Plus de 8 500 personnes sont décédées dans les hôpitaux et centres de santé de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Ces chiffres ont été communiqués jeudi 27 février par le ministre de la Santé, Dr Roger Kamba, lors d'un briefing de presse coanimé avec son collègue de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya Katembwe.
Au 27 février, 5 587 blessés ont été enregistrés dans les structures sanitaires.
Le nombre de blessés pourrait être revu à la hausse, car le « carnage » continue dans la ville, sous occupation depuis un mois, des rebelles du M23 et de l'Alliance fleuve Congo de Corneille Nangaa, soutenus par l'armée rwandaise, affirme le ministre.
À ce jour, plus de 30 corps sont encore présents dans les morgues, selon Dr Kamba. Il déplore également la disparition de personnes, calcinées lors d'un incendie dans un débit de boisson, sans préciser le nombre exact.
Le ministre de la Santé a aussi lancé une alerte concernant une rupture éventuelle de stock des poches de sang.
« La situation est vraiment dramatique dans nos structures de soins », a-t-il indiqué.
Mais le Gouvernement a fait parvenir 1200 poches de sang dans la ville de Goma. L’objectif est d’atteindre 5000 poches.
radiookapi.net/CC
Arrivé ce jeudi 27 février à Kinshasa, le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, a plaidé pour le respect de l’intégrité territoriale de la RDC.
Il a fait ce plaidoyer lors des discussions qu’il a eues avec la Première ministre, Judith Suminwa.
La Cheffe du Gouvernement a été entourée de ses collaborateurs dont le vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, le vice-Premier ministre chargé de la Défense, Guy Kabombo, et la ministre d’Etat chargée des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner.
Les échanges entre ces deux parties ont porté sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, ainsi que sur les efforts diplomatiques et politiques en cours visant à obtenir une cessation immédiate des hostilités au Nord et au Sud-Kivu.
En RDC, Jean-Pierre Lacroix, accompagné d’une délégation de la MONUSCO, soutient ainsi la mise en œuvre de la résolution 2773 qui appelle à la fin de l’offensive du M23.
radiookapi.net/CC
Depuis la chute de la ville de Goma entre les mains de l’Armée rwandaise et ses supplétifs de la coalition M23-AFC, vers fin janvier 2025, plusieurs camps et sites des déplacés aux alentours du chef-lieu de la province du Nord-Kivu et dans le territoire de Nyiragongo, ont été démantelés et leurs occupants contraints de se déplacer à nouveau.
Les évaluations réalisées entre le 19 et 21 février dernier par le CCCM -Cluster gestion des sites et camps de déplacés- renseignent que, certains auraient regagné leurs milieux d’origine, tandis que d’autres seraient restés à Goma et ses environs.
Dans le territoire de Nyiragongo, par exemple, au-moins 90 % des déplacés sont déjà retournés sur l’axe Kibumba-Buhumba. Ces derniers témoignent d’un retour "à la normale" de la vie communautaire et une reprise "graduelle" des activités socioéconomiques.
Cependant, des informations dont disposent opinion-info.cd, indiquent que plusieurs familles retournées, "estimées à 44%", ont retrouvé leurs champs occupés et exploités par des personnes étrangères (Ndlr: citoyens rwandais), y compris par des membres de groupes armés, alors que d’aures ont retrouvé leurs maisons complètement détruites.
Cette situation souligne des risques de conflits fonciers ou de tensions communautaires à court terme.
Par ailleurs, d’autres familles qui ne sont pas retournés dans leurs milieux d’origine, ont créé neuf nouveaux centres collectifs, "accueillant environ 5.500 personnes, soit 1086 ménages", rapportent des sources proches de OCHA RDC.
En revanche, quinze anciens centres collectifs principalement des écoles, se sont vidés de leurs locataires, en raison de la reprise des activités scolaires. Trente autres centres collectifs sont encore en activité, et hébergeraient, selon des sources concordantes, plus de 12.000 personnes déplacées, soient 2.564 ménages.
opinion-info/CC
Un délai de 48 heures est accordé à cinq membres du gouvernement, invités par la commission Défense et Sécurité de l'Assemblée nationale, pour fournir des réponses aux préoccupations relatives à la situation sécuritaire dans la partie orientale de la RDC. Ils sont donc attendus ce samedi 29 février.
Il s’agit du Vice-premier ministre, ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Jacquemain Shabani Lukoo, du Vice-premier ministre, ministre de la Défense, Guy Kabombo Mwadiavimta, de la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, du ministre des Finances, Doudou Roussel Fwamba Likunde, et du Vice-ministre du Budget, Elysée Bokumwana.
«Ce n'est pas un tribunal que la commission organise, mais elle veut juste avoir des éclaircissements sur la situation sécuritaire et exercer les prérogatives lui reconnues par le Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, entre autres, celle d'auditionner les Membres du Gouvernement du secteur de ses attributions, parce que l'urgence aujourd'hui c'est de mettre fin à cette guerre d'agression nous imposée par le Rwanda et ses supplétifs de AFC/M23», a expliqué le député Rubens Mikindo Muhima, membre de ladite commission.
Ces auditions, a-t-il rajouté, visent à s'enquérir, au nom du peuple, des réalités de la situation sécuritaire et humanitaire des populations civiles, des FARDC ainsi que des compatriotes Wazalendo dans les zones touchées par cette guerre d'agression rwandaise dans l'Est du pays.
La Commission Défense et Sécurité s'active pour que ce rapport soit déposé avant l'ouverture de la session ordinaire de mars. L'urgence absolue étant de mettre fin à cette guerre, la Commission Défense et Sécurité de l'Assemblée nationale active un contrôle permanent de l'action gouvernementale, tout en appuyant le front de la diplomatie parlementaire, pour le retour de la paix dans la partie Est du pays.
Grevisse Tekilazaya
Afin de maîtriser la spirale violente dans l'est de la RDC -République démocratique du Congo-, la SADC -Communauté de développement d'Afrique australe et l'EAC -Communauté d'Afrique de l'Est- se réunissent, ce vendredi 28 février, à Harare, la capitale Zimbabwéenne. L'objectif est de trouver une issue à la crise récurrente, qui plonge la région dans l’instabilité.
Le conflit, alimenté par l'offensive du M23/AFC soutenu par l'Armée rwandaise continue de hanter les provinces du Nord et du Sud-Kivu. Les récents échanges entre les chefs d'état-major des deux blocs régionaux, le 24 février, à Nairobi, ont donné lieu à l'élaboration d'un plan d'action. Ce plan, gardé secret pour l'instant, semble crucial pour faire face à la lente érosion de la paix, en dépit des précédents appels au cessez-le-feu.
Des sources proches des ministères des Affaires étrangères de deux organisations évoquent un plan qui met en avant un cessez-le-feu, comme point d'entrée, avec un potentiel déploiement d'une force régionale hybride dans les secteurs occupés par le M23. Des garanties sur un «statut spécial» pour cette zone occupée sont aussi évoquées.
Le défi dépasse largement le cadre militaire. Le rôle des trois médiateurs internationaux -l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, l'ex- Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn et l'ex- Président kényan Uhuru Kenyatta- est essentiel. Des semaines de discussions infructueuses ont précédé cette réunion, et la confiance des populations affectées par le conflit est fragile.
L'appel au "cessez-le-feu immédiat et inconditionnel" lancé conjointement par les chefs d'État de la SADC et de l'EAC, le 8 février dernier, reste lettre morte. Face à la persistance des combats dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, le sommet d'Harare est crucial.
opinion-info/CC
Depuis la chute de la ville de Goma entre les mains de l’Armée rwandaise et ses supplétifs de la coalition M23-AFC, vers fin janvier 2025, plusieurs camps et sites des déplacés aux alentours du chef-lieu de la province du Nord-Kivu et dans le territoire de Nyiragongo, ont été démantelés et leurs occupants contraints de se déplacer à nouveau.
Les évaluations réalisées entre le 19 et 21 février dernier par le CCCM -Cluster gestion des sites et camps de déplacés- renseignent que, certains auraient regagné leurs milieux d’origine, tandis que d’autres seraient restés à Goma et ses environs.
Dans le territoire de Nyiragongo, par exemple, au-moins 90 % des déplacés sont déjà retournés sur l’axe Kibumba-Buhumba. Ces derniers témoignent d’un retour "à la normale" de la vie communautaire et une reprise "graduelle" des activités socioéconomiques.
Cependant, des informations dont disposent opinion-info.cd, indiquent que plusieurs familles retournées, "estimées à 44%", ont retrouvé leurs champs occupés et exploités par des personnes étrangères (Ndlr: citoyens rwandais), y compris par des membres de groupes armés, alors que d’autres ont retrouvé leurs maisons complètement détruites.
Par ailleurs, d’autres familles qui ne sont pas retournées dans leurs milieux d’origine, ont créé neuf nouveaux centres collectifs, "accueillant environ 5.500 personnes, soit 1086 ménages", rapportent des sources proches de OCHA RDC.
En revanche, quinze anciens centres collectifs principalement des écoles, se sont vidés de leurs locataires, en raison de la reprise des activités scolaires. Trente autres centres collectifs sont encore en activité, et hébergeraient, selon des sources concordantes, plus de 12.000 personnes déplacées, soient 2.564 ménages.
opinion-info/CC
Lors d’une conférence de presse tenue vendredi 22 février dernier à Kinshasa, Christian Bosembe, président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), a abordé la situation sécuritaire actuelle à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Il a tenu à rappeler que la ville de Goma a déjà traversé des périodes similaires par le passé, affirmant : « Goma est tombée plusieurs fois dans l’histoire de notre pays, ce n’est pas la première fois. Ce n’est ni une hécatombe, ni une fatalité. Goma est tombé six fois: deux fois sous Kasa-Vubu; et une fois sous Mobutu, Mzee, Joseph et Fatshi.
Le président du CSAC a également mis en garde les médias contre la diffusion d’informations non vérifiées ou alarmistes concernant la situation à Goma.
Christian Bosembe a insisté sur le fait qu’il n’appartient pas aux médias d’annoncer la prise ou la chute d’une ville, cette responsabilité relevant exclusivement des autorités compétentes.
Face à la prolifération de vidéos et d’informations manipulées sur les réseaux sociaux, le CSAC envisage de prendre des mesures strictes à l’encontre des médias qui diffuseraient de telles informations sans vérification préalable.
Ordi Mande/CC
Le pasteur Marcelo Tunasi a lancé un message fort ce lundi sur X, une citation qui ne manquera pas de faire réagir dans le contexte actuel de la République Démocratique du Congo (RDC).
« Celui qui accède au pouvoir par le sang devra, tôt ou tard, le préserver par le sang ! » a écrit l’homme d’église, faisant allusion à la violence qui secoue actuellement plusieurs régions du pays.
Les propos du pasteur Tunasi surviennent alors que la situation sécuritaire en RDC est de plus en plus préoccupante. Des régions comme Goma, Bukavu et d’autres localités du pays sont confrontées à des attaques incessantes, marquées par des affrontements entre les forces de sécurité et divers groupes armés.
Le pasteur, connu pour ses prises de position sur les questions sociales et politiques, appelle ainsi à une réflexion sur les conséquences de l’usage excessif de la force dans les querelles de pouvoir.









