La vice-gouverneur de Lualaba, Fifi Masuka Saini, a réaménagé son gouvernement par l'arrêté n° 026 du 25 mai 2022 en nommant les nouveaux membres de l'exécutif provincial de Lualaba.
Au terme de cet arrêté sont nommés ministres provinciaux du gouvernement provincial du Lualaba, les personnes ci-après:
1. Kapenda wa Kapenda Déodat, Ministre Provincial de l'Intérieur et Sécurité
2. Kazembe Swana Ilunga Mathieu, Ministre Provincial du Budget et Plan
3. Muteteke Luwale Achille, Ministre Provincial des Finances
4. Mushata Kayembe Célestin, Ministre Provincial des Infrastructures
5. Kabambi Muzakam Espérant, Ministre Provincial de la Santé
6. Kaumba Mukumbi Jacques, Ministre Provincial des Mines
7. Mufundji Tshinat Karl Clément, Ministre Provincial de l'Environnement
8. Kantenga Kapenda Alain, Ministre Provincial de l'Education, Initiation à la Nouvelle Citoyenneté et Relation avec le Parlement
9. Kawele Musevu Vould, Ministre Provincial de l'Agriculture, Pêche et Elevage
10. Ndayi Kaembe Pichou, Ministre Provincial de l'Energie, Transports, Hydrocarbure, Voies de Communication et PTNTIC
Ali Kalonga
L'Inspecteur général adjoint de la Police nationale Congolaise (PNC) en charge des renseignements et de l'administration, Patience Mushid Yav, signale qu'au moins 300 policiers en séjour irrégulier ont été identifiés dans la province du Tanganyika.
Le Général-Major Patience Mushid Yav a fait cette annonce le lundi 23 mars dernier, au cours d'une parade qu'il a tenue au stade Manika de Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba.
« D'autres éléments de la Police sont partis même dans la province du Tanganyika. Là où le nombre avoisine déjà 300 », a brièvement indiqué le Général-Major Patience Mushid au cours de la parade.
Rappelons que le gouverneur Jacques Kyabula avait, en avril dernier, alerté sur la présence d'au moins 750 policiers armés dans le Katanga en provenance du Grand Kasaï.
Marcelo Mfumu, à Kolwezi
Le congrès devant aboutir à la désignation du juge constitutionnel pour la composante Parlement devant remplacer le juge Polycarpe Mongulu décédé au mois d'avril dernier aura finalement lieu ce vendredi 27 mai. Ce, après un premier report intervenu lundi dernier.
C'est le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, qui l'a annoncé lors de la plénière de ce jeudi 26 mai.
" Chers collègues, nous avons suspendu nos travaux pour le congrès qui devait se tenir le lundi 23 mai. Il est finalement convoqué demain vendredi 27 mai 2022 à 10 heures. Nous en parlerons dans un huis clos à la fin de cette plénière ", a dit Modeste Bahati Lukwebo dans son mot introductif.
Bien avant cette annonce, les présidents de deux chambres du parlement, à savoir : Bahati Lukwebo et Christophe Mboso se sont déchirés sur la procédure devant conduire à la désignation du successeur du juge Polycarpe Mongulu. Le Sénat avait choisi son candidat, en la personne du sénateur Louis Mbonga Magalu. Mais du côté de l'Assemblée nationale, c'est le député national Louis Mondole, qui a été choisi.
Après le décès du juge Polycarpe Mongulu de la composante parlement, et le départ de deux autres juges à l'issue du tirage au sort à savoir Dieudonné Kaluba Dibwa de la composante Présidence de la République et Funga Mwata Molima de la composante Conseil supérieur de la magistrature, le Chef de l'État Félix Tshisekedi avait saisi les deux chambres du parlement afin de convoquer le congrès pour désigner un juge constitutionnel pour son compte.
À l'heure actuelle, la Cour Constitutionnelle compte 6 juges à savoir les juges Wasenda N'songo Corneille, Mavungu Jean-Pierre, Nkulu Kilomba, Bokona Wiipa Bondjali, Kalume Alphonsine et Kamuleta Badibanga Dieudonné.
Clément MUAMBA
Mme Lucy Tamlyn est choisie pour remplacer Mike Hammer, l’actuel ambassadeur américain en poste à Kinshasa, arrivé fin mandat.
Selon Africa Intelligence, le processus pour le choix du remplaçant de Mike Hammer est déjà bien entamé.
À en croire la même source, le « D Committee », du nom de ce comité au sein du département d’État américain chargé d’examiner les différentes candidatures, vient d’arrêter son choix sur Lucy Tamlyn.
Cependant, son profil doit désormais être confirmé par la Maison Blanche. Chargée d’affaires par intérim au Soudan depuis février dernier, cette diplomate de carrière était précédemment ambassadrice à Bangui, où elle a été remplacée par Patricia Mahoney.
Pendant ses trois années passées en Centrafrique, Lucy Tamlyn a notamment eu à gérer la montée en puissance de l’influence russe dans le pays – un dossier dont elle s’est occupée conjointement avec J. Peter Pham, lorsque celui-ci était envoyé spécial dans la région des Grands Lacs de 2018 à 2020.
Si le département d’État a fait son choix, la procédure avant la nomination effective de Lucy Tamlyn risque d’être encore longue et complexe, le choix des ambassadeurs devant notamment être confirmé par le Sénat américain.
Cette confirmation peut prendre plusieurs mois : cela a notamment été le cas pour la série de nominations du printemps 2021. A titre d’exemple, nommé en printemps 2021 à la tête de la chancellerie américaine à Luanda, le diplomate Tulinabo Mushingi Tulinabo Mushingi a posé ses valises en Angola en mars 2022, soit près d’un an après sa désignation par l’administration du président américain Joe Biden Joe Biden.
Virage diplomatique
En attendant, relève ce media, Mike Hammer ne cache pas en privé son empressement à faire ses valises. Pièce centrale de la reconquête
américaine en RDC, le diplomate a très vite joué la carte du soutien à Félix Tshisekedi Félix Tshisekedi contre l’influence de son prédécesseur Joseph Kabila Joseph Kabila, honni à Washington ces dernières années. Cet appui américain s’est également traduit par un rééquilibrage stratégique au détriment de Pékin. Comme l’avait révélé Africa Intelligence, Washington a joué un rôle déterminant dans la renégociation des contrats miniers passés avec la Chine sous Joseph Kabila.
Le soutien sans faille de Mike Hammer à l’adresse de Félix Tshisekedi a néanmoins connu ces derniers mois d’importantes turbulences. De plus en plus de voix au sein du Département d’État émettent des critiques croissantes sur la gouvernance
du chef de l’État congolais et alors que le spectre d’un glissement du calendrier électoral se rapproche. Un dossier dont héritera directement Lucy Tamlyn, qui devrait être chargé de suivre pour le compte de Washington l’élection présidentielle
«théoriquement» prévue en décembre 2023.
Dominique Malala
La MONUSCO a parlé, mercredi 25 mai, d'une « évolution positive » de la situation sur le terrain des affrontements entre les FARDC et le M23, au Nord-Kivu.
Les forces loyalistes, avec l’appui de la mission onusienne, ont récupéré plusieurs entités, où la situation tend à se stabiliser.
Intervenant au cours de l'émission Dialogue entre Congolais de Radio Okapi, le général Chavannat, commandant adjoint des forces de la MONUSCO, a précisé :
« La situation a évolué depuis. Et elle a évolué plutôt dans le sens d’une reprise du contrôle de la route nationale 2 entre Goma et Rutshuru, et en particulier dans la région de Kibumba, où les FARDC et la MONUSCO ont repris une partie du contrôle de la situation ».
Il déplore cependant le fait que « malgré les appels à l’arrêt des hostilités, le M23 poursuit ses manouvres d’harcèlement, d’intimidation, qui s’accompagnent également de désinformation ».
Plusieurs localités sont passées, mercredi matin, aux mains des rebelles du Mouvement du 23 mars dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo.
Elles sont tombées après de violents combats ayant suivi des attaques simultanées du M23 contre les positions des FARDC dans ces deux territoires du Nord-Kivu.
La circulation a été coupée sur la route Goma-Rutshuru, au niveau de Kibumba.
Dans une déclaration faite à la presse la veille, le Conseil de sécurité de l’ONU avait condamné fermement l’attaque du M23 contre les positions de la MONUSCO et des FARDC.
radiookapi.net/CC
Le 20 mai dernier, le monde de la musique gospel se souvient de Charles Mombaya Masini, artiste chanteur, compositeur et producteur chrétien, décédé en 2007 à la clinique Ngaliema à Kinshasa. Il y a exactement 15 ans ce jour. S'étant révélé comme l'une des icônes de l'évangile et de l'adoration chantés en RDC, il est considéré comme le père de la musique chrétienne congolaise.
En 33 ans de carrière musicale, Charles Mombaya a réalisé 20 albums dont la qualité et le message véhiculés lui ont valu une réputation dans le monde où il effectua de nombreuses tournées à travers les continents. Du Japon aux États-Unis en passant par les Pays-Bas et l'Angola, Charles Mombaya a contribué à la vulgarisation des bandes cassettes audio, les bandes vidéo clips avant de passer aux CD et autres DVD clips de la musique chrétienne en RDC.
Il avait fait ses études primaires dans le territoire de Bumba, en Équateur avant de poursuivre aux secondaires à l’Institut national des arts et spectacles (INAS) à Kinshasa. Entre 1982 et 1986, il est admis à l’Institut national des Arts de Kinshasa (INA) où il obtient son diplôme de musique. Il fait également des études de musique en France où il décroche un diplôme de maîtrise en musicologie à la Sorbonne. Il a aussi fait des études supérieures en littérature comparée à Paris IV, en 1996.
Charles Mombaya commence sa carrière musicale en 1974, après avoir obtenu son baptême à l’église baptiste. En 1975, il crée la chorale “les Ambassadeurs du Christ” avec laquelle il va remporter plusieurs prix, dont celui du meilleur chœur mixte en 1981, à l’occasion du premier festival national des chorales chrétiennes, organisé par les catholiques, les protestants, et les kimbanguistes. En 1980, il crée un autre groupe musical dénommé “Les Messagers”. En 1979, il sera nominé pour l’hymne de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA).
Il est le fondateur de l’Association des Musiciens Chrétiens Congolais (AMCC) qui a vu bon nombre d’acteurs actuels de la musique chrétienne congolaise démarrer leur carrière. Il a été président de cette structure jusqu'à sa mort. Il a formé plusieurs musiciens parmi lesquels beaucoup de chanteurs de l’espace musical chrétien congolais actuel comme l’Or Mbongo, Dorcas Kaja, Sandra Mbuyi, Vicky Vuadi ou encore Aimé Nkanu. En juin 2002, il a été décoré d’un diplôme de mérite des arts, sciences et lettres par la Chancellerie des Ordres Nationaux.
Emmanuel Kuzamba
A Kinshasa, on ne tergiverse plus. Les hésitations de communication constatées depuis trois jours laissent place à une rhétorique qui pointe directement le Rwanda comme principal soutien du M23 dans les violences enregistrées dans les territoires de Rutshuru et de Nyiragongo (Nord-Kivu). Cependant pour Félix Tshisekedi, la stratégie n’a pas changé: la doublette politique et diplomatique ainsi que la force militaire. Il a affermi l’axe Kinshasa-Bujumbura. Il a renforcé la coopération Kinshasa-Kampala et développé une relation de confession avec Uhuru Kenyatta (Kenya). Aujourd’hui, il n’est plus un secret sur le bug qu’enregistre la ligne Kinshasa-Kigali. La politique de « tape sur l’épaule » ou de chaudes accolades assorties de « mon frère » semble montrer ses limites.
Christophe Lutundula Apala Pen'Apala n’a pas mâché ses mots à l’Union africaine mercredi. « Le Rwanda avance. Il y a 10 minutes, je le dis sans hésitation, le Rwanda a attaqué le camp de Rumangabo en RDC. Comment aujourd'hui, la journée nous célébrons la naissance de notre Alma mater où nous devons réfléchir sur notre avenir, on peut faire comme si de rien n'était. Je dis bien, le M23 soutenu par le Rwanda, a attaqué les troupes internationales de la MONUSCO. Nous ne pouvons pas rester indifférents. Ne nous pouvons pas ne rien dire », a dit le Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires étrangères.
Aujourd’hui, Félix Tshisekedi veut prendre à témoin le monde: « Le Président de la République, depuis son arrivée aux responsabilités, il l'a démontré. Nous faisons tout pour que la paix revienne. Ceux qui seront réfractaires à la paix, ils seront bien obligés de subir la force. Parce qu'il y a un seuil de tolérance », a déclaré mercredi Patrick Muyaya, le ministre de la communication et des médias.
Kinshasa veut s’appuyer sur une alliance sous régionale: « C'est un acte de rébellion visiblement. Non seulement vis-à-vis de la RDC, mais aussi de tous ces chefs d'État de la sous-région qui se sont engagés dans le processus de paix. Et donc, si ce mouvement et tout ce qu'il y a comme force affiliée derrière, continuent leur aventure, ils subiront la force. Parce que la force, c'est aussi l'alternative qui a été proposée. Je puis vous informer qu'il est prévu une réunion de tous les chefs d'état-major général pour étudier les mécanismes de mise en place de l'état-major conformément à la volonté exprimée par les différents chefs d'État. Nous, nous tenons au retour de la paix », a ajouté Patrick Muyaya.
Membre du bureau de l’Union africaine, Félix Tshisekedi veut activer tous les mécanismes possibles: « Le commandant suprême poursuivra lui-même des réunions tant au plan diplomatique que militaire pour prendre toutes les mesures qui s'imposent pour permettre le retour de la paix. Vous savez que tous les groupes armés, à la suite de l'adhésion de la RDC à la Communauté des États de l'Afrique de l'Est, tous les groupes armés se sont soumis au processus politique qui avait été décidé par les chefs d'État, à l'exception du M23, dont on parle encore maintenant », a ajouté le porte-parole du gouvernement.
actualite.cd/CC
Le jeu de ping-pong entre le président du Sénat et de l’Assemblée nationale à propos du remplacement du juge constitutionnel décédé dernièrement, se poursuit.
Cette fois-ci, c'est au tour du président du Sénat de remettre les pendules à l'heure en reprochant à son homologue de l’Assemblée nationale de vouloir réduire le quota des juges réservé au parlement à la seule chambre qu'il préside.
Modeste Bahati Lukwebo l'a dit dans sa correspondance de ce mardi 24 mai 2022, quelques heures seulement après réception de celle de son homologue de l’Assemblée nationale.
"La constitution et la loi organique portant organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle parlent du quota des juges réservé au parlement (c'est-à-dire l’Assemblée nationale et le Sénat), pourquoi vouloir réduire ce quota à la seule chambre que vous presidez ? Parlera-t-on des juges désignés par le parlement ou bien par l’Assemblée nationale seulement ?", s'interroge le président du Sénat.
Bahati Lukwebo qui déplore le style discourtois de la correspondance de son homologue de l’Assemblée nationale lui parvenue ce matin, estime par ailleurs que l'interprétation faite des articles 158 de la constitution et 42 du règlement intérieur du congrès est approximative et partisane.
"Les articles 158 de la constitution et 42 du règlement intérieur du congrès n'ont rien à voir avec ce dossier. Le Sénat fonde sa démarche sur le remplacement d'un juge de la Cour constitutionnelle décédé en plein mandat conformément aux articles 7 et 8 de la loi organique n°13/026 du 15 octobre 2013 portant organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle", a-t-il precisé.
Et de poursuivre : "Au nom du bicaméralisme parlementaire constitutionnellement reconnu au Parlement congolais, le sens éthique, la complémentarité et l'équité interinstitutionelle commandent le respect strict des droits et obligations reconnus à chaque chambre. Dès lors que l’Assemblée nationale dispose déjà de deux juges sur trois à la Cour constitutionnelle, il va de soi que l'unique poste restant soit proposé par le Sénat au congrès. C'est ce qui justifie la résolution du Sénat qui présente un candidat au congrès".
Rappelons que pour le président de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso, seul le congrès reste l'instance parlementaire habilitée à trancher sur la question du choix du juge constitutionnel.
Moïse Dianyishayi