison de la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine au début de cette année.

Jephté Kitsita



Le caporal Albert Kunyuku, âgé de 100 ans et survivant de la deuxième guerre mondiale, a été décoré "commandeur de l’ordre de la couronne" par Sa Majesté le Roi Philippe.

Cette décoration a eu lieu ce mercredi 8 juin 2022 à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, en présence du chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. 

Il s'agit de l'une des plus hautes distinctions du royaume de Belgique.

Bien avant, le Roi des Belges s'est recueilli au mémorial des anciens combattants en présence pour honorer la mémoire des militaires de la force publique décédés durant les deux guerres mondiales.

Pour rappel, enrôlé de force à 18 ans, le caporal Albert Kunyuku a combattu en Birmanie lors de la deuxième guerre mondiale, pour le compte de la Belgique, aux côtés des alliés américains, britanniques et russes, face aux ennemis chinois, japonais et coréens sous le commandement du célèbre Général anglais Mont Gomery.

Avant cette décoration par le Roi Philippe de Belgique, une médaille de mérite et une attestation signée par le président russe Vladimir Poutine lui avaient été décernées à l'ambassade russe à Kinshasa en 2015

Jephté Kitsita



Le président de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso N'kodia, a, dans une réaction à chaud depuis l'aéroport international de N'djili ce mardi 7 juin 2022, indiqué que le Roi de Belgique vient pour transmettre deux messages aux congolais.

À l'en croire, le premier message consiste à enterrer un passé tragique et douloureux de l'histoire commune entre le royaume de Belgique et la République démocratique du Congo.

« Le roi vient nous transmettre deux messages, le premier message, il vient enterrer un passé tragique, un passé douloureux de notre histoire commune entre le royaume de Belgique et la RDC. Le deuxième message, c'est qu'il vient d'ouvrir une nouvelle page de l'histoire de coopération entre la RDC et le royaume de Belgique... Je demande à tous les Congolais de très bien accueillir le roi Philippe, les Congolais considèrent la Belgique comme leur deuxième patrie au monde », a-t-il déclaré.

Signalons que le couple royal a été accueilli à l'aéroport international de N'djili par le président de la République Félix Tshisekedi et son épouse Denise Nyakeru et tant d'autres personnalités du pays.

Le roi Philippe prononcera un discours devant la nation congolaise ce mercredi à l'esplanade du palais du peuple, situé dans la commune de Lingwala.

Roberto Tshahe



Les danseurs de différentes communes de la ville de Kinshasa se sont affrontés dans le cadre d’un concours de danse dénommé “Etumba”. Il met aux prises des groupes de danseurs qui présentent leur création chorégraphique devant des membres du jury qui cotent et un public qui vote.

L’étape des huitièmes de finale s’est déroulée ce samedi 4 juin à la place YMCA dans la commune de Kalamu. Vingt-six (26) se sont produits et à l’issue de la délibération du jury et des votes du public, 14 groupes devront continuer la compétition dans une semaine. Le groupe gagnant bénéficiera des avantages des organisateurs dont une somme d’argent.

Membre du jury, Fabrice Don de Dieu, danseur et enseignant de danse à l’INA, se félicite de parvenir à encadrer la jeunesse par la culture. Pour lui, ce concours permet aux jeunes de croire en leur talent et en leur capacité de devenir des personnalités grâce à la danse.

« Quand on parle du concours, les gens pensent tout de suite à l’affrontement, à la guerre. Mais dans un jeu concours, on apprend à gagner tout en respectant le perdant et à perdre tout en tirant les leçons de l’échec pour être meilleur demain », a-t-il affirmé à la presse.

Il indique, par ailleurs, que le fait pour la danse de faire l’omniprésence dans les plusieurs activités des Congolais, la rend une discipline mère du quotidien.

« La danse s’impose surtout au Congo. Elle est vraiment présente. Le comble est l’hypocrisie de certains Congolais qui pensent qu’il faut faire de la danse une discipline de bas niveau, des gens qui ont perdu l’espoir, ceux qui ont raté leur vie ; et pourtant tous et partout, nous dansons. Dans les deuils, les églises, les fêtes, les salons, je ne sais pas où on ne danse pas au Congo », a-t-il ajouté.

Les organisateurs disent tenir compte des biens d’éléments pour ne pas voir du laisser-aller et ne pas laisser place au dopage dans le travail avec les danseurs.

« Nous sommes là pour promouvoir et valoriser les talents des danseurs, et nous le faisons sous forme d’une compétition. Il n’y a pas seulement le fait d’exposer leur talent, il y a aussi des prix à gagner pour les meilleurs », a fait savoir Arnold Nsita, un des organisateurs.

De la joie et de la tristesse

Les groupes qualifiés se remettent au travail pour d’autres créations en vue de l’étape suivante. Ce concours, qui est à sa deuxième édition, connaît la participation des groupes de danse de toute la ville de Kinshasa et un qui est venu de Brazzaville. A l’issue de la proclamation, certains danseurs ont exprimé leur joie pour leur qualification.

« Je suis fier de notre qualification, que Dieu nous aide pour aller plus loin, j’espère que nous gagnerons », a lâché un danseur du groupe Wakanda.

Et au danseur Adji Wetshi d’ajouter :

« Nous avons travaillé et cela nous a donné la réussite. Nous allons encore travailler pour la suite et être plus fort. Pour le reste, que le meilleur gagne ».

Sentiment partagé chez un autre danseur qui pense aux perdants.

« Nous sommes qualifiés, mais je souhaite bonne chance à ceux qui sont éliminés. Je pense que les jurés ont suivi soigneusement tous les groupes et ils sont éliminés. Moi, je vise déjà la finale », dit-il.

Même sentiment partagé pour un membre du jury qui s’est dit heureux et triste en même temps. Heureux pour l’engouement que le concours crée auprès des jeunes qui participent en moyenne à 10 dans plus de 20 groupes. Et triste pour les groupes non retenus qui voient la fin de l’aventure et aussi pour ceux qui ne sont pas venus concourir.

« Le niveau des danseurs et des spectacles qu’ils proposent montrent à suffisance que les jeunes se sont préparés. L’assiduité qu’il présente forme leur personnalité, même s’ils ne sont plus danseurs », a laissé entendre Fabrice Don de Dieu.

Des groupes tels que Samouraï, Éléphant danse, My dream de Brazzaville, Power gospel dance, Agence African electric, Les pirates, Cia group ou encore Wakanda seront à la prochaine étape de la compétition.

Emmanuel Kuzamba

 

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Ali Kalonga

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