Le “rêve” formulé par le président Tshisekedi n’aura duré que quelques mois. 

D’après les informations d’Actualite.cd, de ses partenaires Lighthouse Reports et de Bloomberg, le contrat que les autorités congolaises expliquaient avoir signé avec les entreprises Afritech et Idemia pour la fourniture de cartes d’identité biométrique et d’un système d’état civil, dont le Congo est dépourvu depuis des décennies, a été annulé par “consentement mutuel” le 12 août 2024, soit trois jours seulement après nos révélations sur les coulisses de ce méga deal, soupçonnée de surfacturation. 

Une information confirmée par le directeur de l’ONIP, Richard Ilunga, qui évoque une décision prise par une “commission” où siégeait les “parties prenants au contrat” dont des membres du ministère de l’intérieur, des finances, du budget, du “consortium Afritech/Idemia comme on l’appelait” 

Le directeur de l’ONIP confirme que les opérations d’identification sont mises en pause jusqu’à nouvel ordre. “Nous cherchons le meilleur chemin pour continuer, en excluant personne”, explique Richard Ilunga. 

L’entreprise française Idemia, l’un des leaders du secteur, qui confirme également l’annulation du contrat, évoque une issue voulue “étant donné que le consortium n’existait pas”. Elle “réaffirme son engagement ferme à soutenir la République démocratique du Congo (RDC) dans sa mission de fournir des cartes d'identité fiables et sécurisées à ses citoyens.” 

Depuis quelques semaines, cette dernière contestait faire partie du consortium choisi par les autorités congolaises, et limitait son implication à un simple rôle de fournisseur pour le réel dépositaire du marché, l’entreprise de droit congolais Afritech, fondée par l’homme d’affaires malien, Samba Bathily. 

Contacté par Actualite.cd et ses partenaires, ni le ministère de l’intérieur, ni Samba Bathily, le président Afritech, n’ont donné suite à nos demandes d’interview. 

Méga contrat 

Dévoilé en décembre 2023, au terme d’une conférence de presse, à laquelle avait participé l’un des directeurs de vente d’Idemia, Cédric Huet, le contrat, qui liait la RDC aux entreprises Afritech et Idemia, avait été fixé à 1,2 milliards de dollars, ce qui en faisait l’un des plus chers de son genre sur le continent africain. Il devait mettre fin à une situation ubuesque : l’absence d'état civil fiable depuis le dernier recensement en 1984.

Rapidement, le deal a généré de l’inquiétude, tant au sein de l’ONIP, l’organisme chargé de sa mise en œuvre, qu’au sein d’organismes internationaux, comme la Banque mondiale qui s’était proposé d’aider la République démocratique du Congo à mettre en place cet état civil. 

En mars 2024, le patron de l’Inspection générale des finances (IGF), Jules Alingete, annonçait l’ouverture d’une enquête préliminaire sur le contrat carte d’identité. Quelques mois seulement après le début des opérations de recensement dans la capitale, Kinshasa. Les conclusions, éventées 3 mois plus tard dans la presse, confirment les soupçons. L’IGF évoque alors une possible “surfacturation” du contrat ainsi qu’une structure de financement du contrat, en partie assise sur un prêt garanti par des subsides publiques, “illégale” voir “impossible” à mettre en œuvre. 

Mi-juillet, le président Tshisekedi avait sommé le ministre de l'intérieur Jacquemain Shabani de se pencher sur le sujet, “de lui faire un point sans complaisance (...) et de prendre toute les dispositions”. 

“L’annulation a été décidée par le gouvernement”, assure de son côté un fonctionnaire de l’ONIP, au fait des discussions. Ce dernier soutient que l’hypothèse d’une annulation du contrat a été évoquée dès le 8 août. Ce dernier soutient que l’annulation n’a donné lieu à aucune compensation financière pour les entreprises signataires du contrat. Ce que confirme monsieur Ilunga. 

Avant de procéder à  cette annulation, les autorités congolaises ont procédé à une évaluation du contrat, précise deux sources concordantes au sein de l’administration congolaise. Parmi les indicateurs scrutés : le nombre de cartes d’identité imprimées par les entreprises prestataires. “J’ai appris que 700 avaient été imprimés”, précise le directeur de l’ONIP, Richard Ilunga. Parmi les heureux propriétaires : le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi. 

actualite.cd/CC



Nouvelle performance exceptionnelle de Fally Ipupa sur YouTube au mois d’août ! La star de la rumba congolaise parvient à aligner pas moins de 5 de ses clips musicaux dans le top 10 des charts de RDC.

En tête de liste, son récent featuring « 207 » avec René Soso Pembe cumule plus de 1,06 million de vues, assurant la première place à Fally. Suit le clip de « MH » avec 434 000 vues à la 3ème position.

Autres succès du chanteur : « Mayday » à la 5ème place et 366 000 vues, « Alliance » à la 6ème avec 311 000 vues, et « Mal accompagné » à la 9ème et ses 282 000 vues.
 
Une domination totale de Fally Ipupa qui se positionne comme l’artiste le plus suivi sur YouTube dans le pays. Grâce à la qualité et la régularité de sa production musicale, il parvient à mobiliser des centaines de milliers de fans à chacune de ses sorties.
 


 

Les défenseurs des droits de l’homme exigent une enquête mixte et réellement indépendante sur ce qui s’est passé à la prison centrale de Makala à Kinshasa, dans la nuit du 1er au 2 septembre.

Il en est de même des milieux politiques qui dénoncent les tueries et viols à la suite de l’évasion, d’après eux, de plusieurs détenus de la prison centrale de Makala avec des bilans discordants. 

La Voix des sans voix (VSV) pour les droits de l’homme rappelle aux autorités congolaises qu’aucun motif et aucun prétexte ne saurait justifier les violations des droits humains dont les droits intangibles, en l’occurrence le droit à la vie.

Il est important que les responsabilités en soient établies, publie la VSV. Les avocats qui suivent de près les dossiers de leurs clients à Makala dénoncent des viols massifs présumés sur leurs clientes par des hommes en armes et d’autres prévenus, soutenus par certains venus de l’extérieur. Et c’est dans ce désordre que beaucoup se sont évadés, déclare Mme Sahra Ndjibu, alertée par sa cliente présumée violée.

Le MDVC, opposition républicaine extraparlementaire d’Augustin Bisimwa se dit consterné par le carnage de plus, après celui des Wazelendo tués à Goma. Il tient pour responsable le Gouvernement congolais. Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme promet de réagir dans les heures qui suivent après s’être documenté.
 
Quelques gardiens pénitentiaires, encore sous le choc, affirment que la situation étéit terrible, mais maintenant tout est redevenu calme et sous contrôle.

radiookapi.net/CC



Le Gouvernement Suminwa a finalement honoré sa promesse d'apporter une aide financière aux vendeurs victimes de l’incendie qui a consumé le pavillon 5 du marché de la Liberté, dans la commune de Masina, la nuit du 24 au 25 août dernier. Au total, 290 vendeurs ont bénéficié,au cours d'une cérémonie ce mardi 03 septembre 2024, en «urgence» d’une aide financière du Gouvernement central.

Cette intervention, explique la cellule de communication de la Première ministre Judith Tuluka, a pour objectif de leur permettre de subvenir aux besoins de leurs ménages pendant cette période de la rentrée scolaire. 

Il sied de signaler qu'une commission avait été mise sur pied, pour élaborer la liste définitive de tous les sinistrés ayant effectivement perdu leurs biens à la suite de cet incendie. La liste définitive a été exigée par la Cheffe du Gouvernement Judith Suminwa, en vue de s’assurer qu'il s'agit des vrais sinistrés devant bénéficier de l'aide gouvernementale.

La même commission va procéder à l'évaluation des pertes en marchandises et autres matériels, en vue d'envisager une indemnisation comme soutien à la reprise des activités. "Aussi, une réponse structurelle est prévue à travers l'institution d'une commission inter-institutionnelle chargée de la problématique de la modernisation des marchés des agglomérations du pays", rajoute la même source.

Il est prévu de réhabiliter, dans les brefs délais, le pavillon 5, où 138 tables ou échoppes ont été entièrement consumées par le feu, de mettre en place des sapeurs pompiers et de moderniser ledit marché.

Grevisse Tekilazaya



Mardi 3 septembre. Un peu plus de 24 heures après la tentative d’évasion, la vie reprend progressivement son cours normal à la prison centrale de Makala.

La situation est calme, rassure une source pénitentiaire contactée par Actualité.cd, en précisant que les tirs de sommation entendus en fin de matinée avaient pour objectif de “dissuader les détenus et rétablir l’ordre”.

Pour la première fois depuis deux jours, un repas a été servi aux prisonniers. Bien que des dépôts de vivres aient été incendiés, quelques sacs de riz, haricots, poissons salés et autres provisions ont été livrés ce mardi à la prison, sous la tutelle du ministère de la Justice.

Le courant a également été rétabli grâce à l’intervention d’une équipe de la SNEL, rapportent les sources d’ Actualité.cd. La Régideso, de son côté, est à pied d'œuvre pour rétablir la distribution d'eau. En attendant, des citernes d’eau ont été acheminées sur place.

Deux des responsables, arrêtés à titre conservatoire par les services de renseignement militaire, ont été libérés grâce à l’intervention du ministre de la Justice, surtout parce qu’il n’y a finalement pas eu d’évasion. Leur détention n’a duré que deux heures.

Cependant, plusieurs sources indiquent que le retour à la normale à la prison centrale de Makala pourrait prendre du temps. Les dégâts matériels sont considérables : les bureaux administratifs, le greffe et l'infirmerie ont été incendiés. La réparation nécessitera du temps, compte tenu de l'ampleur des dégâts. Les visites restent suspendues jusqu’à nouvel ordre.

C’est tard dans la soirée du lundi que le gouvernement a communiqué le bilan humain de ces incidents, après une première déclaration du vice-ministre de la Justice mentionnant seulement deux morts, une annonce largement contestée. Au total, 129 prisonniers ont été tués, dont 24 par balles après sommation, a déclaré Jacquemain Shabani, Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité. En outre, 59 prisonniers ont été blessés et plusieurs femmes ont été violées.

actualite.cd/CC



Invité au concert parisien de Fabregas le Métis Noir annoncé comme sold-out, Celeo Scram s’est exprimé après coup sur la situation vécue par le chanteur congolais.

En effet, de nombreuses places semblaient vacantes le jour J alors que le Casino de Paris affichait complet. C’est dans ce contexte que la légende de la rumba a tenu à réconforter son jeune confrère.

« Ce que Fabregas a fait, si c’était d’autres musiciens ils auraient fui », a déclaré Celeo Scram
 
Avec ces mots, mister Poutine a réconforté Fabregas pour son professionnalisme à assurer le spectacle malgré ces aléas.

Malgré les sièges vides imprévus, Fabregas a fait le choix de se produire pour honorer son rendez-vous parisien et offrir un show à la hauteur. Celeo Scram a tenu à lui exprimer son respect pour cette attitude.

Grâce au soutien de la légende de l’animation Celeo Scram, Fabregas a pu être réconforté et mesurer à sa juste valeur son courage face aux difficultés rencontrées pour ce concert sold-out.
 


Les autorités congolaises tendent de plus en plus à écarter la thèse d’une attaque extérieure pour expliquer la tentative d’évasion survenue à la prison centrale de Makala, à Kinshasa. Selon elles, tout aurait commencé de l’intérieur, dans un pavillon surpeuplé abritant des détenus particulièrement dangereux. Parmi eux, des miliciens Mobondo et des membres de la force du progrès, un groupe proche de l'UDPS récemment incarcéré.

Dans la nuit noire de Kinshasa, sans électricité depuis la veille à 18 heures, et sous une pluie battante, le chaos s’installe. Vers deux heures du matin, des coups de feu éclatent. Il s’agit, selon les autorités, de tirs de sommation de la garde de la prison, tentant de contenir le tumulte naissant. Mais la panique gagne les rangs. Les détenus, affolés, se ruent dans les couloirs étroits, se bousculent, se piétinent. Certains trouvent un moyen de s'introduire dans le pavillon des femmes, où les pires horreurs sont commises. On parle de viols, de violences, de pillages. Au moins une dizaine de femmes en sont victimes. Les cris et le désordre sont étouffés par la pluie, mais l’horreur se poursuit.

Quand les premiers renforts militaires arrivent au petit matin, ils ne trouvent qu’un champ de bataille. Ils entrent dans la prison et, face à des détenus qui tentent encore de s’échapper, ouvrent le feu. Les corps s’accumulent, gisant là où la terreur les a figés. « L’armée n’est pas intervenue pendant la nuit pour éviter un carnage », justifie un responsable sécuritaire, tentant d'expliquer l'inaction apparente des forces de l'ordre.

Officiellement, le gouvernement avance un bilan de 24 morts par balle et de nombreux autres par suffocation. Mais d'autres sources sur place murmurent des chiffres plus sombres. Les corps sont transférés à l'Hôpital Général de Kinshasa et à l'hôpital Saint-Joseph. Pendant ce temps, les dégâts matériels s’alourdissent : le dépôt de vivres est pillé, le bâtiment administratif est en flammes, emportant avec lui les dossiers de plusieurs prisonniers.

Face à ce chaos, trois commissions sont constituées : l'une pour dresser un état des lieux, une autre pour organiser les funérailles, et la troisième pour la communication. Les travaux sont dirigés au plus haut niveau, avec l'implication directe de tous les responsables de la sécurité et des renseignements.

actualite.cd/CC



La ministre de la Culture, Arts et Patrimoine de la République Démocratique du Congo, Yolande Elebe Ma Ndembo, a récemment entrepris une tournée stratégique dans cinq institutions sous sa tutelle. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de son programme d’actions visant à revitaliser le secteur culturel du pays.

Accompagnée de ses collaborateurs, la Ministre s’est rendue à la Compagnie Théâtre National Congolais (CTNC), au Fonds d’Assistance Sociale aux Artistes et Écrivains Congolais (FASAEC), à l’Observatoire des Langues (OBLA), au Comité Consultatif National (CCN), et au Fonds de Promotion Culturelle (FPC). À travers ces visites, elle a pu évaluer les réalités et les défis rencontrés par ces établissements, dans une ambiance empreinte de cordialité.

Les responsables des institutions ont exprimé leur satisfaction quant à cette initiative. Makokila André, Directeur Général de l’OBLA, a déclaré : « Nous sommes ravis de cette visite de la Ministre qui constitue un grand réconfort, un message d’espoir ».

Vers une synergie renforcée

Consciente du « contexte défavorable » auquel ces structures font face, Yolande Elebe Ma Ndembo a salué leur résilience. Elle a présenté son plan d’action, qui met l’accent sur le développement des infrastructures culturelles et la diversification de l’économie nationale. La Ministre a également insisté sur la nécessité de travailler en synergie pour optimiser les stratégies et les ressources.

« Cette synergie nous permet de mieux intégrer nos stratégies et ressources… Pour concrétiser la vision du Chef de l’Etat sur la diversification de notre économie, portée par le gouvernement sous le bâton de commandement de la Première Ministre, SE Judith Suminwa Tuluka, nous devons placer la culture et le patrimoine au centre de notre stratégie de développement en reconnaissant l’essentiel dans la création d’emplois et d’investissement », a déclaré la gardienne du patrimoine culturel et artistique de la RDC.

Dans son discours, la Ministre a souligné l’importance de placer la culture au centre de la stratégie de développement du pays. « Pour concrétiser la vision du Chef de l’État sur la diversification de notre économie, nous devons reconnaître l’essentiel dans la création d’emplois et d’investissements à travers la culture et le patrimoine », a-t-elle affirmé.

Pour conclure, Yolande Elebe Ma Ndembo a rassuré les acteurs culturels de son ouverture à des discussions enrichissantes pour porter haut la culture et les arts de la RDC. Cette tournée marque un pas important vers une meilleure intégration des arts dans le développement économique et social du pays.

James Mutuba

 

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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