Un rappeur congolais condamné en décembre à deux ans de prison pour "outrage au chef de l’État" a été acquitté en appel par un tribunal militaire de l'est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris jeudi auprès de son avocat.

"Nzanzu Muyisa Makasi a été acquitté et libéré mercredi par le tribunal militaire du Nord-Kivu a l'issue de son procès en appel" ouvert en mars à Goma, capitale provinciale, a déclaré à l'AFP Me Patrick Mukomba.

Les juges ont estimé que "les faits reprochés à notre client n'étaient pas établis, ce qui est vrai, car M. Nzanzu n'a fait que dénoncer les atrocités qui se passent à Beni", territoire de l'est du pays en proie à des violences et massacres des civils depuis 2014, a expliqué l'avocat.

Rappeur congolais de 29 ans, Nzanzu Muyisa Makasi a été condamné en décembre à deux ans de prison ferme pour "outrage au chef de l’État". 

La justice militaire lui reprochait la formulation du titre de sa chanson : "+Pas de président+ dans laquelle il dit entre autres que +le pays n'est pas dirigé+", en faisant référence au fait que les autorités peinent à mettre fin à la guerre dans l'est de la RDC depuis 25 ans, a ajouté Me Mukomba.

Originaire de Butembo, le rappeur Nzanzu Muyisa, avait perdu son père en 2015 à Beni lors d'une attaque des rebelles de Forces démocratiques alliées (ADF), groupe présenté par l'organisation jihadiste État islamique comme sa branche en Afrique centrale.

Un autre rappeur congolais, Delphin Katembo, alias Idengo, critique de l'armée, condamné à dix ans de prison dans une autre affaire est toujours en détention. La prochaine audience de son procès en appel est prévue pour le 27 mai.

AFP avec CC/ACTUALITE.CD



Le Chef de l’État Félix Tshisekedi a vanté les efforts fournis par la République Démocratique du Congo pour la préservation des forêts tropicales. Il l’a dit dans son allocution à l’occasion des travaux de la quinzième session de la conférence des parties (COP15) de la convention des Nations-Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

« La République Démocratique du Congo a défini, depuis 2018, ses cibles nationales pour atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres. Atteindre la neutralité des terres va offrir à l’humanité de multiples avantages environnementaux et sociaux qui aident à répondre à des questions telles que la sécurité alimentaire, l’équité des revenus, la pauvreté et la disponibilité des ressources», a-t-il déclaré dans son discours.

Dans son discours, Félix Tshisekedi a indiqué que son gouvernement a initié plusieurs projets ayant trait à la gestion durable des terres et à la restauration des paysages. Il s’agit, entre autres, du Projet de « gestion communautaire des forêts de Miombo dans le sud-est du Haut Katanga » et du « Projet de Restauration et Gestion des Écosystèmes Montagneux (RGEM) dans le Sud-Kivu.

Pour le Chef d’Etat congolaise, ces efforts fournis par son gouvernement vont en contrepartie, générer des ressources financières en faveur de son pays.

« En contrepartie, mon pays espère voir tous ses efforts consentis pour la conservation de la biodiversité, la préservation des forêts tropicales et la restauration des terres dégradées au profit de la planète, aboutir à la génération des ressources financières conséquentes et additionnelles ainsi qu’à des compensations justes et équitables, notamment dans le cadre du mécanisme de réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD+)», a-t-il déclaré.

La 15 ème session de la Conférence des Parties (COP15) à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), à Abidjan, en Côte d’Ivoire s’est tenue sous le thème de la COP15, « Terres. Vie. Patrimoine. D’un monde précaire à un avenir prospère », qui est un appel à l’action face à la dégradation rapide des terres et ses conséquences néfastes pour la biodiversité et les populations.

La conférence s’est concentrée sur la restauration d’un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici 2030, la pérennité de l’utilisation des terres contre les impacts du changement climatique et la lutte contre l’escalade des risques de catastrophe tels que les sécheresses, les tempêtes de sable et de poussière et les incendies de forêt.

Bernard MPOYI



Après l’éviction de Dieudonné Kaluba, à l’issue d’un tirage sort organisé mardi 10 mai, le juge Corneille Wasenda devient « automatiquement » président intérimaire de cette institution judiciaire.

Pour Willy Wenga, avocat au barreau de Kinshasa-Gombe, l’intérim est confié au juge ayant plus d’ancienneté au sein de cette haute cour.

« Conformément à l’article 18 du règlement intérieur, le membre le plus ancien assure l’intérim et cette ancienneté s’apprécie par rapport à la date de nomination à la cour constitutionnelle », a-t-il expliqué.

Me Willy Wenga recommande aux institutions politiques concernées de mandater leurs délégués, afin de combler le vide, créé après le décès du juge Polycarpe Mongolu et le tirage au sort de deux autres dont le président sortant.

« Le Parlement, le Conseil supérieur de la magistrature et la présidence de la République devront envoyer leurs nouveaux délégués pour qu’ils soient nommés juges constitutionnels », a poursuivi l’avocat.

Par la suite, selon lui, le président de la Cour constitutionnelle sera élu par ses pairs.

Restés à six, les juges de la Cour constitutionnelle ne peuvent pas valablement siéger comme stipule la loi.

Le mandat du juge de la Cour constitutionnelle est de neuf ans non renouvelables, selon l’article 6 de sa loi organique et l’alinéa 3 de l’article 158 de la Constitution.

radiookapi.net/CC



Matata Ponyo a lancé son itinérance dans les milieux de l’opposition. Il a commencé cette tournée par une visite à Martin Fayulu ce mercredi. Deux heures d’échange pour présenter son parti, ses idées, mais surtout son positionnement par rapport à l’actuel pouvoir. Au sortir de la rencontre, il s’est montré moins disert dans les détails. 

« C’est une réunion de prise de contact. Nous avons été désigné comme président national d’un parti politique. Le LGD est un parti qui s’est hissé dans le bloc de l’opposition. Il était important de rendre visite à tous les grands animateurs du bloc de l’opposition. Comme vous savez, Martin Fayulu est un des responsables de l’opposition », a t-il dit aux côtés de Martin Fayulu. 

Il a semblé adhéré déjà à l’idée de participer aux prochaines activités du bloc patriotique : « C’est un bloc qui rassemble les partis de l’opposition, les mouvements citoyens et laïcs. Nous avons abordé cette question aussi. Nous avons fait le tour d’horizon de toutes les grandes questions ».

Matata a également insisté sur les rapports qu’il dit entretenir avec Fayulu qu’il appelle par son prénom: « Ce sont des questions qui pourront suivre. Aujourd’hui, c’était question de faire un tour d’horizon général. Mais, je le souligne. Martin, c’est quelqu’un que je connais depuis bien longtemps. On a d’excellents rapports. C’est une sorte de retrouvaille ».

Il reste à savoir si Matata Ponyo et son parti vont s’inscrire dans la logique des manifestations, comme le fait le bloc citoyen dans le cadre du plaidoyer pour des réformes électorales consensuelles.

actualite.cd/CC



Le président du Burundi Evariste Ndayishimiye s'est dit prêt mardi soir "à dialoguer" avec les groupes rebelles burundais basés dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), lors de sa première conférence de presse en deux ans de pouvoir.

Le président a notamment mentionné le RED-Tabara, le plus actif des groupes rebelles burundais, considéré comme "terroriste" par les autorités, ainsi que les Forces nationales de libération (FNL).

"Si le RED-Tabara et les FNL demandent à négocier, nous sommes prêts à les accueillir et à dialoguer avec eux", a déclaré le président lors d'une conférence de presse de plus de six heures.

"C'est le rôle du gouvernement que d'écouter les doléances de tous ses enfants et d'apporter des réponses", a ajouté le chef de l'Etat, rappelant un adage kirundi selon lequel "la place d'un vaurien est dans son pays".

Créé en 2011, le RED-Tabara est accusé d'une série d'attaques au Burundi depuis 2015. Ce mouvement rebelle, qui compterait entre 500 et 800 hommes, se renforce et a maintenant une présence au Burundi, avait affirmé en novembre à l'AFP l'opposant burundais en exil Alexis Sinduhije.

Ce dernier serait, selon certaines sources, le fondateur du mouvement, ce qu'il a toujours nié.

En septembre, le RED-Tabara a revendiqué une attaque contre l'aéroport international de Bujumbura, la capitale économique, où plusieurs attaques avaient eu lieu le même mois. 

Les FNL, dirigés par le général autoproclamé Aloys Nzabampema, sont une branche résiduelle de l'ancienne rébellion d'Agathon Rwasa, aujourd'hui devenu le principal opposant politique au Burundi.

Plus d'un millier de soldats burundais sont présents depuis plusieurs mois dans la région du Sud-Kivu, dans l'Est de la RDC, principalement pour y traquer le RED-Tabara, selon des sources congolaises et burundaises.  

Mais Gitega et Kinshasa ont toujours nié cette présence.

En avril, au retour d'une rencontre régionale à Nairobi consacrée aux violences des groupes armés qui secouent depuis 25 ans l'Est de la RDC, M. Ndayishimiye avait appelé les membres du RED-Tabara, qualifiés de "criminels", à déposer les armes. 

Le groupe avait réagi en dénonçant "un langage insultant et des propos insultants".

AFP et CC/ACTUALITE.CD



Dans un communiqué de presse publié ce mercredi, le cabinet du juge constitutionnel Dieudonné Kamuleta est revenu sur la rumeur selon laquelle ce dernier serait devenu président de la Cour Constitutionnelle.

Dans ce communiqué, l’on peut clairement lire qu’ « Il avait été uniquement question de procéder au tirage au sort des juges sortants, et nullement de l’élection du nouveau Président de la Cour constitutionnelle » (Cabinet du juge Kamuleta)

Ci-dessous, le communiqué :

Communiqué de Presse

Le Cabinet du Juge Dieudonné Kamuleta attire l’attention de l’opinion, tant nationale qu’internationale, qu’il circule dans les réseaux sociaux et autres médias en ligne, ce, depuis hier 09 mai 2022, l’information selon laquelle il serait le nouveau Président de la Cour constitutionnelle. Il tient donc à préciser qu’il s’agit, sans nul doute, d’une œuvre des cybers criminels mal intentionnés qui cherche à désinformer l’opinion.

Pour rétablir la vérité, le Cabinet du juge Dieudonné Kamuleta tient donc à préciser que hier à la Cour constitutionnelle, il avait été uniquement question de procéder au tirage au sort des juges sortants, comme cela est confirmé dans la presse officielle, et nullement de l’élection du nouveau Président de la Cour constitutionnelle.

Il précise en outre que les juristes avertis savent que la Cour constitutionnelle est composée de 9 juges, lesquels élisent son Président.

En attendant, c’est la Loi organique et le Règlement intérieur de la Cour qui seront d’application, lesquels prévoient, de manière claire, les dispositions pratiques en cas de vacance à la présidence de la Cour. Et la situation du Juge Kamuleta ne lui permet pas d’exercer l’intérim du Président de la Cour constitutionnelle au regard des textes précités.

Le Cabinet de Dieudonné Kamuleta, Juge à la Courconstitutionnelle



Le juge Kamuleta Badibanga est élu président de la Cour constitutionnelle, d’après certaines sources dans cette juridiction. C’est à la suite du départ de Dieudonné Kaluba Dibwa qui assurait la présidence de cette juridiction. 

Ce dernier quitte ses fonctions de juge à la Cour constitutionnelle, avec le juge Evariste-Prince Funga Molima Mwata, à l’issue d’un tirage au sort intervenu ce mardi 10 mai. Le Président de la République doit à présent procéder à la nomination de trois autres juges pour compléter les sièges restés vacants après le départ des deux magistrats et le décès du juge Mongulu T’apangame Polycarpe.

Le dernier renouvellement de la Cour constitutionnelle a eu lieu le 17 juillet 2020 en vertu de l'ordonnance du Président de la République. Trois nouveaux juges ont été nommés après la démission de Benoît Lwamba Bindu.
 
actualite.cd/CC


Les juges Dieudonné Kaluba Dibwe et Evariste-Prince Funga Molima Mwata quittent leurs fonctions  de juge à la Cour constitutionnelle à l’issue du tirage au sort intervenu ce mardi 10 mai. 

Désignés respectivement par le Chef de l’Etat et le Conseil supérieur de la magistrature, M. Kaluba et M. Funga laissent leurs postes après le décès du juge Mongulu T’apangane Polycarpe. Les juges restants ainsi que ceux qui seront nommés vont devoir élire le prochain Président de la Cour constitutionnelle.

Le dernier renouvellement de la Cour constitutionnelle a eu lieu le 17 juillet 2020 en vertu de l'ordonnance du Président de la République. Trois nouveaux juges ont été nommés après la démission de Benoît Lwamba Bindu.

Ce nouveau tirage au sort des membres de la Cour constitutionnelle intervient dans un contexte marqué par le décès d’un membre de cette cour et la préparation des élections de 2023.

actualite.cd/CC

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