Dans son arrêt rendu le mardi 31 mai dernier, le Conseil d'État, siégeant au second degré en matière de contentieux électoral a annulé l'élection du gouverneur du Maniema, remportée par Kindanda Kishabongo Hubert.

Cette plus haute juridiction administrative motive sa décision par le fait de la participation à ce scrutin, du député Jean-Pierre Amadi Lubenga qui n'a pas de qualité d'électeur à la suite de sa destitution comme vice-gouverneur du Maniema en mai 2021.

Pour le Conseil d'État, la décision du premier juge de la Cour d'appel du Maniema, a violé l'article 198 alinéa 2 de la constitution qui stipule que « le gouverneur et le vice-gouverneur sont élus pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois par les députés provinciaux ».

« Le premier juge a violé l'article 198 alinéa 2 de la constitution de la République prescrivant notamment que le gouverneur et le vice-gouverneur soient élus pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois par les députés provinciaux au sein ou en dehors de l'Assemblée provinciale », a affirmé cette juridiction.

Par ailleurs, poursuit cette juridiction administrative, la présidente de l'Assemblée provinciale a saisi la Cour constitutionnelle en interprétation de la constitution dans l'affaire du député Jean-Pierre Amadi Lubenga qui voulait reprendre son mandat du député après sa destitution comme vice-gouverneur.

Cependant, affirme le juge du Conseil d'État, jusqu'à ce jour la juridiction saisie par la présidente de l'organe délibérant n'a pas encore émis son avis.

« Il n'a pas encore recouvré sa qualité de député en ce sens que, par sa lettre du 19 avril 2022, la présidente de l'Assemblée provinciale du Maniema précise que le cas de reprise du mandat de Jean-Pierre Amadi Lubenga avait fait l'objet d'une requête en interprétation devant la Cour constitutionnelle et qu'à ce jour, aucune décision n'a été prise par cette juridiction. C'est ainsi qu'il dira recevables et partiellement fondés les appels (de 3 candidats malheureux ndlr) et annulera l'arrêt du premier juge (ndlr) », indique cette juridiction.

Dans la foulée, cette juridiction a ordonné à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) d'organiser un nouveau scrutin dans le délai de la loi.

Pour rappel, l'élection du gouverneur et vice-gouverneur du Maniema avait été remportée par le ticket de l'Union Sacrée porté par Kindanda Kishabongo Hubert avec 18 voix sur 22. Son élection a fait l'objet de contestation par trois candidats malheureux qui ont estimé notamment que ce scrutin « était émaillé d'un soupçon de corruption et qu'il y avait eu fraude sur la liste électorale ».

Morisho Tambwe, à Kindu



La RDC a accepté, mardi 31 mai, de libérer deux soldats rwandais, arrêtés il y a quelques jours, au village Bihumba, en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).

Le président angolais, Joao Lourenço, a fait cette annonce à la suite de son entretien avec le président congolais, Félix Tshisekedi.

« A la demande de son homologue angolais, Félix Tshisekedi a accepté de libérer deux soldats rwandais récemment capturés sur le territoire de la RDC », ont indiqué les services de la Présidence angolaise dans une dépêche de l'Agence france presse (AFP).

Ils estiment que cette mesure entend réduire la tension diplomatique entre Kigali et Kinshasa.

Le Président Angolais affirme également avoir échangé avec son homologue rwandais, Paul Kagame.

A la suite de ces entretiens, les dirigeants rwandais et congolais sont parvenus à « un accord » pour se rencontrer en face-à-face, à Luanda (Angola), à une date qui sera annoncée.

Une tension entre Kigali et Kinshasa s'est intensifiée ces derniers jours.

La RDC accuse le Rwanda de soutenir le M23 ayant attaqué, la semaine dernière, les positions des FARDC, en territoires de Nyirangongo et Rusthuru (Nord-Kivu).

Des accusations que les autorités rwandaises rejettent en bloc, en accusant, à leur tour, les FARDC de coaliser avec les FDLR en vue de déstabiliser le pouvoir de Kigali.

radiookapi.net/CC



Lutundula Apala Pen’apala, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC), était devant les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ce mercredi. Le Chef de la diplomatie congolaise était vent debout contre l’attitude du Rwanda dans les violences qui impliquent le M23.

« Qui arme le M23 et mobilise des hommes aguerris pour attaquer les troupes onusiennes ?  Qui soutient cette force négative avec des armes lourdes au moment où le processus de Nairobi prend son envol et que le peuple congolais attend la visite du Pape ?  Pourquoi, à chaque fois, le Rwanda apparaît-il quand il est question des M23 », s’est-il interrogé.

Pour Lutundula Apala Pen’apala, le M23 et ses parrains ne visent qu’à maintenir la RDC dans l’instabilité et à torpiller les efforts de paix de la Communauté d’Afrique de l’Est. 

Il a réitéré la détermination de son pays à défendre son intégrité territoriale et sa souveraineté. Il a rappelé aussi les initiatives entamées par la RDC pour montrer sa bonne foi dans la région.

L’adhésion de son pays, le 8 avril dernier, à la Communauté d’Afrique de l’Est, en est une preuve. Il y a aussi l’organisation de premières consultations en avril à Nairobi avec des représentants de groupes armés et de communautés de l’est de la RDC.

En interne, il a cité par exemple, le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRCS).

actualite.cd/CC



Lors de son intervention au sommet des Chefs d’État et de gouvernements de l’Union Africaine tenu à Malabo, en Guinée Équatoriale, le vice-premier ministre, ministre des Affaires Etrangères, Christophe Lutundula, a soutenu que la RDC paie un lourd tribut de son hospitalité depuis le génocide perpétré au Rwanda, en 1994.

Pour le ministre congolais des Affaires Étrangères, ce lourd tribut se caractérise notamment par les violations massives des droits humains ; le viol des femmes ; le pillage systématique des ressources naturelles ; la  destruction du tissu écologique et des infrastructures, mais aussi les massacres répétés des populations de l’Est du pays par des groupes armés nationaux et étrangers, alliés au terrorisme international.

« Tous ces crimes économiques et contre l’humanité, et toutes ces atrocités ne cessent d’endeuiller notre pays depuis 28 ans. Nous connaissons les souffrances des réfugiés et des personnes déplacées et surtout le coût financier, économique des crimes humaines dans notre continent », a fustigé le patron de la diplomatie congolaise.

Le MAE a par ailleurs rappelé que la RDC a l’expérience et une conscience aigue en la matière, raison pour laquelle la délégation congolaise aux assises a déposé à la commission six amendements au projet de la déclaration de ce sommet humanitaire.

« Ces amendements portent sur les défis humanitaire en Afrique, notamment le terrorisme, la reconstruction et le développement post-conflit », a renseigné Christophe Lutundula.

En outre, le vice-Premier ministre des Affaires Étrangères cité par l’Agence de Presse Congolaise a fait savoir qu’à l’heure actuelle, la RDC connaît un accroissement inquiétant du nombre des personnes déplacées par suite des attaques meurtrières des groupes armés dont le Mouvement du 23 mars (M23), mouvement défait en 2013 par la brigade d’intervention de la MONUSCO, et ressuscité plus de 10 ans après par des pays voisins qui le soutiennent en armements lourds et en hommes contre les positions des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans la province du Nord-Kivu, à l’Est du pays.

Il faut rappeler à juste titre que la République Démocratique du Congo accuse avec preuves en appui, le Rwanda d’avoir soutenu les rebelles du M23 considérés désormais comme terroristes dans les attaques menées simultanément contre les positions des FARDC à Rutsuru et Nyiragongo dans la province du Nord-Kivu.

Carmel NDEO et ACP/CC



Le président de l’Assemblée nationale annonce une tournée des députés nationaux dans plusieurs capitales internationales dans les prochains jours afin de démontrer à la face du monde le mécontentement de la population congolaise et désapprouver les atrocités imposées au peuple congolais par les envahisseurs venus du Rwanda. 

Christophe Mboso Nkodia Pwanga l'a dit dans son habituelle communication de début de plénière, ce 31 mai 2022. 

"Nous tenons à dire ici solennellement notre soutien aux forces armées qui luttent vaillamment pour défendre l'intégrité de notre pays et soutenir notre population qui est tout le temps soumis à des atrocités des envahisseurs...venus du Rwanda. C'est dans ce contexte que l’Assemblée nationale entreprendra un periple diplomatique à travers le monde... pour présenter à la face des Etats et organisations internationales le mécontentement du peuple congolais et désapprouver totalement le mauvais voisinage avec le Rwanda", a-t-il dit. 

Le speaker de la chambre basse du parlement congolais a également appelé les députés à mettre désormais 100 $ chaque mois en faveur de la population de l'est, surtout les jeunes victimes des atrocités. 

"Nous invitons l'ensemble du peuple Congolais à rester mobilisé et à continuer à soutenir nos vaillants soldats qui sont au front", a-t-il ajouté. 

Signalons que les relations entre Kinshasa et Kigali sont tendues depuis quelques jours. Lundi dernier sur twitter, le président sénégalais et de l'Union africaine, Macky Sall a invité le président de la CIRGL, l’angolais Joãn Lourenço à poursuivre les pourparlers avec Félix Tshisekedi et Paul Kagame pour des solutions pacifiques du différend entre la RDC et le Rwanda.

Moïse Dianyishayi



Les présidents du Sénégal Macky, de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi et du Rwanda, Paul Kagame, ont eu des échanges téléphoniques dimanche dernier et même ce lundi 30 mai 2022.

C'est Macky Sall qui l'a annoncé ce jour à travers son compte Twitter. À l'en croire, son objectif est d'aboutir à une solution pacifique du conflit qui oppose la RDC au Rwanda depuis quelques jours.

"Je remercie les présidents Tshisekedi et Kagame pour nos entretiens téléphoniques d’hier et aujourd’hui dans la quête d’une solution pacifique du différend entre la RDC et le Rwanda", a indiqué Macky Sall.

Dans la foulée, l'actuel président de l'Union Africaine a demandé au président Angolais João Lourenço de continuer les pourparlers. 

"J’encourage le président Lourenço, président de la CIGL, à poursuivre ses efforts de médiation dans ce sens", conclut Macky Sall.

Pour rappel, les relations entre Kinshasa et Kigali se sont dégradées depuis la dernière intrusion des rebelles du M23 au Nord-Kivu, près de la ville de Goma. Une situation qui a conduit à l'affrontement entre ces rebelles et les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

Le Gouvernement de la RDC a reconnu l'aide du Rwanda aux rebelles M23. C'est ainsi que tous les vols de la compagnie Rwandaise d'aviation RwandAir à destination de la RDC, ont même été suspendus, sur décision de Kinshasa. 

Ce lundi, le porte-parole du Gouvernement Patrick Muyaya, a rassuré que l'ambassadeur Rwandais Vincent Karega sera convoqué ce mardi pour lui faire part de la désapprobation de la RDC face à l'attitude de son pays.

Jephté Kitsita



Engagées dans une guerre contre les rebelles du M23, une rébellion terroriste qui déchire l’Est, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) affirment, d’un ton dur, que le Rwanda a décidé de passer à la vitesse supérieure, celle de l’agression de la RDC.

« Contrairement aux déclarations des officiels de ce pays voisin, les militaires des Forces de Défense du Rwanda (RDF) opèrent effectivement sur le territoire congolais, au Nord-Kivu », rapportent les forces armées, dans un communiqué.

L’armée motive ses affirmations par les faits de l’arrestation par la population à Biruma, localité du Groupement de Kisigari, Chefferie de Bwisha en Territoire de Rutshuru, à plus de 20 kilomètres de la frontière commune, de deux militaires rwandais. « Il s’agit du Caporal NKUNDABANGEZI Elysée, porteur d’une arme AK 36 N° 2881 et détenteur de trois cartes d’identité: la carte d’identité nationale N° 1199080027641157; de la carte d’indentité militaire N° 0118391-00 et de la carte des Nations-Unies qui prouve que ce militaire faisait partie du contingent rwandais des Forces des Nations Unies au Soudan du Sud », indique l’armée congolaise.

Et d’ajouter : « le deuxième militaire de la RDF capturé s’appelle MINUARE GADI, porteur de la lance-roquette RPG7 N° 3986, fabrication 2014. Il a été appréhendé sans carte d’identité ».

« Attaque de Rumagabo sur ordre du Rwanda »

D’après leur propre récit, rapporté par les services de l’armée congolaise, les deux soldats RDF sont entrés sur le sol congolais depuis mercredi le 25 mai 2022 pour attaquer Rumagabo, à plus de 20 Km de la frontière rwandaise, en territoire de Rutshuru. Après avoir été mis en déroute par les FARDC à Rumagabo, ils se sont égarés avant d’être capturé par la population restée « vigilante et alertée. »

« Les autorités rwandaises nous ont dit que, la semaine passée, les bombes en provenance du Congo ont détruit des habitations et tué des personnes au Rwanda. Nos chefs nous ont alors confié la mission d’attaquer Rumagabo en RDC », ont-ils déclaré d’eux-mêmes.

« Nous appartenons au 115m Bataillon commandé par le Major KAPIRA. Nous avons été arrêté, non pas au Rwanda, mais sur le sol congolais par la population et la Police. Nous sommes entrés au Congo depuis mercredi le 25 mai 2022. Il faut quatre heures pour quitter le lieu de notre arrestation pour atteindre la frontière rwandaise. Depuis notre arrestation, nous sommes très bien traités par les FARDC », a ajouté le Caporal NKUNDABANGEZI, dans des propos recueillis par les services de l’armée.

De ces faits, les forces armées de la RDC estiment que le pays est effectivement agressée par son voisin, le Rwanda. « À ce sujet, personne ne peut plus s’en cacher. Pour ceux qui ont encore de doute, les preuves sont là. Ces militaires rwandais ont été arrêtés sur le territoire congolais, et nous les présentons sur le territoire congolais », a réagi le porte-parole adjoint de l’armée, le général Sylvain Ekenge.

« Tous les dires des officiels rwandais à KIGALI ne sont que des faux fuyants pour distraire l’opinion. Comme l’a dit quelqu’un,« Nous savons qu’ils mentent, ils savent aussi qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons aussi qu’ils savent que nous savons qu’ils mentent, et pourtant ils continuent à mentir » (Alexandre Soljenitsyne, dissident soviétique) », a-t-il martelé.

Dans la foulée, les Forces Armées de la RDC félicitent la population du Nord-Kivu pour son courage, son patriotisme sans égal, sa détermination à barrer la route aux ennemis de la paix et son soutien inconditionnel. Elles lui demandent de veiller, de rester alerte et l’appellent à la vigilance tous azimuts.

Serge SINDANI



Neuf décès ont été enregistrés, depuis janvier dernier, sur environ 465 cas de Monkeypox, au Sankuru. Le chef de division provinciale de la santé au Sankuru, Dr Aimé Alengo, a indiqué que 119 cas de Monkeypox étaient, depuis une semaine, pris en charge dans les hôpitaux de cinq zones de santé touchées par cette épidémie. 

Dr Aimé Alengo attribue la persistance de cette maladie à la consommation des cadavres des singes et des rongeurs. 

Il a ainsi invité à tous ceux qui présentent des symptômes tels que la fièvre, les ganglions, les irruptions cutanées au niveau des visages à se présenter à un centre de santé et à s’isoler pour prévenir les membres de la communauté. 

Il a précisé que quatre zones de santé constituaient l’épicentre de Monkeypox, à savoir : Bena Dible, Kole, Thudi Loto-Lomela et Katakokombe. 

« Les zones de santé citées sont celles où la chasse est l’activité principale. Les habitants entrent dans la forêt, ramassent les cadavres des singes, des chauves-souris, des rongeurs. Ces cadavres sont des réservoirs de Monkeypox », a expliqué le médecin. 

Autrement appelée « variole du singe », l’épidémie de Monkeypox est principalement présente en Afrique du Centre et de l’Ouest. 

radiookapi.net/CC

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