La marche pour réclamer la libération du pasteur Ngoy Mulunda organisée ce mardi 18 janvier 2022 dans la ville de Lubumbashi au Haut-Katanga, a été étouffée par les éléments de la Police Nationale Congolaise.
Les manifestants, composés notamment des militants de l'Alliance des Forces pour le Bien-être des Congolais (AFBC) de Néné Nkulu qui a organisé cette marche qui n'a pas été autorisée par les autorités de la ville, ont forcé la barrière érigée sur l'avenue Kasa-Vubu non loin de l'église Parole Éternelle au centre-ville de Lubumbashi.
Malgré cette tentative de passage en force, les manifestants avec à leur tête, les députés Pablo Ngwej, Augustin Kahozi, Félix Kabange Numbi et Matthieu Kasunka wa Banza, ont été dispersés par la Police qui a fait usage des gaz lacrymogènes.
Le député national Matthieu Kasunka a, dans cette débandade, été agressé par les policiers. Cet élu du peuple affirme qu'ils vont marcher jusqu'à déposer le mémo de la libération de Ngoy Mulunda au gouvernorat.
« Si c'est pour nous tuer tous, ça ne sera pas la fin du monde. Nous tous, nous irons remplir la prison de Kasapa. Ils m'ont mis, je ne sais pas quel produit dans la bouche, un policier m'a aspergé un produit. Si c'est pour mourir, nous allons mourir pour la démocratie. Si c'était dans d'autres provinces, on allait laisser les gens manifester, mais ici au Katanga, je ne sais pas comment on peut interdire. Nous, nous allons arriver avec notre mémo au gouvernorat », a-t-il insisté.
Il sied de rappeler que la place Georges Arthur Forest est restée vide, après le jet des gaz lacrymogènes par la police. Contacté par 7SUR7.CD, le député provincial Pablo Picasso indique qu'une déclaration sera faite dans quelques heures.
Patient Lukusa, à Lubumbashi
Le corps sans vie de l’artiste Musicien de Goma Black’s Balume a été retrouvé dimanche 16 janvier au lac Kivu dans le quartier Kyeshero en ville de Goma.
A en croire sa famille, le jeune artiste avait quitté la maison le vendredi dernier et il n’y est plus retourné.
» Comme d’habitude, il avait quitté la maison a 14h pour se relaxer malheureusement il n’est plus retourné « , a témoigné sa famille.
C’est ce dimanche que la nouvelle de sa mort vient d’être annoncé à sa famille.
« Nous sommes triste d’apprendre aujourd’hui que notre frère est décédé et nous ne connaissons pas les circonstances de sa mort. Nous savons que son corps inerte a été aperçu au lac Kivu. Nous l’avons repêché aujourd’hui vers caracholine a kituku »a regretté un de ses frères aînés.
Selon des sources locales, l’artiste a été kidnappé par des inconnus depuis vendredi dernier.
Selon le président des artistes musiciens du Nord-Kivu, Mackel Sambo, les artistes musiciens engagés font de plus en plus l'objet de menaces de la part des inconnus suite à leurs différentes prises de positions en ce qui concerne la marche du pays. Mackel Sambo appelle les autorités à diligenter une enquète en vue de retrouver les auteurs du meurtre de l'artiste Balume.
“Nous avons perdu par assassinat notre collègue Black's Balume. Un énième assassinat après enlèvement. On l'a enlevé vendredi. Ses parents ont même lancé un avis de recherche. Ils ont informé tout le monde et malheureusement, hier [dimanche], on a retrouvé son corps flottant sur le lac Kivu. Ce que nous déplorons, ce n'est pas le premier assassinat. Nous sommes en train de perdre des artistes. Nous exigeons aux autorités, surtout qu'on est en état de siège, que les autorités militaires et policières puissent mener des enquêtes minutieuses pour nous trouver les auteurs, les commanditaires de cet assassinat”, a dit le président des musiciens du Nord-Kivu.
Il ajouté : “Nous constatons que nous sommes ciblés parce que parmi nous, il y a des artistes engagés, des musiciens qui dénoncent certaines histoires. Je ne sais pas si c'est pour ça qu'il a été tué mais nous sommes très en colère et nous exigeons qu'il y ait des enquêtes qui vont nous montrer clairement le mobile de son assassinat. À part ça, nous exigeons que des obsèques dignes lui soient organisées et que l'État prenne en charge toutes les dépenses qui seront engagées ».
Des cas d'insécurité sont de plus en plus enregistrés dans la ville de Goma (Nord-Kivu), en dépit de l’état de siège instauré depuis mai dernier 2021. Meurtres, vols nocturnes, kidnappings notamment, sont quotidiennement signalés.
Kagheni Séraphin alias Black’s Balume était étudiant en G3 info de l’Institut supérieur d’informatique et gestion de Goma (ISIG/GOMA).
Jonathan Kombi, à Goma (avec les volcans news)
Trois sujets chinois ont été expulsés du territoire national Congolais par la Direction Générale de Migration (DGM) basée à Lubumbashi, le vendredi 14 janvier 2022.
D'après le service de communication de la DGM qui livre la nouvelle dimanche 16 janvier 2022, ces chinois ont été retournés chez eux pour avoir atterri à l'aéroport international de la Luano de Lubumbashi sans des documents officiels de migration. Ils ont été facilités, dans leur démarche, par un congolais et un autre chinois vivant à Lubumbashi.
« La direction centrale de la DGM a instruit la directrice provinciale du Haut-Katanga de refouler sans délai ces chinois du territoire national. Trois de ces quatre sujets chinois ont passé le vendredi 14 janvier 2022, tour à tour, au guichet des formalités de départ. Leurs visas de séjour en RDC ont été annulés avec des procès verbaux de refoulement à l’appui », a-t-il précisé.
Il est à noter que ces chinois ont été embarqués dans un avion Éthiopien Airlines vers 16 heures du même vendredi pour rentrer dans leur pays d’origine. Le quatrième chinois en fuite est recherché par la DGM et l’autre congolais qui a facilité leur entrée sur le sol Congolais sera puni selon les lois de la RDC, conclut la même source.
Patient Lukusa, à Lubumbashi
La 9ème édition des Jeux de la Francophonie se tiendra comme prévu en août 2022 à Kinshasa. Le ministre de l’Intégration régionale, Didier Mazenga, et le Directeur national des 9èmes jeux de la Francophonie, l’ont confirmé vendredi 14 janvier au Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde.
Selon une dépêche de la cellule de communication de la primature, les deux personnalités ont présenté, par la même occasion, au chef du gouvernement le rapport sur l’état d’avancement des travaux des infrastructures, et d’autres aspects liés aux finances et à l’organisation de ces jeux.
« Il y a eu des problèmes. L’engagement d’organiser ces jeux a été pris en 2020. Ensuite, nous avons eu la pandémie de Covid-19 qui a tout bouleversé et on a repoussé la date maintenant c’est au mois d’août. Et après, il faut respecter le cahier de charges de l’OIF et c’est dans ce cadre-là que son Excellence monsieur le Président de la République a nommé le directeur national depuis le mois d’octobre. Ça nous a permis de pouvoir faire d’abord l’évaluation et de voir l’essentiel de ce qui peut être fait », a expliqué, Didier Mazenga
Il a ajouté qu’une délégation était venue se rendre compte des avancées dans les préparatifs :
« Une grande délégation était venue de Paris pour voir ensemble s’il est toujours possible de pouvoir organiser. On s’est dit oui. Alors, soit le village sera organisé aux homes des étudiants au campus de l’Université de Kinshasa et entre-temps, nous avions aussi pris l’engagement pour les préfabriqués. Mais, nous allons nous mettre au travail pour matérialiser la vision du Président de la République ».
Le Directeur national des jeux de la francophonie, Isidore Kwandja a indiqué, pour sa part, que le site de l’université de kinshasa sera mis à profit pour loger les athlètes.
« Le seul site qui était en situation critique, c’était le village. Nous avons proposé que, comme cela s’est fait ailleurs à Beyrouth, Nice en France, dans les mêmes éditions, on a logé des athlètes dans des sites universitaires et nous avons pensé que les homes de l’université de Kinshasa avaient été rénovés sur initiative personnelle de son Excellence monsieur le Président de la République et maintenant ces homes sont pimpant neufs, nous pouvons les mettre à disposition », a-t-il expliqué.
Isidore Kwandja a aussi annoncé que toutes les entreprises vont devoir signer des nouveaux contrats et être payées afin de reprendre les travaux rapidement.
« Nous allons également faire quelques investissements notamment en mettant la fibre optique, en renforçant le système de l’eau et de l’électricité en aménageant les sites et les terrains des jeux. C’est vraiment une opportunité pour notre pays de faire d’une pierre deux coups, c’est-à-dire que, nous allons organiser les jeux dans le délai et nous allons faire des investissements qui vont bénéficier à la jeunesse congolaise. Sur le site de Tata Raphaël, les travaux vont continuer, parce qu’il est important que nous ayons toutes ces infrastructures, parce qu’après les jeux de la francophonie, nous pourrions organiser d’autres événements internationaux ou africains parce que nous aurons des infrastructures », a dit le Directeur national des 9èmes jeux de la Francophonie.
radiookapi.cd/CC
Jean-Marc Kabund a démissionné ce vendredi 14 janvier du poste du premier vice-président du bureau de l’Assemblée nationale. Il l’a annoncé sur son compte Twitter.
« En ce jour je prends la décision de démissionner de mes fonctions de 1er vice-président de l’Assemblée nationale. Ainsi s’ouvre une nouvelle page de l’histoire, qui sera écrite avec la sueur de notre front, qui coulera chaque jour qu’on affrontera les brimades, humiliations et tortures », peut-on lire sur son compte twitter.
Dans ce post, Jean-Marc Kabund n’évoque pas les causes de sa démission. Mais, celle-ci intervient deux jours après les incidents ayant opposé sa garde reprochée à un élément de la Garde républicaine (GR). En fait, un militaire de la Garde républicaine a été désarmé sur l’avenue des Poids lourds par les éléments de police commis à la sécurité du président intérimaire de l’UDPS.
En guise des représailles, les militaires de la Garde républicaine sont allés vandaliser la maison de Jean-Marc Kabund, dans la commune de Limete. Les images du saccage ont fait le tour des réseaux sociaux, donnant l’impression d’une expédition punitive de l’unité spéciale de protection présidentielle au domicile du premier vice-président de l’Assemblée nationale.
Retour aux commandes
Le député national Kabund avait été élu le 3 février 2021, premier vice-président de l’Assemblée nationale. Il retrouvait ainsi un poste qu’il occupait déjà au début de la législature, avant d’être évincé par une pétition initiée par le député Jean-Jacques Mamba.
Ce dernier lui reprochait le militantisme et le discrédit lancé sur la chambre basse du Parlement après avoir allégué que l’organisation d’un Congrès coûtait 7 millions USD. Jean-Jacques Mamba avait alors adressé des correspondances à Kabund pour lui demander de fournir des éléments et le budget d’un Congrès. Après trois lettres sans réponse, le député MLC avait alors amorcé une procédure qui avait abouti à la destitution de Jean-Marc Kabund.
radiookapi.cd/CC
Kinshasa. La scène est filmée. La vidéo a fait le tour du web. On y voit un miliaire, membre de la garde républicaine, assis dans un véhicule et qui se dispute avec des policiers se tenant à la portière. Selon les premières informations, ce dernier s’opposait à l’interpellation des occupants de la voiture roulant à contresens. Paroles contre paroles, muscles contre muscles, le bras de fer n’a pas été long. Son arme lui a été ravie. La résistance n’a pas duré trop longtemps. Il a été sorti de force du véhicule et a été embarqué. Plus tard, on a apprendra que ces policiers étaient commis à la sécurité de Jean-Marc Kabund, président a.i de l’UDPS et 1er vice-président de l’Assemblée nationale.
La réaction de la Garde républicaine, dont les membres sont parmi les militaires les plus redoutés du pays, n’a pas tardé. Un déploiement en forme d’expédition punitive a été organisé au domicile de Jean-Marc Kabund à Kingabwa, dans la commune de Limete. Les policiers n’ont pas tenu longtemps et n’ont visiblement pas fait preuve d’une grande opposition. Dans la nuit de mercredi, d’autres vidéos circulent sur la toile. Elles sont tournées à la résidence du dirigeant de l’UDPS. C’est le bazar. Tout ou presque est sens dessus dessous: meubles, portraits, tableaux, documents, et d’autres objets à même le sol. On attend des voix, des personnes qui s’offusquent et se plaignent: « on ne peut pas faire ça au domicile du président de l’UDPS.
D’autres vidéos vont circuler dans la nuit. On y voit Jean-Marc Kabund, tout sourire, accompagné de quelques jeunes chantant sa gloire, revenir à son domicile. Le tout se passe en l’absence de Félix Tshisekedi qui se trouve au Malawi. Ce n’est pas la première fois que la garde de Jean-Marc Kabund est impliquée dans un incident de la route à Kinshasa.
actualite.cd/CC
La Haute Cour militaire siégeant au second degré sur le double assassinat des défenseurs des droits de l'Homme Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, va se prononcer le mercredi prochain sur la comparution de l'ex-président Joseph Kabila et d'autres personnes citées par le policier Paul Mwilambwe, poursuivi pour désertion.
Cette requête a été soumise par les avocats des parties civiles au cours de l'audience foraine de ce mercredi 12 janvier 2021 à la prison militaire de Ndolo. Ces derniers se sont abstenus de plaider.
"Notre note des prolégomènes, c'est pour demander un avant dire droit pour auditionner toutes les personnalités publiques citées par Mwilambwe. Par là, je voudrais entendre l'ancien président de la République Joseph Kabila, les généraux, les colonels, le responsable de l'ANR et même l'auditeur général Ponde qui est aujourd'hui à la retraite. Tout ce monde doit être entendu pour qu'on clarifie ce qui s'est passé", a déclaré à la presse Me Richard Bondo, Coordonnateur des parties civiles.
Quant à l'opportunité de leur démarche, il a affirmé que c'est pour le triomphe de la vérité.
Par contre, Me Jean-Marie Eley, avocat des parties civiles pour le compte de l'ONG La Voix des Sans Voix, n'a pas voulu adhérer à cette logique. Il a considéré que c'est un préalable qui ne vaut pas son pesant d'or.
"Nous devons respecter les règles de procédure pénale. Nous avons instruit cette affaire jusqu'à la fin. La Haute Cour a demandé aux parties civiles de venir plaider. Dans le code judiciaire militaire, les demandes sont formulées avant l'étape de la plaidoirie. Moi, je demande que la procédure continue et qu'on reçoive les plaidoiries", a-t-il fait savoir.
Il a accusé ses collègues de vouloir politiser ce dossier.
"Ils subordonnent leur plaidoirie à la comparution des individus notamment Joseph Kabila et John Numbi. Moi, je suis partie civile. Je ne peux pas subordonner ma plaidoirie à la comparution de personnes citées. Je m'inscris en faux. Ce n'est pas ma demande. Le problème est que les avocats ne veulent pas plaider. Ils veulent faire la politique. Je suis professionnel. J'ai été formé idéologiquement. Ils ont leurs objectifs. C'est un problème de philosophie de droit. Je ne peux pas être responsable des situations qui peuvent arriver au pays...", a souligné Me Eley.
Dans sa déposition comme renseignant le mercredi 8 décembre dernier, le policier Paul Mwilambwe avait chargé Joseph Kabila d'être le commanditaire principal de l'assassinat de Chebeya et Bazana.
"L'ordre est venu que toute personne qui accompagnerait Chebeya, même si c'était sa femme doit subir le même sort. C'est la raison pour laquelle il m'a montré le corps sans vie de Chebeya en disant que l'ordre est venu de la hiérarchie. Je lui ai posé quelle hiérarchie ? Il m'a cité le nom du général John Numbi. Je lui ai dit qu'est-ce qui prouve ? Il dit le général John Numbi avait reçu l'ordre du président de la République Joseph Kabila. C'est ce que Christian Ngoy m'avait dit", avait-il révélé.
Condamnés à la peine capitale par défaut au premier degré, les policiers Christian Ngoy Kenga Kenga, Jacques Mugabo et Paul Mwilambwe sont poursuivis notamment pour assassinat, association des malfaiteurs, enlèvement, terrorisme et désertion.
Merveil Molo
Le Pape François a nommé, l’abbé Richard Kazadi Kamba comme nouvel évêque du diocèse de Kolwezi, rapporte une correspondance du secrétariat général de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO).
« Il a plu à sa Sainteté le Pape de nommer le Révérend Abbé Richard Kazadi Kamba, membre du Clergé diocésain de Lubumbashi, comme nouvel Évêque du Diocèse de Kolwezi », lit-on dans cette correspondance.
Le nouvel évêque de Kolwezi était jusqu’à ce jour Secrétaire de l’Assemblée Episcopale Provinciale de la Province Ecclésiastique de Lubumbashi. Il remplace à ce poste, Nestor Ngoy Katahwa qui attendait l’entérinement par le Pape, de sa démission de la charge du gouvenement pastoral du Diocèse de Kolwezi.
Le secrétariat général de la CENCO a félicité le Monseigneur Richard Kazadi et avant de lui souhaiter un fructueux ministère dans l’Eglise-Famille de Dieu qui est à Kolwezi.