À peine lancée, la compagnie aérienne Air Congo se retrouve déjà confrontée à des problèmes qui rappellent les déboires de ses prédécesseurs, Congo Airways et CAA.

Si récemment les passagers ont dû attendre plusieurs heures l’arrivée du président Tshisekedi pour l’inauguration de cette nouvelle compagnie, un scandale a éclaté ce vendredi.

Ce matin selon le journaliste Rodriguez Katsuva, à l’aéroport international de Ndjili, des voyageurs désespérés attendent depuis 3 heures du matin pour un vol Kinshasa-Goma, seulement pour apprendre que leur vol a été annulé. En cette période de fêtes, où les retrouvailles familiales sont particulièrement attendues, la frustration des passagers est palpable.

Les voyageurs, en colère, dans une vidéo postée ce vendredi sur la toile, exigent des remboursements immédiats ainsi que des dédommagements pour les désagréments causés.

Mais Air Congo n’est pas la seule à faire face à des difficultés. La compagnie Mont Gabaon, qui n’a que quelques mois d’existence, semble également rencontrer des problèmes similaires, voire plus graves.

Des témoignages font état de la vente de billets dépassant le nombre de places disponibles, parfois jusqu’à quatre fois le nombre de sièges. Cela signifie que certains voyageurs doivent attendre plusieurs jours pour espérer embarquer sur un vol.

Un premier vol, déjà complet, a quitté Kinshasa selon la même source, laissant de nombreux passagers dans l’incertitude.

Ordi Mande

 
 
 
 


Le lieutenant-général, Jules Banza Mwilambwe a été nommé chef d'État major général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) en remplacement du général d'armée Tshiwewe Christian. Le Chef de l'État a décidé de garder à son poste le lieutenant-général Jacques Itshangoliza Nduru, comme chef d’état-major général adjoint chargé des opérations et renseignements. De son côté, le lieutenant-général Léon Richard Kasonga a perdu son poste au profit du lieutenant-général Kabamba wa Kasanda François.

Ce changement au sein des Forces Armées de la République Démocratique du Congo intervient dans un contexte de montée des violences dans l’est du pays et de progression du M23, particulièrement dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Malgré le cessez-le-feu en vigueur depuis le 4 août 2024, les affrontements entre le M23 et d’autres groupes armés se poursuivent. Le M23 a étendu son contrôle territorial, notamment vers Pinga, dans le territoire de Walikale, et a même instauré une administration parallèle dans les zones qu’il contrôle, selon des communiqués récents du président politique du groupe, Bertrand Bisimwa.

Les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), quant à elles, ont réclamé un dialogue direct avec le gouvernement rwandais dans une lettre adressée au président angolais João Lourenço, qui joue un rôle de médiateur dans la région. Avec cette nouvelle dynamique au sein de l’appareil militaire, les FARDC devront répondre à des défis de taille, notamment la lutte contre les groupes armés, la stabilisation des zones sous tension et la restauration de l’autorité de l’État dans l'est du pays.

Le général Banza Mwilambwe Jules prend ses fonctions dans un contexte où le gouvernement fait face à des exigences de dialogue direct émanant de l'Alliance Fleuve Congo (AFC)/M23 et d'autres groupes armés, alors que la communauté internationale, notamment par le biais de la MONUSCO, continue de documenter l’ampleur des violations des droits humains.

Clément Muamba



Le Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) en République Démocratique du Congo (RDC) a un nouveau coordonnateur national en la personne de Jean de Dieu Ntanga Ntita. Il succède à Jean Bosco Bahala limogé après un voyage controversé en Ouganda en plein crise sécuritaire dans l’est du pays.

Selon l'ordonnance présidentielle, il sera secondé par deux adjoints à savoir, Marie Chantal Lumba Tshimanga, en charge des questions techniques et opérationnelles, ainsi que William Balika Lwamushi en charge des questions administratives et financières.

Le P-DDRCS, qui est un service public placé sous l'autorité du président de la République, a la responsabilité de recevoir des orientations de ce dernier et de rendre compte de son exécution. Il est le fruit de la fusion du Programme National de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (PNDDR) et du Programme de Stabilisation et Reconstruction des Zones Sortant des Conflits Armés (STAREC) en République Démocratique du Congo.

La nouvelle équipe sera confrontée à un énorme défi alors que le P-DDRCS a établi en avril dernier un inventaire alarmant des groupes armés actifs dans l'Est de la RDC. Selon les chiffres fournis par son prédécesseur, un total de 252 groupes armés locaux et 14 groupes armés étrangers opèrent actuellement dans cinq provinces de l'Est, à savoir l'Ituri, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, le Maniema et le Tanganyika.

Ces groupes armés sont inégalement répartis entre les provinces. Le Tanganyika compte 19 groupes armés nationaux et aucun groupe étranger, tandis que le Maniema en recense 20 nationaux et aucun étranger. Dans le Sud-Kivu, 136 groupes armés locaux et 5 groupes armés étrangers sont actifs, tandis que le Nord-Kivu compte 64 groupes armés locaux et 7 groupes armés étrangers. L'Ituri abrite, quant à elle, 20 groupes armés locaux et 2 groupes armés étrangers.

Bien que le P-DDRCS affirme avoir établi une cartographie précise de ces groupes armés, le principal défi qui se pose est la mobilisation des ressources nécessaires pour mettre en œuvre ce programme crucial visant à désarmer et à démobiliser ces milices armées.

Soucieuse de relancer le processus de Nairobi censé prendre en charge ceux qui sortent des groupes armés, il revient à la RDC via son gouvernement de tout mettre en œuvre pour redynamiser ce programme afin d'atteindre ses objectifs et ambitions lui assignées lors de sa création par le Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi. L'épineux problème dans son fonctionnement c'est les moyens financiers nécessaires.

Clément Muamba



La Commission Électorale Nationale Indépendante a réaffirmé sa volonté et sa détermination à parachever le cycle électoral en cours par l'organisation des élections des bourgmestres,maires et conseillers urbains. En marge de la publication des résultats provisoires des législatives nationales et provinciales à Masi-manimba ( Kwilu) et Yakoma ( Nord Ubangi), Dénis Kadima Kazadi dit attendre des moyens financiers de la part du gouvernement de la République.

"Le gouvernement s'est toutefois engagé à remédier à cette situation et la CENI reste pleinement mobilisée pour organiser ces élections dès que les ressources nécessaires seront mises à disposition. En ce moment solennel, nous réaffirmons notre engagement à poursuivre cette dynamique avec transparence et responsabilité" a rassuré le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante mercredi 18 décembre 2024 dans son mot de circonstance.

Les scrutins des bourgmestres,maires et autres sont bloqués malgré l'élection des conseillers communaux.

"Le 20 décembre 2023, les congolais ont élu pour la première fois en près 40 ans  leurs conseillers communaux au suffrage universel direct. Ces élus devaient ensuite procéder à l'élection des bourgmestres et bourgmestres adjoints, conseillers urbains,maires et maires adjoint, un processus qui n'a pas pu se concrétiser à raison des contraintes financières au niveau du trésor public" a indiqué le numéro Un de la Centrale Électorale Dénis Kadima Kazadi.

Selon Dénis Kadima Kazadi, l'organisation des élections n'est pas uniquement l'affaire de son institution seule la Commission Électorale Nationale Indépendante ( CENI).

"La Centrale Électorale dépend de plusieurs acteurs : du gouvernement d'abord pour le financement, la construction et la maintenance des infrastructures essentielles à nos opérations telles que les routes, ports, aéroports et gares, des forces de sécurité dont l'implication rapide, efficace et non partisane garantit la stabilité pendant le processus électoral, les écoles, les enseignants etc. La réussite de ces élections à Masi-manimba et Yakoma prouve ce que nous pouvons accomplir ensemble lorsque toutes les parties prenantes jouent leurs rôles" s'est réjoui le président de la commission électorale nationale indépendante.

Le calendrier pour la tenue des élections des bourgmestres, maires et conseillers urbains a été déjà publié par la Commission Électorale Nationale Indépendante mais la plus grande question est celle de savoir si elle sera mise en application.

L'absence des élections législatives nationales et provinciales à Masi-manimba et Yakoma a entravé le bon fonctionnement de ces deux provinces, et leur organisation est une condition indispensable pour la tenue des élections des gouverneurs, des sénateurs, ainsi que pour l'élection des membres du bureau définitif des assemblées provinciales du Kwilu et du Nord-Ubangi.

Clément Muamba



La baisse des prix des biens de première nécessité, effectuée chez les importateurs depuis la semaine dernière, n’est pas encore effectue sur terrain, ont constaté jeudi 19 décembre des reporters de Radio Okapi au marché central de Kinshasa et celui de Kintambo. A quelques jours des fêtes de fin d’année, la déception se lit sur les visages des marchands.  

Cette baisse varie entre 5 et 11% chez les gros importateurs, pour certains produits essentiels : le chinchard, le poulet, l’huile, le sucre, le lait en poudre, la viande et la farine de maïs.  

Cependant, sur terrain, acheteurs comme vendeurs s’attendaient à des baisses plus importantes. Beaucoup se disent déçus. Ils estiment que cette décision n’aura un impact que pour ceux qui achètent des quantités importantes de produits.

Une commerçante dit vendre un tas de quatre petits poissons à 6000 francs congolais. Cependant, « les clients continuent de déclarer que c’est trop cher. Ils s’attendaient à une baisse importante ; alors que ce n’est pas le cas ».

De son coté, un gérant d’une chambre froide confirme que les prix n’ont pas baissé :

« Nous vendons un carton de pieds de porc à 60 000 francs congolais (21 USD) et la rame de chinchards, à 98 000. Le carton de cuisses de poulet, nous l’achetons 62 500 et le revendons à 68 000. Celui de poulet que nous achetons 71 0000, nous le revendons à 85 000 francs congolais ».

Des sources au ministère de l’Economie affirment que la baisse est déjà effective auprès de grands importateurs. Il faut un certain temps pour que les effets soient ressentis sur les différents marchés. Cela se fera au fur et à mesure que les grossistes et détaillants vont épuiser leurs anciens stocks et se réapprovisionner. 

La baisse des prix initiée par le Gouvernement ne concerne pas que la période des fêtes. L’objectif est de la rendre pérenne.

radeiookapi.net/CC



La question sur la situation des personnes déplacées internes était au centre d’échanges que le secrétariat général aux Actions humanitaires a organisé jeudi 19 décembre, avec les médias, à Kinshasa. Cette activité a été organisée, avec l’appui du Haut-commissariat pour les réfugiés, en marge de 15 ans de la Convention de l’Union africaine sur la protection et l’assistance des personnes déplacées.

Tous les acteurs ayant pris part à cette matinée d’échange ont convenu de mutualiser leurs efforts pour apporter des réponses appropriées en faveur des personnes déplacées internes, estimées à 6,3 millions en RDC.

Dans son intervention, le secrétaire général aux Actions humanitaires, Alain Mboko Oyeti, a dit être conscient des difficultés que vivent les personnes déplacées à travers le pays.

Il a cependant sollicité l’accompagnement de tous les partenaires pour venir à bout de cette problématique des déplacés au pays.

Le Secrétariat général aux Actions humanitaires a par ailleurs souhaité que toute intervention en faveur des personnes déplacées soit coordonnée pour éviter tout désordre. Et d’autres participants à ce forum ont souhaité voir le Gouvernement congolais vulgariser les textes sur la protection des personnes déplacées.

radiookapi.net/CC



Dans l'optique de juguler la crise au sein de la SCTP -Société commerciale des Transports et des Ports-, ex- ONATRA -Office National des Transports-, et évaluer l'accord signé entre le Gouvernement et cette entreprise publique, la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, a tenu une importante réunion ce jeudi 19 décembre 2024.

Au cours de ces échanges, il a été évoqué  la question des arriérés de salaires, la spoliation du patrimoine de l'ex- ONATRA et, enfin, la créance de l'État envers cette entreprise publique transformée en société commerciale.

Comme décision, il a été annoncé l’exécution de l’instruction de la Première ministre pour apurer deux mois d'arriérés des salaires, afin de remettre les cadres et agents de cette entreprise dans leurs droits.  

Armand Osasse, président de l'Intersyndicale, n'a pas caché sa joie à la suite de cette décision rapide de la patronne de l'Exécutif central. 

"Nous sommes très satisfaits parce que par rapport à notre préavis de grève, le Gouvernement central a pris l'engagement de libérer, le 24 décembre, un mois de salaire et dans la quinzaine de janvier 2025, l'autre mois de salaire", a déclaré Armand  Osasse. 

Par cet acte, la Première ministre vient de désamorcer le début d'une crise au sein de  l'ex- ONATRA. Et dans une dynamique de solutions concertées, elle a invité, par ailleurs, la Direction générale de cet office à fournir davantage d’efforts, en vue de rémunérer le personnel.

"Le banc syndical a suspendu le préavis de grève. Et nous avons rassuré la Première ministre devant les ministres qui étaient présents, vu que le 24 décembre, le Gouvernement a pris l'engagement de payer un mois, et le deuxième mois à la quinzaine de janvier. Aussi la Première ministre a rappelé à la Direction générale de fournir des efforts pour libérer également un mois de salaire pour permettre aux travailleurs de fêter", a renchéri Osasse.

A son tour, le Directeur général de l'ex- ONATRA, Martin Lukusa, a salué l'implication de la Première ministre dans le règlement du malaise dans son entreprise. 

"Nous sommes satisfaits que le Gouvernement ait accepté de dialoguer avec les banc syndical de l'ONATRA. Et qu'après la réunion, des solutions concrètes soient trouvées. D'ici la semaine prochaine, le Gouvernement va se pencher sur les demandes des syndicalistes, bien que ça ne soit pas la totalité, on a planifié sur le temps. On va glisser jusqu'au mois de janvier, pour que les travailleurs soient satisfaits", a précisé  ce dernier. 

Concernant la spoliation des biens  de l'ex- ONATRA, la Première ministre Judith Suminwa a mis en place une commission pour régler ce dossier. 

"Il y aura des expéditions sur le terrain, pour que l'ONATRA puisse reprendre ses droits sur ses biens qui sont spoliés, surtout sous les emprises d'exploitation, notamment le chemin de fer", a-t-il souligné. 

Il importe de signaler que quelques membres du Gouvernement de la République ont été associés à cette séance de travail, pour des solutions ciblées aux problèmes de l'ex- ONATRA, au nombre desquels le Vice-premier ministre, ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba; le ministre d'État en charge du Budget, Aimé Boji; le ministre d’État en charge du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa; la ministre d'État aux Affaires foncières, Acacia Bandubola; ainsi que la Vice-ministre des Finances, O’Neige N’Sele.

Serge Mavungu 

 

 

 
 


Le Général d'armée Tshiwewe Songesha Christian a été nommé conseiller militaire du Président de la République, Félix Tshisekedi. L'annonce a été faite ce jeudi 19 décembre 2024, à l'issue d'une série d’ordonnances lues sur la chaîne nationale RTNC.

Avant cette nomination, Christian Tshiwewe a été remplacé à la tête de l’état-major général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) par le Lieutenant Général Banza Mwilambwe Jules.

Considéré comme un homme de confiance de Félix Tshisekedi, Christian Tshiwewe a connu une ascension rapide au sein des FARDC sous la présidence de l’actuel Chef de l’État. Il avait d’abord été promu à la tête de la Garde républicaine lorsque Félix Tshisekedi, à peine élu, restructurait cette unité chargée de la sécurité présidentielle. À ce poste, il avait succédé au Général Major Gaston Hugues Ilunga Kampete.

Par la suite, il avait été élevé au grade de Lieutenant Général des FARDC avant d’être nommé chef d’état-major général, une position stratégique où il avait pour mission de réorganiser et de dynamiser l’armée congolaise. Peu de temps après, il avait été promu au grade de Général d'armée.

Christian Tshiwewe quitte la tête des FARDC dans un contexte de crise sécuritaire majeure, où l’armée congolaise fait face à d'importantes difficultés sur le terrain face à la rébellion du M23, soutenue par Kigali. Sous son commandement, plusieurs localités du Nord-Kivu sont tombées sous le contrôle des rebelles.

Le poste de conseiller militaire du Chef de l’État n’avait pas été pourvu depuis l’accession de Félix Tshisekedi à la présidence. Le dernier à l’avoir occupé était le Général d'armée Didier Etumba, qui avait été nommé à ce poste par Joseph Kabila après son départ à la retraite.

Clément Muamba

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