Une délégation de conseillers communaux élus en décembre 2023 en RDC a été reçue ce lundi soir par la Première ministre. Ces élus ont exposé leurs préoccupations, notamment en ce qui concerne leur prise en charge par le gouvernement et l’organisation des élections des bourgmestres. 

« Nous croyons que, d’ici peu, nous trouverons la solution quant à nos revendications, notamment le paiement de nos émoluments, mais aussi l’harmonisation du cadre du travail entre nous les élus légitimes et les bourgmestres nommés, en attendant les élections des bourgmestres à venir », a dit à l’issue de l’audience Nzembela Buloba, conseiller communal élu de la commune de Bipemba, dans le Kasaï-Oriental, et  président de ce collectif.

Ces élus locaux ont également  plaidé pour la reconnaissance de leur statut. « La première ministre doit s’impliquer pour  faire comprendre que les  conseillers communaux sont aussi couverts d’immunités, au même titre que les députés nationaux et provinciaux », a-t-il fait savoir.

La Première ministre a assuré les conseillers communaux de l'attention particulière accordée à leur requête. Le gouvernement, a-t-elle indiqué, est en train d'étudier différentes pistes pour répondre à leurs attentes, notamment en concertation avec la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour ce qui est de l’organisation des élections des bourgmestres des communes. 

Le Vice-Premier ministre de l'Intérieur devrait, quant à lui, présenter de nouvelles propositions au prochain Conseil des ministres afin d'accélérer le traitement de ce dossier. Dans la journée du lundi, plusieurs centaines de 915 conseillers communaux issus de dernières élections ont manifesté dans plusieurs villes et grandes agglomérations pour faire entendre leur voix. 

Bruno Nsaka



Le Bureau du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) de la RDC a appelé les magistrats à poursuivre les arrestations et à continuer d’exercer leurs fonctions conformément à la loi, malgré les récentes directives du ministère de la Justice restreignant les transferts de détenus.

Lors d'une réunion tenue ce mercredi à la Cour constitutionnelle, le CSM a répondu aux propos du Vice-ministre de la Justice qui avait, dans une note circulaire datée du 2 septembre 2024, ordonné l’arrêt des transfèrements de détenus préventifs à la prison centrale de Makala et à la prison militaire de Ndolo, suite à une tentative d’évasion massive survenue dans la nuit du 1er au 2 septembre à Makala.

Dans un communiqué, le bureau du CSM a insisté sur le fait que les magistrats ne sont pas responsables de cette tentative d’évasion et a critiqué les déclarations du Vice-ministre de la Justice, les qualifiant de "dangereuses" car susceptibles de "stigmatiser les magistrats et de les exposer à la vindicte populaire".

Le Conseil a rappelé que l’arrestation est une réponse légale et appropriée à l’augmentation de la criminalité à Kinshasa, et que ne pas appréhender les suspects constituerait une violation flagrante de la loi.

Le CSM a également souligné l’importance d’un cadre de concertation entre le ministère de la Justice et le CSM pour traiter des questions liées à l’administration de la justice. Il a exhorté les magistrats à "poursuivre l’accomplissement de leurs tâches dans le strict respect de la Constitution et des lois de la République" et à rester "calmes et respectueux des règles d’éthique et de déontologie".

En réponse aux événements de Makala, le ministère de la Justice avait précédemment ordonné l'arrêt des transferts de détenus non condamnés vers la prison centrale de Makala et la prison militaire de Ndolo, et annoncé une série de mesures pour désengorger les prisons de Kinshasa et des autres régions du pays.

Le ministère a également souligné son engagement à accélérer la construction d’une nouvelle prison pour remplacer celle de Makala, afin de répondre aux problèmes de surpopulation carcérale, aggravés par une infrastructure datant de 1957 conçue pour accueillir 1 500 détenus mais qui en abrite actuellement plus de 8 000.

La situation reste tendue alors que les autorités judiciaires et gouvernementales divergent sur les mesures à prendre pour éviter de nouveaux incidents et améliorer les conditions carcérales en RDC.

actualite.cd/CC



Judith Suminwa Tuluka a annoncé ce mercredi une série de mesures d'urgence après sa visite à la prison centrale de Makala, à Kinshasa, deux jours après une tentative d'évasion meurtrière.

Accompagnée par des membres de son gouvernement, dont le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur Jacquemain Shabani, la ministre des Droits Humains Chantal Chambu Mwavita, et le Vice-Ministre de la Justice Samuel Mbemba, la Première ministre a inspecté les lieux pour évaluer l’ampleur des dégâts causés par les violences. Le bilan provisoire fait état de 129 morts, dont 24 par balles, et 59 blessés.

Sur place, Judith Suminwa a visité plusieurs pavillons ainsi que le bâtiment administratif, la cuisine et le dépôt alimentaire incendiés lors de l’évasion. Elle a échangé avec les détenus, confirmant que l’initiative de l’évasion provenait principalement du pavillon 4. Au pavillon 9, réservé aux femmes, elle a rencontré des victimes de violences sexuelles et a insisté sur la nécessité d'un ravitaillement immédiat en médicaments pour assurer leur prise en charge.

"Il est crucial d’assurer non seulement la prise en charge médicale des victimes, mais aussi de rétablir rapidement l’alimentation, car le dépôt alimentaire a été détruit," a déclaré la Première ministre. Elle a également constaté la reprise progressive des activités dans la cuisine de la prison.

Pour prévenir de futurs incidents, Judith Suminwa a annoncé la poursuite du processus de désengorgement de la prison de Makala, une mesure inscrite dans le programme d'actions de son gouvernement. "Nous devons accélérer ce processus tout en respectant les procédures légales, et les enquêtes sur cette évasion tragique se poursuivront," a-t-elle ajouté.

En attendant les résultats des enquêtes, la vie reprend doucement à la prison grâce aux mesures d'encadrement mises en place. Les travaux pour rétablir l’électricité sont en cours, et la Première ministre a ordonné que la ligne d’alimentation électrique de la prison soit autonome pour garantir une meilleure sécurité des détenus.

Ces mesures d'urgence s’inscrivent dans un effort plus large de réforme du système pénitentiaire en RDC, alors que les autorités continuent de faire face aux défis posés par les surpopulations carcérales et les conditions de détention.

actualite.cd/CC

 



Après la tentative d'évasion survenue la nuit du dimanche 1er au lundi 2 septembre, à l'ex- prison centrale de Makala, à Kinshasa, le député provincial honoraire Mike Mukebayi, détenu à cette maison carcérale, lance un cri de détresse concernant l'interdiction de visite dans ce centre pénitentiaire.

D'après lui, cette situation est inadmissible dans la mesure où l'alimentation de certains prisonniers dépend de leurs familles respectives, au regard de la qualité impropre des repas servis à Makala. 

"Troisième jour que nous sommes coupés de toute visite à la prison centrale de Makala. Pourtant, notre alimentation dépend de nos familles, quand tout le monde, jusqu'au ministre de la Justice, sait que le modique repas servi ici est impropre à la consommation humaine", a-t-il dénoncé.

L'élu honoraire de Lingwala estime que cette situation est assimilable à une volonté de les tuer d'inanition, après un long emprisonnement politique.

Pour rappel, le ministre de la Justice Constant Mutamba avait pris quelques dispositions jusqu'à nouvel ordre, afin de remettre le calme dans la prison centrale, après les incidents malheureux ayant, notamment, causé des pertes en vie humaine.

Il a, au nom du Gouvernement congolais, informé qu'une enquête a été diligentée, pour identifier les responsables de ces incidents jugés de "actes de sabotage".

opinion-info/CC



Le “rêve” formulé par le président Tshisekedi n’aura duré que quelques mois. 

D’après les informations d’Actualite.cd, de ses partenaires Lighthouse Reports et de Bloomberg, le contrat que les autorités congolaises expliquaient avoir signé avec les entreprises Afritech et Idemia pour la fourniture de cartes d’identité biométrique et d’un système d’état civil, dont le Congo est dépourvu depuis des décennies, a été annulé par “consentement mutuel” le 12 août 2024, soit trois jours seulement après nos révélations sur les coulisses de ce méga deal, soupçonnée de surfacturation. 

Une information confirmée par le directeur de l’ONIP, Richard Ilunga, qui évoque une décision prise par une “commission” où siégeait les “parties prenants au contrat” dont des membres du ministère de l’intérieur, des finances, du budget, du “consortium Afritech/Idemia comme on l’appelait” 

Le directeur de l’ONIP confirme que les opérations d’identification sont mises en pause jusqu’à nouvel ordre. “Nous cherchons le meilleur chemin pour continuer, en excluant personne”, explique Richard Ilunga. 

L’entreprise française Idemia, l’un des leaders du secteur, qui confirme également l’annulation du contrat, évoque une issue voulue “étant donné que le consortium n’existait pas”. Elle “réaffirme son engagement ferme à soutenir la République démocratique du Congo (RDC) dans sa mission de fournir des cartes d'identité fiables et sécurisées à ses citoyens.” 

Depuis quelques semaines, cette dernière contestait faire partie du consortium choisi par les autorités congolaises, et limitait son implication à un simple rôle de fournisseur pour le réel dépositaire du marché, l’entreprise de droit congolais Afritech, fondée par l’homme d’affaires malien, Samba Bathily. 

Contacté par Actualite.cd et ses partenaires, ni le ministère de l’intérieur, ni Samba Bathily, le président Afritech, n’ont donné suite à nos demandes d’interview. 

Méga contrat 

Dévoilé en décembre 2023, au terme d’une conférence de presse, à laquelle avait participé l’un des directeurs de vente d’Idemia, Cédric Huet, le contrat, qui liait la RDC aux entreprises Afritech et Idemia, avait été fixé à 1,2 milliards de dollars, ce qui en faisait l’un des plus chers de son genre sur le continent africain. Il devait mettre fin à une situation ubuesque : l’absence d'état civil fiable depuis le dernier recensement en 1984.

Rapidement, le deal a généré de l’inquiétude, tant au sein de l’ONIP, l’organisme chargé de sa mise en œuvre, qu’au sein d’organismes internationaux, comme la Banque mondiale qui s’était proposé d’aider la République démocratique du Congo à mettre en place cet état civil. 

En mars 2024, le patron de l’Inspection générale des finances (IGF), Jules Alingete, annonçait l’ouverture d’une enquête préliminaire sur le contrat carte d’identité. Quelques mois seulement après le début des opérations de recensement dans la capitale, Kinshasa. Les conclusions, éventées 3 mois plus tard dans la presse, confirment les soupçons. L’IGF évoque alors une possible “surfacturation” du contrat ainsi qu’une structure de financement du contrat, en partie assise sur un prêt garanti par des subsides publiques, “illégale” voir “impossible” à mettre en œuvre. 

Mi-juillet, le président Tshisekedi avait sommé le ministre de l'intérieur Jacquemain Shabani de se pencher sur le sujet, “de lui faire un point sans complaisance (...) et de prendre toute les dispositions”. 

“L’annulation a été décidée par le gouvernement”, assure de son côté un fonctionnaire de l’ONIP, au fait des discussions. Ce dernier soutient que l’hypothèse d’une annulation du contrat a été évoquée dès le 8 août. Ce dernier soutient que l’annulation n’a donné lieu à aucune compensation financière pour les entreprises signataires du contrat. Ce que confirme monsieur Ilunga. 

Avant de procéder à  cette annulation, les autorités congolaises ont procédé à une évaluation du contrat, précise deux sources concordantes au sein de l’administration congolaise. Parmi les indicateurs scrutés : le nombre de cartes d’identité imprimées par les entreprises prestataires. “J’ai appris que 700 avaient été imprimés”, précise le directeur de l’ONIP, Richard Ilunga. Parmi les heureux propriétaires : le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi. 

actualite.cd/CC



Nouvelle performance exceptionnelle de Fally Ipupa sur YouTube au mois d’août ! La star de la rumba congolaise parvient à aligner pas moins de 5 de ses clips musicaux dans le top 10 des charts de RDC.

En tête de liste, son récent featuring « 207 » avec René Soso Pembe cumule plus de 1,06 million de vues, assurant la première place à Fally. Suit le clip de « MH » avec 434 000 vues à la 3ème position.

Autres succès du chanteur : « Mayday » à la 5ème place et 366 000 vues, « Alliance » à la 6ème avec 311 000 vues, et « Mal accompagné » à la 9ème et ses 282 000 vues.
 
Une domination totale de Fally Ipupa qui se positionne comme l’artiste le plus suivi sur YouTube dans le pays. Grâce à la qualité et la régularité de sa production musicale, il parvient à mobiliser des centaines de milliers de fans à chacune de ses sorties.
 


 

Les défenseurs des droits de l’homme exigent une enquête mixte et réellement indépendante sur ce qui s’est passé à la prison centrale de Makala à Kinshasa, dans la nuit du 1er au 2 septembre.

Il en est de même des milieux politiques qui dénoncent les tueries et viols à la suite de l’évasion, d’après eux, de plusieurs détenus de la prison centrale de Makala avec des bilans discordants. 

La Voix des sans voix (VSV) pour les droits de l’homme rappelle aux autorités congolaises qu’aucun motif et aucun prétexte ne saurait justifier les violations des droits humains dont les droits intangibles, en l’occurrence le droit à la vie.

Il est important que les responsabilités en soient établies, publie la VSV. Les avocats qui suivent de près les dossiers de leurs clients à Makala dénoncent des viols massifs présumés sur leurs clientes par des hommes en armes et d’autres prévenus, soutenus par certains venus de l’extérieur. Et c’est dans ce désordre que beaucoup se sont évadés, déclare Mme Sahra Ndjibu, alertée par sa cliente présumée violée.

Le MDVC, opposition républicaine extraparlementaire d’Augustin Bisimwa se dit consterné par le carnage de plus, après celui des Wazelendo tués à Goma. Il tient pour responsable le Gouvernement congolais. Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme promet de réagir dans les heures qui suivent après s’être documenté.
 
Quelques gardiens pénitentiaires, encore sous le choc, affirment que la situation étéit terrible, mais maintenant tout est redevenu calme et sous contrôle.

radiookapi.net/CC



Le Gouvernement Suminwa a finalement honoré sa promesse d'apporter une aide financière aux vendeurs victimes de l’incendie qui a consumé le pavillon 5 du marché de la Liberté, dans la commune de Masina, la nuit du 24 au 25 août dernier. Au total, 290 vendeurs ont bénéficié,au cours d'une cérémonie ce mardi 03 septembre 2024, en «urgence» d’une aide financière du Gouvernement central.

Cette intervention, explique la cellule de communication de la Première ministre Judith Tuluka, a pour objectif de leur permettre de subvenir aux besoins de leurs ménages pendant cette période de la rentrée scolaire. 

Il sied de signaler qu'une commission avait été mise sur pied, pour élaborer la liste définitive de tous les sinistrés ayant effectivement perdu leurs biens à la suite de cet incendie. La liste définitive a été exigée par la Cheffe du Gouvernement Judith Suminwa, en vue de s’assurer qu'il s'agit des vrais sinistrés devant bénéficier de l'aide gouvernementale.

La même commission va procéder à l'évaluation des pertes en marchandises et autres matériels, en vue d'envisager une indemnisation comme soutien à la reprise des activités. "Aussi, une réponse structurelle est prévue à travers l'institution d'une commission inter-institutionnelle chargée de la problématique de la modernisation des marchés des agglomérations du pays", rajoute la même source.

Il est prévu de réhabiliter, dans les brefs délais, le pavillon 5, où 138 tables ou échoppes ont été entièrement consumées par le feu, de mettre en place des sapeurs pompiers et de moderniser ledit marché.

Grevisse Tekilazaya

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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