La réponse de Maria Ntumba ne s’est pas fait attendre après les récents propos polémiques d’Israël Mutombo sur les influenceuses TikTok. Dans une vidéo publiée jeudi, la star congolaise du réseau social riposte avec véhémence.

Après l’avoir affublé du sobriquet moqueur de « Chèvre de monsieur Seguin » en référence à sa barbe, elle accuse nommément le journaliste de l’avoir prise pour cible. « Ce barbu (Israël Mutombo) parle des Tik Tokeuses…, c’est moi sa cible, il m’a invité à son émission, j’ai refusé… », lâche Maria Ntumba.

Elle met en garde Sango contre le manque de respect envers les influenceuses à l’avenir et l’interpelle sur sa propre situation financière. Maria Ntumba invite aussi le CSAC à réagir face aux propos jugés déplacés d’Israël Mutombo envers cette nouvelle communauté. L’affaire promet de nouveaux développements.
 
Ordi Mande
 


Le ministre d'État, ministre de la Justice a ordonné l'arrestation du directeur de la prison, des agents de la SNEL -Société nationale de l'électricité- et plusieurs personnes impliquées. Il a fait cette annonce après sa descente au centre pénitentiaire, jeudi 05 septembre.

A travers une vidéo, le ministre de la Justice Constant Mutamba a dénoncé un acte de sabotage des efforts menés par le Président de la République, de la part de quelques magistrats verreux. Le patron de la Justice a promis une série d'arrestations dans les tout prochains jours.

De leur côté, les magistrats déclinent leur responsabilité dans la désolante scène survenue au centre pénitentiaire. Ils dénoncent le fait que le ministre de la Justice ait interdit l'acheminement des détenus à la prison Makala.

Ce climat, visiblement de tension, est perçu, d'après plusieurs observateurs, comme un recul pour la restauration de l'appareil judiciaire congolais. Les appels sont lancés pour que les deux camps fassent preuve de retenue.

Grevisse Tekilazaya 



La RDC a reçu, jeudi 5 septembre 2024, les premières doses de vaccin contre le Mpox, marquant une étape importante dans la lutte contre cette épidémie qui sévit dans plusieurs régions du pays. Ce vaccin, MVA-BN®, fait partie des 215 000 doses acquises par l'Autorité de préparation et de réaction en cas d'urgence sanitaire (HERA) de la Commission européenne, et arrive à un moment où la recrudescence des cas de Mpox inquiète les autorités sanitaires et la population.

Pour comprendre les enjeux de cette campagne de vaccination, les défis logistiques et la stratégie de distribution, la rédaction d’Actualité.cd reçoit Laurent Muschel, Directeur général par intérim et Chef de HERA. Dans cet entretien exclusif, M. Muschel revient sur l'importance de ce vaccin, son déploiement en RDC, et les perspectives à long terme pour renforcer les capacités locales de production de vaccins.

Laurent Muschel s'entretient avec Emmanuel Kuzamba sur les spécificités du vaccin, les populations cibles et les défis de cette campagne de vaccination inédite dans le pays

Emmanuel Kuzamba :
Bonjour M. Laurent Muschel. Aujourd'hui, les vaccins sont arrivés à Kinshasa. Quelles difficultés avez-vous rencontrées pour les acheminer jusqu'ici ?

Laurent Muschel :
Disons que nous avons agi très rapidement, puisque la déclaration d'urgence sanitaire au niveau continental et international a été faite par Africa CDC le 14 août. En un peu plus de 15 jours, les vaccins sont arrivés. Il a fallu négocier et acheter les vaccins auprès de l'entreprise Bavaria Nordic. Nous avons acquis tous les stocks disponibles pour les acheminer ici. Mais il y avait aussi des contraintes en termes de responsabilité, de préservation de la chaîne du froid et de dédouanement. Ça a été une course contre la montre pour les acheminer aussi rapidement.

Emmanuel Kuzamba :
Environ 100 000 doses de vaccins sont arrivées aujourd'hui, et 200 000 supplémentaires d'ici la fin de la semaine. Sur quoi s'est basé ce chiffre ?

Laurent Muschel :
Cela s'est basé sur les stocks disponibles de Bavaria Nordic. Nous avons pu acquérir l'intégralité des stocks disponibles. Ils relancent maintenant la production pour fournir des doses supplémentaires.

Emmanuel Kuzamba :
Comment voyez-vous l'administration de ce vaccin en RDC, au vu des cas et des contaminations potentielles qui existent déjà ?

Laurent Muschel :
La stratégie vaccinale est en cours de finalisation au ministère de la Santé de la RDC. L'idée est de cibler les foyers de contamination, notamment dans les cercles familiaux, et dans les régions où le virus est prévalent, comme le Sud-Kivu et l'Équateur. Le ministère de la Santé travaille avec des partenaires tels que l'UNICEF, Africa CDC et l'OMS pour mettre en place une micro-planification afin de délivrer le vaccin aux personnes qui en ont le plus besoin.

Emmanuel Kuzamba :
L'Union européenne va-t-elle poursuivre sa collaboration avec les autorités congolaises pour acheminer ce vaccin dans les provinces concernées ?

Laurent Muschel :
Nous discutons actuellement de financements supplémentaires avec d'autres services de la Commission européenne pour soutenir le gouvernement dans l'acheminement des vaccins.

Emmanuel Kuzamba :
Pourquoi ce vaccin arrive-t-il maintenant et pas plus tôt, alors que les autorités congolaises ont alerté sur cette maladie il y a déjà plusieurs mois ?

Laurent Muschel :
Ce vaccin n'est pas arrivé en retard. Il est arrivé après la déclaration d'urgence continentale faite par Africa CDC. Nous ne pouvons déployer les vaccins que lorsqu'une urgence sanitaire mondiale est déclarée.

Emmanuel Kuzamba :
Maintenant que le vaccin est arrivé, qu'est-il prévu en termes de soutien à la production locale de vaccins, notamment en RDC, l'épicentre de la maladie ?

Laurent Muschel :
La production locale de vaccins est un objectif à plus long terme. L'Union européenne a soutenu le développement de capacités de production de vaccins en Afrique à travers le projet MAF+. Nous avons investi plus de 1,3 milliard d'euros pour cela, y compris pour des vaccins à ARNm. Mais pour le Mpox, c'est un vaccin très spécifique, et nous verrons si d'autres entreprises développeront des vaccins.

Emmanuel Kuzamba :
La spécificité de ce vaccin, c'est qu'il n'est actuellement destiné qu'aux adultes. Pouvez-vous confirmer cela ?

Laurent Muschel :
Oui, tout à fait. Le vaccin est autorisé en Europe et aux États-Unis pour les adultes. L'Agence européenne des médicaments étudie actuellement des données pour voir s'il peut être administré aux adolescents de 12 à 17 ans, avec une réponse attendue d'ici la fin du mois. Des essais cliniques sont également en cours en RDC pour adapter le vaccin aux enfants de moins de 12 ans.

Emmanuel Kuzamba :
À part les enfants, existe-t-il d'autres catégories de personnes non éligibles pour ce vaccin ?

Laurent Muschel :
Il n'y a pas vraiment de catégories non éligibles. Certaines catégories, comme les personnels soignants en contact avec les malades, seront prioritaires.

Emmanuel Kuzamba :
Les premières doses seront-elles administrées à Kinshasa ou dans une autre province ?

Laurent Muschel :
Cela dépendra des autorités, mais probablement dans les zones où l'épidémie est la plus forte.



Rémi Maréchaux, nommé ambassadeur de France en RDC par Emmanuel Macron, a officiellement pris ses fonctions à Kinshasa en septembre 2024. Dans un message adressé à la communauté française, il a exprimé son enthousiasme à l’idée de renforcer les relations bilatérales entre la France et la RDC, une mission qu’il qualifie d’« honneur » et de « responsabilité ».

Le nouvel ambassadeur, qui avait déjà découvert Kinshasa en 1990 et y avait mené plusieurs missions, succède à Bruno Aubert. Il a salué la solidité des relations entre les deux pays, soulignant les visites récentes des présidents Félix Tshisekedi et Emmanuel Macron qui témoignent de cette dynamique.

Rémi Maréchaux a également insisté sur l’importance de la communauté française en RDC, évoquant le rôle crucial des établissements scolaires, des entreprises et des associations dans le renforcement des liens entre la France et la RDC. Il s'est engagé à être à l’écoute de cette communauté, tout en approfondissant la coopération bilatérale dans des domaines variés, notamment la culture et l’éducation.

Le diplomate de carrière, ayant exercé dans plusieurs pays africains et institutions internationales, arrive avec une solide expérience dans les relations Afrique-France, notamment en tant qu’ancien ambassadeur à Nairobi et représentant permanent auprès de l’Union africaine.

actualite.cd/CC



La Première Ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa, a reçu ce mercredi 4 septembre 2024 une délégation de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO), conduite par la Représentante spéciale adjointe pour la protection et les opérations, Vivian van de Perre.

Lors de cette rencontre, la MONUSCO a exprimé son engagement à fournir une assistance sanitaire et psychosociale urgente aux prisonniers affectés par la tentative d’évasion survenue dans la nuit du 1er au 2 septembre 2024 à la prison centrale de Makala.

« Nous apportons en urgence notre soutien sanitaire et une aide immédiate aux victimes de cette tentative d’évasion, en particulier aux femmes, avec des kits de prévention contre les maladies », a déclaré Van de Perre.

La représentante de la MONUSCO a également exprimé les condoléances sincères de l’organisation suite à cet événement tragique : « Nous sommes profondément attristés par la perte de vies humaines et les blessures subies par les détenus. Nos pensées vont aux familles des victimes en cette période difficile et douloureuse, et nous avons offert notre assistance au Gouvernement », a-t-elle expliqué.

De son côté, la Première Ministre a salué l’engagement et la détermination de la MONUSCO dans la protection du territoire national, ainsi que la sécurité des personnes et de leurs biens. Elle a également indiqué que le Gouvernement a déjà commencé à mettre en œuvre les actions prévues au pilier 2 de son Programme d’Actions (PAG 2024-2028) pour garantir une meilleure sécurité à la population.

Bruno Nsaka

 



La capitale de la République Démocratique du Congo s’apprête à vibrer au rythme du jazz avec la 8ème édition du festival “Kinshasa Jazz”, prévue ce vendredi 6 et samedi 7 septembre 2024. Cet événement, placé sous le thème "Jazz for peace” (Jazz pour la paix), aspire à promouvoir la paix dans l'Est du pays, une région en proie à l'insécurité et aux conflits.

Le thème "Jazz pour la paix" n'est pas seulement un slogan, mais un appel à l'action. Les artistes et les organisateurs souhaitent sensibiliser le public aux défis auxquels fait face l'Est du Congo. En faisant résonner leurs voix et leurs instruments, ils espèrent mobiliser la communauté internationale pour soutenir des initiatives de paix.

Lors de la conférence de presse tenue mercredi, Alain Tshovo, coordonnateur de cette édition, a souligné l'urgence de la situation dans les provinces du Nord et Sud Kivu, expliquant l’importance de ce thème. 

« Le manque de paix dans la partie Est de notre pays est un sérieux problème qui préoccupe tout Congolais. Des compatriotes, des familles et des villages sont traumatisés chaque jour à cause de l’insécurité qui sévit dans les provinces du Nord et Sud Kivu. Nous voulons non seulement consoler les victimes mais aussi faire entendre nos voix et nos instruments de musique pour réclamer la paix », a-t-il déclaré.

Un festival pour la paix et la mémoire

En plus de son message de paix, cette édition est également dédiée à la célébration du 50ème anniversaire du célèbre combat de boxe entre Muhammad Ali et George Foreman, connu sous le nom de “Rumble in the Jungle”, qui a eu lieu à Kinshasa en date du 30 octobre 1974 au stade Tata Raphaël. Les performances incluront des reprises jazz de morceaux légendaires, créant ainsi un pont entre le passé et le présent.

Paul Ngoie Leperc, initiateur du festival, a expliqué : "Zaïre 74 est un événement historique qui a vendu l’image positive de notre pays à l’époque. C’est non seulement un évènement sportif mais aussi culturel qui a permis aux grands noms de la scène musicale congolaise tels que Franco Luambo et Tabu Ley, ainsi que les stars internationales comme Miriam Makeba et James Brown, de se produire à cette occasion. Nous voulons leur rendre hommage en interprétant leurs différents morceaux dans le style jazz". 

Le festival promet une programmation riche et variée avec des artistes dévoués à la musique jazz. Parmi les invités, on retrouve des noms tels que David Goma, Ezekiel Fataki, Rodrigue Shungu Wete, et Fabrizio Cassol. Les performances auront lieu à la, baptisée. “Rue de Jazz”, située sur l’avenue de la Bibliothèque du Centre Wallonie Bruxelles à Gombe. 

Des rencontres entre artistes sont également prévues pour réfléchir sur la manière de plaider pour la paix à travers la musique. “Nous aurons des jazzmen qui ont la passion et l’âme pour ce genre musical. Nous invitons les amoureux de jazz à nous rejoindre pour soutenir cette noble cause,” a conclu Paul Ngoie.

Les discussions et ateliers prévus visent à explorer comment la musique peut être un vecteur de changement social. En réunissant des musiciens engagés, le festival espère inspirer de nouvelles initiatives pour la paix et la réconciliation.

Le jazz a trouvé sa place en République Démocratique du Congo depuis maintenant près de 30 ans. Cependant, ce genre musical a vu le jour il y a un peu plus d’un siècle aux États-Unis, au sein des communautés afro-américaines, avant de se répandre à travers le monde. Le jazz se joue avec des instruments tels que la trompette, le trombone, la clarinette, le saxophone et le piano. On y ajoute également la guitare, la batterie et la contrebasse.

Créé en 2017, le festival Kinshasa Jazz est une tribune qui programme uniquement les artistes pratiquant la musique Jazz.

L’idée du festival est de faire découvrir au public kinois le jazz, en organisant des ateliers et autres conférences entre les initiés autour du jazz et ses principes.

James Mutuba

 



De retour d'une mission au centre du pays, le ministre de la Justice, Constant Mutamba, s'est immédiatement rendu à la prison centrale de Makala à Kinshasa, où 129 détenus ont été tués dans ce que le gouvernement qualifie de tentative d'évasion survenue dans la nuit du 1er au 2 septembre.

Visiblement furieux, Mutamba a exprimé sa colère devant les journalistes sur place : « Je viens d’atterrir et, croyez-moi, je réglerai cette affaire en deux semaines. J’ai alerté à maintes reprises, mais tout le monde s’est ligué contre moi. Voilà le résultat ! C’est un sabotage des actions du Chef de l’État, et cela ne passera pas inaperçu. Chaque semaine, les magistrats envoient des détenus ici sans tenir compte de la capacité de la prison. »

Mutamba a rejeté la thèse d’une évasion, affirmant : « Vous venez ici et vous faites sortir les gens clandestinement. C’est un acte de sabotage, ce n’est pas une évasion. » Il a directement accusé les magistrats d’être à l’origine du problème : « Toutes les fois où j’ai désengorgé, ils ont envoyé le double. Depuis que j’ai commencé, combien de détenus ont été envoyés ici après le désengorgement ? C’est là où on saura d’où est parti cet acte de sabotage. On va sérieusement sanctionner. »

Trois jours après l'incident, les autorités semblent avoir repris le contrôle de la prison de Makala. Hier, mercredi, la Première ministre Judith Suminwa s'est rendue sur les lieux pour évaluer l'ampleur des dégâts et constater la reprise des services de la prison, accompagnée d'une délégation gouvernementale.

L’objectif des autorités, comme l’a exprimé Constant Mutamba, est de réduire de moitié la population carcérale de Makala, une prison conçue pour 1 500 personnes mais qui en abrite actuellement près de 15 000.

En parallèle, le Bureau du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) de la RDC a exhorté les magistrats à poursuivre les arrestations et à continuer d’exercer leurs fonctions conformément à la loi, malgré les récentes directives du ministère de la Justice restreignant les transferts de détenus. Lors d'une réunion tenue ce mercredi à la Cour constitutionnelle, le CSM a réagi aux propos du Vice-ministre de la Justice, qui avait annoncé l’arrêt des transferts de détenus préventifs à la prison centrale de Makala et à la prison militaire de Ndolo.

actualite.cd/CC



Le directeur de la prison centrale de Makala, Joseph Yusufu Maliki, a été suspendu et est actuellement recherché par les autorités, trois jours après le carnage survenu lors d'une tentative d'évasion dans la nuit de dimanche à lundi.

Cette décision a été prise mercredi par le ministre de la Justice, Constant Mutamba, après une visite sur place à la prison. Selon des sources au ministère de la Justice, Joseph Yusufu Maliki aurait déjà quitté le pays, alors que des mesures ont été prises pour son arrestation. L'intérim de la direction de la prison de Makala a été confié à Deko Madeleine, auparavant directrice adjointe.

Lors de sa visite à la prison, Constant Mutamba a remis en question la version officielle de la tentative d'évasion, évoquée par la Première ministre et d'autres membres du gouvernement. Il a plutôt accusé certains responsables de "sabotage" en raison de la surpopulation de la prison, causée par l'envoi de détenus supplémentaires sans tenir compte de la capacité d'accueil de l'établissement. Le ministre de la Justice a promis de prendre des mesures sévères dans les deux semaines à venir.

Le Conseil supérieur de la magistrature a exprimé son opposition à la décision de Constant Mutamba d'ordonner aux magistrats de suspendre le transfert de détenus à Makala, soulignant ainsi les tensions entre les différentes institutions judiciaires du pays.

actualite.cd/CC

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Ali Kalonga

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