Plusieurs habitants de Butembo qui ont assisté dimanche 25 décembre au concert de l'artiste musicien Werrason, reconnaissent avoir passé une fête de Noël inédite. Selon eux, cette fête reste un moment inoubliable qui leur a fait oublier quelque peu leurs problèmes quotidiens. Ngiama Makanda Werrason a affirmé qu'il était en mission de paix et de réconfort auprès de la population qui fait face à l’insécurité. Lors de son concert dans cette ville, il a invité les Congolais à l’amour et à l’unité pour le retour de la paix dans la région de Butembo-Beni. 

Le concert a été un moment festif où la star congolaise a fait danser des nombreux habitants de la ville venus assister au spectacle. 

Sur la scène, Werrason a électrisé la foule avec un spectacle qui a émerveillé l’assistance, peu habituée à ce type d’évènement.

Pour plusieurs personnes présentes au concert, "ce sont des moments pareils qui font oublier la souffrance qu’endure la population de la région".

« Il y a la vie à Butembo-Beni malgré tout », confie un spectateur essoufflé.

 Plusieurs habitants de Butembo souhaitent que des tels moments de joie soient réguliers dans la région pour réconforter et déstresser la population. 

« On est dans la fête totale et puis comme c’est un ambassadeur de la paix, on est très content, il nous a fait du plaisir pour la fête, il y a la vie, vous n’avez qu’à constater puisqu’on parle très souvent à la télévision que ça ne marche pas ici. Mais on est vraiment bien et on a besoin de ça, qu’on positive la vie. On a besoin de Ferre, de Fally, de Héritier, on a vraiment besoin de tout le monde ici, parce que la population a besoin de positiver la vie pour la paix. La vie est bonne malgré qu’il y a des échauffourées mais quand même on essaie de positiver la vie avec la Radio Okapi », déclare un jeune garçon qui a assisté au concert.

Pendant son concert, Werrason a lancé des messages de paix, en invitant ceux qui déstabilisent la zone à cesser leurs activités pour permettre à la ville de Butembo de se développer.

L’artiste a appelé également à l’unité et à l’amour tout en invitant d’autres musiciens à lui emboiter le pas.

Un autre concert du roi de la forêt est prévu ce dimanche. Mais la population s'inquiète car pendant que Werrason se produisait à Butembo, une bombe artisanale a explosé près d’un bar très fréquenté, faisant plusieurs morts et des blessés dans la ville voisine de Beni.

radiookapi.net/CC



Le quatrième numéro de sensibilisation publique des artistes performeurs sur la consommation de la drogue dite « Bombé » s’est tenu vendredi 24 décembre à Camp Luka dans la commune de Ngaliema. Accompagnés d’un public très nombreux, les artistes qui se sont déguisés en consommateurs de ce stupéfiant, exhibant ses conséquences telles que le sommeil même étant debout, le déséquilibre, la perte de mémoire, ont parcouru pendant 1h ce coin à réputation modeste.

4 artistes étaient sur scène sur les principaux points chauds pour une sensibilisation, une interpellation ou une dénonciation du phénomène « Bombé par le biais de l'art. Le spectacle est dénommé « Bombé, bombe ya lobi » pour décourager la consommation de ce stupéfiant toxique que certains prennent le plaisir de consommer.

« J’ai toujours fait des performances, surtout sur bombé, bombe ya lobi. Il n’y en a pas une qui dépasse celle-ci. C’était la première fois de fouler nos pieds à camp Luka, on était stressé mais c’est le meilleur public comme on n’en a pas l’idée. Toutes les générations étaient là, Papa, maman, enfants, un public chaleureux, accompagnateur, très accueillant, on a fait tout le parcours ensemble. Même après notre performance, le public nous a accompagnés comme des stars. On a obtenu une motivation comme on ne pouvait pas en avoir l’idée », a dit Negue Fly Nsau, un des artistes prestataires.

Bombé, comme l’appellent vulgairement les Kinois, désigne ce stupéfiant de facto illicite et même illégal, une drogue faite à base de la substance chimique (catalyseur) extrait du tuyau d'échappement automobile et de mélange de beaucoup d'autres produits qui lui donne un caractère très puissant au niveau de la réaction spontanée et instantanée aux consommateurs, comme dormir debout, un déséquilibre, manque d'appétit et démangeaisons chroniques, perte de mémoire, overdose, plusieurs maladies, des morts prématurés et bien d’autres.

Organisé par la plateforme Likita’ntoki, le premier spectacle de sensibilisation dans le cadre de « Bombé bombe ya lobi » a eu lieu dans la commune de Ndjili, le deuxième sur la place Victoire lors de la rentrée Littéraire de Kinshasa. Lors du troisième, les artistes ont pris d’assaut le grand carrefour du rond-point huilerie, dans la commune de Lingwala. La cinquième représentation est prévue le 31 décembre à pompage, dans la commune de Ngaliema.

Emmanuel Kuzamba



Depuis l’annonce, le 14 décembre dernier, de l’inscription de la rumba congolaise dans la liste représentative des patrimoines culturels immatériels de l’humanité, la fête est dans tous les coins de la RDC et du Congo Brazzaville. Pour cela, les festivals internationaux de la rumba et de l’élégance ainsi que Rumba parade ont fêté cette consécration dans la salle de spectacle du Palais du peuple pendant 3 jours soit les 22, 23 et 24 décembre dernier.

Jeudi, l’artiste Fred Kabeya a fait partie de la programmation déjà riche pour les 3 jours. Ambiance, rythme, danse, guitare, batterie et la voix, l’artiste a présenté une forme de rumba bien plus différente que celle des décennies 40, 60 ou 80. Il estime que cela reste la rumba malgré son évolution.

« C'est un plaisir, une grande joie, je suis très honoré. A la base, je ne suis pas un musicien cent pour cent rumba, on essaie de faire une rumba un peu différente, c’est pour cela que nous avons été choisi pour venir jouer ici. Notre rumba est très métissée mais ça reste la rumba. Celle qui nous a vu grandir et nous a bercés », a dit l’artiste.

Fred Kabeya a interprété des titres tels que « Lolango », « Mario » de Franco ou encore son propre titre « Réseaux sociaux » ainsi que son nouveau single « Kende na yo », qui sortira officiellement en janvier 2022. Au programme de ces trois jours, les groupes Rumba Liziba, Fanfare la confiance, Vox Africa, Chœur la grâce, Ballet Congo, Ballet Nsango Mbonda, Viva La musica et autres, ont fait des prestations ainsi que des artistes comme Karmapa, Heritier Watanabe, Manda Chante ou Zaiko Langalanga.

Emmanuel Kuzamba

 


Le président Félix Tshisekedi a recommandé au gouvernement de redynamiser le dispositif national de lutte contre la contrefaçon et la commercialisation illicite, sous toutes ses formes, des œuvres d’art musicales congolaisees, tant sur le territoire national qu’en dehors de ce dernier. C’est ce qu’indique le compte rendu du Conseil des ministres du vendredi 24 décembre.

Le chef de l’Etat a aussi recommandé à l’exécutif de promouvoir de manière significative, sur les plans national et international, la musique congolaise, en général, et la Rumba congolaise, en particulier.

Félix-Antoine  réagissait à propos de l’inscription de la Rumba au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Revenant sur le thème retenu par l’Union Africaine pour l’année 2021, à savoir : « Arts, culture et patrimoine : un levier pour construire l’Afrique que nous voulons », le Président de la République a rappelé que ce credo était pour lui un engagement de faire de la culture un pilier majeur de la mandature de la République Démocratique du Congo à la tête de l’Union Africaine.

« La Rumba congolaise qui constitue la composante la plus fédératrice des peuples de nos deux Congo, est, par ailleurs, un élément capital de sauvegarde de notre unité nationale. Le Chef de l’Etat a saisi cette occasion pour féliciter toutes les personnes qui ont participé, d’une manière ou d’une autre, à l’aboutissement heureux de ce plaidoyer », rapporte le compte rendu du Conseil des ministres.

Afin de capitaliser sur cet évènement mémorable, et en hommage aux pères fondateurs de ce précieux patrimoine culturel et à ses gardiens qui en assurent la pérennité, le Chef de l’Etat a chargé le Premier ministre de conduire, avec le concours des membres du Gouvernement concernés et d’autres parties prenantes, des réflexions devant permettre de produire un plan d’action stratégique à court et à moyen terme.

Ces réflexions visent à promouvoir de manière significative, sur les plans national et international, la musique congolaise, en général, et la Rumba congolaise, en particulier.

Le Président Tshisekedi recommande aussi au gouvernement d’assurer un suivi permanent des travaux de construction du centre culturel et artistique pour l'Afrique Centrale destiné notamment à offrir un cadre d’expression plus approprié à la Rumba congolaise.

« Organiser des mécanismes de capitalisation nationale et internationale de la Rumba congolaise en tant qu’outil de création des richesses pour l’économique nationale et organiser, en partenariat avec le Gouvernement de la République du Congo, des mécanismes conjoints de promotion de la Rumba congolaise », figurent aussi parmi les recommandations du Chef de l’Etat.

radiookapi.net/CC



Quatre policiers dont le commissaire supérieur principal Samuel Mopepe, chef de département des opérations à la Direction générale des renseignements et services spéciaux (DGRSP), le commissaire Nzita Mananga, les policiers Diamasivi et Mashaba ont été reconnus coupables de l’assassinat d’Olivier Mpunga. Ils ont été condamnés par la cour militaire siégeant en procédure de flagrance à emprisonnement à perpétuité. Ils vont devoir également payer 80.000 dollars de dommages et intérêts. De son côté, le policier Morgan Shongo a écopé de 10 ans d’emprisonnement.

Olivier Mpunga a été retrouvé mort dans la nuit de jeudi à vendredi de la semaine dernière alors qu'il était en détention dans les locaux de la direction des renseignements généraux de la police. Le procès était ouvert lundi  et s’est poursuivi toute la semaine.

Dans cette affaire, les juges avaient également entendu certains renseignants comme le commissaire divisionnaire adjoint Awashango Umiya Vital, directeur des renseignements généraux sur les circonstances et les personnes impliquées dans cette affaire.
 
actualite.cd/CC


Le Cardinal Fridolin Ambongo a demandé, dans son message de Noël, aux gouvernants, de s’occuper de ceux qui errent, désespérés et sans secours, dans des zones d'insécurités. « Alors que l'année nouvelle 2022 pointe à l'horizon, je forme les vœux de voir chacun et chacune de nous, et spécialement nos gouvernants, se préoccuper sérieusement du sort de nos frères et sœurs qui errent, désespérés et sans secours, dans des zones d'insécurités », a recommandé vendredi 24 décembre le Cardinal sur son compte twitter.  

Il résume ainsi, sur cette plateforme numérique, son message lors de la messe de Noël célébrée le 24 décembre la nuit. 

« La violence, la misère et le mépris de la dignité de l'homme créé à l'image de Dieu prennent jour après jour des proportions inquiétantes et nous nous demandons : pourquoi n'y a-t-il pas de paix véritable chez nous ? Pourquoi tant de misère et de souffrance ? », s’interroge l’archevêque de Kinshasa.  

Il plaide ainsi pour le retour de la paix en RDC : 

« La naissance de Jésus est un événement qui, il y a plus de deux mille ans, a changé la face du monde, apportant aux hommes l'espérance et la paix. Cette paix tant désirée est loin d'être une réalité dans notre monde et dans notre pays, la République démocratique du Congo, où nous entendons encore des bruits de guerre ». 

Le retour de la paix 

Dans son message de Noël, Moise Katumbi, président du Parti Ensemble plaide pour le retour de la paix dans la partie orientale du pays. 

« Le souvenir qu’une femme a accouché seule, dans une étable sur la paille, d’un enfant qui a sauvé  le monde, doit nous donner la foi et l’espérance. La pauvreté n’est pas une fatalité. Nous ne sommes pas condamnés à la souffrance pour l’éternité. En cette fin d’année, mon tout premier voue est le retour de la paix dans l’est du pays », a souhaité Moise Katumbi. 

Pour lui, « la fin de la guerre tant annoncée doit devenir une réalité ». Il remercie « les vaillants soldats et officiers » qui luttent pour la restauration de la paix. 

« Nos frères et sœurs qui ont fui leurs maisons, doivent rentrer chez eux pour y soigner les blessures physiques et morales, infligées par une guerre injuste. Plus jamais le sang des Congolais ne doit être versé par d’autres Congolais. Ceux qui tuent leurs frères doivent abandonner leur aventure et revenir à la raison », a conseillé Moise Katumbi. 

Le président du parti Ensemble appelle les communautés à renouer entre elles les liens de confiance. Il recommande aussi aux Congolais de garder espoir, de rester unis et solidaires, de  lutter contre l’injustice et  prendre soin de plus vulnérables. 

Préparer un avenir meilleur 

Le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a dans son message de vœu publié sur son compte twitter, affirmé qu’il prépare un avenir meilleur pour ceux qui sont dans la souffrance : 

« Joyeux Noël à tous! Que la fête de la nativité, source d'espoir, nous apporte joie et sérénité. Une pensée particulière à tous ceux qui ont fait don de leur vie pour servir la nation. A tous ceux qui demeurent dans la souffrance pour qui nous devons préparer un meilleur avenir ». 

radiookapi.net/CC



2021 a été particulièrement riche en actualité culturelle. Quelques mauvaises nouvelles, mais aussi quelques beaux succès selon notre consoeur "actualite.cd". Voici donc sa sélection. C’est un top 5 donc naturel une liste non exhaustive.

Musée de Gungu, la fumée et les promesses

Environ 25.000 pièces ou œuvres d'art, dont les célèbres masques Pende, du "Musée de Gungu" ont été entièrement consumées dans un incendie d'origine inconnue en novembre. La nouvelle a fait le tour du monde. Les pleurs de son initiateur ont été marquants dans un pays où la conservation et la promotion de ce secteur ne sont pas parmi les priorités. Aristote Kibala a débuté seul la restauration de quelques pièces métalliques et se contente jusque-là des promesses. 

Fiston Mwanza Mujila, la fierté 

Le natif de Lubumbashi n’est plus inconnu. Le prolixe auteur a reçu de nombreux prix dont la médaille d’or de littérature aux vie Jeux de la Francophonie à Beyrouth. Cette année, il a été vainqueur du Prix Les Afriques qui distingue chaque année un écrivain africain ou afro-descendant, auteur d’une fiction qui met en exergue une cause humaine, sociétale, idéologique, politique, culturelle, économique ou historique en lien avec l’Afrique noire ou sa diaspora. Ce prix a récompensé l’auteur congolais pour « La danse du Vilain », ouvrage paru aux éditions Métailié.

Alesh au sommet de son art

Texte, énergie et engagement, ces trois mots résument ce qu’est Alesh. L’artiste congolais a remporté le Prix Découvertes RFI 2021. Cette récompense met en avant les nouveaux talents musicaux du continent africain. L’édition 2019 avait été remportée par Céline Banza. Ce Prix a contribué au lancement de nombreux artistes dont Tiken Jah Fakoly (Côte d’Ivoire), Amadou et Mariam (Mali), Rokia Traoré (Mali), Didier Awadi (Sénégal), Soul Bang’s (Guinée).  

En route pour les milliards, le triomphe du cinéma congolais

Pour la première fois dans l'histoire du cinéma, un film tourné et réalisé en République Démocratique du Congo a fait partie de la sélection officielle du festival de Cannes. 

Parmi la cinquantaine de films qui ont arboré fièrement le label "Cannes" on a retrouvé celui du réalisateur Dieudo Hamadi. Le congolais a cette fois-ci tourné sa camera vers Kisangani pour raconter « la guerre de six jours ».

Rumba, le patrimoine 

Le Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, réuni en ligne du 13 au 18 décembre a inscrit cette année 4 nouveaux éléments sur la Liste du patrimoine immatériel qui nécessite des mesures de sauvegarde urgente et 39 nouveaux éléments sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel. La rumba congolaise fait partie désormais de partie de cette liste. 

actualite.cd/CC



Arrivé vendredi après-midi 24 décembre à Mbuji-Mayi, Felix Tshisekedi dont c’est la première visite depuis son élection à la magistrature suprême,  s’est adressé en tshiluba à la population massée à la grande place de Bonzola, après avoir été accueilli par une foule immense mobilisée depuis la matinée.

« J’ai entendu vos cris de détresses » est le résumé de l’adresse du chef de l’Etat qui a passé en revue tous les problèmes du Kasaï en général et de Mbuji-Mayi en particulier : à savoir le démantèlement de la Miba, les difficultés de la distribution de l’énergie électrique, le déficit d’eau courante…

Le président de la République a tenu un discours rassurant  et mobilisateur. Il a invité ses compatriotes de ne pas céder au découragement et de croire en l’avenir « radieux ». Il a promis d’écouter toutes les couches de la population et d’y réserver des suites pour des solutions idoines.

Ce séjour kasaïen permettra à Fatshi de palper du doigt l’exécution de ses quelques projets lancés dans la région notamment les travaux du projet Tshilejelu qui consiste à réhabiliter des voiries financées à des millions de dollars américains.

Mbuji-Mayi est la première étape d’une tournée qui va conduire le fils du Sphinx au Kasaï central, Kasaï, Lomami et Sankuru.

Ali Kalonga

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Ali Kalonga

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