La Commission Électorale Nationale Indépendante a réaffirmé sa volonté et sa détermination à parachever le cycle électoral en cours par l'organisation des élections des bourgmestres,maires et conseillers urbains. En marge de la publication des résultats provisoires des législatives nationales et provinciales à Masi-manimba ( Kwilu) et Yakoma ( Nord Ubangi), Dénis Kadima Kazadi dit attendre des moyens financiers de la part du gouvernement de la République.
"Le gouvernement s'est toutefois engagé à remédier à cette situation et la CENI reste pleinement mobilisée pour organiser ces élections dès que les ressources nécessaires seront mises à disposition. En ce moment solennel, nous réaffirmons notre engagement à poursuivre cette dynamique avec transparence et responsabilité" a rassuré le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante mercredi 18 décembre 2024 dans son mot de circonstance.
Les scrutins des bourgmestres,maires et autres sont bloqués malgré l'élection des conseillers communaux.
"Le 20 décembre 2023, les congolais ont élu pour la première fois en près 40 ans leurs conseillers communaux au suffrage universel direct. Ces élus devaient ensuite procéder à l'élection des bourgmestres et bourgmestres adjoints, conseillers urbains,maires et maires adjoint, un processus qui n'a pas pu se concrétiser à raison des contraintes financières au niveau du trésor public" a indiqué le numéro Un de la Centrale Électorale Dénis Kadima Kazadi.
Selon Dénis Kadima Kazadi, l'organisation des élections n'est pas uniquement l'affaire de son institution seule la Commission Électorale Nationale Indépendante ( CENI).
"La Centrale Électorale dépend de plusieurs acteurs : du gouvernement d'abord pour le financement, la construction et la maintenance des infrastructures essentielles à nos opérations telles que les routes, ports, aéroports et gares, des forces de sécurité dont l'implication rapide, efficace et non partisane garantit la stabilité pendant le processus électoral, les écoles, les enseignants etc. La réussite de ces élections à Masi-manimba et Yakoma prouve ce que nous pouvons accomplir ensemble lorsque toutes les parties prenantes jouent leurs rôles" s'est réjoui le président de la commission électorale nationale indépendante.
Le calendrier pour la tenue des élections des bourgmestres, maires et conseillers urbains a été déjà publié par la Commission Électorale Nationale Indépendante mais la plus grande question est celle de savoir si elle sera mise en application.
L'absence des élections législatives nationales et provinciales à Masi-manimba et Yakoma a entravé le bon fonctionnement de ces deux provinces, et leur organisation est une condition indispensable pour la tenue des élections des gouverneurs, des sénateurs, ainsi que pour l'élection des membres du bureau définitif des assemblées provinciales du Kwilu et du Nord-Ubangi.
Clément Muamba
La baisse des prix des biens de première nécessité, effectuée chez les importateurs depuis la semaine dernière, n’est pas encore effectue sur terrain, ont constaté jeudi 19 décembre des reporters de Radio Okapi au marché central de Kinshasa et celui de Kintambo. A quelques jours des fêtes de fin d’année, la déception se lit sur les visages des marchands.
Cette baisse varie entre 5 et 11% chez les gros importateurs, pour certains produits essentiels : le chinchard, le poulet, l’huile, le sucre, le lait en poudre, la viande et la farine de maïs.
Cependant, sur terrain, acheteurs comme vendeurs s’attendaient à des baisses plus importantes. Beaucoup se disent déçus. Ils estiment que cette décision n’aura un impact que pour ceux qui achètent des quantités importantes de produits.
Une commerçante dit vendre un tas de quatre petits poissons à 6000 francs congolais. Cependant, « les clients continuent de déclarer que c’est trop cher. Ils s’attendaient à une baisse importante ; alors que ce n’est pas le cas ».
De son coté, un gérant d’une chambre froide confirme que les prix n’ont pas baissé :
« Nous vendons un carton de pieds de porc à 60 000 francs congolais (21 USD) et la rame de chinchards, à 98 000. Le carton de cuisses de poulet, nous l’achetons 62 500 et le revendons à 68 000. Celui de poulet que nous achetons 71 0000, nous le revendons à 85 000 francs congolais ».
Des sources au ministère de l’Economie affirment que la baisse est déjà effective auprès de grands importateurs. Il faut un certain temps pour que les effets soient ressentis sur les différents marchés. Cela se fera au fur et à mesure que les grossistes et détaillants vont épuiser leurs anciens stocks et se réapprovisionner.
La baisse des prix initiée par le Gouvernement ne concerne pas que la période des fêtes. L’objectif est de la rendre pérenne.
radeiookapi.net/CC
La question sur la situation des personnes déplacées internes était au centre d’échanges que le secrétariat général aux Actions humanitaires a organisé jeudi 19 décembre, avec les médias, à Kinshasa. Cette activité a été organisée, avec l’appui du Haut-commissariat pour les réfugiés, en marge de 15 ans de la Convention de l’Union africaine sur la protection et l’assistance des personnes déplacées.
Tous les acteurs ayant pris part à cette matinée d’échange ont convenu de mutualiser leurs efforts pour apporter des réponses appropriées en faveur des personnes déplacées internes, estimées à 6,3 millions en RDC.
Dans son intervention, le secrétaire général aux Actions humanitaires, Alain Mboko Oyeti, a dit être conscient des difficultés que vivent les personnes déplacées à travers le pays.
Il a cependant sollicité l’accompagnement de tous les partenaires pour venir à bout de cette problématique des déplacés au pays.
Le Secrétariat général aux Actions humanitaires a par ailleurs souhaité que toute intervention en faveur des personnes déplacées soit coordonnée pour éviter tout désordre. Et d’autres participants à ce forum ont souhaité voir le Gouvernement congolais vulgariser les textes sur la protection des personnes déplacées.
radiookapi.net/CC
Dans l'optique de juguler la crise au sein de la SCTP -Société commerciale des Transports et des Ports-, ex- ONATRA -Office National des Transports-, et évaluer l'accord signé entre le Gouvernement et cette entreprise publique, la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, a tenu une importante réunion ce jeudi 19 décembre 2024.
Au cours de ces échanges, il a été évoqué la question des arriérés de salaires, la spoliation du patrimoine de l'ex- ONATRA et, enfin, la créance de l'État envers cette entreprise publique transformée en société commerciale.
Comme décision, il a été annoncé l’exécution de l’instruction de la Première ministre pour apurer deux mois d'arriérés des salaires, afin de remettre les cadres et agents de cette entreprise dans leurs droits.
Armand Osasse, président de l'Intersyndicale, n'a pas caché sa joie à la suite de cette décision rapide de la patronne de l'Exécutif central.
"Nous sommes très satisfaits parce que par rapport à notre préavis de grève, le Gouvernement central a pris l'engagement de libérer, le 24 décembre, un mois de salaire et dans la quinzaine de janvier 2025, l'autre mois de salaire", a déclaré Armand Osasse.
Par cet acte, la Première ministre vient de désamorcer le début d'une crise au sein de l'ex- ONATRA. Et dans une dynamique de solutions concertées, elle a invité, par ailleurs, la Direction générale de cet office à fournir davantage d’efforts, en vue de rémunérer le personnel.
"Le banc syndical a suspendu le préavis de grève. Et nous avons rassuré la Première ministre devant les ministres qui étaient présents, vu que le 24 décembre, le Gouvernement a pris l'engagement de payer un mois, et le deuxième mois à la quinzaine de janvier. Aussi la Première ministre a rappelé à la Direction générale de fournir des efforts pour libérer également un mois de salaire pour permettre aux travailleurs de fêter", a renchéri Osasse.
A son tour, le Directeur général de l'ex- ONATRA, Martin Lukusa, a salué l'implication de la Première ministre dans le règlement du malaise dans son entreprise.
"Nous sommes satisfaits que le Gouvernement ait accepté de dialoguer avec les banc syndical de l'ONATRA. Et qu'après la réunion, des solutions concrètes soient trouvées. D'ici la semaine prochaine, le Gouvernement va se pencher sur les demandes des syndicalistes, bien que ça ne soit pas la totalité, on a planifié sur le temps. On va glisser jusqu'au mois de janvier, pour que les travailleurs soient satisfaits", a précisé ce dernier.
Concernant la spoliation des biens de l'ex- ONATRA, la Première ministre Judith Suminwa a mis en place une commission pour régler ce dossier.
"Il y aura des expéditions sur le terrain, pour que l'ONATRA puisse reprendre ses droits sur ses biens qui sont spoliés, surtout sous les emprises d'exploitation, notamment le chemin de fer", a-t-il souligné.
Il importe de signaler que quelques membres du Gouvernement de la République ont été associés à cette séance de travail, pour des solutions ciblées aux problèmes de l'ex- ONATRA, au nombre desquels le Vice-premier ministre, ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba; le ministre d'État en charge du Budget, Aimé Boji; le ministre d’État en charge du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa; la ministre d'État aux Affaires foncières, Acacia Bandubola; ainsi que la Vice-ministre des Finances, O’Neige N’Sele.
Serge Mavungu
Le Général d'armée Tshiwewe Songesha Christian a été nommé conseiller militaire du Président de la République, Félix Tshisekedi. L'annonce a été faite ce jeudi 19 décembre 2024, à l'issue d'une série d’ordonnances lues sur la chaîne nationale RTNC.
Avant cette nomination, Christian Tshiwewe a été remplacé à la tête de l’état-major général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) par le Lieutenant Général Banza Mwilambwe Jules.
Considéré comme un homme de confiance de Félix Tshisekedi, Christian Tshiwewe a connu une ascension rapide au sein des FARDC sous la présidence de l’actuel Chef de l’État. Il avait d’abord été promu à la tête de la Garde républicaine lorsque Félix Tshisekedi, à peine élu, restructurait cette unité chargée de la sécurité présidentielle. À ce poste, il avait succédé au Général Major Gaston Hugues Ilunga Kampete.
Par la suite, il avait été élevé au grade de Lieutenant Général des FARDC avant d’être nommé chef d’état-major général, une position stratégique où il avait pour mission de réorganiser et de dynamiser l’armée congolaise. Peu de temps après, il avait été promu au grade de Général d'armée.
Christian Tshiwewe quitte la tête des FARDC dans un contexte de crise sécuritaire majeure, où l’armée congolaise fait face à d'importantes difficultés sur le terrain face à la rébellion du M23, soutenue par Kigali. Sous son commandement, plusieurs localités du Nord-Kivu sont tombées sous le contrôle des rebelles.
Le poste de conseiller militaire du Chef de l’État n’avait pas été pourvu depuis l’accession de Félix Tshisekedi à la présidence. Le dernier à l’avoir occupé était le Général d'armée Didier Etumba, qui avait été nommé à ce poste par Joseph Kabila après son départ à la retraite.
Clément Muamba
Jules Banza Mwilambwe, désormais lieutenant général, vient d'être élevé au grade de chef d'État major général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). L'annonce a été faite ce jeudi 19 décembre à l'issue d'une série d'ordonnances lues sur la télévision nationale (RTNC).
Bien avant son élévation, celui qui était jusqu'à sa nomination général major au sein des FARDC occupait la fonction de chef de la maison militaire adjoint du président Félix Tshisekedi en charge des opérations et renseignements.
Sa nomination intervient au moment où les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda poursuivent leurs offensives dans la province du Nord-Kivu.
Clément Muamba
L'ex-DEMIAP (Détection militaire des activités anti-patrie), devenue État-major des Renseignements Militaires, a un nouveau chef. Le Général-Major Makombo Mwinaminayi Jean Roger a été nommé sous-chef d'État-major chargé des renseignements militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
L'annonce a été faite ce jeudi 19 décembre 2024, à l'issue d'une série d'ordonnances lues sur la chaîne nationale RTNC. Il succède au Général-Major Christian Ndaywell, fils du célèbre historien Isidore Ndaywell.
Selon la même ordonnance présidentielle, Makombo Mwinaminayi Jean Roger sera épaulé par deux autres généraux à la tête de ce département stratégique : le Général de Brigade Mulume Oderwa Balola Jean Bertmance, nommé sous-chef d'État-major chargé des opérations, et le Général de Brigade Mbuyi Tshivuadi Marie José, sous-chef d'État-major chargé de l'administration.
Ces nominations interviennent dans un contexte difficile pour les FARDC, qui font face à des défis majeurs sur le terrain, notamment face aux rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Ce service stratégique a souvent été critiqué pour son inefficacité dans le déjouement des attaques ennemies.
Sous le mandat de Christian Ndaywell, plusieurs opposants et acteurs de la société civile avaient dénoncé des violations "flagrantes" des droits de l'homme par ce service spécialisé des FARDC.
Certains analystes estiment qu’en renouvelant le commandement des FARDC, le Chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi, en sa qualité de Commandant suprême des Forces Armées, cherche à insuffler un nouvel élan au sein de l'armée congolaise pour mieux défendre l'intégrité territoriale face aux offensives de la coalition RDF-M23.
Clément Muamba
Burna Boy revient en force avec « Bundle by Bundle », l’Afrique s’impose en Europe
Véritable phénomène, Burna Boy a littéralement contribué à mettre le Nigeria sur la carte des zones bankables pour les labels européens. Inconnu en 2010, il est aujourd’hui l’un des artistes africains les plus écoutés et plébiscités.
Car Burna Boy s’apprête à donner un concert au mythique Stade de France, un événement que ses admirateurs attendent avec impatience. Une performance qui devrait être légendaire, tant l’artiste a réussi à s’imposer comme l’un des porte-étendards de la musique africaine sur le Vieux Continent.
Au-delà de son succès personnel, Burna Boy incarne aussi la montée en puissance des artistes africains sur la scène musicale européenne. Une tendance lourde qui bouscule les codes et les habitudes de toute une industrie qui les méprisait il y a encore une décennie.
Avec des artistes comme Burna Boy, Davido, Wizkid ou encore Tiwa Savage, l’Afrique a définitivement imposé sa voix et son influence sur le marché européen. Une révolution discrète, mais bien réelle, qui bouleverse les équilibres établis.