La plénière du Sénat a désigné le sénateur Mbonga Magalu Engwanda Louis comme candidat au poste de juge à la Cour constitutionnelle en remplacement de Polycarpe Mongulu décédé le mois dernier. Tous deux sont originaires de la Mongala.
C'était au cours de la plénière tenue à huis-clos le vendredi 20 mai 2022 dans la salle des conférences internationales du Palais du peuple.
Cette résolution du Sénat sera entérinée au cours d'un congrès qui se tiendra ce lundi dans la Salle de Congrès du Palais du peuple.
Il sied de signaler que cet ancien gouverneur de la Mongala a été choisi par la chambre haute du Parlement du fait que sur les 3 juges du quota du parlement, un seul doit être remplacé. Il s'agit de celui qui a été envoyé par le Sénat. Les deux autres de l’Assemblée nationale étant toujours en poste.
Moïse Dianyishayi
Devant le poids des dossiers judiciaires potentiels qui s’amoncelle, l’ancien premier ministre (2012-2016) Augustin Matata Ponyo a quitté vendredi 20 mai Kinshasa pour les Etats-Unis d’Amérique. Es-ce une fuite ? L’avenir répondra.
Mais son entourage répond déjà que Matata est invité par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres (sic).
La réalité congolaise est que la responsabilité de « l’homme à la cravate rouge » est épinglée dans plusieurs affaires de détournement des fonds publics: l’achat des locomotives, la construction des stades et des 1500 écoles, le barrage de Katende et le parc agro-industriel de Bukanga Lonzo.
A propos de la saga de Bukanga Lonzo, l’Inspecteur général des Finances, Jules Angeleti, tranche : « Les accusations au niveau de l’opinion de la classe politique ont déjà fait l’objet des mises sur le dos de l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il avait souhaité que l’Inspection générale des finances puisse enquêter sur les faits. Le travail a été fait, selon les règles de l’art, et les conclusions d’une manière contradictoire avaient été établies. Monsieur Augustin Matata Ponyo était informé de tout. Les chiffres avancés par l’Inspection générale des finances sont documentés avec les pièces à l’appui et je peux vous confirmer que la République démocratique du Congo a perdu 287 millions de dollars dans ce projet du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo ».
Malgré que la Cour constitutionnelle se soit déclarée incompétente dans l’affaire qui mettait notamment en cause Matata Ponyo, le dossier est loin d’être clos.
Ali Kalonga
Le juge constitutionnel du quota du Parlement sera connu, le lundi 23 mai prochain, à l'issue d'un congrès convoqué, à cet effet, sur demande du président Tshisekedi.
C'est l'essentiel du compte-rendu de la réunion mixte Assemblée nationale - Sénat tenue ce jeudi 19 mai 2022 au Palais du peuple à Kinshasa, capitale de la RD Congo.
« Nous avons eu 5 points à l'ordre du jour. Le premier point, nous avons fait l'état des lieux de toutes les matières qui sont passées entre l'Assemblée nationale et le Sénat, on a essayé d'évaluer à quel niveau se trouve chaque projet et proposition. Au deuxième point, sur l'état des lieux de la loi électorale qui se trouve encore au niveau de l'Assemblée nationale, les collègues du bureau ( de la chambre basse, ndlr) nous ont promis de nous le transmettre le plus rapidement possible afin de nous permettre de statuer sur ça avant la fin de cette session. Au troisième point, on a parlé des commissions paritaires que nous devons constituer parce qu’il y a des matières que nous devrons vider avant cette session et avant de finir nous avons parlé du congrès qui devra être convoqué au lundi parce que nous avons reçu la lettre du chef de l'État de convoquer en urgence le congrès afin de choisir un juge qui revient du compte du Parlement », a fait savoir le sénateur Michel Kanyimbu, rapporteur du Sénat.
Composée actuellement de 6 juges après la mise à l'écart des juges Dieudonné Kaluba et Évariste-Prince Funga suite au tirage au sort, la Cour constitutionnelle ne peut pas valablement siéger.
Après le Parlement, le président de la République et le Conseil supérieur de la Magistrature devront chacun pourvoir un juge pour permettre à la haute Cour d'afficher complet (9 membres).
Moise Dianyishayi
Situé dans la commune de Lingwala, le Musée national de la République Démocratique du Congo a organisé, mercredi, une conférence à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des musées, placée sous le thème « Les pouvoirs des musées en République Démocratique du Congo », en vue de valoriser et montrer l’importance de ces lieux dans lesquels sont collectés, conservés, exposés et restaurer des objets dans un souci d’enseignement et de culture.
À cet effet, le Pr. Pamphile Mabiala Mantuba, doyen de la faculté des Lettres et sciences humaines à l’Université de Kinshasa (UNIKIN), cité par l’ACP, a indiqué au cours de cette conférence inaugurale, que le musée est une institution permanente au service de la société pour son développement à travers des expositions qui transmettent le patrimoine matériel et immatériel de l’humanité et de son environnement à des fins d’études et d’éducation.
Il a également rappelé le rôle du musée au sein de la société en RDC, consistant d’instrument de cohésion nationale et de vulgarisation des différentes cultures, avant d’évoquer le rôle régalien de l’Institut des musées nationaux du Congo (IMNC), sensé de contrôler les musées tant privés que publics existant en RDC, grâce à son expertise du patrimoine culturel.
Pour sa part, le Pr. Joseph Ibongo, directeur de cabinet et représentant de la ministre de la Culture, arts et patrimoines (empêchée) a fait savoir lors du premier panel axé sur la contribution de l’IMNC au développement de la RDC, qu’il était impérieux d’associer la culture à la recherche de la paix.
Il a, par ailleurs, souligné l’impact positif des arts et de la culture au sein des industries créatives, pouvant booster toute l’économie nationale, avant d’insister sur la qualité des expositions.
L’IMNC a organisé du 12 au 16 mai dernier, des journées de sensibilisation sur le bien-fondé des musées dans les écoles de Kinshasa. Il a été prévu dans le cadre de cette célébration, un carnaval motorisé le 19 mai à travers la ville de Kinshasa et des journées portes ouvertes au musée national de la RDC du 20 au dimanche 22 mai 2022.
La Journée internationale des musées (JIM) est un événement organisé par le Conseil international des musées (ICOM), qui a lieu tous les ans autour du 18 mai. Chaque année, l’événement met en valeur un thème particulier au cœur des préoccupations de la communauté muséale internationale apprend-t-on.
Raymond Okeseleke
Certes l’abbé Fortunat Mbayo, membre de la cellule de communication de l’Assemblée épiscopale de la province ecclésiastique de Lubumbashi, a fait une mise au point à la presse mercredi 18 mai sur les commentaires qui ont envahi la toile concernant les visées politiques du clergé en réunissant des leaders de l’ancienne province du Katanga démembrée. Pour le prêtre, il s'agit d'une "démarche purement citoyenne".
Mais les faits sont têtus. L'archevêque métropolitain de Lubumbashi, Fulgence Muteba, a bel et bien organisé un forum politique du 17 au 20 mai sous couvert du forum pour l'unité et la réconciliation des Katangais.
Comme s'inquiète maître Hubert Tshiswaka, le discours d'ouverture du prélat catholique est revenu plusieurs fois sur des concepts de "peuple katangais", "fils et filles du Katanga", l'unité katangaise", "l'identité katangaise", "la dignité katangaise" et "la fierté katangaise".
Ce fait porte à croire à la consécration de la "katanganité", un phénomène inacceptable. En d'autres termes, Mgr Muteba prône la notion de l'ivoirité qui engendre la violence.
Ensuite la date d'ouverture et de clôture choisies, le 17 mai et le 20 mai: le 17 mai est la date anniversaire de l'entrée d'un conglomérat d'aventuriers (dixit Laurent Kabila) à Kinshasa. C'est la date du renversement du régime de Mobutu par les armées régulières du Rwanda et de l'Ouganda sous le label de l'AFDL. Tandis que le 20 mai est la date anniversaire du MPR, parti-Etat omnipotent et étouffant. C'est tout un programme !
Enfin les leaders de l’ancien Katanga se querellent pour la course au pouvoir, essentiellement entre le camp Kabila et les partisans de Katumbi. Les habitants du Haut-Lomami, du Haut-Katanga, du Lualaba et du Tanganyika n’ont rien avoir dans les inimitiés du tandem Kabila-Katumbi.
Bref, ô ironie, les participants de ce forum politique évoquent « la renaissance du Katanga ». Pour rappel, l’ancien Katanga a été démembré en quatre provinces distinctes conformément à la Constitution de 2006. Et pour y revenir à la province du Katanga, il faut réviser la Constitution. Rien n’est moins sûr !
Ali Kalonga
Il s’est tenu ce mercredi à la Cour Constitutionnelle, la cérémonie de remise et prise entre Dieudonné Kaluba Dibwa, président sortant et le juge Corneille Wasenda N’songo, qui assume désormais l’intérim. Ce, en attendant l’organisation des élections par ses pairs afin d’élire un nouveau président.
Pas de déclaration à la presse, mais devant l’assistance, Dieudonné Kaluba Dibwa a remercié tous les membres de son cabinet pour leur franche collaboration durant son mandat. Ce, avant d’encourager tout le monde à demeurer positif dans la vie.
Écarté à l’issue du tirage au sort organisé le 10 mai de l’année en cours Dieudonné Kaluba s’en va après seulement une année passée à la tête de la Haute Cour.
Makambo Bernetel
Le gouverneur militaire de la province de l’Ituri, le lieutenant-général Johnny Luboya Nkashama, a rassuré, mardi, que l’état de siège décrété par le Président de la République n’est pas un échec, au cours du briefing de presse qu’il a animé conjointement avec le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe.
Selon cet officier supérieur chargé du commandement des opérations militaires en Ituri, les efforts déployés par les FARDC pour le rétablissement de la paix et de l’autorité de l’Etat dans cette province, en proie à l’activisme des groupes armés, sont fort remarquables au regard de la mission en trois phases leur confiée, à savoir : la sécurisation de la ville de Bunia, la réouverture des grands axes routiers (RN 27 et 4) et la récupération des grandes agglomérations occupées par ces derniers.
A ce jour, a-t-il affirmé, les deux premières phases sont accomplies par nos forces armées qui ont sécurisé la ville de Bunia et rétabli le trafic routier sur les grands axes, tandis que la dernière est en pleine opération.
Celle-ci a permis d’éloigner et de chasser ces groupes armés de leurs centres d’intérêt, les rendant ainsi en errance, a-t-il souligné avant d’évoquer quelques difficultés dans les opérations étant donné que certains groupes sont constitués des compatriotes congolais, particulièrement la CODECO, dont il a estimé l’effectif entre 8.000 à 10.000 éléments.
« Soyons dans l’unité et la cohésion nationale », a lancé le lieutenant-général Johnny Luboya Nkashama, dans son message de résilience aux FARDC et à la population, avant de solliciter l’accompagnement de toute la communauté nationale à soutenir les troupes loyalistes afin de neutraliser les différents groupes armés et terroristes sur lesquels l’armée loyaliste exerce une forte pression militaire.
Tout en saluant le rôle joué par la Police nationale congolaise (PNC) dans les opérations de sécurisation des agglomérations récupérées par les FARDC, le gouverneur militaire de l’Ituri a exprimé son optimisme quant au retour de la paix dans cette partie du pays.
Pour sa part, le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya a rassuré de la détermination de Kinshasa à combattre l’ennemi et à ramener la paix dans la province de l’Ituri.
« Nous avons été affectés particulièrement par les massacres que continuent de subir nos compatriotes innocents de la part de ces groupes barbares mais cela n’ébranle en rien notre détermination comme gouvernement à ramener la paix à tout prix dans cette partie du territoire national », a-t-il déclaré.
Stéphie MUKINZI M & ACP/CC
L’armée ougandaise va retirer ses troupes dans l’Est de la République démocratique du Congo, a annoncé mardi la haute hiérarchie de l’UPDF après une opération conjointe avec les FARDC contre les ADF depuis la fin de 2021. Ce retrait interviendrait dans deux semaines.
« L’opération Shujaa cessera officiellement dans environ 2 semaines selon notre accord initial », a tweeté le commandant des forces terrestres ougandaises Muhoozi Kainerugaba – également fils de Museveni – qui précise que « cela devait durer 6 mois. À moins que je reçoive d’autres instructions de notre commandant en chef ou CDF (chef des forces de défense), je retirerai toutes nos troupes de la RDC dans 2 semaines ».
Dans le cadre des opérations conjointes avec les FARDC pour combattre les rebelles islamistes des ADF – originaires de l’Ouganda – 1.700 militaires de l’armée ougandaise (UPDF) ont été déployés sur le territoire congolais. Des sources militaires et sécuritaires signifiaient qu’il s’agissait des militaires des forces spéciales et de l’infanterie de l’UPDF déployés avec leur artillerie et blindés. À l’instar de la MONUSCO, ce déploiement a constitué la plus grande intervention étrangère au Congo depuis plus d’une décennie.
État de siège, un an « inutile »
Les forces ougandaises, bien que déployées sur le sol congolais en fin d’année dernière, leur présence entrait dans le cadre de l’état de siège décrété par Kinshasa pour pacifier l’Est de la RDC. Un an plus tard, la décision de Tshisekedi semble ne pas glaner les résultats escomptés.
En un an, la situation s’est dégradée dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. « Nous pensions que le siège mettrait un terme aux ‘‘tracasseries’’, mais en fait c’est bien pire », déclare un responsable de la société civile, sous couvert d’anonymat. Il déplore qu’à présent, « les exactions militaires ont lieu à ciel ouvert et en toute impunité ».
Selon le baromètre de Kivu, le nombre de morts lors d’attaques a plus que doublé dans la région. Martin Fayulu, principal opposant de Félix Tshisekedi, estime que le régime instauré dans ces régions constitue une « souffrance atroce pour le peuple congolais ». Il préconise le déploiement d’une unité « tout au long de nos frontières à l’est du pays ».
« Etat de siège : Un an de tâtonnements inutiles et de souffrance atroce pour le peuple congolais. La #RDC a besoin des institutions légitimes et d’une armée nationale digne de ce nom. Une unité devra être déployée tout au long de nos frontières à l’est du pays », soutenait Martin Fayulu.
Vers la fin de l’état de siège malgré tout ?
Le Président de la République, Félix Tshisekedi a annoncé la tenue dans les prochains jours, d’une table ronde devant décider de l’avenir de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Cette décision a été prise lors d’une réunion élargie qu’il présidée mercredi 04 Mai à la cité de l’union africaine et fait suite du rapport lui soumis par le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde en plus du mémorandum des présidents de caucus des élus provinciaux
Au cours de cette réunion qui est intervenue à 48 heures de l’an un de cette mesure sécuritaire spéciale, il était question de faire au chef de l’État, un rapport détaillé de la récente mission effectuée par le chef du gouvernement dans les provinces sous état de siège.
Selon le service de communication de la présidence, l’initiative de la convocation d’une table ronde devant décider de l’avenir de l’état de siège a été saluée par le caucus des députés du Nord-Kivu et de la province de l’Ituri qui attendent des prochaines assises des propositions concrètes pour ramener la paix dans cette partie du pays.
La Commission Défense et Sécurité de l’assemblée nationale et du sénat a promis quant à elle d’apporter tout son appui pour la réussite de ladite table ronde.
« Avec cette convergence des vues, tout porte à croire que les prochaines assises pourront déboucher sur de bonnes pistes devant permettre de pacifier l’est de la RDC », rapporte la même source.
Il sied de rappeler que l’état de siège a été prorogé pour la 23e fois de suite mardi dernier par le Parlement. A cette occasion, le speaker de la Chambre basse du Parlement, Christophe Mboso, avait expliqué la nécessité d’autoriser cette énième prorogation de l’état de siège avant l’évaluation de cette mesure exceptionnelle comme décidé par les élus du peuple.