Le directeur général a.i de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC) Freddy Mulumba est sorti de son silence 8 jours après sa suspension à titre conservatoire par le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya. 

Au cours d'une conférence de presse tenue le jeudi 22 décembre 2021 à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, Freddy Mulumba a balayé d'un revers de la main les arguments avancés par le ministre Muyaya pour sa suspension. 

D'entrée de jeu, Freddy Mulumba a affirmé qu'il n'a pas opéré des engagements irréguliers. Sur Instruction du Conseil d'Administration, après sa prise des fonctions fin juin, il dit avoir régularisé la situation des 21 agents qui avaient été chassés abusivement de la RTNC. 

"Les agents que j'ai alignés dans la mise à jour de la paie du premier trimestre 2022 ne sont pas des fictifs. Au contraire, ce sont des stagiaires qui prestaient déjà à la RTNC au Journal Afrique, au Journal en ligne, à la programmation TV", a-t-il indiqué. 

En ce qui concerne la nécessité de décrisper le climat de travail, évoqué par Patrick Muyaya, le DG a.i suspendu soutient que ce qui se passe à la RTNC est la résistance au changement. 

"Depuis Mobutu, cette entreprise n'a connu des réformes. Il est question aujourd'hui de réinventer une autre télévision proche du peuple et défendant les intérêts de la Nation, capable de s'adapter aux nouvelles technologies de l'information et à la géopolitique mondiale du 21ème siècle", a-t-il renchéri.

En dehors de ces éléments des réponses, Freddy Mulumba estime qu'il faut aller au-delà des raisons avancées par le ministre pour sa suspension.

À l'en croire, le contrat Aubs qu'il a refusé de signer fait partie des dessous des cartes.

"L'émission que j'ai faite 2 jours avant l'arrivée de Kagame à Kinshasa sur l'agression des rebelles M23 dénoncée par les FARDC dans un communiqué. Le ministre m'a appelé pour ne pas rediffuser l'émission", a fait savoir Freddy Mulumba.

Autre chose, c'est la situation de la redevance dénoncée par l'IGF et l'audit qu'il avait initié pour voir claire sur cette affaire.

"Selon l'IGF, l'exécution du Budget de la RTNC a révélé un taux de réalisation de 100% pour les rémunérations et 0% pour l'investissement. L'équipe de contrôle a constaté que la rubrique interventions économiques a été mouvementée de CDF 3.338.223.456 (Plus de 1,6 millions USD ndlr), soit un dépassement de 1.400% engagé par le ministère de communication et Médias à l'insu de la RTNC, traduisant ainsi sa non-maitrîse des lignes budgétaires mises à sa disposition", a-t-il signifié.

Pour Freddy Mulumba, son discours panafricaniste et le dernier colloque scientifique international sur la reconstitution des oeuvres d'art et la renaissance africaine auquel il a pris part, sont aussi parmi les éléments qui ont conduit à sa suspension.

"Bref, avec moi la RTNC échappe aux balkanisateurs du Congo. Ne jamais trahair le congo et le peuple d'abord", a-t-il conclu.

Lors de ce face à face avec la presse, Freddy Mulumba a annoncé qu'il va saisir le Conseil d'État pour trouver gain de cause.

Jephté Kitsita



La salle des spectacles du palais du peuple à Kinshasa accueille, depuis mercredi 22 décembre jusqu'au au vendredi 24 décembre, trois soirées de production musicale aux couleurs de la Rumba congolaise. 

« Rumba congolaise en fête », c’est l’intitulé de ce festival initié par l’Institut national des arts (INA), le Centre Wallonie-Bruxelles et l’agence Optimum.  

Selon le directeur général de l’INA et président de la commission mixte de l’inscription de la Rumba congolaise sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, le professeur André Yoka Lye Mudaba, l'objectif poursuivi en organisant ces journées de fête est de marquer d’une pierre blanche l’inscription, depuis le 14 décembre 2021, de la Rumba congolaise sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.  

radiookapi.net/CC



 Selon l’artiste musicien congolais, Serge Movili Mazami, alias Celeo Scram, la sortie officielle de son album « Etat d’esprit » est prévue pour ce dimanche 26 décembre 2021, sur le marché du disque.

Ce disque sera également sur toutes les plateformes de téléchargement vidéo et en streaming, a annoncé lundi l’artiste lui-même sur ses pages des réseaux sociaux. « L’Etat d’esprit », note l’artiste, est finalisé au studio Ndiaye dans le contexte de la Covid-19 qui a retardé sa sortie. Cette œuvre comporte 20 titres et compte plusieurs featuring réalisés avec le concours de plusieurs chanteurs congolais.

L’artiste qui donne son apport sur cette œuvre discographique, affirme que dans cet album, il va rester égal à soi-même et va assumer la partie animation du début jusqu’à la fin. C’est-à-dire, de la première à la dernière chanson, a-t-il rassuré.

Et de poursuivre : « Je suis moi-même le producteur de l’album « Etat d’esprit ». C’est une expérience que je veux tenter ».

Par ailleurs, il a remercié ses collègues artistes qui l’ont accompagné au studio, notamment, But na filet, Mpela, JDT Mulopwe et Diangetuka.

Ancien animateur de Wenge Music Maison Mère de Ngiama Werrason, puis chanteur, Celeo Scram, demande à ses fans et supporteurs de consommer massivement cet album.

Après un long séjour en France, l’artiste compte revenir s’installer à Kinshasa et multiplier des productions en RDC pour la promotion de son œuvre.

Serge Movili Mazami, alias Celeo Scram, est né le 3 avril 1978 à Kinshasa, est a déjà plusieurs chansons dans son actif à savoir : Nzoto na nzoto, Eyokani, Amour ya Dalila, Mamadou...

Gisèle Mbuyi



Israël a dévoilé mercredi des centaines d'objets archéologiques découverts lors de fouilles marines en Méditerranée, notamment une bague en or restée sous l'eau pendant 1.700 ans ans et gravée de la figure du Bon Pasteur, allégorie de Jésus.

Les objets ont été découverts ces derniers mois au large de Césarée, entre les villes israéliennes de Tel-Aviv et Haïfa, où deux navires ont sombré il y a 1.700 et 600 ans, a indiqué l'Autorité israélienne des antiquités (AIA).

Les fouilles marines ont permis de mettre au jour une bague octogonale en or, ornée d'une pierre précieuse verte gravée de l'image d'un jeune berger en tunique, qui porte un bélier ou un mouton sur l'épaule.

D'après Helena Sokolov, conservatrice chargée des pièces à l'AIA et qui a étudié la bague, l'image du Bon Pasteur, qui dépeint Jésus en un berger qui guide les siens, figure rarement sur une bague bien qu'elle soit répandue dans l'art chrétien.

Etant petit, le bijou appartenait vraisemblablement à une femme, a-t-elle estimé.

Sa découverte au large de Césarée est logique puisque la cité était jadis la capitale locale de l'Empire romain au IIIe siècle et son port était essentiel, a expliqué à l'AFP Helena Sokolov.

La bague en or récupérée dans une épave de l'époque romaine au large de Césarée, photographiée au laboratoire de l'Autorité israélienne des antiquités à Jérusalem, le 22 décembre 2021 AHMAD GHARABLI AFP

"A cette période, le christianisme en était à ses débuts mais se développait indéniablement, surtout dans des villes mixtes comme Césarée", a-t-elle dit à l'AFP.

L'Autorité des antiquités a également mis au jour des centaines de pièces en argent et en bronze datant de l'époque romaine, et des centaines d'autres pièces datant du XIVe siècle, précisément de l'ère mamelouke. Une pierre précieuse rouge a également été découverte, ainsi que des poteries et des figurines.

Gisèle Mbuyi MMC/CC et AFP



Le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) a organisé une formation sur le journalisme d'investigation et système d'intégrité publique relative à la lutte contre la corruption à l'intention de 40 participants dont 25 journalistes membres du Réseau des Communicateurs pour le Développement Durable (RCDD) et 15 acteurs de la société civile, à Zongo dans la province du Kongo-Central du 20 au 22 décembre 2021.

Le but de cette formation était de stimuler et de renforcer les capacités des professionnels des médias et acteurs de la société civile sur les questions relatives à la promotion de la redevabilité à travers la lutte contre la corruption afin d'enrichir leurs connaissances dans le  traitement et la vulgarisation des différents outils de contrôle citoyen.

D'après les différents intervenants du PNUD à cette formation, la corruption s'est muée en plusieures formes ancrées dans les habitudes quotidiennes. D'où, une surveillance d'actions publiques à travers la divulgation des informations considérée comme mécanisme d'alerte contribuant aux efforts du gouvernement dans la lutte contre ce fléau.

"Vous savez que chaque fois lorsque les ressources sont détournées c'est des questions de santé qui sont impactées, c'est des questions d'éducation qui souffrent, c'est des questions d'accès à l'eau, l'accès au transport public, à toute sorte des services publics qui posent problème. Donc, les journalistes de par leur mission, celle d'assurer la surveillance d'actions publiques à travers la divulgation des informations se positionnent comme un mécanisme d'alerte pouvant contribuer aux efforts du gouvernement dans la lutte contre la corruption", a indiqué le professeur François Elika spécialiste partenariat au PNUD.

A l'en croire, la gouvernance peut devenir intègre à la suite d'une surveillance par l'opinion publique.

"Si les dirigeants se sentent surveillés par l'opinion publique, par des médias qui sont très conscients de leur rôle mais en même temps qui sont actifs dans le rôle qu'ils doivent jouer, alors vous pouvez être sûr que l'action publique va être protégée et la gouvernance va être un peu plus intègre", a-t-il ajouté.

Les journalistes membres du RCDD compte donc à l'issue de cette formation mener des enquêtes sur la corruption existant en RDC afin de mettre à la disposition des structures de contrôle spécialisées les informations nécessaires après les avoir décelées.

Signalons que cette formation s'est clôturée par l'élaboration d'un plan d'actions dudit réseau élargi cette fois-ci aux acteurs de la société civile, d'un certain nombre d'activités étalées sur deux ans pour accompagner les efforts du pays dans la lutte contre la corruption. Ce projet sera subventionné par le PNUD et les potentiels bailleurs des Fonds.

Christel Insiwe



La ministre près le président de la République, Nana Manwanina Kiumba, a rendu visite aux albinos encadrés par la Fondation Pauline Albinos. Cette rencontre a eu lieu au stade de Martyrs à Kinshasa le dimanche 19 décembre 2021.

Il était question pour ce membre du gouvernement Sama Lukonde de poser un geste de charité envers ces albinos. C'est ainsi que Nana Manwanina Kiumba leur a apporté quelques présents.

Dans une interview accordée à la presse à la fin de sa visite, Nana Manwanina a insisté sur le fait que les albinos sont des personnes à part entière et son très utiles pour la société congolaise. 

En outre, Nana Manwanina a souligné qu'il était aussi question pour elle de soutenir la vision du chef de l'État sur les personnes atteintes d'albinisme qui font partie de sa population. 

"Nous sommes venus juste partager avec eux le peu que nous avons eu mais aussi et surtout leur donner un message d'espoir parce que la dernière fois j'avais constaté qu'ils se sous-estimaient, qu'ils ne s'acceptaient pas, qu'ils se sentaient marginalisés. Ici, c'est une occasion pour nous de leur dire qu'ils sont des personnes à part entière, utiles et créées à l'image de Dieu. Ils sont utiles pour la société congolaise comme Madame la professeure Isabelle Mbakidi qui est albinos mais qui s'est battue pour devenir professeur. Je voulais vraiment qu'elle leur serve des modèles (...) Parmi eux, il y a des futurs gestionnaires de ce pays", a dit Nana Manwanina.

Prenant la parole, Isabelle Mbakidi Toko qui a accompagné la ministre près le président de la République, a encouragé les enfants albinos à croire en eux et à travailler dur pour atteindre leurs objectifs. 

"Je me considère dans ma tête comme une personne à part entière ayant les capacités nécessaires comme toute autre personne. C'est pour cela que je dis aux enfants il faut se battre, se dire qu'on est une personne capable. Il n'y a rien qui nous empêche d'atteindre nos objectifs", a fait savoir Isabelle Mbakidi Toko qui est professeure à l'Université de Kinshasa.

De son côté, Thomas Omonjo, représentant légal de la Fondation Pauline Albinos, a salué le geste posé par la ministre Nana Manwanina Kiumba. 

"Très fier de pouvoir accueillir Madame la ministre et le professeur Isabelle au sein de notre bureau pour nous encourager, nous aider et  nous montrer que l'albinos a une responsabilité à part entière au sein de notre société. Selon la ministre, l'albinos n'est qu'une simple coloration de la peau mais nous avons besoin de la tête de l'albinos", a-t-il indiqué. 

Pour rappel, lors du premier colloque panafricain sur l’albinisme qui s'est tenu à Kinshasa le 19 octobre dernier, le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo avait souligné que l’objectif principal de ces assises était de faire un état de lieux général de la situation des personnes atteintes d’albinisme en Afrique afin de prendre des mesures urgentes pour combattre toutes les formes de discrimination basées sur la couleur de la peau.

Jephté Kitsita

 

 


Pourtant non inscrit par le prococole d’État pour prendre la parole, le collectif de gouverneurs des provinces a au cours de l’ouverture de la 8ème session de conférence de chefs d’exécutifs provinciaux, dénoncé en premier lieu des « atteintes répétées et systématiques » portées à leur droit de mouvement par la Direction Générale de Migration. Pour les Gouverneurs, ces actes contribuent à « désacraliser » la fonction de gouvernement.

« Bien que la constitution dans son article 30 et les lois de notre pays garantissent à tous les citoyens le droit de circuler librement sur tout le territoire national, les Gouverneurs des provinces constatent avec amertume depuis quelques mois, des atteintes répétées et systématiques portées à leurs mouvements par des fonctionnaires de la DGM notamment à l’aéroport de N’djili contribuant ainsi à désacraliser et infatiliser la fonction de gouverneur de province aux yeux de la population », disent les Gouverneurs dans leur mémorandum lu devant le Chef de l’État.

Toujours dans leur mémorandum lu par le Gouverneur de la Tshuapa, Pancrace Bongo, le collectif de Gouverneurs prend pour illustration le cas Atou Matubuana qui a été « arrêté, traumatisé, ridiculisé et traîné dans les rues de la capitale ». Un traitement, selon eux, qui s’inscrit au « mépris de l’État de droit » initié par Félix Tshisekedi.

« La dernière illustration en date est l’humiliation subies par le Gouverneur du Kongo-Central, M. Atou Matubuana arrêté, traumatisé, ridiculisé et traîné dans les rues de la capitale par les services de sécurité comme un vulgaire Monsieur. Sans égards et sans aucune considération de son rang social pourtant revêtu de la qualité du Représentant du Chef de l’État en province et ce, au mépris de l’état de droit prôné par votre haute autorité », dénoncent-ils.

À cet effet, ils prient Félix Tshisekedi de « bien vouloir instruire les directions nationales des services concernées de respecter des gouverneurs des provinces ».

Stéphie MUKINZI



La sœur Josée Ngalula, a été nommée le 29 septembre 2021 par le Pape François, au sein de la commission théologique internationale du Vatican. Elle est la première femme africaine a intégré cette structure.

Originaire de la République Démocratique du Congo, Josée Ngalula est enseignante dans plusieurs instituts théologiques sur le continent africain. Elle est notamment professeure à la Faculté de théologie de l’Université Catholique du Congo et à l’Institut œcuménique Al Mowafaqa de Rabat, au Maroc.

D'après le journal Vatican News, la Sœur Josée situe sa nomination dans le cheminement de la formation théologique féminine en Afrique.

"Elle se penche également sur la théologie africaine, spécialement son évolution, avec un accent particulier sur l’ecclésiologie. Sœur Josée Ngalula apporte son analyse de la formation de la femme dans le domaine théologique. De ce fait, elle situe sa nomination dans le cheminement de la formation théologique féminine en Afrique et son engagement au sein de l’œcuménisme comme une spécificité de la congrégation des sœurs de Saint André", fait savoir Vatican News.

J. Ngalula se dit également ouverte pour offrir une formation aux groupes laïcs catholiques de Kinshasa.

« Dans cette dimension, elle affirme que son cœur de théologienne reste ouvert en offrant une formation aux groupes laïcs catholiques de Kinshasa. Ce qui explique aussi son engagement à repenser la théologie africaine en lisant les signes des temps », a ajouté la même source.

Signalons que la commission théologique internationale est un organisme de la curie romaine. Elle est l'une des 6 commissions pontificales. Elle traite des questions théologiques de grande importance.

Elle a été créée par le pape Paul VI le 11 avril 1969. Ses statuts ont été fixés par le motu proprio Tredecim anni iam [2] du pape Jean-Paul II, le 6 août 1982. L'objectif de la Commission est d'aider le Saint-Siège et principalement la Congrégation pour la doctrine de la foi dans l'examen de questions théologiques jugées de grande importance.

Née à Kinshasa le 28 janvier 1960, sœur Josée Ngalula fréquente l’école primaire à Kinshasa, puis le lycée de Kimwenza, toujours dans la capitale congolaise. Elle intègre la congrégation des religieuses de Saint-André où elle prononce ses premiers vœux en 1979 et ses vœux perpétuels le 21 mai 1993. 

Après avoir effectué des études en philosophie entre 1981 et 1983 au grand séminaire de Lubumbashi, elle passe son premier et son deuxième cycle de théologie, de 1984 à 1989 à l’Université catholique de Lyon. Elle obtient ensuite une licence canonique en théologie entre 1989 et 1992.

Roberto Tshahe

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