La Première Ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa, a reçu ce mercredi 4 septembre 2024 une délégation de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO), conduite par la Représentante spéciale adjointe pour la protection et les opérations, Vivian van de Perre.
Lors de cette rencontre, la MONUSCO a exprimé son engagement à fournir une assistance sanitaire et psychosociale urgente aux prisonniers affectés par la tentative d’évasion survenue dans la nuit du 1er au 2 septembre 2024 à la prison centrale de Makala.
« Nous apportons en urgence notre soutien sanitaire et une aide immédiate aux victimes de cette tentative d’évasion, en particulier aux femmes, avec des kits de prévention contre les maladies », a déclaré Van de Perre.
La représentante de la MONUSCO a également exprimé les condoléances sincères de l’organisation suite à cet événement tragique : « Nous sommes profondément attristés par la perte de vies humaines et les blessures subies par les détenus. Nos pensées vont aux familles des victimes en cette période difficile et douloureuse, et nous avons offert notre assistance au Gouvernement », a-t-elle expliqué.
De son côté, la Première Ministre a salué l’engagement et la détermination de la MONUSCO dans la protection du territoire national, ainsi que la sécurité des personnes et de leurs biens. Elle a également indiqué que le Gouvernement a déjà commencé à mettre en œuvre les actions prévues au pilier 2 de son Programme d’Actions (PAG 2024-2028) pour garantir une meilleure sécurité à la population.
Bruno Nsaka
La capitale de la République Démocratique du Congo s’apprête à vibrer au rythme du jazz avec la 8ème édition du festival “Kinshasa Jazz”, prévue ce vendredi 6 et samedi 7 septembre 2024. Cet événement, placé sous le thème "Jazz for peace” (Jazz pour la paix), aspire à promouvoir la paix dans l'Est du pays, une région en proie à l'insécurité et aux conflits.
Le thème "Jazz pour la paix" n'est pas seulement un slogan, mais un appel à l'action. Les artistes et les organisateurs souhaitent sensibiliser le public aux défis auxquels fait face l'Est du Congo. En faisant résonner leurs voix et leurs instruments, ils espèrent mobiliser la communauté internationale pour soutenir des initiatives de paix.
Lors de la conférence de presse tenue mercredi, Alain Tshovo, coordonnateur de cette édition, a souligné l'urgence de la situation dans les provinces du Nord et Sud Kivu, expliquant l’importance de ce thème.
« Le manque de paix dans la partie Est de notre pays est un sérieux problème qui préoccupe tout Congolais. Des compatriotes, des familles et des villages sont traumatisés chaque jour à cause de l’insécurité qui sévit dans les provinces du Nord et Sud Kivu. Nous voulons non seulement consoler les victimes mais aussi faire entendre nos voix et nos instruments de musique pour réclamer la paix », a-t-il déclaré.
Un festival pour la paix et la mémoire
En plus de son message de paix, cette édition est également dédiée à la célébration du 50ème anniversaire du célèbre combat de boxe entre Muhammad Ali et George Foreman, connu sous le nom de “Rumble in the Jungle”, qui a eu lieu à Kinshasa en date du 30 octobre 1974 au stade Tata Raphaël. Les performances incluront des reprises jazz de morceaux légendaires, créant ainsi un pont entre le passé et le présent.
Paul Ngoie Leperc, initiateur du festival, a expliqué : "Zaïre 74 est un événement historique qui a vendu l’image positive de notre pays à l’époque. C’est non seulement un évènement sportif mais aussi culturel qui a permis aux grands noms de la scène musicale congolaise tels que Franco Luambo et Tabu Ley, ainsi que les stars internationales comme Miriam Makeba et James Brown, de se produire à cette occasion. Nous voulons leur rendre hommage en interprétant leurs différents morceaux dans le style jazz".
Le festival promet une programmation riche et variée avec des artistes dévoués à la musique jazz. Parmi les invités, on retrouve des noms tels que David Goma, Ezekiel Fataki, Rodrigue Shungu Wete, et Fabrizio Cassol. Les performances auront lieu à la, baptisée. “Rue de Jazz”, située sur l’avenue de la Bibliothèque du Centre Wallonie Bruxelles à Gombe.
Des rencontres entre artistes sont également prévues pour réfléchir sur la manière de plaider pour la paix à travers la musique. “Nous aurons des jazzmen qui ont la passion et l’âme pour ce genre musical. Nous invitons les amoureux de jazz à nous rejoindre pour soutenir cette noble cause,” a conclu Paul Ngoie.
Les discussions et ateliers prévus visent à explorer comment la musique peut être un vecteur de changement social. En réunissant des musiciens engagés, le festival espère inspirer de nouvelles initiatives pour la paix et la réconciliation.
Le jazz a trouvé sa place en République Démocratique du Congo depuis maintenant près de 30 ans. Cependant, ce genre musical a vu le jour il y a un peu plus d’un siècle aux États-Unis, au sein des communautés afro-américaines, avant de se répandre à travers le monde. Le jazz se joue avec des instruments tels que la trompette, le trombone, la clarinette, le saxophone et le piano. On y ajoute également la guitare, la batterie et la contrebasse.
Créé en 2017, le festival Kinshasa Jazz est une tribune qui programme uniquement les artistes pratiquant la musique Jazz.
L’idée du festival est de faire découvrir au public kinois le jazz, en organisant des ateliers et autres conférences entre les initiés autour du jazz et ses principes.
James Mutuba
De retour d'une mission au centre du pays, le ministre de la Justice, Constant Mutamba, s'est immédiatement rendu à la prison centrale de Makala à Kinshasa, où 129 détenus ont été tués dans ce que le gouvernement qualifie de tentative d'évasion survenue dans la nuit du 1er au 2 septembre.
Visiblement furieux, Mutamba a exprimé sa colère devant les journalistes sur place : « Je viens d’atterrir et, croyez-moi, je réglerai cette affaire en deux semaines. J’ai alerté à maintes reprises, mais tout le monde s’est ligué contre moi. Voilà le résultat ! C’est un sabotage des actions du Chef de l’État, et cela ne passera pas inaperçu. Chaque semaine, les magistrats envoient des détenus ici sans tenir compte de la capacité de la prison. »
Mutamba a rejeté la thèse d’une évasion, affirmant : « Vous venez ici et vous faites sortir les gens clandestinement. C’est un acte de sabotage, ce n’est pas une évasion. » Il a directement accusé les magistrats d’être à l’origine du problème : « Toutes les fois où j’ai désengorgé, ils ont envoyé le double. Depuis que j’ai commencé, combien de détenus ont été envoyés ici après le désengorgement ? C’est là où on saura d’où est parti cet acte de sabotage. On va sérieusement sanctionner. »
Trois jours après l'incident, les autorités semblent avoir repris le contrôle de la prison de Makala. Hier, mercredi, la Première ministre Judith Suminwa s'est rendue sur les lieux pour évaluer l'ampleur des dégâts et constater la reprise des services de la prison, accompagnée d'une délégation gouvernementale.
L’objectif des autorités, comme l’a exprimé Constant Mutamba, est de réduire de moitié la population carcérale de Makala, une prison conçue pour 1 500 personnes mais qui en abrite actuellement près de 15 000.
En parallèle, le Bureau du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) de la RDC a exhorté les magistrats à poursuivre les arrestations et à continuer d’exercer leurs fonctions conformément à la loi, malgré les récentes directives du ministère de la Justice restreignant les transferts de détenus. Lors d'une réunion tenue ce mercredi à la Cour constitutionnelle, le CSM a réagi aux propos du Vice-ministre de la Justice, qui avait annoncé l’arrêt des transferts de détenus préventifs à la prison centrale de Makala et à la prison militaire de Ndolo.
actualite.cd/CC
Le directeur de la prison centrale de Makala, Joseph Yusufu Maliki, a été suspendu et est actuellement recherché par les autorités, trois jours après le carnage survenu lors d'une tentative d'évasion dans la nuit de dimanche à lundi.
Cette décision a été prise mercredi par le ministre de la Justice, Constant Mutamba, après une visite sur place à la prison. Selon des sources au ministère de la Justice, Joseph Yusufu Maliki aurait déjà quitté le pays, alors que des mesures ont été prises pour son arrestation. L'intérim de la direction de la prison de Makala a été confié à Deko Madeleine, auparavant directrice adjointe.
Lors de sa visite à la prison, Constant Mutamba a remis en question la version officielle de la tentative d'évasion, évoquée par la Première ministre et d'autres membres du gouvernement. Il a plutôt accusé certains responsables de "sabotage" en raison de la surpopulation de la prison, causée par l'envoi de détenus supplémentaires sans tenir compte de la capacité d'accueil de l'établissement. Le ministre de la Justice a promis de prendre des mesures sévères dans les deux semaines à venir.
Le Conseil supérieur de la magistrature a exprimé son opposition à la décision de Constant Mutamba d'ordonner aux magistrats de suspendre le transfert de détenus à Makala, soulignant ainsi les tensions entre les différentes institutions judiciaires du pays.
actualite.cd/CC
Le ministère des infrastructures et travaux publics de la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, annonce la fermeture partielle de la route nationale nº1 sur l'axe compris entre Matadi Kibala et le Camp PM pour raison des travaux de bétonnage.
D’après un communiqué signé par le ministre Alain Tshilungu et parvenu à la rédaction de 7SUR7.CD, ces travaux seront exécutés par l'Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT) sur une distance de 250 mètres. Ils seront effectués de 01h00' à 03h00' à partir de ce jeudi 05 septembre.
Ainsi, une demi-chaussée de cet axe sera fermée, rendant donc 4 mètres de largeur de la route indisponibles. Cependant, l'autre demie chaussée restera ouverte pour assurer la continuité du trafic.
Le ministère sollicite l'indulgence des usagers pour les désagréments éventuels qui seront occasionnés par cette fermeture temporaire, et rassure les usagers un retour au calme normal dès la fin des travaux invitant la Police Nationale Congolaise à prendre toutes les dispositions pour garantir la bonne marche des travaux et l’ordre public.
David Mukendi
Le Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba Gombo, a conclu le premier forum RDC-Chine, déroulé à Beijing, en adressant un message rassurant aux investisseurs chinois. Il a rappelé que le Président Tshisekedi s'est engagé à garantir la sécurité des ressortissants chinois en RDC -République Démocratique du Congo-, ainsi que celle de leurs investissements.
"On attend vraiment beaucoup de ce forum, c'est-à-dire qu'on attend concrètement que les investisseurs chinois viennent en RDC. Ils seront bien accueillis, et nous allons veiller à ça. Le Président Tshisekedi a confirmé à son homologue chinois de la question de la sécurité tant physique des Chinois, qui vont venir et qui vivent en RDC, ainsi que leurs investissements seront pris en charge et sécurisés", a-t-il déclaré.
Pour rappel, le Chef de l'État Félix Tshisekedi veut renforcer le partenariat entre la RDC et la Chine, notamment, dans le secteur de l'agriculture. Il l'a dit au cours de son tête-à-tête avec le Président chinois, Xi Jinpinp, lundi 02 septembre 2024.
Deux jours plus tard, la RDC et la Chine ont signé un protocole d'accord pour la construction d'une série de centrales photovoltaïques d'une capacité totale de 600 mégawatts, situées dans le bassin de la rivière Lualaba, entre les centrales hydroélectriques de Nzilo et Busanga. La partie congolaise était représentée par le ministre des Ressources hydrauliques et de l'Électricité, Teddy Lwamba.
Gratis Makabi
Le chanteur Congolais Tiakola et la chanteuse Ronisia vont encore se retrouver pour un featuring.
Ces deux artistes ont eu à collaborer il y a deux ans sur la chanson « Comme moi », sortie en 2021.
La Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) déplore les pertes en vies humaines de 129 détenus lundi lors d'une tentative d'évasion à la prison centrale de Makala, à Kinshasa. Elle annonce avoir déployé une mission “d'enquête indépendante”.
L'enquête indépendante vise à «évaluer l'étendue des dégâts et établir les responsabilités. La CNDH invite la population à demeurer vigilante et à dénoncer toute tentative visant à déstabiliser la paix et la sécurité qui constituent des droits fondamentaux garantis à tout citoyen par la constitution et les lois de la République», écrit Kimbumbu Dido Didier, rapporteur de la CNDH.
La tragédie du dimanche au lundi 2 septembre dans la plus grande prison civile de Kinshasa a coûté la vie à 120 prisonniers, dont 24 abattus à bout portant, a confirmé le gouvernement. Plusieurs femmes prisonnières ont été violées, des bâtiments du greffe, de l'infirmerie et des dépôts où ont été stockés des vivres ont été incendiés. Le ministre de l'intérieur et sécurité a également rapporté une cinquantaine autres personnes blessées à l'issue d'une intervention disproportionnée de service sécurité.
Depuis ce drame qui continue de défrayer la chronique, des voix tant politiques que sociales sont montées au créneau pour dénoncer «les tueries«, «le carnage» et «un massacre» insupportables. Tour à tour, Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Matata Ponyo et autres opposants ont pointé les pouvoirs publics. Ils exigent, en outre, des enquêtes sérieuses pour établir les responsabilités de ces incidents malheureux.
Mardi, des sources au sein de la prison rapportaient à ACTUALITÉ.CD le calvaire dû au manque d'eau, de nourritures et d'électricité dans lequel le reste des prisonniers vivent. C'est seulement tard la soirée qu'ils ont pu avoir de la nourriture, un morceau de pain accompagné d'une bouteille d'eau. Quelques sacs de riz, haricots, poissons salés et autres provisions ont été livrés ce mardi à la prison, sous la tutelle du ministère de la Justice, en dépit de l'incendie des dépôts.
Samyr LUKOMBO