Les artistes des arts visuels, de toute part, sont invités à participer à une exposition à Kinshasa, le 21 mai prochain. Pour cela, ils sont appelés à déposer leurs candidatures d’ici le 16 mai pour être retenus. L’exposition aura lieu au musée national de la RDC.
Graphiste, peintre, sculpteur et bien d’autres artistes visuels désirant participer peuvent envoyer leurs portfolio et des photos de leurs œuvres par l’adresse mail “This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.”.
Les activités du salon ont été lancées en février dernier, au centre culturel Aw’art, par une rencontre de réflexion sur l’expression féminine dans l’art. Nyota Mihaline, peintre et sculpteur ; et Judith Kaluaji, peintre et béséiste, ont fait part de leur vue sur la place de la femme dans leurs œuvres.
Le Siavkin se conçoit comme une vitrine de visibilité pour les artistes et un cadre d'expression culturelle pour les artistes évoluant dans le secteur des arts visuels. Il a pour objectif, entre autres, de sensibiliser la jeunesse face au défi qu'elle doit relever à travers les arts visuels, et de créer un espace de rencontre et de convivialité afin d'amener les artistes à se rencontrer, à favoriser la mixité et à être source d'inspiration la Jeunesse congolaise.
Emmanuel Kuzamba
Le journaliste Pero Luwara est invité ce jeudi 05 mai 2022 par la Commission de discipline et d'éthique professionnelle de l'Union Nationale de la Presse au Congo (UNPC) pour s'expliquer sur ses propos qualifiés par plusieurs d'"outrageants" et "diffamatoires" à l'égard du chef de l'État.
Cette invitation lui est adressée à la suite d'une plainte déposée à ce Tribunal par Jean-Baptiste Kankonda.
"Il vous accuse de tenir des propos outrageants et diffamatoires à l'égard du Chef de l'État et de monsieur Kabuya, SG de l'UDPS... Vous êtes invités le jeudi 05 mai 2022 au siège de l'UNPC à 10 heures précises pour présenter vos moyens de défense... Vous avez la latitude de vous faire assister par un ou plusieurs avocats de votre choix", lit-on dans ce document parvenu ce mardi à la presse.
Notons que lesdits propos qui ont provoqué des vives réactions sur la toile ont été tenus dans l'une de ses émissions sur sa chaîne Youtube.
Signalons que le ministre de communication et médias, Patrick Muyaya, a également condamné ces propos lors de sa prise de parole mardi à l'occasion de la commémoration de la journée de la liberté de la presse.
Moïse Dianyishayi
Dans son speech à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse célébrée le 3 mai de chaque année, le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya, est monté au créneau pour fustiger les propos qui frisent l'injure vis-à-vis du président de la République.
Le porte-parole du gouvernement a dénoncé cette forme de libertinage.
"Je dénonce avec la dernière énergie le dérapage constaté il y a quelques jours avec des attaques systématiques et des propos frisant l'injure à l'endroit du président de la République, chef de l'État. Aucune liberté ne peut s'exercer sans respecter la liberté des autres", a-t-il déclaré.
P. Muyaya a appelé les organisations qui défendent la promotion et la liberté de la presse à se désolidariser de tout acte dépassant les limites de l'exercice de la profession journalistique.
"J'invite, de ce fait, les organisations professionnelles et toutes celles qui défendent la promotion et la liberté de la presse à condamner, avec moi, ce comportement récidiviste et tout autre acte qui dépasse les limites de l'exercice de la profession", a-t-il souligné.
Cette prise de position du ministre de la communication et médias intervient après la diffusion d'une vidéo du journaliste Pero Luwara, patron de la chaîne Youtube CPL TV, critiquant de manière très sévère la gestion du président Tshisekedi.
Cet ancien employé de Digital Congo TV ne s'est pas arrêté là. Il s'est exprimé sur l'intimité du chef de l'État en l'accusant de désacraliser la fonction du président de la République en ayant "exposé ses envies libidinales sur la place publique".
Plusieurs voix se sont levées au sein même de la corporation journalistique congolaise pour condamner cette sortie médiatique.
Merveil Molo
Le film documentaire « Machine à tuer » a été projeté samedi 30 avril pour le public de Bunia, chef-lieu de l’Ituri. Plus de cinq cents spectateurs, dont des étudiants de l’Université Shaloom de Bunia, ont assisté à la projection de ce film. Celui-ci fait ressortir le degré de violence et d'atrocités des groupes armés locaux et étrangers qui pullulent dans cette province.
L'idée de ce film a germé dans un contexte de conflits meurtriers qui secouent l'Ituri. Cette « Machine à tuer », selon les réalisateurs, est difficile à déterminer. Le film retrace les souffrances atroces des populations qui se disent fatigués par les conflits armés.
« J’ai eu vraiment des larmes aux yeux en voyant cette situation. Les grands-mères sont violées, les parents sont massacrés, les enfants sont tués... Sans un dialogue franc, sans un le pardon sincère, sans l’effort de tout un chacun de nous, la paix ne reviendra pas sur toute l’étendue de notre province », a réagi un des participants à cette projection.
De son côté, Richard Uyer Thumithu, concepteur du film, indique que cette œuvre constitue une alerte à la communauté aussi bien nationale qu'internationale sur les enjeux des conflits en Ituri et plus particulièrement la situation que traverse la femme.
Selon lui, « la paix ne viendra pas d’ailleurs. On ne peut pas attendre la paix de la MONUSCO ou de l’étranger. Non ! »
C’est ainsi que le vice-gouverneur de province, présent dans la salle, a appelé les Ituriens et Ituriennes à l’unité pour venir à bout de ces groupes armés.
La projection de ce film va se poursuivre également dans d’autres universités de Bunia ; afin d’appeler les étudiants à privilégier la paix et l’unité pour contribuer au développement de leurs entités respectives.
radiookapi.net/CC
L’Assemblée nationale a déclaré recevable la proposition de loi électorale initiée par le G13, dite Loi Lokondo. Ce, à la suite des réponses des initiateurs aux multiples préoccupations soulevées par les députés nationaux lors du débat général autour de cette proposition de loi.
À l'issue de la plénière, Delly Sesanga, un des membres du G13, est revenu à nouveau sur le bien fondé de cette proposition de loi, une fois adoptée à l'Assemblée nationale avec ses innovations.
« Avec cette loi, nous allons mettre en place la proclamation des résultats bureau de vote par bureau de vote, ce qui va introduire la transparence et faire cesser la pression, les tensions, la fraude électorale à laquelle nous avons assisté à chaque fois avant les élections, pendant et après les élections. La deuxième chose, c'est que nous sommes dans cette Assemblée depuis 2006, c'est la première fois qu'il y a une forte cohésion autour de l'idée que la femme doit être représentée de manière paritaire parce que c'est quelque chose qui est impérative dans la constitution, ce n'est pas un cadeau qu'on fait aux femmes, c'est une exigence, un impératif de la constitution. La troisième chose qu'il faudrait pouvoir retenir, c'est que nous voulons d'une cartographie électorale qui soit élaborée avant, que les Congolais, qu'ils habitent la ville ou villages doivent savoir là où ils vont voter, qu'il n'y ait plus de surprise lorsqu'ils vont au vote et qu'on leur dise le bureau de vote n'est pas ici mais qu'il est à un autre endroit », a expliqué, devant la presse, Delly Sesanga à l'issue de la plénière de ce lundi 2 mai 2022.
Et de poursuivre :
« La quatrième chose que l'on devrait retenir et qui est essentielle pour notre peuple, c'est que nous voulons que le vote qui va se passer en 2023 dans le délai constitutionnel soit un vote qui soit mi électronique mi manuel ça veut dire quoi ? On va utiliser les machines à voter mais les règles d'utilisation de la machine à voter vont être fixées dans la loi, les machines devront être géolocalisées pour éviter qu'on ait ce à quoi on a assisté, des machines qui se baladaient dans les maisons des gens et dont on ne savait pas quoi en faire ».
À l'en croire, comme ça se passe ailleurs, il en sera ainsi en RDC où les estimations et tendances seront déjà connues juste après le vote d'autant plus les résultats seront affichés devant le bureau de vote à l'issue du scrutin.
« Il n'y a plus cette histoire de monopole, dans le système actuel quand on publie les résultats, vous votez aujourd'hui, on vous dit allez vous reposer pendant deux semaines, vous revenez 3 semaines après, le président de la commission électorale nationale indépendante donne les résultats et ces résultats sont toujours contestés, ce que nous voulons désormais c'est ce qui passe dans tout le pays quand l'élection est terminée, au niveau du bureau de vote au lieu de faire simplement l'affichage, on publie et ce résultat est partiel parce qu' il ne comporte pas les résultats de tous les bureaux et donc comme ça tout le monde pourra avoir connaissance de résultat qui sera transmis au centre national de publication et on pourra ainsi savoir comment est-ce que la victoire d'un candidat ou d'un camp », a ajouté Delly Sesanga, membre du G13.
La plénière a décidé que les options soient levées avant l'envoi de cette proposition en commission pour examen approfondi. Cette proposition est une possibilité accordée également aux élus du FCC qui ont boycotté les plénières relatives à la loi électorale pour pouvoir venir identifier les dispositions de la proposition de loi qui nécessitent un consensus.
Clément MUAMBA et Berith YAKITENGE
A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, ce mardi 3 mai, le ministre de la communication et des médias, Patrick Muyaya, a fait part aux professionnels des médias de l'évolution de la mise en œuvre des résolutions des états généraux de la communication et médias organisés fin janvier de l'année en cours.
À l’en croire, des résolutions urgentes sur la réforme du cadre légal traduites sous formes d'avant-projets des lois et avant projets de décret ont été déjà soumises aux instances du gouvernement.
« Je tiens à vous informer que les résolutions les plus urgentes portant sur la réforme du cadre légal et institutionnel de ces états généraux de la communication et des médias ont été déjà traduites sous forme d’avant-projets de lois et avant-projet de décret et transmises aux instances gouvernementales habilitées pour procédure y afférentes. En date du 25 avril 2022, j’ai personnellement présenté ces différents textes au niveau de la commission politique, défense et sécurité. Et dans un bref délai, je serai devant la commission mixte avec la commission politique, administrative et juridique du gouvernement pour d’autres délibérations avant l’adoption au conseil des ministres et leur transmission au Parlement », a fait savoir Patrick Muyaya, ministre de la communication et des médias.
Et de détailler:
« Il s’agit respectivement de l’avant-projet de loi sur l’exercice de la liberté de la presse en RDC ; l’avant-projet de loi portant statut du journaliste congolais ; l’avant-projet de décret portant moratoire sur l’arrestation des journalistes en RDC ; du mémorandum demandant au gouvernement de saisir les deux chambres du parlement afin de solliciter la finalisation du processus d’examen et d’adoption de la loi sur l’accès à l’information publique en RDC ».
Il a affirmé que ce processus est suivi de manière étroite non seulement par le Premier ministre mais surtout par le président de la République, Félix Tshisekedi qui, d'après lui, tient à l’adaptation des lois au contexte actuel et à la salubrité médiatique.
« Dépénaliser, le délit de presse tel que nous le voulons nécessite, et tous les juristes le savent, une modification de notre code pénal. C’est un pari que nous avons pris et que nous tiendrons avec l’espoir que ceux qui sont nos partenaires contribuent au travail préalable de salubrité médiatique en dénonçant de manière claire et ferme tous les dérapages constatés quotidiennement. Une telle réforme ne saurait se faire sans une presse totalement guidée par le respect des règles déontologiques et professionnelles qui constitue la véritable soupape de sécurité de tout journaliste », a ajouté Patrick Muyaya.
Les travaux des états généraux de la communication et des médias avaient permis de dégager des propositions des réformes pertinentes touchant au régime juridique des médias en général et de la presse en ligne en particulier, au statut du journaliste, à la dépénalisation des délits de presse qui pourra être précédée d’un moratoire dont les modalités d’encadrement feront l’objet d’une concertation entre le gouvernement et les organisations professionnelles, à la modernisation des médias publics, et aux défis de la presse congolaise.
Clément MUAMBA
75 cas d’atteintes à la liberté de la presse dont 19 journalistes arrêtés et 11 médias fermés.
A l’occasion de la célébration, ce mardi 3 mai 2022, de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Journaliste en Danger (JED), appelle une fois de plus, le gouvernement du Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, à sortir de sa léthargie face à la détérioration croissante de la situation sécuritaire des journalistes et médias et à accélérer la mise en œuvre des recommandations des Etats généraux de la presse, tenus du 25 au 28 janvier 2022.
La tenue de ces assises, présidée par le Chef de l’Etat congolais, avait suscité l’espoir d’une nouvelle ère pour le journalisme en RDC. A savoir, renforcer la protection des journalistes et améliorer leur cadre de travail, tout en consolidant la professionnalisation et la viabilité du secteur de la presse au Congo. Le Président Félix Tshisekedi s’étant engagé dans son discours de clôture, à « Accompagner la Dépénalisation des délits de presse, et à garantir l’indépendance des médias ».
3 mois après, aucune de ses 80 résolutions n’a connu un début d’exécution, en dépit de la mise en place d’un comité de suivi de ces Etats généraux présidé par le ministre de la communication.
Les journalistes et les médias congolais restent exposés aux diverses pressions et censures, aux arrestations arbitraires et aux menaces directes et indirectes, particulièrement dans les provinces de l’Est du pays sous état de siège, à savoir le Nord-Kivu et l’Ituri.
Depuis la publication de son dernier Rapport, le 2 novembre 2021, qui avait recensé 116 cas d’attaques contre la presse, à ce jour, JED a déjà enregistré 75 cas de violations de la liberté de la presse dont 19 arrestations des journalistes et 11 fermetures des médias.
Au moment où le monde célèbre cette journée dédiée à la liberté de la presse, 6 journalistes croupissent en prison à Mbandaka et à Bumba ; 3 médias sont fermés à Mbuji-Mayi et à Mbandaka.
Plusieurs journalistes ont rapporté à JED qu’ils ont été l’objet de menaces et agressions dans l’exercice de leur métier.
Dans les provinces de l’Est de la RDC en proie à la violence des groupes terroristes, au moins 3 journalistes ont été tués au cours de l’année 2021, et un journaliste porté disparu depuis décembre 2020, après avoir été enlevé par des miliciens. Il s’agit de Héritier Magayane, journaliste de la RTNC, station locale de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, qui a été tué, le 8 août 2021, à l’arme blanche par un groupe d’hommes non autrement identifiés.
Barthelemy Kubanabandu Changamuka, journaliste de la Radio Communautaire de Kitshanga (CORAKI FM) émettant à Kitshanga, une localité de la province du Nord-Kivu, assassiné, le 9 mai 2021, dans l’enclos de son domicile par deux hommes armés en tenue civile.
Joel Mumbere Musavuli, directeur de la Radio Communautaire Babombi, émettant Biakato, chefferie de Babombi, territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri, ainsi que son épouse qui ont été attaqués à l’arme blanche, le 14 août 2021, par un groupe d’hommes non autrement identifiés. Le journaliste a succombé de ses blessures tandis que sa femme était grièvement blessée.
Bwira Bwalite, directeur de la radio communautaire de Bakumbole, station émettant à Kalembe dans le territoire de Wilikale (Nord-Kivu, a été enlevé par des miliciens, le 16 juin 2020 et son corps n’a jamais été retrouvé.
Les enquêtes annoncées au lendemain de ces assassinats, en vue d’identifier leurs auteurs ou commanditaires, ainsi que les mobiles de ces crimes n’ont jamais été diligentées. Pour JED, ces assassinats et beaucoup d’autres qui ont précédé, sont aujourd’hui le symbole de l’impunité des crimes commis contre les journalistes.
Alors que l’UNESCO a placé cette 31è journée internationale de la liberté de la presse sous le thème : « Le journalisme sous l’emprise du numérique », JED appelle les autorités congolaises qui se sont engagées à promouvoir la presse et les médias pour qu’ils jouent leur rôle de 4è pouvoir, à passer des paroles aux actes ; de renforcer la mobilisation de tous les acteurs contre les menaces et attaques des journalistes dans les zones d’insécurité ambiante, où la liberté de la presse perd de plus en plus des espaces .
Au regard de tout ce qui précède, JED demande instamment aux plus hautes autorités congolaises, ce qui suit :
La libération immédiate des 6 journalistes actuellement en prison à Mbandaka et à Bumba. Il s’agit de ; Chillassy Bofumbo (Radio Sarah) ; Patrick Lola (indépendant) ; Christian Bofaya (Radio Mbandaka), Dieu Agba, Albert Mohila et patrick Bondo de la radio Mwana Mboka ;
La réouverture des médias actuellement fermés dans deux provinces à savoir La Radio Sarah à Mbandaka ; la Radio Nsanga FM et la radio Télé Pacifique à Mbuji-Mayi dans la province du Kasai Orientale.
D’Œuvrer en faveur de la liberté de la presse en décrétant, sans délai, un moratoire sur les arrestations et emprisonnement des journalistes tel que décidé par les Etats généraux de la presse.
D’accélérer la mise en place d’un Mécanisme national de sécurité et de protection des journalistes et de lutte contre l’impunité des violences faites aux professionnels des médias.
Enfin, face à la montée du discours de la haine et à la recrudescence des dérives déontologiques, nuisibles à la liberté de la presse, constatées dans certains médias, en ligne et hors ligne, JED lance un appel urgent aux instances de régulation et d’autorégulation, d’entamer, sans délai et sans atermoiements, le travail de « salubrité médiatique » tel que décidé par les Etats généraux, afin d’assainir la corporation et de promouvoir un journalisme plus éthique et plus professionnel.
actualite.cd/CC
La première édition de la Master Class de Jonathan Bilari s’est clôturée ce vendredi 29 avril. Elle s’est tenue en deux parties : la formation sur la prise de parole en public et le concours du meilleur pitch pour gagner le prix Cicéro. Trois (3) jeunes ont été récompensés parmi les dix (10) qui ont concouru.
Devant un public d’environ 300 personnes, ces jeunes ont présenté, pendant plus ou moins 5 minutes chacun, leurs projets tout en mettant en avant l’aspect art oratoire dans leur prestation.
Les journalistes Chantal Kanyimbo et Christelle Dibata, l’expert en communication Rigaud Gomba et l’entrepreneur Shola Deen, ont fait office de membres du jury. Ils ont donné des côtes à chaque candidat après sa prestation évaluant l’aisance dans la prise de parole et la qualité du projet.
M. Shola Deen qui a passé plus de temps avec les candidats, les a formés sur la manière de présenter le projet, à mieux le structurer. Il s’est dit satisfait du dénouement du concours.
« Le gagnant a mérité, il avait un niveau correct, il a travaillé, il avait un projet innovant, assez élaboré. Les autres n’ont pas non plus démérité, ils ont été déterminés, ils ont répondu aux critères. J’étais satisfait du niveau global des candidats, surtout sur l’art oratoire », a-t-il dit.
Un concours pour la promotion des jeunes
Le candidat Jean-Paul Mangata avec son projet de vin dénommé “Tomela” termine premier du concours du meilleur pitch et remporte le grand prix Cicéro de 2 000 000 Fc. Il est à la tête de l’équipe qui crée un vin congolais à base des feuilles d’avocatier, de goyave ou des noix de palme. Il a reçu son prix des mains de l’ancien candidat à la présidentielle, Seth Kikuni.
Laetitia Mbayo a terminé à la deuxième place et repart avec 1 000 000 Fc. Son projet porte sur la création d’une usine de fabrication des cures dent en RDC et à base des bambous. Elle a profité de ce moment pour « dire aux jeunes d’oser car qui ne tente rien n’a rien. Le développement du pays ne dépend pas d’étrangers qui viennent investir ici, il dépend de nous, de notre engagement », a-t-elle souligné.
Avec un projet à destination des femmes, qu’elle entend former dans les écoles et dans des centres de formation pour élever leurs niveaux dans la société, la candidate Damaris Kalenga est arrivée en troisième position.
« C’était compliqué dès le départ mais comme on avait déjà une mission, une volonté déjà bien placée, on s’était dit qu’il fallait oser, on l’a fait. La tension était haute, j’ai beaucoup stressé mais au final, on a été bien récompensé », a-t-elle reconnu.
Le plus jeune des candidats, Joyce Masiala (17 ans) a lui été récompensé par la structure « 100 jeunes pages d’espoir » par une bourse d’étude universitaire.
« L’âge ne peut pas être un obstacle pour nous, pour réaliser de grandes choses. Bien que j’ai 17 ans, je ferai au-delà de ça. J’irai tout droit pour réaliser mes objectifs et cette bourse peut être un complément pour y arriver », a-t-il affirmé.
Le gouverneur de la ville et le ministre des droits humains se sont faits représenter à cette activité par leurs directeurs des cabinets. L’artiste slameur Peter Komondua a eu droit à une prestation au cours de l’évènement. L’organisateur, Jonathan Bilari, compte poursuivre avec cette aventure car, dit-il, l’espoir n’est pas perdu pour la RDC, et encore moins pour la jeunesse.
Emmanuel Kuzamba