Jacquemain Shabani Lukoo Bihango, originaire de Masisi dans la province du Nord-Kivu, est un homme aux multiples facettes. Né à Bruxelles, en Belgique, le 12 février 1974, il est le fils du professeur Célestin Shabani et de Marie-Claire Kalinda. Marié à Norah Kamuanya Bukasa et père de 3 enfants, Jacquemain a bâti un parcours impressionnant tant sur le plan professionnel que politique.
Après avoir obtenu son diplôme d'État, Jacquemain poursuit ses études à l'Université de Kinshasa, où il décroche un diplôme en Droit privé judiciaire en 2003. Avocat au barreau de Kinshasa-Matete, il s'est distingué par ses succès dans plusieurs procès, notamment en défendant des activistes des mouvements citoyens.
Sur le plan politique, Jacquemain a gravi les échelons au sein de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). De Président sectionnaire à Secrétaire Général du parti, il a joué un rôle clé dans l'organisation et la formation politique au sein de l'UDPS.
En mai 2018, Jacquemain Shabani prend la tête de la Commission Electorale Permanente (CEP) de l'UDPS, supervisant un projet de surveillance électorale d'envergure. Son expérience électorale de 2011 lui a valu d'occuper des postes stratégiques au sein de la coalition Cap pour le Changement (CACH) et de la campagne électorale victorieuse de décembre 2023 avec la réélection de Félix Tshisekedi.
Engagé dans des actions philanthropiques à travers la fondation Bin Biteko, Jacquemain Shabani a été élu sénateur du Nord-Kivu en mai 2024. Deux jours plus tard, il est nommé vice-Premier Ministre, ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, mettant en avant sa compétence et sa détermination à servir son pays.
Jacquemain Shabani Lukoo incarne la nouvelle génération de leaders congolais, alliant expertise juridique, engagement politique et dévouement envers le bien-être de sa communauté. Sa nomination à un poste aussi stratégique témoigne de la confiance placée en lui pour relever les défis complexes de l'intérieur et de la sécurité en République Démocratique du Congo.
Merveil Molo
Les auteurs présumés de la tentative du coup d’état du 19 mai au Palais de la Nation à Kinshasa et de l’attaque de la résidence du président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe seront bientôt devant la justice. Il en est de même des militaires présentés comme les auteurs présumés de l’exécution extrajudiciaire de ces assaillants.
C’est ce qu’indique ce samedi 1er juin une dépêche de l’Agence congolaise de presse (ACP) qui cite une source gouvernementale.
Des auditions terminées
Les auditions du groupe d’assaillants, capturés par les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) après l’échec de la tentative de coup de force, sont terminées au niveau des services spécialisés, indiquent des sources proches de la justice militaire.
Le dossier a été envoyé à l’Auditorat général des Forces armées de la RDC. L’auditeur général qui poursuit les enquêtes, après avoir reçu le rapport des renseignements militaires, s’apprête à fixer le dossier devant la Cour « pour le début du procès qui apportera plus de lumière sur cette action de déstabilisation », note l’ACP.
Suspicion d’une exécution extrajudiciaire
L’enquête des militaires auteurs présumés d’exécutions extrajudiciaires filmées lors de la « tentative du coup d’état » à Kinshasa est « en phase de bouclage ». L’on est à la dernière étape avant d’organiser le procès devant la justice militaire.
Une attaque a ciblé le 19 mai le Palais de la Nation contrôlé pendant plusieurs minutes par des assaillants qui ont hissé le drapeau de l’ex-Zaïre. Un acte qualifié de tentative de coup d’Etat par l’armée.
Une vidéo tournée en marge de cet événement, montre des militaires des FARDC qui traquaient ces assaillants, procéder à l’exécution d’un assaillant pourtant arrêté et ligoté. Ces images avaient choqué les défenseurs des droits de l’homme qui avaient exigé des enquêtes à propos de ces actes.
« Les présumés auteurs de ces tirs ont été identifiés, isolés et mis à la disposition de l’Auditorat militaire. Ce dernier est en phase de bouclage de ses enquêtes et entend fixer l’affaire devant la Cour dans les prochains jours. Ils répondront de leur implication présumée dans des exécutions sommaires filmées et largement partagées sur les réseaux sociaux », indique le membre du Gouvernement interrogé par l’ACP.
Les faits
Le dimanche de la Pentecôte, le 19 mai, les habitants de la commune de la Gombe, cœur des institutions de la République, ont été réveillés par des coups de feu.
La résidence de Vital Kamerhe, nouveau président de l’Assemblée nationale, a été attaquée vers 4h30, par un groupe d'hommes armés en tenue militaire.
Ces hommes avaient par la suite fait une incursion au Palais de la Nation, siège de la Présidence.
Quelques heures après l’attaque, la Garde républicaine avait interpellé ce groupe d’assaillants, habillés en treillis avec des drapeaux de l'ex-République du Zaïre.
Ces assaillants avaient affirmé, sur des vidéos partagées sur des réseaux sociaux « vouloir changer des choses dans la gestion de la République ».
De son côté, l'armée avait annoncé avoir déjoué une "tentative de coup d'Etat" au Palais de la Nation. Elle avait par ailleurs dressé un bilan de quatre morts parmi les assaillants, mais aussi des interpellés. Ces sont ces personnes, mais aussi les militaires, auteurs présumés de l’exécution extrajudiciaire à la suite de ces attaques, qui seront devant leurs juges.
radiookapi.net/CC
Il aura fallu attendre la réunion convoquée vendredi 31 mai, dans la soirée, par le Présidium de l'Union sacrée avec les présidents des regroupements membres de cette famille politique, pour que la vérité éclate au sujet de la prétendue pétition contre l'investiture du gouvernement Suminwa, au niveau de la chambre basse du Parlement. Cette question, a indiqué Eliezer Ntambwe, n'a pas été placée dans l'ordre du jour lors de ladite réunion. Pour cause, dit-il, l'initiative n'est reconnue par aucun chef de regroupement.
"La question de la pétition n'a pas été évoquée, parce qu'aucun président de regroupement n'a reconnu cette pétition. C'est un ballon d'essai lancé dans l'opinion à travers les réseaux", a-t-il indiqué.
L'élu de Lukunga et cadre de l'Union sacrée confirme que toutes les doléances à la base des frustrations ont été présentées au Présidium, dans un climat très apaisé lors de ces échanges.
"Le Présidium a jugé nécessaire, en tant que famille, de convoquer les regroupements qui constituent l'Union sacrée. Ceux qui sont frustrés ont présenté leurs doléances. Le présidium a exhorté les uns et les autres, en nous montrant que nous sommes une famille. Nous devons gérer les frustrations entre nous. Rien ne peut diviser la grande famille de l'Union sacrée, qui n'a que pour mission de soutenir la vision du chef de l'État", a-t-il rajouté
Avant de renchérir : "Les annonces ne peuvent pas provenir du Présidium. La décision comme telle relève de la compétence du chef de l'État. Il n'y a pas eu de couacs, chacun s'est exprimé librement sur la sagesse du Présidium. On s'est séparé dans un climat de fraternité".
Justin Inzun Kakiak est de nouveau nommé à la tête de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR). L’annonce a été officialisée ce vendredi via une ordonnance présidentielle. Kakiak avait déjà occupé ce poste de mars 2019 à décembre 2021 avant de devenir Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire auprès de la République du Congo, poste qu'il a occupé jusqu’à ce jour.
Kakiak succède à Daniel Lusadisu Kiambi, qui lui-même avait remplacé Jean Hervé Mbelu à la tête de l’ANR. Lusadisu, un médecin spécialisé en cardiologie et en médecine d'urgence, formé à l'École royale militaire en Belgique, avait servi au sein des Forces armées zaïroises et de la Division spéciale présidentielle (DSP). Il est relevé de ses fonctions dans un contexte marqué par des événements récents qualifiés de tentative manquée de coup d’État par les autorités.
Justin Inzun Kakiak sera secondé par Justin Mulumba Nsabua, avocat au barreau de Kongo Central.
Connaissant bien l’institution, Kakiak avait remplacé en 2019 Kalev Mutond, qui dirigeait l’ANR depuis 2011. Il n’est pas étranger au monde du renseignement, ayant également occupé le poste d’administrateur adjoint de l’ANR.
Dès son accession à la présidence, Félix Tshisekedi avait promis de "d’humaniser" l’ANR et de "fermer" ses nombreux cachots secrets, où étaient détenus de nombreux opposants et militants anti-Kabila.
actualite.cd/CC
Ils étaient une vingtaine au départ, à l’arrivée seuls 6 projets ont été choisis pour être subventionnés à la hauteur de 7 000 $ chacun. C’est dans le cadre du programme dénommé Faculté et arts dit Fac’arts du centre culturel Plateforme Contemporaine. Les chèques ont été remis samedi dernier à Wallonie-Bruxelles, scellant ainsi une formation et une création de projet qui auront duré près de 5 ans.
Dénichés depuis 2019 dans différentes facultés des universités où le projet Fac’arts a été amené, les porteurs des projets culturels, alors étudiants, ont été réunis autour des formateurs pendant toute ces années pour développer et présenter à bien leurs projets. L’idée générale de Fac’art est de promouvoir l’art dans les milieux académiques et l’entrepreneuriat culturel. Il vise à amener l’art dans tous ses compartiments dans les milieux universitaires artistiques ou non.
Les participants sont venus des universités telles que Omnia omnibus, l’Université Catholique au Congo, l’Université Protestante au Congo, l’Université Libre de Kinshasa, l’Académie des beaux-arts ou encore l’Institut National des Arts.
« Au début, en 2019, la plateforme contemporaine s’est investie dans ce projet pour consolider l’offre culturelle dans le milieu académique, question d’aller vers d’autres compétences qu’on ne trouve que très peu ou pas dans le domaine artistique pour que plus tard, on forme des étudiants qui deviennent des entrepreneurs compétents et capables d’élaborer des projets, de les monter et de les réaliser », a expliqué Ben Tezangi, coordonnateur du projet Fac’art.
Avec l’obtention des bourses pour les 6 meilleurs, la première phase du processus d’accompagnement est terminée et laisse place à la seconde. « Nous allons encore de manière plus approfondie les accompagner pour voir comment assurer la première année de fonctionnement de leurs projets », assure Ben Tezangi.
Ces jeunes, encore étudiants ont adhéré à Fac’art “étudiant”, par la suite Fac’arts professionnel parce qu’ils sont devenus licenciés. Parmi eux, des juristes, des opérateurs économiques, des administrateurs dans les entreprises et bien d’autres profils divers.
Fac’arts est une réponse à de nombreuses préoccupations qui fragilisent le secteur artistique, dont les artistes sont victimes. Parmi ces problèmes, il y a notamment celui de la consommation des œuvres des artistes et celui d’espaces d’expression. Dans l’idée, l’université devient ce lieu de discussion et de création de projets artistiques, quelle que soit la filière suivie. Fac’art veut attirer le regard des étudiants, des entrepreneurs, de futurs cadres, des chercheurs vers le secteur culturel et artistique comme un bon cadre d’un investissement qui pourra également offrir des emplois.
Diversité des projets
Sara Ngoy est licenciée en droit public international, elle fait partie des bénéficiaires de la bourse de 7 000 $ pour développer des projets culturels. Le sien a été choisi en troisième position par les membres du jury. Il se nomme Esongo BD, axé sur l’édition, la promotion et la commercialisation des bandes dessinées congolaises. La vente se fera non seulement en librairie mais aussi en ligne par une application mobile pour smartphone, selon les détails du projet.
Esengo veut dire la joie en français. Joie dans laquelle a été la porteuse du projet après avoir reçu son chèque.
« Pour un début, ce n’était pas facile mais il y avait quelque chose qui nous disait de ne pas laisser tomber et de continuer. On a bossé dur et le résultat de ce qu’on a fait en secret est là », a indiqué Sarah Ngoy.
Ce montant servira à l’achat des équipements de la maison d’édition. La mise en place est prévue pour le mois de juillet prochain vu que le terrain a déjà été bien étudié.
« Nous avons rencontré d'autres éditeurs, et des bédéistes qui nous ont parlé de leurs problèmes et nous, on leur apporte notre solution. Nous commencerons par des artistes bédéistes tels que Ruth Solomo, Bruno Bukasa, Yann Kumboti, Thembo Kash », indique Sarah Ngoy.
D’autres gagnants de cette bourse de 7 000 $ sont Keren Maleli, Fabrice Makosi, Cerise Mbenzu, Henoch Kibushi et Bwalelo Lisa.
Les projets des participants ont touché plusieurs secteurs de la culture dont la musique, la bande dessinée, les arts plastiques et bien d’autres. Selon Augustin Bikale, administrateur national programme culture de l’UNESCO RDC, président du jury qui a sélectionné les meilleurs projets, tout ce qui a été proposé était de haute facture et très bien pensé. Il a partagé le jury avec Ados Ndombasi, Collette Likinda et Benjamin Tezangi.
Ce projet Fac’arts a reçu l’accompagnement de l’Unesco qui est la seule organisation des Nations unies qui a pour mandat la culture. En tant qu’accompagnatrice du gouvernement et de son programme qui prévoit de faire de la culture un levier de la diversification de l’économie, elle doit lui donner nécessairement un écosystème qui favorise la création des entreprises, d’emplois par conséquent la croissance économique.
« Ce projet était très important parce qu’il prépare de futurs opérateurs culturels qui vont contribuer au développement culturel de la RDC mais également à la réduction de la pauvreté parce que c’est des entrepreneurs qui vont mettre en place des entreprises avec toute la chaîne de valeur nécessaire pour faire de la culture un objet qui peut contribuer à la croissance économique », a dit Augustin Bikale.
Dans la feuille de route du projet Fac’arts, initié par la Plateforme Contemporaine en 2019, figurent des actions de plaidoyer et de sensibilisation sur la culture et les arts en milieux universitaires, des problèmes à résoudre comme l’absence d’une politique culturelle réglementant le secteur et prenant en compte les droits voisins en RDC, la très faible consommation des produits artistiques congolais par des congolais, l’absence d’une industrie culturelle en générale et artistique en particulier qui prenne en compte la chaîne de valeurs artistiques, le faible apport de la culture et des arts dans le budget de l’Etat congolais et bien d’autres.
Kuzamba Mbuangu
Gally Garvey s’apprête à marquer les esprits. Le jeune chanteur a annoncé sur ses réseaux sociaux ce week-end qu’il donnera son tout premier concert majeur le 31 août prochain au stade Tata Raphaël de Kinshasa.
En poupe après avoir signé un album réussi, Gally deviendra le premier artiste de sa génération à se produire dans la mythique enceinte sportive de la capitale congolaise.
La famille Litho Moboti a manifesté sa gratitude au Président de la République pour la nomination de son fils au poste de Ministre délégué près du ministre de l’Urbanisme et Habitat en charge de la Politique de la ville, dans un message parvenu vendredi à l’ACP.
« Au nom de la grande famille Litho Moboti, toutes tendances confondues, nous exprimons notre gratitude envers le président de la République et chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour avoir placé sa confiance en l’endroit de l’un de nôtre, Didier Tenge Te Litho, nommé Ministre délégué près du ministre de l’Urbanisme et Habitat en charge de la Politique de la ville », lit-on dans ce message signé au nom de la famille par M. Jean-Paul Nyombi Ndoni Te Litho, président de l’Association Tous pour la Famille (ATF).
Dans ce document, la famille Litho félicite l’heureux promu au sein du tout premier gouvernement Judith Suminwa. Selon elle, le parcours de leur fils témoigne de son engagement continu envers le développement urbain et l’amélioration des conditions de vie à Kinshasa.
« Nous vous prions de recevoir nos vives félicitations. Nous sommes convaincus qu’avec le leadership de Mme la Première ministre, sous la vision du Chef de l’Etat, vous ferez œuvre utile pour améliorer positivement l’image de nos villes en République démocratique du Congo. Nous considérons votre élévation comme étant le fruit d’un combat politique basé sur l’oubli de soi au profit des autres», a poursuivi la source.
Et de renchérir : « nous rendons grâce au Bon Dieu, Grand Miséricordieux au travers Jésus-Christ né de la Très Sainte Vierge Maman Marie et du Saint-Esprit, pour tout ce qu’il a fait et tout ce qu’il ferait pour vous. Au demeurant, avec cette lourde tâche que vous venez d’avoir de l’Etat, ayez l’amour, pardonnez toutes les personnes qui vous ont offensé, soyez un travailleur inlassable comme le fut votre grand-père Litho Moboti Nzoyombo Jean Joseph de triste mémoire ».
Né le 9 mai 1970 à Kinshasa, Didier Tenge Te Litho a commencé ses études au Collège Boboto avant de décrocher son diplôme à l’Université Libre de Kinshasa, suivi d’un Master en Europe. Sa carrière politique débute en 2008 lorsqu’il est élu Bourgmestre de la commune de Kitambo, fonction qu’il occupe pendant une décennie jusqu’en 2018. Sous sa direction, Kitambo connaît des réformes significatives, notamment en matière de gestion urbaine et d’infrastructures.
En 2018, il est élu député provincial de Kinshasa, où il se fait remarquer par ses positions fermes sur la nécessité de moderniser la ville et de protéger l’environnement. Il est rapidement nommé ministre provincial de l’Environnement, puis ministre provincial de l’Intérieur au sein de l’exécutif provincial de Kinshasa dirigé par Gentiny Ngobila. Son mandat est marqué par des initiatives telles que l’opération « Kinshasa bopeto » visant à assainir et sécuriser les quartiers de la ville.
Cependant, en mars 2023, il démissionne de son poste de ministre provincial de l’Intérieur, Sécurité et Justice pour des raisons personnelles non spécifiées, un départ qui a suscité de nombreuses spéculations et réactions parmi ses collègues. Au mois d’août 2023, Tenge Te Litho est nommé interfédéral de Kinshasa par l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), succédant ainsi à Bertin Mubonzi
Sa récente nomination en tant que Ministre Délégué en charge de la Politique de la Ville dans le Gouvernement Suminwa reflète la confiance continue placée en lui pour apporter des solutions innovantes aux défis urbains de Kinshasa. Tenge Te Litho a déjà exprimé sa volonté de remettre de l’ordre dans la gestion des espaces publics et de travailler étroitement avec divers ministères pour une coordination efficace des projets urbains.
ACP/ CC
Les travaux du deuxième Sommet des aînés d’Afrique et de ses diasporas (SIAAD 2024) se poursuivent à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Pour ce jeudi 30 mai 2024, les participants réunis en atelier, ont été édifiés notamment sur leur place dans l’économie en Afrique et la diaspora.
« L'importance de mon sujet, c'est que je voulais parler d'un thème qui intéresse les aînés, c'est-à-dire toutes les personnes de troisième âge : leur place dans l'économie d'un pays. D'abord, il fallait que je classifie les différents domaines, parce que les problèmes, c'est quoi ? Avec tout ce que beaucoup de pays ont eu comme avancées dans le système sanitaire, dans leurs économies, il y a ce qu'on appelle un vieillissement retardé. C'est-à-dire, avant, l'espérance de vie était de 40 ans, 50 ans, maintenant, nous sommes dans les 90 ans. Il y a maintenant des gens qui restent vieux longtemps et lorsqu'ils restent vieux pendant longtemps, ça crée des besoins sur le plan santé, ça crée des besoins sur le plan des services, (...) il y a maintenant des choses, mais qui coûtent quand même », a rapporté à la presse Charlotte Kashamura, cheffe de projets au Réseau international francophone des aîné (s), section de la RDC.
Les aînés d’Afrique ont été également sensibilisés à l’agriculture pour ne pas manquer de quoi se nourrir.
« C'est parmi les branches que RIFA maîtrise, c'est aider les familles à ne pas manquer à manger. Parce qu'il fallait montrer comment cultiver dans le sac. Les choses qu'on a l'habitude de jeter, quand on les remet dans la terre, ça doit repousser. Et ça, c'est parmi les gestes que nous, les aînés, nous avons le devoir de montrer afin qu'ils arrivent à faire le même geste. Cela permettra à ce que dans leurs maisons, qu'ils ne puissent pas manquer à manger », a fait savoir Mangalibi Mosengo, un des intervenants.
Plusieurs autres intervenants ont pris la parole au cours desdits travaux. Il s’agit, entre autres, du docteur Paulo Sow. Dans l’après-midi, un atelier dénommé « Villes amies des aînés » a été organisé.
La deuxième édition du Sommet international des aînés d’Afrique et de ses diasporas est organisée par le Réseau international des aînés (RIFA). Ouvertes samedi dernier, ces assises vont se clôturer le 1ᵉʳ juin prochain.
L’objectif de ces travaux est de sensibiliser et mettre en œuvre des campagnes de plaidoyer afin que la problématique des personnes de troisième âge soit placée au cœur des préoccupations des institutions, gouvernements et organisations non gouvernementales.
Pour l’édition 2024, la situation des personnes âgées en situation de conflit a été ajoutée à l’agenda, compte tenu de la situation socio-politique et de l'insécurité qui prévaut au Kivu (Est de la RD-Congo) particulièrement et dans d’autres coins du continent africain.
Prince MAYIRO