Beaucoup de chrétiens catholiques espéraient que la canonisation des bienheureux Isidore Bakandja et Anuarite Nengapeta se déroulerait pendant la visite en juillet du Pape François. Cependant, cela n’est pas inscrit dans l’agenda du souverain pontife.

« Cela ne dépend pas du voyage du pape. Il y a des conditions pour qu’un bienheureux soit proclamé saint. Il y a des miracles qui ont été attestés et qui sont sous étude. Il faudra que toutes ces questions arrivent à Rome, que le processus soit finalisé », a déclaré le Cardinal Fridolin Ambongo, au cours d’un space, une conversation audio en direct sur Twitter, avec des journalistes.

Catéchiste laïc, Isidore Bakanja (1885-1909) est reconnu par l'Église catholique comme étant un martyr de la foi. Il a été béatifié par le pape Jean-Paul II  en 1994. Sa fête liturgique est célébrée le 12 août.  De son côté, Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta née en 1939  a été assassinée en 1964 en martyre de la pureté. La religieuse des sœurs de la Sainte-Famille a été béatifiée à Kinshasa par le pape Jean-Paul II le 15 août 1985 lors de son voyage au Zaïre. 

La canonisation, c’est-à-dire, la déclaration officielle et définitive de la part de l'Église catholique et des Églises orthodoxes, reconnaissant les deux figures de l'Église du Congo comme des « saints » prendra encore du temps.

« Nous regrettons que cela ne coïncide pas avec la visite du pape, mais cela est une autre chose », a dit le Cardinal qui ne perd pas espoir. 

Et d’ajouter : 

« Nous ne désespérons pas. Cela peut être une raison pour un deuxième voyage du pape au Congo, pour la canonisation de nos bienheureux. C’est notre souhait. Mais les dossiers ne sont pas prêts ».

Contexte 

Le Pape se rendra en RDC au Soudan du Sud du 2 au 7 juillet. Ce sera le premier voyage du souverain pontif (85 ans) au Congo-Kinshasa. Le dernier séjour d’un pape à Kinshasa remonte à août 1985. Jean-Paul II avait passé deux jours au Zaïre. Aujourd’hui, la RDC est une place forte du catholicisme en Afrique avec environ 40% de la population qui serait catholiques. L'Église est d’ailleurs quasi omniprésente dans la vie publique. De l’indépendance du pays en passant par la Conférence nationale souveraine aux récentes luttes pour les élections crédibles, les évêques sont toujours impliqués d’une manière ou d’une autre dans la vie publique. L’église est également très présente dans l’appareillage scolaire à travers des écoles dites conventionnées.

actualite.cd/CC


L’homme de lettres Philippe Masegabio est décédé lundi 16 mai à Kinshasa. L’information a été confirmée par les sources familiales. Docteur en lettres et philosophe de l’Université Lovanium, cet homme de culture était respecté et salué. 

La rédaction vous propose l’hommage d’André Yoka Lye Mudaba à l’occasion de la présentation de l’une de ses dernières œuvres.

Présentation de Philippe MASEGABIO, Tchicaya U Tamsi, le feu et le chant . Une poétique de la dérision

Je remercie mon grand frère et néanmoins ami,  Philippe Masegabio (« Ya Filipo », pour nous ses cadets, « Philmas » chez les intimes), pour m’avoir offert cette belle opportunité de présenter son dernier essai critique, Tchicaya U Tamsi, le feu et le chant. Une poétique de la dérision.

Mais quelle épreuve que de se livrer  à l’exercice périlleux de la critique d’un critique. Mais quelle épreuve de tenter de refaire l’itinéraire imaginaire et poétique d’un immense auteur comme Tchicaya U Tamsi ! D’autant plus que l’auteur lui-même Masegabio, poète émérite, n’est pas loin des sentiers tracés par l’aîné, qu’il a fréquenté d’une certaine manière, en direct et en différé, selon le temps et l’espace ; qu’il a étudié de près, qu’il a en quelque sorte « défolié », qu’il a (et c’est de bonne guerre !)  déconstruit  et reconstruit pour des raisons de décryptage et d’’analyse… Si l’on ajoute à cela quelques similitudes d’itinéraire imaginaire et de style,  qui allient à la fois politique et poétique, à la fois surréalisme  totémique et orthodoxie  stylistique, à la fois recours à la mythologie classique et message rédempteur, à la fois posture intellectuelle, aristocratique et tendances libertaires ; si l’on ajoute cela, on comprend l’admiration, voire la fascination  de Masegabio. Mais il est prudent d’arrêter là la comparaison. Comparaison, n’est-ce pas, n’est pas raison. Peut-on d’ailleurs comparer celui qui se considère lui-même comme un « fan » mais vigilant, par rapport à celui qu’il tient en grande estime  comme  une « star », au sens propre d’ « étoile brillante »…

Ah, tant pis pour moi  pour m’être  aventuré sur ces sentiers éprouvants  d’un pèlerinage  risqué. Dieu merci, je connais un peu Philippe. « Un  peu-beaucoup », comme disent les Kinois : n’est-ce pas Masegabio  qui  a guidé  mes premiers  pas de critique littéraire en herbe  dans l’organe éditorial  qu’il  dirigeait alors au sein de l’Office National de Recherche et de Développement, à savoir la revue DOMBI.  N’est-ce pas Masegabio, en 1972,  qui, lors de la création de l’Union des Ecrivains Zaïrois, au  Goethe Institut, m’a embarqué dans le tout premier comité       comme membre effectif, malgré ma fougue de  « jeune Turc »   piaffant d’impatience et d’impertinence. N’est-ce  pas Masegabio alors ministre de la Culture qui, en 1985-86, me prépare à rempiler à la tête de la Compagnie du Théâtre National, afin d’y ramener la paix  et une certaine rationalité managériale. N’est-ce pas avec Masegabio ainsi que d’autres collègues et amis, que dans les années 2000, nous nourrissions le vœu de construire le pont symbolique sur le Congo à partir de la littérature, et une synergie interactive, avec le pôle artistique et culturel de Lubumbashi, singulièrement de l’UNILU.  N’est-ce pas, grâce à la thèse de Doctorat de  Masegabio  défendue en 2014  à  l’UNIKIN  que  j’ai  pu, pour ainsi dire,  faire davantage la connaissance de Tchicaya U Tamsi et me réconcilier avec sa poésie.

L’on a compris   combien  les chemins   de l’amitié et du savoir sont insondables et redevables à  la  providence quand ils se croisent…

L’on a compris que  l’ouvrage sous examen  est une reconstitution plus éclectique de la thèse, en commençant par le titre revu, le titre initial ayant été : « Le rire, ses valeurs figuratives et ses fonctions dans l’œuvre poétique de  Tchicaya U Tamsi ». L’essai  en question (paru à Paris,  aux Editions le Harmattan, 2019)  comporte 306 pages et est réparti en 4 parties consacrées respectivement : 1) aux variations            conceptuelles, 2) aux éléments biographiques, 3) au décodage des valeurs figuratives du rire, 4) aux fonctions du rire.

En fin de compte, que retenir de tout cela, forme et  fond ?

Philippe Masegabio est égal à lui-même et à sa réputation d’écrivain et de critique : séducteur mais intransigeant, méthodique mais réceptif, érudit mais mesuré. L’étude proprement dite, « concerne la recherche et l’identification des signifiants du rire , leur mode de fonctionnement   et la signifiance de l’œuvre poétique de Tchicaya U Tamsi » (Masegabio).  Les axes méthodologiques font montre d’une interdisciplinarité intégrée, éclairée, éclectique : l’analyse du contenu et la stylistique le disputent à la sémiotique de la littérature    là  où la poétique, en tant qu’analyse de l’acte de création rejoint l’herméneutique.

Au demeurant, l’auteur Masegabio a réussi  une sorte de compromis savant, c’est le cas de le dire, en réunissant à bon escient les ténors   de la théorie du langage et de la sémiologie, de la déconstruction et de la sémantisation : les théories de l’Américain Charles Sanders Pierce  sur le courant pragmatiste et la triade signe-objet-interprétant ; celles du Danois  Louis Hjelmeslev sur la glossématique, celles de l’Italien Umberto Eco sur l’encodage et le décodage du signe-image ; celles du Français Roland Barthes sur la sémiologie de la représentation et la sémiologie de la communication ; celles du Français Gérard Genette sur la narratologie et singulièrement sur la transtextualité ; celles de la Franco-bulgare  Julia Kristeva sur la psychanalyse du langage et singulièrement l’intertextualité ; enfin celles du Russo-américain Roman Jakobson sur l’analyse structuraliste…

Cette approche interdisciplinaire a eu l’aura de détecter non seulement les pépites poétiques, non seulement les interférences autobiographiques, mais aussi la magie illocutoire et perlocutoire de l’engagement éthique et esthétique.

Nous ne dirons qu’un simple mot de ces interférences biographiques, puisque l’auteur a conscience, contrairement à certaines théories carrément formalistes,  que ces interférences  ne sont pas totalement absentes comme impacts dans l’acte d’écriture. L’on sait en l’occurrence que de son vrai prénom Gérard –Félix et, fils d’un parlementaire,  Tchicaya arrive à Paris à 15 ans. Infirme dès l’enfance, Tchicaya a vécu dans une sorte de solitude pesante  par rapport à ses parents, et notamment de sa mère ; ce qui a influencé une écriture tour à tour nostalgique,  aigre-doux, et impétueux.

Parlons du fond à présent.   Justement le titre employé par Masegabio «  Le feu et le sang » rend compte  de l’état d’esprit de ce poète écartelé, « écorché vif », à travers d’une part  le feu ( métaphore de la passion au sens plein, comme  révolte ontologique,  métaphysique, voire politique) ;  mais aussi, d’autre part  le chant   (sublimation de la souffrance et de cette « passion »). La thématique de la passion, pour Tchicaya,  renvoie certes au Christ mais aussi, plus près de nous, au martyre de Patrice Emery Lumumba. La mort de Lumumba, pour lui, n’est- ce pas « le chant éteint », n’est-ce pas « la parenthèse de Kinshasa », « la parenthèse de sang », pour parler comme Sony Labou Tansi ! «Malheur à l’oiseau ivre

              A quoi bon japper

              C’est de l’arc musical

              qu’il faut jouer en ces pays

              Le jour est assez noir pour l’ordalie

              Nos âmes nos vies ont la boue… »

Qu’est-ce donc finalement la « poétique de la dérision », chez Masegabio, sinon l’ensemble des procédés de parturition symbolique, de « magie suggestive » (Baudelaire) dans ses fonctions protéiforme et multiforme, c’est-à-dire :  sémiotique, métaphorique, pragmatique, propitiatoire…  Propitiatoire, oui,  sous l’impulsion de la dérision, une forme sociodramatisé du rire. Rire à la fois polyphonique, polysémique et prophylactique. Rire égrillard et  poivre-et-sel du griot africain ;  rire évocateur  et grinçant d’Aristophane, rire sulfureux et cathartique de Molière, rire métaphysique chez Bergson, rire jaune et d’angoisse kafkaienne, « rictus orgueilleux » (selon Tchicaya), comble de la ubris de Prométhée contre les dieux, ce phénomène, le rire,  au cœur et au ventre de l’homme, est à la fois défouloir et épouvantail, à la fois totem et tabou. « Le rire, écrit Tchicaya, est le seul uniforme  que je n’ai jamais porté en haillons dans les orgies/ Il gardait   mon cœur contre mes appétits d’ogre ».

En fin de compte, Philippe Masegabio a réussi un vrai pari, celui de faire exploser le rire énigmatique de Tchicaya    U Tamsi   tantôt en feux de brousse, tantôt en feux d’artifice   éblouissants. Mais tantôt en revanche,  en pied de nez contre les dieux, contre le pouvoir religieux, contre les potentats, contre les  idéologies hybrides et incantatoires comme la négritude, bref ; contre les fausses dévotions.

Philippe Masegabio a réussi ce pari, je le répète, parce qu’ il est lui-même pèlerin et adepte du Beau, du Vrai et du Surréel, selon ses propres mots, ce qui constitue en fait … sa  véritable somme première et son talisman ; il est pèlerin toujours en quête de son renouvellement, de la jubilation intérieure, de sa jouvence inaltérable, là où la cendre demeure : pour Masegabio comme pour Tchicaya, chaque jour est … le jour de l’Eternel ; chaque jour est le rire décapant et capiteux pour avoir réussi à passer le lac des caïmans. Le caïman n’est-il pas le totem du grand large et même de l’au-delà des rivages ! Comme on dit chez nous, aux crapauds des mares, aux poissons d’eau douce, il est impossible de rêver d’être caïman  des grands lacs, de rêver de l’au-delà des rivages et des horizons !

Mais finalement, poète avant tout,   Masegabio est passeur, au-delà des rivages et des horizons. C’est ainsi qu’à travers son décryptage de  l’œuvre de Tchicaya, la mythologie du rire retrouve sa valeur spécifiquement humaine, sa valeur universelle de  déconstruction et de construction du langage, de l’expression en profondeur du destin coexistant de tout homme et de tout l’homme.

L’essai de Philippe Masegabio  est à ranger dans la catégorie et dans le registre  de ce qu’on a appelé et qu’on appelle les « études postcoloniales » ; non pas en termes chronologiques de l’après-colonisation, mais en termes idéologiques et critiques de la remise en question radicale des fondements et des vestiges culturels de l’esprit colonialiste ; et cela, au nom de la  contemporanéité authentique et de la prophylaxie mentale et intellectuelle, comme jadis l’avait proclamé Mabika Kalanda…

 Kinshasa, 11 février 2020

Pr  Lye M.  YOKA



Le 17 mai 1997, Kinshasa est investie par les troupes de l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo). Stupeur et tremblements !

La veille, le Maréchal Mobutu avait détalé de Kinshasa comme un lapin. Et pourtant, les courtisans l’avaient surnommé « Grand léopard ». C’était à l’époque du mobutisme triomphant ! Il martelait sa canne  avec force  en vociférant : On ne dira jamais de moi, voici l’ex-président Mobutu ! Vanité des vanités, tout est vanité !

L’histoire nous réserve toujours des surprises. Il affirmait que le chiffre 4 lui portait chance. Apparemment, le chiffre 7 lui a porté la poisse. Il a perdu le pouvoir le 17 mai 1997 et il est décédé le 7 septembre 1997 à Rabat (Maroc). Saperlipopette !

D’après mon ami qui sait tout, le Zaïre fut en fait agressé par l’Angola, le Burundi, l’Erythrée, l’Ouganda, le Rwanda et le Zimbabwe pays auxquels s’ajoutèrent quelques mercenaires américains, allemands, sud-africains. La logistique était américaine. Pour donner une coloration locale à cette expédition, un parti politique hétéroclite fut créé. Il s’agit de l’AFDL. Enfer et damnation !

Plus tard, Mzee Kabila dira de l’AFDL que c’était un conglomérat d’aventuriers. Sapristi !

Grâce à une campagne de désinformation savamment distillée, les puissances envahissantes déclarèrent urbi et orbi que la rébellion avait été fomentée par des Banyamulenge réclamant la nationalité zaïroise.

Le Zaïre de Mobutu n’avait plus aucune importance stratégique pour les Occidentaux après la fin de la guerre froide.

L’Ouganda de Museveni avait plus d’importance comme il était utilisé pour déstabiliser le Soudan qui avait donné son pétrole aux Chinois. 

D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, dès son arrivée, l’AFDL organisa la chasse à l’homme de tous les mobutistes.

Il en fut de même de leurs voitures rutilantes et de leurs superbes villas. Une traque systématique et généralisée fut mise en place. Elle ne laissa rien au hasard. Des habits confisqués furent aussitôt endossés par les « révolutionnaires ». Des super prédateurs !

Pour les besoins de la cause, ils s’improvisèrent nationalistes et héritiers de Lumumba au nom de l’indépendance et de l’identité congolaise. Ils développèrent même un discours panafricain qui séduisit les foules et fit craindre les pays voisins qu’ils ambitionnaient de libérer.

Le peuple qui manifestait hier ad nauseam contre l’occupation applaudit. Les critiques les plus virulents baisèrent les pieds des  nouveaux maîtres amenés dans les valises des envahisseurs.

Une nouvelle race apparut par génération spontanée. Celle des délateurs. Ils étaient pires que les bourreaux. La dias-pourrie qui jusque-là gaspillait son temps dans de petits boulots en Europe et en Amérique retourna au pays occuper les places laissées vacantes par les mobutistes fuyards.

Très tôt, la dérive totalitaire s’installa. Restriction des libertés individuelles, oppression brutale, tortures, assassinats, prise en otage des parents des personnes en fuite poursuivies par la police politique etc.

Très vite, le peuple fut « libéré » du courant électrique, des emplois, de la vie, des richesses etc. On réalisa que Mobutu n’était qu’un petit prédateur, un enfant de cœur face aux « révolutionnaires ».

Le pays se transforma en une catastrophe humanitaire. Qui l’eût cru ? Qui l’eût dit ? Plus ça change, plus c’est la même chose.  On dit chez nous que le feu qui flambe vite s’éteint.

GML



Le programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) a nommé l'artiste chanteuse congolaise Barbara Kanam ambassadrice nationale de bonne volonté pour la promotion des actions climatiques.

C'était le lundi 16 mai 2022 au cours d'une cérémonie officielle marquée par la signature de contrat des deux partenaires.

Pendant deux ans, cette chanteuse devra contribuer à l'accélération du mode de cuissons propres à travers l'éducation, la sensibilisation des ménages pour un changement de comportement en vue de lutter contre l'exploitation du bois-énergie pour la cuisson, l'une des causes de la déforestation.

A en croire le PNUD, le choix porté sur cette star de la musique congolaise et africaine se fonde sur sa notoriété, son engagement pour la cause des vulnérables, et sa disponibilité.

(...) L'art en général et la musique en particulier fait partie des moyens ou encore des outils de mobilisation de masse pour lutter contre la pauvreté. Le PNUD qui a pour mandant de réduire la pauvreté, d'appuyer l'instauration de la gouvernance démocratique, un état de droit et des institutions inclusives, veut mettre à profit la notoriété de la Diva de la rumba pour assurer la promotion des actions climatiques", a indiqué Dominic Sam représentant résident du PNUD, dans son discours.

Barbara Kanam qui a axé son plan d'actions sur la sensibilisation de la population à l'usage des cuissons propres, considère cette nomination comme un engagement à la protection de l'environnement.

"La préservation de l'environnement constitue pour moi une passion (...) Me nommer en ce jour, ambassadrice de bonne volonté ne fait que raviver en moi cette flamme. Cette nomination de ma humble personne est une fierté, mais aussi un engagement personnel, un engagement solennel que je prends pour  défendre davantage la protection de l'environnement et promouvoir les actions climatiques  particulièrement la cuisson propre", a-t-elle laissé entendre.

Notons que cette cérémonie s'inscrit dans le cadre de la commémoration des 50 ans de la conférence des Nations-Unies sur l'environnement humain de 1972. Cette année,122 pays ont adopté une série des principes sur l'environnement dont la déclaration de Stockholm et le plan d'actions pour l'environnement humain.

50 ans après, l'environnement planétaire est encore confronté au changement climatique et autres maux menaçant la réalisation des ODD. 

D'où, l'accompagnement du PNUD au  gouvernement congolais dans la lutte contre la déforestation, l'une des causes est l'exploitation du bois énergie pour la cuisson, qui des conséquences énormes sur la santé humaine d'après l'OMS, qui estime en millions le nombre de décès par an causé par la pollution intérieure.

Christel Insiwe



Kazunao Shibata, chargé de mission de l'Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), un des partenaires de l'Institut National de Préparation Professionnelle (INPP), est arrivé à la fin de son mandat en République démocratique du Congo. 

À cette occasion, une cérémonie d'au-revoir a été organisée en son honneur à Kinshasa, la capitale de la RDC, par le directeur général de l'INPP, Patrick Kayembe Nsumpi. 

S'exprimant devant la presse, le désormais ancien représentant résident de la JICA en RDC a salué la coopération entre son institution et l'INPP, tout en insistant sur la qualité des ressources humaines, facteurs de développement d'un pays.

"Je suis très heureux de cette cérémonie. La JICA travaille avec l'INPP. Ceux qui développent le pays, ce n'est pas les ressources minières, c'est les ressources humaines, comme c'est le cas du Japon. Avec une bonne gouvernance et des ressources humaines compétentes, on peut développer le pays durablement. C'est pour ça que depuis les années 80, nous continuons à travailler avec l'INPP", a-t-il indiqué. 

Dans la foulée, il a salué la détermination du directeur général a.i Patrick Kayembe de faire progresser le partenariat entre l'INPP et la JICA. 

"Je salue la détermination de Monsieur le directeur général Kayembe de réaliser tous les résultats de la coopération avec le Japon et les autres partenaires. Aussi, je voulais remercier tous les formateurs et formatrices qui ont travaillé partout dans le pays. Je serai l'ambassadeur de l'INPP au Japon pour qu'on continue cette coopération", conclut-il. 

Pour sa part, Patrick Kayembe Nsumpi a salué le travail abattu par Kazunao Shibata durant ses 4 années passées en République démocratique du Congo. 

"Les hommes passent les institutions restent, nous restons dans cette logique là. Monsieur Shibata a eu à mener plusieurs projets avec l'INPP. Nous lui disons merci. Cette cérémonie était une cérémonie de remerciement. Et nous, nous disons que Monsieur Shibata est parti mais n'est pas parti. Parce que là-bas au Japon, il sera toujours l'ambassadeur de l'INPP. Les cadres et agents de l'INPP, et moi qui représente le personnel, tous, nous lui disons merci pour le travail qu'il a accompli", a indiqué Patrick Kayembe Nsumpi. 

Pour rappel, c'est en mars 2018 que Kazunao Shibata avait pris les commandes de la JICA en RDC. Les priorités de son programme étaient axées sur les infrastructures, la santé, la formation professionnelle, la Police et l'environnement  

Jephté Kitsita



17 mai 1997. Les bottes en caoutchouc défilent dans la ville. Les Kadogos sont applaudis et les militaires zaïrois sont quasiment invisibles. Les jeunes chantent « libération ». Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga est parti… par la petite porte. Lui et les membres de sa famille s’en vont d’abord à Gbadolite, ensuite à Lomé puis à Rabat. « Les mouvanciers » sont également partis. Les membres de la redoutable DSP sont aussi partis. Ils n’ont pas trouvé place dans l’avion du maréchal. La pirogue. C’est dans le creux de cet ouvrage en bois que beaucoup auront la chance de rejoindre Brazzaville voisin. 

Partout à Kinshasa, les gens chantent et dansent. Uhuru, libération, révolution. Ils se disent libérés du joug de la dictature et de la faim. Le Zaïre devient la RDC. Debout congolais remplace La zaïroise et plus tard le Franc Congolais prendra la place du Nouveau zaïre. Mais la lune de miel est de courte durée. Les fouets comme à l’époque coloniale reviennent. Les libérateurs deviennent des oppresseurs. Et Etienne Tshisekedi sent le danger venir.« Il faut libérer le libérateur », lance t-il au sujet de Laurent Kabila. La présence omniprésente du duo Rwanda-Ouganda est étouffante. Ce n’est donc pas étonnant de voir le vieux maquisard renvoyer ses anciens alliés. A la maternité de l’Est du pays pas très loin du Rwanda…le RCD est né. Pour beaucoup Kagame en est le père…Pour certains médias européens à l’époque, il n’en est que le parrain.

Le deuxième round de la guerre du Congo commence. Kabila crie sur tous les toits du monde que le pays est agressé, mais sa voix est à peine audible. Les villes tombent les unes après les autres. Les vies sont fauchées. L’Etat est en déliquescence. La démocratie annoncée est une belle promesse, mais tellement lointaine. Les chants à la gloire de Mobutu sont remplacés par le culte à l’endroit du Mzee, du soldat du peuple. Les médias privés et les entreprises publiques sont réquisitionnés. Ils doivent participer à l’effort de guerre. Entre-temps, le peuple souffre et souffre encore. Le rêve vire au cauchemar. La capitale du viol est localisé quelque part au centre de l’Afrique et le monde regarde au loin.

Laurent Kabila est assassiné le 16 janvier 2001. La suite appartient à l’histoire. Pour certains, la prophétie ou la malédiction de Mobutu fait encore effet: « après moi, c’est le déluge ». 25 ans depuis que le dictateur est parti. La moitié d’un demi-siècle est passée. Le pays est toujours dans les profondeurs des classements mondiaux. Et le monde nous regarde toujours avec pitié. Ce n’est pas hasard que le chapitre réservé à la RDC à l’édition 2022 de l’Atlas géopolitique mondiale est intitulé: Exploitation des mines et des enfants . Oui, certains crieront au Congo Bashing. Soit!

actualite.cd/CC

 



Le Forum sur la réconciliation des leaders katangais s'est ouvert dans la matinée de ce mardi 17 mai à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga.

Parmi les leaders politiques katangais aperçus dans la salle, Jean Pierre Tafunga de l'archevêché de Lubumbashi, Moïse Katumbi Chapwe, Jaynet Kabila, sœur du président honoraire de la RDC Joseph Kabila, les ministres Serge Nkonde, Christian Mwando, Augustin Kibassa, le gouverneur Jacques Kyabula ainsi que plusieurs autres notables de la région du Katanga. On peut citer Jean Claude Muyambo y compris des associations socioculturelles, des mouvements des jeunes et des femmes de cette région du Katanga

Des députés nationaux tels que Nanou Memba Ebenga, Fofo Konzi, Augustin Kahozi Malisawa et provinciaux sont aussi invités et devraient, selon l'archevêque métropolitain de Lubumbashi, Mgr Fulgence Muteba Mugalu, initiateur de ces assises, arriver à la réconciliation au “regard des divergences des vues ayant miné ces derniers depuis quelques années”.

Ce forum ira du 17 au 19 mai prochain et regroupe près de 200 participants. 

José MUKENDI, à Lubumbashi

 


La 5e édition du prix littéraire Zamenga est lancée ce lundi 16 mai. La période de soumission des textes va de ce lundi au 31 juillet prochain. Comme lors de l’édition précédente, une section spéciale scolaire fera concourir des élèves congolais, de la première année jusqu'en sixième secondaire.

Ce concours littéraire est adressé aux Congolais de moins de 40 ans installés au pays ou à l’étranger. Ils peuvent soumettre un seul texte du genre littéraire « nouvelle », de plus ou moins 5 000 mots, sur un thème libre, uniquement à l’adresse électronique « This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it. ». Le règlement et tout renseignement sont à prendre au siège du Wallonie Bruxelles à Kinshasa.

Un jury, souverain de par ses décisions, composé d'écrivains et de personnalités du monde littéraire, sélectionne les 10 meilleurs textes de façon anonyme, en fonction de la qualité, de l'originalité de la langue, du sujet ou du thème abordé et du style. L'annonce des résultats et la cérémonie de remise des prix seront organisés en septembre dans le cadre de la grande rentrée littéraire de Kinshasa.

Ce prix est organisé par la délégation générale Wallonie Bruxelles en RDC depuis 2017, dans le but de promouvoir le secteur littéraire, et d'honorer la mémoire de l'écrivain congolais le plus populaire, Zamenga Batukezanga.

Présentation de l’anthologie de l’édition précédente

Au cours de la cérémonie de lancement qui a eu lieu ce lundi, il a été également question de présenter l’anthologie éditée pour les 10 lauréats de la quatrième édition, connus depuis le 30 octobre 2021. C’était à l’occasion de la grande rentrée littéraire de Kinshasa à la place des artistes au rond-point Victoire.

L’auteur Yannick Ethan Kaumbo, qui a vu sa nouvelle « Sous haute sécurité à Buluo » être sacrée vainqueur, a obtenu le prix lui réservé. Pour la section spéciale scolaire, l’élève Dilola Lamama Grâce, de la 5ème année secondaire au Complexe Scolaire Sagesse avait remporté le premier prix pour sa nouvelle « Nyota ya Congo ».

Les vainqueurs reçoivent des chèques allant de 100 USD à 1000 USD, du premier au cinquième. Les élèves reçoivent des cadeaux divers comme ordinateurs, téléphones, dictionnaires ou des encadrements littéraires.

Emmanuel Kuzamba

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

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