La sixième édition du festival du film européen en RDC revient après deux années d’absence suite à la pandémie de Covid-19. Une cinquantaine de films européens et congolais seront projetés, des courts et longs métrages. Cette édition se tiendra dans plusieurs villes à travers le pays dont Kinshasa (Institut français), Kisangani, Goma, Bukavu, Kananga, Matadi, Kipushi, Lubumbashi ou encore Kisangani.
Pour la réalisatrice congolaise Déborah Kabambi, ce festival vient appuyer la créativité locale.
« Dans l’optique d’échange, dans le festival des films européens, on a besoin aussi de voir des films congolais. C’est même ça, l’échange de culture. Ce festival est comme d’autres activités qui viennent appuyer ce que font déjà les cinéastes congolais. C’est-à-dire montrer les films d’ailleurs ainsi que ceux d’ici », a-t-elle dit lors de la conférence de presse de l’annonce du festival.
Deborah Kabambi travaille chez la maison de production “Bimpa”. Elle présentera son film “Awa”, un court métrage qui retrace le parcours d’une femme qui lutte dans un environnement difficile mais qui a espoir que les choses peuvent changer. Elle parcourt les rues de Kinshasa accompagnée de sa fille.
En plus des projections des films, pendant 20 jours, il est prévu des masters-classes, des ateliers, des rencontres professionnelles, des conférences avec et/ou entre professionnels du cinéma. Cela pour préparer une nouvelle génération d'acteurs.
« Nous allons partager un peu sur le jeu d’acteur. On va former les gens pour essayer de faire comprendre au public, à notre futur génération d'acteurs qui a une démarche à prendre pour être un bon devant la scène », a fait savoir l’acteur congolais Moyindo Mpongo.
La cérémonie d’ouverture de cette sixième édition se tient à l’Institut Français de Kinshasa le jeudi 12 mai, avec la projection “Mama”, qui parle de la réhabilitation des primates dans le parc congolais Kahuzi-Biega. La journée du 18 mai sera consacrée aux courts métrages congolais. Les centres culturels Mwindeurs, Ndaku ya la vie est belle, plateforme contemporaine et bien d’autres recevront quelques activités de ce festival.
Le festival du film européen est organisé, depuis 2017, par le pôle-Eunic RDC, coordonné par l’Institut Français de Kinshasa. Cette année, 20 jours sont consacrés pour plus de 200 séances de cinéma gratuit. Elles auront lieu dans quelques centres culturels locaux, les alliances françaises et les antennes de l’Institut Français en RDC.
Emmanuel Kuzamba
Le coup d’envoi de la 36ème édition des Journées congolaises de théâtre pour et par l’enfance et la jeunesse (JOUCOTEJ) sera donné ce mardi 10 mai au Centre culturel congolais le Zoo à Kinshasa. Cette édition est organisée par la Compagnie théâtre des Intrigants.
Le directeur artistique des Intrigants, Valentin Mitendo, souligne le caractère international de ce festival :
« Nous avons 41 spectacles et 41 participants entendus comme troupes pour les professionnels. Nous avons 11 spectacles qui sont alignés dont 5 de la ville de Kinshasa. Il y a une troupe qui viendra de Mbanza-Ngungu, une autre de l’ISP Kenge. Donc nous avons des participants qui sont des professionnels. Nous attendons incessamment un ballet qui devrait venir de Luanda (Angola) ».
Et de préciser que « ce festival n’est pas un festival de théâtre scolaire, mais c’est plutôt un festival ou les jeunes et les professionnels se rencontrent, les premiers jouant pour les autres et les autres leur accordant leur expérience ».
radiookapi.net/CC
Les chefs d'État et de gouvernement réunis le 9 mai à Abidjan, en Côte d'Ivoire, lors de la conférence mondiale des Nations Unies sur la terre ont appelé la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour « endiguer les pertes en vies humaines et en moyens de subsistance que connaît le monde en raison des effets croissants et dévastateurs de la désertification, de la dégradation des sols et de la sécheresse ».
C’était lors du Sommet des Chefs d'État convoqué en amont de l'ouverture de la 15e session de la Conférence des Parties (COP15) à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD).
Selon le communiqué final, le Sommet s'est conclu par l'adoption de ‘’l'Appel d'Abidjan’’, qui exhorte à accorder la plus haute priorité à la question de la sécheresse et renforce l'engagement à atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres d'ici 2030. L'appel à l'action des dirigeants vient en réponse à un avertissement sévère de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) selon lequel jusqu'à 40 % de toutes les terres libres de glace sont déjà dégradées, avec des conséquences désastreuses pour le climat, la biodiversité et les moyens de subsistance.
« Notre Sommet doit être celui de l'espoir, de la mobilisation collective des Etats et des partenaires au développement, en faveur des initiatives de restauration des terres et des forêts de nos pays. Nous devons utiliser toutes les ressources de nos Conventions pour répondre aux besoins alimentaires toujours croissants et faire face au stress hydrique toujours croissant d'une population mondiale toujours croissante », a déclaré Alassane Ouattara, Président de la Côte d'Ivoire.
Le statu quo entraînera, d'ici 2050, la dégradation de 16 millions de kilomètres carrés (presque la taille de l'Amérique du Sud), avec 69 gigatonnes de carbone émises dans l'atmosphère. Mais la restauration des terres contribuerait à réduire le nombre estimé de 700 millions de personnes susceptibles d'être déplacées par la sécheresse d'ici 2030.
L’interpellation à agir
Pour se faire, Ibrahim Thiaw, Secrétaire exécutif de l'UNCCD, a fait remarquer ce qui suit : « Le moment est venu d'agir. Il n'y a pas d'avenir pour nos enfants ou la planète si nous continuons à faire comme si de rien n'était lorsqu'il s'agit de gérer notre terre. La COP15 est notre moment historique, en tant que communauté internationale, pour mettre les gens et la planète sur une nouvelle voie ; sur le chemin de la vie, de la guérison de la COVID-19 et de la prospérité. Les décisions que les pays prennent à la COP15 doivent être transformationnelles, et non progressives, pour parvenir à la restauration des terres et à la résilience à la sécheresse auxquelles le monde aspire ».
Pour Abdulla Shahid, président de l'Assemblée générale des Nations Unies, des terres productives sont essentielles à la sécurité alimentaire mondiale et à la santé des écosystèmes, ainsi qu'au maintien de moyens de subsistance stables. « C'est une condition préalable au succès de l'Agenda 2030 pour le développement durable ; pour faire avancer les conventions de Rio sur la biodiversité et le changement climatique ; et pour lutter contre la pollution sur terre et en mer ».
Amina Mohammed, vice-secrétaire générale des Nations unies, a quant à elle renchérit : « Alors que nous approchons de la moitié des objectifs de développement durable, ils restent notre meilleur espoir pour construire un avenir durable et inclusif. Le sol sous nos pieds est la fondation parfaite sur laquelle bâtir cet avenir ».
Au cours du Sommet, le Président Ouattara a également annoncé l'ambitieux programme d'héritage d'Abidjan pour stimuler la durabilité environnementale à long terme dans les principales chaînes de valeur en Côte d'Ivoire tout en protégeant et en restaurant les forêts et les terres et en améliorant la résilience des communautés au changement climatique. Ce qui nécessitera la mobilisation de 1,5 milliard de dollars américains au cours des cinq prochaines années.
Les engagements initiaux pris lors du Sommet en faveur de cet objectif incluent ceux de la Banque africaine de développement, de l'Union européenne, de l'Initiative pour une croissance verte et du Groupe de la Banque mondiale.
La COP15
Au sommet de l'agenda de la COP15 figurent la restauration d'un milliard d'hectares de terres dégradées d'ici 2030 et la protection future des personnes, de leurs maisons et de leurs terres contre les impacts des risques de catastrophe liés au changement climatique, tels que les sécheresses, le sable, la poussière, tempêtes.
La COP15 devrait également convenir d'actions politiques pour fournir un environnement propice à la restauration des terres grâce à des droits fonciers plus forts, à l'égalité des sexes, à la planification de l'utilisation des terres et à l'engagement des jeunes pour attirer les investissements du secteur privé vers la conservation, l'agriculture et les utilisations et pratiques des terres pour améliorer la santé de la terre.
Lors du Caucus Genre convoqué en marge du Sommet des Chefs d'Etat, la Première dame de Côte d'Ivoire Dominique Ouattara et la Secrétaire Générale Adjointe des Nations Unies Amina Mohammed ont lancé une nouvelle étude sur les impacts différenciés de la désertification, de la dégradation des terres et de la sécheresse sur les hommes et les femmes. L'étude met en lumière les impacts disproportionnés auxquels les femmes et les filles sont confrontées lorsque les terres sont dégradées et comment, si on leur donne l'agence, elles peuvent être à l'avant-garde des efforts mondiaux de restauration des terres.
Pour Dominique Ouattara, Première Dame de Côte d'Ivoire, « Les femmes sont l'épine dorsale de l'économie rurale, en particulier dans les pays en développement. Ils représentent près de la moitié des agriculteurs du monde. Nous devons à tout prix gagner ensemble dans notre quête d'autonomisation des agricultrices grâce à diverses mesures, notamment la sécurité foncière et l'accès au financement rural.
Plus de 2 000 participants, dont une douzaine de chefs d'État et de gouvernement, une cinquantaine de ministres et délégués de haut niveau sont attendus à la COP15 de la CNULCD, qui se déroule du 9 au 20 mai à Abidjan.
La COP15 de l'UNCCD se réunit sous le thème « Land. La vie. Legs : De la rareté à la prospérité », un appel à l'action pour garantir que la terre, qui est la bouée de sauvetage sur cette planète, bénéficiera également aux générations présentes et futures.
La COP15 est la première des trois réunions des Conventions de Rio à se tenir en 2022, la COP15 sur la biodiversité et la COP27 sur le changement climatique se réunissant plus tard à Kunming, en Chine, et à Charm el-Cheikh, en Égypte, respectivement.
Le segment de haut niveau se poursuit le 10 mai. La COP15 de la CNULD s'ouvre officiellement le 11 mai et devrait adopter un ensemble de décisions sur ces questions d'ici à sa clôture le 20 mai.
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La société brassicole Bralima et Mansa Music Product du producteur Amadou Diaby se mettent ensemble pour la réussite du concert "Ya biso Wenge", prévu le 30 juin prochain au stade des Martyrs de la pentecôte et le 09 juillet de cette même année, à Pullman hôtel à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Ce lundi 09 mai, les deux entreprises ont signé un protocole d'accord pour appuyer ces événements qui vont marquer la réconciliation des fondateurs du Wenge Musica 4×4 notamment Jean-Baptiste Mpiana, Noël Ngiama dit Werrason, Alain Makaba et Didier Masela.
Dans son speech, le directeur général de la Bralima, Victor Madiela, a épinglé l'importance que sa société accorde non seulement à ce "concert du siècle" mais aussi à la culture congolaise en général et la musique en particulier.
"Sachez d'abord que la Bralima a toujours été, pendant plusieurs années, un grand sponsor de la culture, en particulier la musique. Donc, ce n'est pas quelque chose de nouveau pour nous. Mais aussi Wenge Musica, en tant qu'orchestre, mais aussi tous ses membres fondateurs ont, durant plusieurs années dans le passé, étaient sponsorisés par la Bralima. Que ça soit JB Mpiana, Werra son, Blaise Bula, Adolphe Dominguez, ils ont toujours travaillé avec Bralima dans le passé. Il y a eu quelques années de silence. Pour nous aussi, cet événement de réconciliation des anciens de Wenge, c'est un grand événement auquel la Bralima veut mettre sa touche, en partenariat bien-sûr avec Mansa production", a-t-il déclaré.
Cet événement tombe à point nommé, car il sera organisé après que la rumba congolaise soit inscrite au patrimoine immatériel de l'humanité. C'est dans ce cadre que le DG de la Bralima appelle tout le monde à œuvrer pour la promotion de cette musique.
"Donc, sachez aussi que la rumba congolaise a été inscrite récemment au patrimoine immatériel de l'UNESCO (Organisation des Nations-Unies pour la science, la culture et l'éducation, ndlr) et que, si nous voulons tous que la rumba continue à briller encore dans les prochains 100 ans ou 200 ans, il faut que chacun, à son niveau, en tant que congolais en particulier, nous puissions contribuer à notre manière pour la promotion de la rumba parce que le gouvernement ne peut pas tout faire. Souvent les gens pensent que l'État doit faire tout seul mais, les partenaires privés comme la Bralima, voulons contribuer à l'édifice qui s'appelle la construction future et indéfinie de la rumba pour l'éternité", a martelé Victor Madiela.
De son côté, le producteur de ce concert, Amadou Diaby, a salué le partenariat avec la Bralima qui va, selon lui, permettre la bonne organisation de cet événement. Il a, par ailleurs, rassuré que les membres de Wenge Musica restent des produits vendables et sont à mesure de remplir le stade des Martyrs.
"Je connais ce groupe depuis plus de 28 ans, 30 ans aujourd'hui. Je suis la première personne qui a amené Wenge Musica vers l'Afrique de l'Ouest pour que Wenge Musica soit connu en Afrique de l'Ouest. Je peux aujourd'hui vous confirmer ici que c'est cet homme là Amadou Diaby qui a commencé de valoriser la musique congolaise en Afrique de l'Ouest", a-t-il affirmé.
À l'occasion, il a démenti les allégations selon lesquelles le président de la République, Félix Tshisekedi, serait l'organisateur de cet événement.
"Je pense qu'il faut qu'on arrive à respecter (...) se respecter nous-mêmes africains. Il faut avoir confiance en vos frères parce que si c'était un étranger peut-être français ou européen, on allait jamais dire que c'est le président qui est derrière, on allait le croire. Ce n'est pas le président de la République qui est derrière ça, il ne savait même pas qu'il y avait la réconciliation de Wenge. Je ne vois pas pourquoi aujourd'hui il va produire le Wenge alors qu'il a tellement beaucoup de choses à faire dans ce pays", a souligné le patron de Mansa Music Product.
Le concert "Ya biso Wenge" marquera le retour en scène et la réconciliation des fondateurs de cet orchestre qui a fait le beau temps de la musique congolaise vers les années 80 et 90. L'accès à ce concert sera payant. Et la campagne publicitaire va débuter, dans les tout prochains jours, ont rassuré les organisateurs.
Prince Mayiro
Guy Bandu Ndungidi est le nouveau gouverneur de la province du Kongo Central. Il a été élu ce lundi 9 mai lors du deuxième de l’élection organisée à l’Assemblée provinciale. Sur les 41 députés qui ont pris part au vote, il a obtenu 33 voix contre seulement 8 pour son challenger, la sénatrice Nefertiti Ngudianza.
Lors du premier tour de cette élection, qui a eu lieu le vendredi dernier, les deux candidats avaient obtenu chacun 10 voix. Au total, vingt-deux (22) candidats étaient sur la ligne de départ dont Eugène Diomi Ndongala, Déo Nkusu, Ne Muanda Nsemi entre autres.
Guy Bandu, membre de l’Union pour la nation congolaise (UNC) était porté par l’Union sacrée de la nation. Il succède à Atou Matubuana démis de ses fonctions en décembre 2020.
L'autre second tour dans la province de Tshopo, s'est soldé par la victoire de Tony Kapalata au bénéfice de l'âge selon l'article 170, Alinéa 3, de la loi électorale qui stipule que : "en cas d'égalité au second tour, la liste dont le candidat est plus âgé remporte le scrutin". En effet au terme de ce deuxième tour, Mr Tony Kapalata et Mme Nikomba Madeleine ont eu chacun 14 voix sur 28 votants.
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Les gouverneurs des provinces du Kongo central et de la Tshopo vont être élus ce lundi 9 avril, au second tour. Ils vont s’ajouter aux 12 autres gouverneurs élus vendredi 6 mai. Par la suite, les 14 nouveaux gouverneurs seront investis. Une investiture qui devra être précédée cependant de quelques préalables, notamment, les réclamations et les contestations des résultats provisoires par certains candidats lésés par le déroulement de vote.
Selon l’article 171 de la loi électorale, après l’élection de gouverneur et vice-gouverneur, le procès-verbal des opérations conforme au modèle établi par la CENI est dressé séance tenante en quatre exemplaires. Il porte la signature des membres du bureau de dépouillement et des témoins présents. Une copie est transmise à la Cour administrative d’appel du ressort, une autre est remise aux témoins. L’original est transmis au Bureau de la CENI pour publication des résultats provisoires.
Réclamations et contestations
En cas des réclamations et contestations, l’Article 172 stipule qu’elles sont portées devant la Cour administrative d’appel du ressort qui statue, sans frais, dans les sept jours de sa saisine. Le dispositif de l’arrêt est signifié à la CENI, au candidat ou à son mandataire et au bureau provisoire de l’assemblée provinciale.
La CENI à son tour le transmet au Président de la République qui va investit par ordonnance les gouverneurs et les vice-gouverneurs de province élus, dans un délai de quinze jours conformément à l’article 198 de la constitution.
Avant d’entrer en fonction, le gouverneur présente à l’assemblée provinciale le programme de son gouvernement.
Lorsque ce programme est approuvé à la majorité absolue des membres qui composent l’assemblée provinciale, celle-ci investit les ministres.
radiookapi.net/CC
Les Forces politiques et sociales, à savoir CALCC (Conseil de l’apostolat des laïcs catholiques du Congo), MILAPRO (ministère des Laïcs protestants), FCC (Front commun pour le Congo), LAMUKA etc. avaient décrété un sit-in devant le Palais du peuple pour exiger entre autres un large consensus autour des réformes électorales. Mais la police veillait.
Les quelques manifestants furent dispersés sans ménagement. Pour mieux habiller leur discours et ratisser large, ils comptaient aussi protester contre la hausse des prix des denrées alimentaires, dénoncer l’incapacité à mettre fin à l’insécurité à l’Est, désapprouver les négociations à Nairobi entre le gouvernement et les groupes armés, exiger le remboursement de l’argent perçu au titre de RAM (Registre des appels mobiles).
Au fait, le procès relatif à la perception du RAM s’est ouvert ce 2 mai au tribunal de commerce de Kinshasa/Gombe. Saperlipopette !
Comme si cela ne suffisait pas, le CLC (Comité laïc de coordination) a publié à son tour, le 1er mai, un document dans lequel, il affirme qu’un effort doit être fait pour aboutir à un minimum de consensus afin de garantir la crédibilité des élections. Tout en restant vigilant, le CLC encourage le Chef de l’Etat à prendre l’initiative et la classe politique à faire preuve d’un sens élevé de responsabilité.
D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, la loi électorale en cours de discussions à l’Assemblée nationale fut engendrée par le G13 (Groupe de 13 personnalités politiques et de la société civile) après une large consultation de la classe politique et de la société civile. Un consensus s’était dégagé à l’exception du FCC qui n’acceptait pas des discussions en dehors des institutions.
Mme Jeanine Mabunda qui présidait l’Assemblée nationale, avait rejeté la démarche du G13 sur les réformes électorales. Qu’est-ce qui fait donc courir aujourd’hui tout ce beau monde ? Faire et défaire demeure toujours un sport national.
A l’approche de 2023, beaucoup estiment que le statu quo convient parfaitement et se renient. Enfer et damnation !
Ils veulent pousser à la convocation d’un dialogue national, ce qui débouchera sur un gouvernement d’union nationale d’une durée de deux ans. Soit le temps nécessaire pour piller les caisses de l’Etat et faire face aux dépenses des campagnes électorales. Les élections seraient ainsi repoussées à 2025. Enfer et damnation !
Ceci n’expliquant pas cela, pendant que le cardinal Fridolin Ambongo fulmine avec véhémence des reproches contre le gouvernement, l’église catholique se porte mal au Congo. Le malaise provient du fait que le cardinal dit tout haut ce que les autres pensent tout bas. George Bernard Shaw disait : Il y a des gens qui réussissent à cacher même leur hypocrisie.
Le point culminant a été atteint avec la décision de la conférence épiscopale de la République démocratique du Congo (CENCO) en ce début du mois d’avril. Il avait été demandé à tout prêtre catholique ayant un rejeton à abandonner la soutane et à aller s’occuper de sa progéniture. Stupeur et tremblements !
A contrario de M. Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, l’abbé Aimé Lusambo, curé de la paroisse Saint François de Sales, faisait des blagues sur cette décision tout en le sachant. Mal lui en prit. Il fut illico presto suspendu de ses fonctions, le privant ainsi de juteuses offrandes ! Malheur par qui le scandale arrive dans l’Eglise !
D’après mon ami qui sait tout, le célibat des prêtres fut décrété en 1074 par le pape Grégoire VII pour des considérations purement matérielles. Il fallait protéger les biens de l’église face aux droits de succession de la progéniture. Les biens des prêtres devaient impérativement rester dans l’église après leur mort. Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Bref, passons !
La recherche du consensus serait donc juste un motif pour retarder les élections de 2023. On dit chez nous que le pied gauche marche toujours à gauche.
GML
Richard Kazadi Kamba, nouvel évêque du diocèse de Kolwezi dans la province du Lualaba, a été consacré le samedi 7 mai dernier.
À l'occasion de cette consécration épiscopale, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi a offert deux jeeps dont l'une de marque Land Cruiser et l'autre de marque Prado ainsi qu'une enveloppe de 50.000 dollars américains au nouveau patron de l'église catholique dans cette partie du Congo-Kinshasa.
À en croire le représentant du chef de l'État, Théophile Tshulumba, qui a procédé à la remise de ce cadeau, ces moyens de locomotion ont été disponibilisés pour faciliter la mobilité de l'évêque.
Théophile Tshulumba a fait savoir que c'était la première fois que le Président Tshisekedi fasse un tel geste dans un diocèse.
En outre, il a indiqué que le chef de l'État compte sur les capacités managériales de cette autorité ecclésiastique pour renforcer l'unité de tous les congolais vivant au Lualaba.
« Le chef de l'État compte sur ses qualités et plus encore sur vos capacités managériales pour renforcer le partenariat entre l'État et l'église de Kolwezi, renforcer l'unité des enfants de Dieu et aux côtés du gouvernement provincial, renforcer l'unité de tous les congolais vivant au Lualaba. Cela pour qu'enfin vous puissiez réaliser ensemble des projets et œuvres pour le bien-être de nos compatriotes de Kolwezi et de toute la province », a dit le représentant du président Tshisekedi.
Il sied de souligner que Fifi Masuka Saïni, vice-gouverneure de ladite province, a de son côté, octroyé une autre jeep à ce souverain pontife.
Marcelo Mfumu depuis Kolwezi