La troisième édition du Forum des jeunes sur la gouvernance de l’internet en RDC s’est tenue mercredi 21 mai à Kinshasa, sous le thème « La jeunesse, actrice clé de la transformation numérique et du développement de la RDC ».
Le Forum des jeunes sur la gouvernance de l’internet en RDC a rassemblé une centaine de jeunes et plusieurs personnalités, dont le ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la communication et du Numérique, Augustin Kibassa Maliba.
Son objectif principal : outiller les jeunes afin qu’ils puissent s’impliquer pleinement dans la gouvernance d’Internet.
Pour Kevin Mukendi, coordonnateur du Forum, la jeunesse doit jouer un rôle central dans le développement du numérique en RDC :
« La jeunesse est souvent négligée dans les projets numériques, alors qu’elle maîtrise parfaitement les nouvelles technologies. Nous voulons montrer que les jeunes ne doivent pas être de simples observateurs, mais des acteurs actifs, capables de proposer et créer des solutions adaptées aux besoins du pays. Aujourd’hui, alors que l’intelligence artificielle progresse rapidement ailleurs, nous continuons à utiliser les innovations développées par d’autres nations. Ce Forum vise à éveiller la conscience des jeunes sur leur capacité à concevoir des solutions qui contribueront au développement numérique de la RDC ».
Internet : un outil de progrès et de responsabilité
Le ministre Kibassa Maliba a invité les jeunes à considérer Internet comme une opportunité d’épanouissement, tout en appelant à une utilisation responsable du numérique.
Ses propos ont trouvé un écho auprès des participants au forum.
Le jeune Hugues Koni a été marqué par les propos du ministre insistant sur les dangers des fake news et de la désinformation :
« Les jeunes doivent être responsables, partager des informations fiables et utiliser Internet pour faire avancer le pays. Plutôt que de propager de fausses nouvelles, il faut valoriser l’image de la RDC à travers un usage intelligent des plateformes numériques ».
Pour Lise Kipulu, « certaines femmes abusent d’Internet, mais d’autres l’exploitent pour des investissements en ligne et des opportunités économiques. J’encourage les femmes à considérer Internet comme un levier d’entrepreneuriat et un moyen de générer des revenus ».
Le Forum des Jeunes sur la Gouvernance de l’internet bénéficie du soutien de plusieurs organisations nationales et internationales, dont les Nations Unies.
À travers cette initiative, les organisateurs espèrent stimuler l’innovation numérique, sensibiliser à une gouvernance inclusive d’Internet, et renforcer la participation des jeunes à la transformation digitale de la RDC.
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Après la condamnation de l’ancien Premier ministre et député national Augustin Matata Ponyo par la Cour constitutionnelle à dix ans des travaux forcés, des réactions fusent tant dans la classe politique qu’au sein de la société civile de la RDC. Certains saluent le verdict, tandis que d'autres crient à l'injustice.
Certaines organisations, notamment l’Association africaine de défense des droits de l’homme, (ASADHO), dénoncent une lutte sélective contre la corruption et appellent la justice à faire la même chose avec d’autres mandataires impliqués dans les détournements des deniers publics.
Nombreux scandales financiers impunis
« La justice doit toucher tout le monde », déclare Jean-Claude Katende, président de l’ASADHO appelant à une justice équitable et impartiale. Il regrette que, malgré de nombreux scandales financiers ayant émaillé d’autres projets, certains responsables aient été acquittés, nourrissant ainsi un sentiment d’injustice dans la société.
Réaction similaire de la part de Jonas Tshiombela, coordonnateur de la Nouvelle société civile congolaise (NSCC), qui estime que ce genre de condamnation devrait se généraliser contre tous les mandataires publics impliqués dans les projets qui ont échoué. Il a notamment cité le projet Tshilejelu.
A ce sujet, Olivier Kamitatu, porte-parole de Moise Katumbi écrit sur son compte X:
« Au fil de ses décisions iniques, la Cour Constitutionnelle s’est transformée en véritable laquais de la dictature. Elle vient à nouveau de poignarder le droit en condamnant Matata Ponyo après s’être jugée incompétente en 2021 ».
Signal fort aux autres prédateurs
Dans la foulée, Francine Muyumba, sénatrice honoraire et cadre du Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila exprime toute sa solidarité à l’ancien Premier ministre condamné et lui demande de demeurer résilient face à l’adversité.
De son côté, Georges Kapiamba, président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), félicite la Cour constitutionnelle pour ce verdict. Selon lui, cette condamnation constitue un avertissement lancé à tous les prédateurs des finances publiques.
LGD/Kindu redoute le pire
A Kindu, les membres du parti politique de Matata Ponyo, LGD, fédération du Maniema, disent ne pas être surpris par cette décision de la Cour constitutionnelle. Son président fédéral, Justin Kamango Tabena, rappelle que le pays est en guerre et ce verdict risque de le fragiliser davantage.
La Cour constitutionnelle a condamné mardi 20 mai Augustin Matata Ponyo, à 10 ans des travaux forcés, à son inéligibilité pour 5 ans. La Haute Cour, qui siège en premier et dernier ressort, a aussi ordonné son arrestation immédiate et la saisie de ses biens meubles et immeubles au prorata des fonds détournés.
L’ancien Premier ministre (2012 à 2016) et député national a été reconnu coupable de détournements de 156.849.413 dollars américains avec l'ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo, des fonds destinés au développement du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, dans l’est de Kinshasa, et de 89 millions de dollars américains avec le prévenu sud-africain Globler.
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Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a décoré, ce mercredi 21 mai 2025, au Palais du Mont Ngaliema, à Kinshasa, Madame Safia Ibrahim-Netter, Directrice de l’AFD -Agence Française de Développement- en République démocratique du Congo, du titre de "Commandeur" dans l’Ordre national "Héros nationaux Kabila-Lumumba".
Cette distinction honorifique, conférée par ordonnance présidentielle, reconnaît le rôle déterminant joué par Mme Ibrahim-Netter comme "actrice de coopération socio-économique" ayant rendu des services à fort impact aux populations congolaises, selon le texte lu publiquement lors de la cérémonie.
Présidée par le chef de l’État, en sa qualité de Grand Chancelier des Ordres Nationaux, la cérémonie s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de France en RDC et de plusieurs collaborateurs congolais de l’AFD.
Visiblement émue, la Directrice de l’AFD a exprimé sa gratitude. "Cette décoration n’est pas un privilège personnel, mais la reconnaissance du travail de toute l’équipe de l’AFD constituée de plusieurs cadres et collaborateurs congolais", a-t-elle déclaré.
Arrivée au terme d’un mandat de quatre ans à la tête de l’agence française en RDC, Mme Safia Ibrahim-Netter laisse un bilan marqué par la mobilisation de 558 millions d’euros, pour financer des projets dans les secteurs de l’éducation, de la santé et du développement durable à travers plusieurs provinces congolaises.
Prehoub Urprus
Le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, et son homologue américain, Donald Trump, ont échangé, ce mercredi 21 mai 2025, à la Maison Blanche, sur plusieurs sujets géopolitiques, dont brièvement la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC -République démocratique du Congo-.
"Je n’ai rien à voir avec le Rwanda et la RDC, mais j’ai envoyé Massad Boulos, un homme très talentueux, qui a fait un travail incroyable", a déclaré Donald Trump, se félicitant de l’implication de son administration dans les efforts de paix régionaux.
"Si je peux sauver des vies, même en Afrique, je le fais. C’est un bon investissement comparé aux conséquences du conflit", a-t-il ajouté.
De son côté, Cyril Ramaphosa a évoqué le retrait des troupes sud-africaines engagées dans la mission de la SADC (SAMIDRC) au Nord-Kivu. "Nous retirons nos troupes de là, afin que la paix puisse ensuite prévaloir", a-t-il expliqué, suggérant un recentrage diplomatique de son pays dans la crise congolaise.
Dans le débat toujours brûlant autour du statut de Fally Ipupa, Zacharie Bababaswe a tenu à exprimer clairement sa position en réponse à Jean-Marie Kasamba, qui affirme que l’artiste n’est pas encore une légende. Fidèle à son style direct, le célèbre homme de médias a déclaré :
“Je dis à Jean-Marie Kasamba que Fally Ipupa est une légende vivante de catégorie A, c’est-à-dire la plus haute. Au-dessus de cette catégorie, on touche directement à Dieu “
Par ces propos forts, Zacharie Bababaswe place Fally Ipupa au sommet de la hiérarchie artistique et culturelle congolaise, estimant que son talent, sa longévité et son impact le placent au-dessus de tout débat. Pour lui, l’artiste n’est pas simplement une légende parmi d’autres, il est au sommet de ce que le Congo a produit de meilleur dans le domaine musical.
Zacharie Bababaswe, connu pour son franc-parler, résume ainsi la pensée de nombreux fans et observateurs : Fally Ipupa n’a plus rien à prouver, et toute tentative de minimiser son parcours est en décalage avec la réalité.
La lecture constitue un levier essentiel pour le développement cognitif, social et émotionnel des jeunes. Selon plusieurs experts, elle permet de renforcer les compétences linguistiques, d'encourager l’empathie et d’améliorer la compréhension du monde.
« Se plonger dans un livre, c’est souvent se mettre à la place d’un personnage, comprendre ses émotions et ses motivations », soutient un spécialiste de l’éducation.
Outre ses bienfaits psychologiques, la lecture joue un rôle fondamental dans la réussite académique. Elle facilite l'acquisition de connaissances, la compréhension de concepts complexes et la performance scolaire. Instaurer une habitude de lecture dès le bas âge favorise l’amour de l’apprentissage tout au long de la vie.
Cependant, en RDC, cette culture peine à s’ancrer dans le quotidien des jeunes. Des enquêtes révèlent un désintérêt marqué pour la lecture chez plusieurs jeunes Congolais, y compris chez les étudiants. Nombreux sont ceux qui ne lisent que par contrainte, à l’approche des travaux pratiques ou des examens. Ce désengagement est perçu comme un frein à l’épanouissement intellectuel.
Pour Evariste Tundaken, bibliothécaire à l’Université de Mazenod (UDMAZ), ce constat est alarmant.
« La plupart des jeunes n'ont pas cette culture là, et malheureusement nous constatons ce vice lorsqu'un jeune termine son cursus universitaire sans avoir consulté ne serait-ce qu'une bibliothèque. Et de part mon expérience, lorsque je pose la question aux jeunes de savoir s'ils ont déjà été dans une bibliothèque, ils me disent souvent non. Et ils sont très souvent confrontés aux exigences des professeurs qui demandent qu'ils fréquentent d'abord une bibliothèque pour l'avancement de tout type de travaux », affirme-t-il à ACTUALITE.CD
Les bibliothèques, quant à elles, se positionnent comme des piliers incontournables de la promotion de la lecture. Elles mettent à disposition un large éventail de ressources telles que des livres, revues et/ou magazines accessibles. En plus de leur rôle éducatif, elles servent aussi de lieux de rencontre, de dialogue intergénérationnel et de préservation du patrimoine culturel.
« La bibliothèque est un outil de travail indispensable, même à l’ère du numérique. Le papier reste important. Le numérique vient en appui, mais ne remplace pas la richesse des documents physiques », insiste Evariste Tundaken.
Tina Malamba, étudiante, pense que la lecture est importante malgré le numérique auquel il est possible de s’adapter.
« La lecture est importante, je plains certains jeunes comme moi qui négligent cette culture. C'est vrai, on ne nous a pas habitué à lire, mais le monde est en train d'évoluer et nous devons aussi évoluer à son rythme. Moi j'aime lire et j'invite les jeunes à lire comme moi pour leur épanouissement », dit-elle.
Dans l'ensemble, la lecture est essentielle pour le développement global des jeunes. Elle favorise non seulement des compétences académiques, mais aussi des compétences émotionnelles et sociales, préparant ainsi les jeunes à devenir des adultes bien équilibrés et épanouis.
Marianne Enungu, stagiaire UCC
Tous les accords issus de différents processus de paix en cours seront examinés au Parlement avant leur signature, a affirmé le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, au cours de la plénière du mardi 20 mai.
Le président de l'Assemblée nationale rendait compte aux députés de l'audience lui accordée la veille par le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi. Cette rencontre était centrée essentiellement sur des « questions importantes de la Nation ».
Dans sa communication, le speaker de la chambre basse du Parlement, a assuré les députés nationaux que ces différents accords de paix feraient l’objet d’un examen minutieux en plénière. Selon lui, il ne s'agira d'aucune remise en cause de l’intégrité territoriale ni d'aucun bradage des minerais du pays :
Trois processus politiques sont en cours pour le retour de la paix, la souveraineté, l’intégrité territoire de la République démocratique du Congo :
- La rencontre de Doha au Qatar entre le M23 et le Gouvernement Suminwa,
- Les échanges qu’entretient l’ancien président nigérian Olusengune Obasanjo avec la classe politique congolaise,
- L’accord de paix attendu à Washington entre le Rwanda et la RDC après la déclaration de principes.
Prolongation de l’état de siège
La plénière de l’Assemblée nationale a par la suite examiné le projet de loi portant autorisation de la prorogation de l’état de siège sur une partie du territoire national. Elle a ainsi autorisé la prorogation de l'état de siège dans le Nord-Kivu et l'Ituri. Le même exercice avait été effectué par le Sénat.
radiookapi.net/CC
Après la condamnation à 10 ans de travaux forcés de son client Augustin Matata Ponyo par la Cour constitutionnelle, Me Laurent Onyemba s’est dit déçu de l’arrêt rendu ce mardi 20 mai.
L’avocat parle d’un arrêt « contradictoire et inique ». Il déplore notamment le fait que la Cour n’ait pas procédé à la levée des immunités de l’ancien Premier ministre, aujourd’hui député national.
« Monsieur Matata a dit : je suis député, je jouis des immunités. Donc, pour me juger, il faut respecter la procédure. Cela n’a pas été fait. L’Assemblée nationale a pris une position. Nous avons soulevé une batterie d’exceptions liées à l’incompétence et à l’irrecevabilité de l’action. Mais la Cour a décidé de joindre toutes ces exceptions au fond. Pour nous, la décision, pour autant qu’elle soit décevante, ne nous effraie pas, ni ne nous contrarie », a-t-il affirmé.
L’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo a été reconnu coupable de détournement de deniers publics alloués au projet du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo.
La Cour l’a condamné à 10 ans de travaux forcés et à 5 ans d’inéligibilité, l’interdisant de voter et d’accéder à des fonctions publiques. De leur côté, l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo, Déogratias Mutombo, et l’homme d’affaires sud-africain Christophe Grobler ont également été condamnés à 10 ans de travaux forcés pour participation criminelle à l’infraction de détournement des deniers publics.
Absents lors des dernières audiences, les prévenus ont été jugés par défaut. Matata Ponyo, de son côté, avait soulevé plusieurs exceptions et dénoncé des « violations de la Constitution » dans la conduite de ce procès. La Cour constitutionnelle a toutefois affirmé sa compétence pour juger l’ancien Premier ministre.
Cette affaire, lancée en 2021, a connu plusieurs rebondissements. Au départ, la Cour constitutionnelle s’était déclarée incompétente pour juger un ancien Premier ministre, avant de se rétracter plus tard et de se déclarer finalement compétente.
Lionel Kibuluku









