Le 13 septembre prochain, l'espace culturel Ndaku ya la vie est belle, à Matonge dans la commune de Kalamu à Kinshasa, vibrera au rythme du spectacle "Kin la Rumba - Kin la Sape". Sous la mise en scène et l'adaptation de S. Konde à partir du recueil "La Belgicaine" d'Élodie Ngalaka, ce qui promet une immersion unique dans l'univers flamboyant des stars congolaises de la rumba.
Ce spectacle mêle différentes formes d'art pour offrir une expérience immersive et captivante. En trois parties, cet événement vise à explorer différents univers de la sape, la vibrante rumba congolaise, et une partie théâtrale illustrant la vie fascinante des musiciens. Ce voyage culturel et musical mettra en lumière l'âme vibrante de Kinshasa, offrant ainsi un panorama complet de son identité culturelle.
La sape : plus qu'un style, un art de vivre
La première partie vise à mettre en lumière la sape, une pratique vestimentaire élégante et audacieuse, symbole de fierté et d'expression personnelle. Les sapeurs, véritables artistes de la mode, captivent par leur style et leur charisme, incarnant une philosophie de vie unique et propre à eux. Plus qu'une simple mode, la sape est un art de vivre qui consiste à s'habiller le mieux possible, généralement en mettant les vêtements les plus chers possibles de grandes maisons de luxe.
La deuxième partie sera dédiée à la rumba congolaise, un genre musical emblématique qui a conquis le monde. Les musiciens, dont Jimmy Musenzo et Renedy Kuetukuenda, interpréteront des morceaux qui résonnent comme un hommage aux légendes de cette musique envoûtante.
La partie théâtrale sera portée par des comédiens tels que Chardy Masamuna et Noelly Okito, pour offrir une plongée dans la vie des musiciens congolais. Elle soulignera les défis et les triomphes qui jalonnent leurs parcours, rendant hommage à leur résilience et à leur créativité.
Organisé par la Compagnie Théâtre de Marconte, cet événement gratuit est une occasion précieuse de découvrir l'art congolais sous une autre forme. Il s'agit d'une invitation pour célébrer ensemble un patrimoine culturel riche et vivant, et à renforcer les liens entre artistes et public.
James Mutuba
Un vent de changement souffle sur le patrimoine congolais avec la rencontre entre la Ministre de la Culture, Arts et Patrimoine, Yolande Elebe Ma Ndembo, et les experts du Musée Royal d’Afrique Centrale de Tervuren, Celia Charkaoui et Nicolas Nikis. Cette réunion se pointe dans le cadre du processus de restitution des objets d’art congolais, détenus depuis plus d'un siècle en Belgique.
Au cœur de cette rencontre, la volonté commune de développer une politique de restitution des objets historiques congolais a été abordée avec une grande détermination.
« Nous avons beaucoup échangé autour des questions de restitution afin de trouver les meilleures manières de développer la politique de restitution et de rapatriement », a précisé Celia Charkaoui.
Yolande Elebe Ma Ndembo a exprimé son engagement à surmonter les obstacles de recherche et à établir des accords techniques; un signe d’espoir pour la préservation du patrimoine congolais. Elle a proposé plusieurs initiatives pour faciliter la restitution, notamment la création d’un comité mixte de recherche et de coordination entre la RDC et la Belgique, et a également insisté sur l’importance de la transparence et de la collaboration entre les deux pays pour surmonter les défis logistiques et administratifs.
Fermement décidée à avancer dans ce dossier crucial, la patronne du secteur culturel congolais a proposé son soutien actif. Son initiative est saluée comme un pas déterminant vers la réparation historique et culturelle.
Un héritage en exil
Depuis l’époque coloniale, de nombreux biens culturels congolais ont été emportés en Belgique. Depuis plusieurs années, la question de leur restitution est au centre des débats entre Kinshasa et Bruxelles. Les appels à rapatriement se sont intensifiés avec les voix levées des chefs coutumiers et des organisations non gouvernementales.
La restitution des objets d’art congolais par la Belgique est une question délicate et profondément enracinée dans l’histoire coloniale. En février 2022, la Belgique a remis à la RDC un inventaire détaillé de plus de 84 000 objets ethnographiques et organologiques, marquant une avancée significative dans ce processus. Ce geste s’était inscrit dans une volonté de réconciliation et de reconnaissance des injustices du passé.
En novembre 2021, le secrétaire d’État belge Thomas Dermine avait présenté un projet ambitieux visant à traiter le patrimoine pillé durant la période coloniale. Ce projet a jeté les bases d’une coopération bilatérale pour décider du sort des artefacts conservés à l’Africa Museum de Tervuren, soulignant l’importance de la collaboration entre les deux nations.
La rencontre entre la Ministre Yolande Elebe Ma Ndembo et les experts du Musée de Tervuren représente donc une avancée vers cette restitution. La coopération continue et les discussions approfondies sont essentielles pour surmonter les défis et assurer le rapatriement des trésors culturels congolais. Ce processus, bien que complexe, est un pas vers la justice historique et la préservation du patrimoine culturel de la RDC.
Nicolas Nikis, archéologue au Musée de Tervuren, a rappelé l’importance de ce rapatriement soulignant que la collaboration entre experts belges et congolais ouvre la voie à des solutions innovantes pour la restitution et la valorisation de ce patrimoine inestimable.
James Mutuba
Après avoir purgé une peine d’un mois d’emprisonnement dans la prison centrale de Makala, le directeur de l’espace culturel des Mwindeurs, Niamba Malafi, et 5 danseurs incarcérés avec lui ont tous été acquittés par la cour d’appel de Matete, ce jeudi 5 septembre. Le procès en appel leur souriant, ces acteurs culturels voient leurs casiers judiciaires blanchis.
Cependant, une causerie est prévue sur le thème : La liberté d’expression et la création artistique, sont-elles mises en danger par les censeurs ? Regard croisé sur l'aspect moral et juridique. L’activité se tiendra dans la commune de N’djili, à la Maison Culturelle des Mwindeurs, samedi 21 septembre à 15h. Ce sera l’occasion de fêter également l’anniversaire de cet espace culturel.
En effet, depuis le 28 août dans la soirée, Malafi et les 5 artistes danseurs ont retrouvé la liberté. Un motif de soulagement après un mois de toutes les émotions.
« Je suis submergé par tout le soutien et les activités effectuées par les artistes pour obtenir notre libération. Je suis également très reconnaissant pour le soutien et l'assistance de notre ministre de tutelle. Je dois beaucoup à ceux qui se sont préoccupés de moi et des artistes danseurs et danseuses. Vous nous avez soutenus de manière incroyable. Je continuerai sincèrement à m'impliquer à nos efforts continus pour la promotion du secteur culturel au Congo et en international », écrivait Malafi après sa libération.
Niamba Malafi a été arrêté le 27 juillet dernier et transféré, à la surprise générale, à la prison centrale de Makala 3 jours plus tard. Une décision somme toute assez controversée que la communauté artistique congolaise a qualifié d’arbitraire et inique de la part du Tribunal de Grande Instance de N’djili. Avec lui, 5 artistes danseurs ont été également mis en prison pour “les mêmes infractions”.
Dans leur mécontentement, la communauté artistique congolaise, réunie dans un forum pour la cause, a mené des actions pour parvenir à la libération pure et simple car les faits n’ayant pas été résolument prouvés pour une incarcération. Entre marche et campagne sur les réseaux sociaux, les artistes congolais ont saisi le ministre de la justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, à qui ils ont écrit un mémorandum.
Kuzamba Mbuangu
Plus de 3000 personnes vivant avec handicap ont intégré l’administration publique. Le processus de leur intégration a été finalisé lors de la réunion d’évaluation tenue jeudi 5 septembre à Kinshasa entre le vice-Premier ministre de la Fonction publique Jean-Pierre Lihau et la ministre des Personnes vivant avec handicap, Irène Esambo.
La ministre Irène Esambo s’est réjouie de la clôture du processus ayant abouti à l’intégration des personnes vivant avec handicapes au sein de l’administration publique.
Elle a indiqué que ce long processus a connu plusieurs étapes dont la nomination, par ordonnance présidentielle, du secrétaire général du ministère des Personnes vivant avec handicap.
Irene Esambo a salué le fait que tout soit mis en œuvre pour permettre aux personnes vivant avec handicap de travailler dans de bonnes conditions.
Pour sa part, Jean-Pierre Lihau a exprimé son engagement pour faciliter non seulement l’inscription de ces personnes sur les listes de paie, mais également leur paie régulière.
radiookapi.net/CC
La réponse de Maria Ntumba ne s’est pas fait attendre après les récents propos polémiques d’Israël Mutombo sur les influenceuses TikTok. Dans une vidéo publiée jeudi, la star congolaise du réseau social riposte avec véhémence.
Après l’avoir affublé du sobriquet moqueur de « Chèvre de monsieur Seguin » en référence à sa barbe, elle accuse nommément le journaliste de l’avoir prise pour cible. « Ce barbu (Israël Mutombo) parle des Tik Tokeuses…, c’est moi sa cible, il m’a invité à son émission, j’ai refusé… », lâche Maria Ntumba.
Le ministre d'État, ministre de la Justice a ordonné l'arrestation du directeur de la prison, des agents de la SNEL -Société nationale de l'électricité- et plusieurs personnes impliquées. Il a fait cette annonce après sa descente au centre pénitentiaire, jeudi 05 septembre.
A travers une vidéo, le ministre de la Justice Constant Mutamba a dénoncé un acte de sabotage des efforts menés par le Président de la République, de la part de quelques magistrats verreux. Le patron de la Justice a promis une série d'arrestations dans les tout prochains jours.
De leur côté, les magistrats déclinent leur responsabilité dans la désolante scène survenue au centre pénitentiaire. Ils dénoncent le fait que le ministre de la Justice ait interdit l'acheminement des détenus à la prison Makala.
Ce climat, visiblement de tension, est perçu, d'après plusieurs observateurs, comme un recul pour la restauration de l'appareil judiciaire congolais. Les appels sont lancés pour que les deux camps fassent preuve de retenue.
Grevisse Tekilazaya
La RDC a reçu, jeudi 5 septembre 2024, les premières doses de vaccin contre le Mpox, marquant une étape importante dans la lutte contre cette épidémie qui sévit dans plusieurs régions du pays. Ce vaccin, MVA-BN®, fait partie des 215 000 doses acquises par l'Autorité de préparation et de réaction en cas d'urgence sanitaire (HERA) de la Commission européenne, et arrive à un moment où la recrudescence des cas de Mpox inquiète les autorités sanitaires et la population.
Pour comprendre les enjeux de cette campagne de vaccination, les défis logistiques et la stratégie de distribution, la rédaction d’Actualité.cd reçoit Laurent Muschel, Directeur général par intérim et Chef de HERA. Dans cet entretien exclusif, M. Muschel revient sur l'importance de ce vaccin, son déploiement en RDC, et les perspectives à long terme pour renforcer les capacités locales de production de vaccins.
Laurent Muschel s'entretient avec Emmanuel Kuzamba sur les spécificités du vaccin, les populations cibles et les défis de cette campagne de vaccination inédite dans le pays
Emmanuel Kuzamba :
Bonjour M. Laurent Muschel. Aujourd'hui, les vaccins sont arrivés à Kinshasa. Quelles difficultés avez-vous rencontrées pour les acheminer jusqu'ici ?
Laurent Muschel :
Disons que nous avons agi très rapidement, puisque la déclaration d'urgence sanitaire au niveau continental et international a été faite par Africa CDC le 14 août. En un peu plus de 15 jours, les vaccins sont arrivés. Il a fallu négocier et acheter les vaccins auprès de l'entreprise Bavaria Nordic. Nous avons acquis tous les stocks disponibles pour les acheminer ici. Mais il y avait aussi des contraintes en termes de responsabilité, de préservation de la chaîne du froid et de dédouanement. Ça a été une course contre la montre pour les acheminer aussi rapidement.
Emmanuel Kuzamba :
Environ 100 000 doses de vaccins sont arrivées aujourd'hui, et 200 000 supplémentaires d'ici la fin de la semaine. Sur quoi s'est basé ce chiffre ?
Laurent Muschel :
Cela s'est basé sur les stocks disponibles de Bavaria Nordic. Nous avons pu acquérir l'intégralité des stocks disponibles. Ils relancent maintenant la production pour fournir des doses supplémentaires.
Emmanuel Kuzamba :
Comment voyez-vous l'administration de ce vaccin en RDC, au vu des cas et des contaminations potentielles qui existent déjà ?
Laurent Muschel :
La stratégie vaccinale est en cours de finalisation au ministère de la Santé de la RDC. L'idée est de cibler les foyers de contamination, notamment dans les cercles familiaux, et dans les régions où le virus est prévalent, comme le Sud-Kivu et l'Équateur. Le ministère de la Santé travaille avec des partenaires tels que l'UNICEF, Africa CDC et l'OMS pour mettre en place une micro-planification afin de délivrer le vaccin aux personnes qui en ont le plus besoin.
Emmanuel Kuzamba :
L'Union européenne va-t-elle poursuivre sa collaboration avec les autorités congolaises pour acheminer ce vaccin dans les provinces concernées ?
Laurent Muschel :
Nous discutons actuellement de financements supplémentaires avec d'autres services de la Commission européenne pour soutenir le gouvernement dans l'acheminement des vaccins.
Emmanuel Kuzamba :
Pourquoi ce vaccin arrive-t-il maintenant et pas plus tôt, alors que les autorités congolaises ont alerté sur cette maladie il y a déjà plusieurs mois ?
Laurent Muschel :
Ce vaccin n'est pas arrivé en retard. Il est arrivé après la déclaration d'urgence continentale faite par Africa CDC. Nous ne pouvons déployer les vaccins que lorsqu'une urgence sanitaire mondiale est déclarée.
Emmanuel Kuzamba :
Maintenant que le vaccin est arrivé, qu'est-il prévu en termes de soutien à la production locale de vaccins, notamment en RDC, l'épicentre de la maladie ?
Laurent Muschel :
La production locale de vaccins est un objectif à plus long terme. L'Union européenne a soutenu le développement de capacités de production de vaccins en Afrique à travers le projet MAF+. Nous avons investi plus de 1,3 milliard d'euros pour cela, y compris pour des vaccins à ARNm. Mais pour le Mpox, c'est un vaccin très spécifique, et nous verrons si d'autres entreprises développeront des vaccins.
Emmanuel Kuzamba :
La spécificité de ce vaccin, c'est qu'il n'est actuellement destiné qu'aux adultes. Pouvez-vous confirmer cela ?
Laurent Muschel :
Oui, tout à fait. Le vaccin est autorisé en Europe et aux États-Unis pour les adultes. L'Agence européenne des médicaments étudie actuellement des données pour voir s'il peut être administré aux adolescents de 12 à 17 ans, avec une réponse attendue d'ici la fin du mois. Des essais cliniques sont également en cours en RDC pour adapter le vaccin aux enfants de moins de 12 ans.
Emmanuel Kuzamba :
À part les enfants, existe-t-il d'autres catégories de personnes non éligibles pour ce vaccin ?
Laurent Muschel :
Il n'y a pas vraiment de catégories non éligibles. Certaines catégories, comme les personnels soignants en contact avec les malades, seront prioritaires.
Emmanuel Kuzamba :
Les premières doses seront-elles administrées à Kinshasa ou dans une autre province ?
Laurent Muschel :
Cela dépendra des autorités, mais probablement dans les zones où l'épidémie est la plus forte.
Rémi Maréchaux, nommé ambassadeur de France en RDC par Emmanuel Macron, a officiellement pris ses fonctions à Kinshasa en septembre 2024. Dans un message adressé à la communauté française, il a exprimé son enthousiasme à l’idée de renforcer les relations bilatérales entre la France et la RDC, une mission qu’il qualifie d’« honneur » et de « responsabilité ».
Le nouvel ambassadeur, qui avait déjà découvert Kinshasa en 1990 et y avait mené plusieurs missions, succède à Bruno Aubert. Il a salué la solidité des relations entre les deux pays, soulignant les visites récentes des présidents Félix Tshisekedi et Emmanuel Macron qui témoignent de cette dynamique.
Rémi Maréchaux a également insisté sur l’importance de la communauté française en RDC, évoquant le rôle crucial des établissements scolaires, des entreprises et des associations dans le renforcement des liens entre la France et la RDC. Il s'est engagé à être à l’écoute de cette communauté, tout en approfondissant la coopération bilatérale dans des domaines variés, notamment la culture et l’éducation.
Le diplomate de carrière, ayant exercé dans plusieurs pays africains et institutions internationales, arrive avec une solide expérience dans les relations Afrique-France, notamment en tant qu’ancien ambassadeur à Nairobi et représentant permanent auprès de l’Union africaine.
actualite.cd/CC