João Manuel Gonçalves Lourenço, président angolais a passé le relais de la présidence de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) à son homologue Zimbabwéen Emmerson Dambudzo Mnangagwa. C'est l'un des temps forts du 44e Sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la SADC tenu ce samedi 17 août à Harare au Zimbabwe sous le thème : "Promouvoir l’innovation pour ouvrir des opportunités de croissance économique et de développement durables vers une SADC industrialisée".
À cette occasion, le Président sortant de la SADC, João Manuel Gonçalves Lourenço a remis le badge/épingle et le marteau de la présidence de la SADC au nouveau président.
"Au nom du peuple et du gouvernement du Zimbabwe, je prends la relève en tant que président de la SADC, avec humilité et grâce. Je compte sur votre soutien inestimable, Excellences, et sur vos vastes expériences et conseils pour faire avancer notre programme régional au bénéfice de nos citoyens de la SADC" a déclaré le nouveau président de la SADC dans son discours d'acceptation rapporté sur le compte X du ministère de l'information , de la publicité et des services de radiodiffusion du Zimbabwe.
Emmerson Dambudzo Mnangagwa a lancé l'appel à l'unité et à la solidarité africaine pour construire une prospérité durable au niveau de la région.
"Ne sacrifions jamais notre unité, notre solidarité ou notre culture africaine à des opportunismes politiques ou économiques. En fin de compte, la charge et la responsabilité de construire nos pays et la région dans son ensemble, pour une prospérité durable, incombent à nous, les grands peuples de la SADC" a indiqué le successeur de João Manuel Gonçalves Lourenço.
Emmerson Dambudzo Mnangagwa du Zimbabwe prend la présidence de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) au moment où la force de la SADC en RDC (SAMIDRC) a reçu un soutien supplémentaire le 6 août dernier, lorsque le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution autorisant la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) à fournir un soutien logistique à la SAMIDRC. Cette résolution constitue une avancée significative dans les efforts internationaux pour stabiliser l'est de la RDC, région en proie à des conflits armés depuis des décennies. La SADC met tout en œuvre pour obtenir un rétablissement durable de la paix en RDC.
En marge de ces travaux, Félix Tshisekedi, Président de la République Démocratique du Congo a pris part aux travaux de la Troïka de la SADC, l'organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de l'institution sous-régionale. Ce dernier a pour mission de promouvoir la paix et la sécurité dans la région de la SADC, en agissant comme chef de file pour les questions relatives aux menaces à la paix, à la sécurité et à la stabilité.
Invité à présenter la situation sécuritaire dans l'est de la RDC, le président Tshisekedi a exposé la poursuite des opérations d'occupation militaire par la coalition RDF-M23, une question qui préoccupe la région et la communauté internationale. Les chefs d'État présents devraient également recevoir des informations actualisées sur le déploiement de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC), force militaire mandatée pour rétablir la paix dans la région.
Bien avant, le Ministre des Affaires étrangères et du Commerce international de la République du Zimbabwe, l'Honorable Ambassadeur Dr. Frederick Shava, a commencé à assumer depuis le 13 août 2024 la présidence du Conseil des Ministres de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) après la cérémonie de remise et reprise avec l'Ambassadeur Téte António, Ministre des Relations extérieures de la République d'Angola.
Composé de ministres de chaque État membre, généralement issus des ministères des Affaires étrangères, de la Planification économique ou des Finances, le Conseil des ministres de la SADC est une institution de la SADC créée en vertu de l'article 11 du Traité de la SADC pour superviser le fonctionnement et le développement de la SADC et pour veiller à ce que les politiques de la SADC soient correctement mises en œuvre.
Clément MUAMBA
S'il est des initiatives culturelles qui se démarquent par leur originalité, il faut bien compter avec “Kuzu Live Session”, qui se veut être un projecteur sur la scène underground de la ville de Kinshasa. En dehors des lieux conventionnels dédiés à la culture, en particulier à la musique, cette initiative met en lumière des artistes dans des lieux publics peu habituels, pas très équipés, mais où le besoin se fait sentir.
Kuzu Live Session vise à redéfinir les frontières de la musique en investissant des espaces urbains. Conçue comme un dispositif de diffusion musicale, elle ambitionne de s'intégrer pleinement dans l'espace public, faisant partie intégrante de la capitale congolaise et d'autres espaces similaires, si les conditions d'un “Kuzu” sont remplies.
Le mot "Kuzu", en lingala, fait référence à des espaces cachés où l'on peut s'affranchir des règles de la société, où les regards ne peuvent poser de jugement et où le contrôle est absent.
« C'est dans cet esprit de liberté que la Kuzu Live Session vise à être une plateforme de diffusion musicale dans les espaces d'échange artistique de Kinshasa. Dans ce cadre, des musiciens et des artistes underground de Kinshasa partagent leur créativité et offrent aux spectateurs une occasion unique de découvrir leurs univers », peut-on lire dans les détails du projet.
En quatre mois depuis le lancement de cette initiative, des artistes tels que Shorty, Viko, Milles Baguettes ou Lova Lova ont déjà enregistré des sessions, diffusées sur la chaîne YouTube de Kuzu Live Session, pour le plaisir des mélomanes.
Kuzu Live Session au Festival Pianos de Kinshasa
Les deux initiatives se rejoignent par leur désir de mettre en avant des espaces non conventionnels dans leur programmation. Leur collaboration est donc le résultat d'une association naturelle. Depuis 2021, le Festival Pianos de Kinshasa s'impose comme un événement incontournable dans la capitale congolaise, célébrant le piano tout en œuvrant pour sa démocratisation, tant en salle que dans les terrasses dites “Nganda”.
Pour la prochaine édition, celle de 2025, le Festival Pianos de Kinshasa réserve une session spéciale de Kuzu Live Session. Les artistes seront filmés dans ces espaces emblématiques, soulignant l'importance des lieux choisis, et les éléments seront diffusés sous forme d'épisodes de Kuzu Live Session.
L'idée est de renverser la perception élitiste du piano, en valorisant la rencontre entre cet instrument noble et les sonorités underground. Kuzu Live Session permet de donner de la visibilité aux lieux et aux artistes qui y jouent, tout en offrant une expérience immersive aux spectateurs.
Au-delà de cette synergie spatiale, la collaboration entre les deux initiatives vise à promouvoir une approche plus inclusive de la musique. Les artistes de Kuzu seront intégrés dans la programmation du Festival, tandis que les vidéos et playlists issues des épisodes de Kuzu serviront de vitrine pour l'événement.
Kuzu Live Sessions et le Festival Pianos de Kinshasa incarnent ainsi une volonté commune de démocratiser l'accès à la musique, tout en mettant en avant la richesse de la création artistique underground de Kinshasa. Une collaboration qui promet de bousculer les codes et d'offrir une expérience musicale unique aux mélomanes.
Kuzamba Mbuangu
L'ancien vice-gouverneur de Tanganyka, Ferdinand Masamba, a passé la nuit de vendredi 16 au samedi 17 août au cachot de l'auditorat militaire de Kalemie. D'après l'un de ses conseils, il serait accusé d'avoir pris une pose photo avec des miliciens dans le territoire de Nyunzu, son fief électoral.
Dans la matinée du vendredi 16 août, des militaires et agents de renseignements, muni d'un mandat de perquisition, ont investi le domicile de l’ex vice-gouverneur, situé au quartier Kitchanga. Contacté à ce sujet par la Radio Okapi, l'auditeur militaire de garnison de Kalemie s’est réservé à tout commentaire.
radiookapi.net/CC
Des échauffourées ont eu lieu dans la soirée de vendredi 16 aout à Goma (Nord-Kivu), plus précisément dans et autour du village Ihusi, où des scènes de pillage et barricades de la route ont été rapportées. C’est dans ce village justement que devrait se tenir le deuxième concert de l’artiste musicien Fally Ipupa.
Un membre du comité organisateur soutient que le concert a été annulé pour des raisons sécuritaires. Il promet de rembourser les frais des billets.
L’espace village Ihusi était déjà rempli par les fans de l’artiste Fally Ipupa.
Annoncé pour débuter autour de 15 heures locales, puis 16 heures, le spectacle n’a pu avoir lieu.
Face à l’impatience, autour de 19 heures, de morceaux de l’artiste ont été joués en mix pour tenter d’apaiser les spectateurs impatients.
Cependant, les premières rumeurs d'annulation ont commencé à circuler vers 20 heures, évoquant des « causes sécuritaires ». Cette nouvelle a rapidement engendré frustration et confusion parmi les spectateurs.
Du coup, tout a commencé à mal tourner. Certains fans en colère ont alors jeté des pierres sur le podium et quelques biens appartenant aux musiciens ont été pillés.
Des manifestants spontanés ont barricadé la route du marché Kituku, au quartier Kyeshero. Cette situation a poussé les forces de l’ordre à procéder à des tirs de sommation pour tenter de disperser les manifestants et rétablir l’ordre.
C’est seulement autour de minuit qu’un des producteurs de Fally Ipupa a fait circuler un communiqué pour appeler au calme.
Selon ce dernier, le concert a été annulé à la suite des alertes sécuritaires. Il annonce qu’une équipe sera déployée au même site du village Ihusi ce samedi pour rembourser les frais, moyennant présentation du billet d’entrée.
radiookapi.net/CC
Le gouvernement va organiser prochainement les états généraux de la justice. Le ministre d'État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a annoncé ces assises au cours de la neuvième réunion du conseil des ministres, dirigée par la direction de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka vendredi 16 aout à Kinshasa.
« Neuf ans après les assises de 2015, et sans vouloir remettre en cause les conclusions et recommandations pertinentes de celles-ci, il sera question d'évaluer le niveau de mise en œuvre de celles-ci tout en formulant des actions concrètes au regard de l'état actuel de la justice », rapporte le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, faisant le compte-rendu du conseil.
Selon lui, ces états généraux porteront sur le thème principal : « Pourquoi la justice congolaise est-elle qualifiée de malade ? Quelle thérapie face à cette maladie ? »
Face à ce triste constat partagé par tous les acteurs, poursuit-il, « il devient urgent de faire un diagnostic sans complaisance des maux qui rongent notre justice afin de lui administrer une thérapie de choc à travers des réformes profondes ».
La corruption, le clientélisme…
Ces états généraux, dont la date n’a pas été donné, se dérouleront en deux phases, selon la même source. La première consistera en l'organisation préalable des consultations populaires à travers les provinces regroupées en pools en vue d'impliquer tous les acteurs à la base. La seconde portera la tenue des travaux en session plénière et en commissions spécialisée.
Tenus en avril 2015, les premiers états généraux avaient objectifs de poser un diagnostic du fonctionnement de l’appareil judiciaire en République démocratique du Congo, évaluer les reformes déjà entreprises et formuler des recommandations autour des reformes et actions prioritaires.
Selon plusieurs acteurs et observateurs du secteur, dix-neuf après, la magistrature congolaise est « toujours gangrenée par la corruption, l’incurie, le clientélisme et l’absence d’indépendance ». Le président Félix Tshisekedi lui-même l’a qualifiée de « malade ».
radiookapi.net/CC
Président de la Mutuelle Tshokwe de la RDC, Prince Lambert Kandala a recommandé, jeudi 15 août, aux Congolais de respecter les valeurs culturelles.
Il a fait cette recommandation dans un entretien accordé à Radio Okapi.
Prince Lambert Kandala a également plaidé pour le respect des valeurs cardinales dont l’esprit d’écoute, le discernement, la courtoisie et la redevabilité pour le bon fonctionnement de la vie en communauté.
Il a en outre expliqué que les Tshokwe ont quatre objectifs spécifiques, à savoir : la promotion et la pérennisation de leur culture, le renforcement e la mutualité en renforçant la solidarité.
« Nous devons apprendre à vivre en famille et il faut que les Tshokwe créent la richesse. Il regrette que les Tshokwe aient un problème de leadership en politique », a fait savoir Prince Lambert Kandala.
radiookapi.net/CC
Le ministre d’État et ministre de la Justice, Constant Mutamba, a déposé jeudi quatre propositions de loi à l'Assemblée nationale, relançant le débat sur des réformes judiciaires qui avaient suscité une vive controverse par le passé. Les textes en question portent sur l'organisation, le fonctionnement et la compétence de l'ordre judiciaire, le Conseil Supérieur de la Magistrature, le statut des magistrats, ainsi que sur la loi régissant le barreau.
Ces propositions de loi avaient été examinées lors de précédentes législatures mais n'avaient jamais été promulguées ni transmises pour promulgation, selon les précisions fournies par l'Assemblée nationale.
"Nous souhaitons que l’Assemblée nationale transmette de nouveau et officiellement ce texte au chef de l’État pour qu’il puisse le promulguer", a déclaré Constant Mutamba. Le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a promis de soumettre ces propositions à la commission PAJ (Politique Administrative et Judiciaire) pour un réexamen avant leur adoption en plénière.
Cependant, cette initiative suscite des interrogations. Ithiel Batumike, chercheur principal au pilier politique de l'Institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence (Ebuteli), a exprimé des réserves quant à la procédure suivie par le ministre.
"Les arriérés législatifs ne concernent qu'une législature bien précise. À l'expiration de celle-ci, toutes les matières non examinées deviennent caduques", a-t-il rappelé, ajoutant que "le gouvernement dépose des projets de loi, et non des propositions de loi, qui sont l’initiative des députés ou sénateurs."
Batumike a également soulevé des doutes sur la régularité de la démarche, faisant allusion à l'affaire Célestin Tunda ya Kasende en 2020, lorsque l'ancien ministre de la Justice avait transmis des avis gouvernementaux à l'Assemblée nationale sans l'aval du conseil des ministres, provoquant une crise politique majeure. Il a mis en garde contre un possible retour à des textes de loi similaires à ceux proposés par les députés Aubin Minaku et Gary Sakata, qui avaient provoqué une vague de protestations en 2020.
Le contexte politique rappelle les tensions passées : ces propositions de loi avaient été perçues comme une tentative de l’ancien régime du FCC (Front Commun pour le Congo) de saper l’indépendance du pouvoir judiciaire et de protéger des intérêts politiques. "L’analyse approfondie de ces propositions révèle la volonté de violer la constitution pour des calculs politiciens", indiquait un communiqué de l'UDPS à l'époque.
De son côté, Constant Mutamba a réitéré sur Twitter l'engagement du gouvernement à poursuivre les réformes judiciaires : "Le Chef de l’État nous a nommés pour redresser notre justice et redorer son image. Rien n'arrêtera cet engagement ferme du Magistrat Suprême. Les réformes courageuses en cours vont se poursuivre à la satisfaction générale de notre peuple."
Cette initiative législative relance donc un débat sensible sur l’indépendance de la justice en RDC.
"Ceux qui avaient protesté contre les propositions Minaku et Sakata doivent pour leur crédibilité et cohérence se tenir prêts à dire à nouveau non à ces propositions de loi que l'on veut déterrer", a conclu Ithiel Batumike.
actualite.cd/CC
Le ministre national des mines est en mission d’itinérance dans la province du Lualaba au Sud-est de la République démocratique du Congo, pour s’assurer de l’évolution du travail dans son secteur d’activités, a appris l’ACP vendredi l’ACP de source officielle.
«Nous sommes dans une mission d’itinérance qui passe actuellement par le Lualaba dans le cadre du secteur minier. Vous savez, le secteur minier est un pilier important pour l’économie nationale. C’est un secteur qui contribue fortement au budget national, à la création d’emplois ainsi qu’au développement et bien-être de nos communautés», a déclaré Kizito Pakabomba, ministre national des mines à l’issue de l’audience lui accordée dans la soirée du jeudi par la gouverneure de province Fifi Masuka Saini.
Le ministre Kizito a fait savoir que sa visite dans cette province du Lualaba a pour objet de s’enquérir de l’apport du secteur minier dans la matérialisation de six axes du programme du gouvernement Suminwa, notamment la création d’emplois et la protection du pouvoir d’achat.
«Il était important pour moi de passer ici à Kolwezi pour m’assurer que les choses se passent dans ce sens-là», a-t-il indiqué.
Le ministre des mines a également échangé avec la gouverneure Masuka sur le progrès enregistré au Lualaba, avant d’indiquer que la province est encore en chantier et qu’il y a des infrastructures et des choses qui se mettent en place.
Notons que le ministre des mines effectuera des visites dans différentes entreprises minières ainsi que des carrières artisanales et tiendra des réunions de travail avec les opérateurs miniers de la province du Lualaba afin de promouvoir les contrats gagnant-gagnant prôné par le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
ACP/ODM/CC