La ville de Gemena, chef-lieu de la province du Sud-Ubangi, située au Nord-Ouest de la République démocratique du Congo, souffre d'un manque d'infrastructures routières adéquates depuis sa création qui date d'il y a plus d'un siècle.
La quasi-totalité des grandes artères de cette entité congolaise est fortement délabrée. Une situation qui rend difficile la circulation aussi bien des engins roulants que des piétons dans cette partie de la République démocratique du Congo.
Reportage
Les années passent et se ressemblent pour la ville de Gemena. Voici maintenant plus d'un siècle que la ville existe en tant qu'entité, mais aucun kilomètre de route n'est asphaltée. Sur l'avenue Haut-Congo, Philippe Nzanoa, chauffeur de taxi, fait sa manœuvre sur une route poussiéreuse, en terre battue.
Ce père de famille d'une trentaine révolue fait le travail qu'il affectionne le plus malgré l'état des routes, délabrées de la manière la plus criante. Cet automobiliste, comme d'autres, lance un cri d'alarme.
« Nous avons beaucoup de difficultés en ce qui concerne les routes. Elles sont très délabrées. Ici nous sommes sur l'avenue Haut-Congo. Cette route est très dégradée. Nous demandons aux autorités de nous trouver une solution car nous avons du mal à bien circuler dans la ville. Les eaux de pluie qui ne sont pas canalisées ont détruit la route. La route est vraiment coupée. Même deux motos ne peuvent pas passer au même moment », a-t-il déploré au micro de 7SUR7.CD.
Plusieurs cas d'accident de circulation sont souvent signalés sur l'avenue Haut-Congo où les véhicules ne savent plus circuler suite à l'état de délabrement très avancé de cette route.
Pourtant, le tronçon joue un rôle important pour l'approvisionnement de la ville de Gemena en produits agricoles en provenance du secteur de Nguya dans le territoire de Gemena. C'est aussi l'une des voies d'entrée dans la ville de Gemena.
Des érosions récurrentes
Beaucoup d'artères de la ville de Gemena manquent aussi de caniveaux. Conséquence, les eaux de pluie ont du mal à être bien canalisées et débordent pour détruire des maisons d'habitation.
C'est notamment le cas des avenues Gbakombo et Tshisekedi, situées respectivement dans les communes de Gbazubu et Lac Ntumba où plusieurs maisons d'habitation sont détruites suite aux érosions liées au manque de canalisation des eaux de pluie.
Contacté par 7SUR7.CD ce lundi 08 août 2022 sur l'avenue Tshisekedi, Charles Mondulu, un habitant de la commune de Lac Ntumba, dit en être victime. Pour lui, les travaux réalisés par l'Office des voiries et drainage (OVD) pour jeter un pont afin de faciliter le passage sur ladite avenue ont quasiment occasionné des érosions qui détruisent les parcelles environnantes.
« Depuis qu'ils ont réalisé ces travaux de construction du pont, il n'y a rien de bon. Il y a beaucoup d'érosions. Les maisons d'habitation sont pénalisées. Les gens souffrent. Les eaux de pluie débordent et pénètrent dans des maisons et cassent des murs, détruisent des maisons », a-t-il décrié.
Les autorités face à leurs responsabilités
Face à cette situation, des habitants de la ville de Gemena haussent le ton pour interpeller le gouvernement provincial du Sud-Ubangi afin de trouver une solution à ce problème qui impacte négativement sur leur vécu quotidien.
« Je demande au gouverneur et toute son équipe de tout faire pour réaménager les routes. Ce pont [Ndlr : jeté sur l'avenue Tshisekedi] est important. Ça permet de relier le quartier Salongo, COMINGEM (Combinant industriel de Gemena) et le centre-ville », plaide Charles Mondulu, un des habitants de la ville.
Un financement requis
Conscient de la situation, l'Office des voiries et drainage (OVD), direction provinciale du Sud-Ubangi n'a pas manqué de réagir face au cri de détresse des habitants de la ville de Gemena concernant la dégradation de leur voirie urbaine.
« Nous reconnaissons la situation. Cependant, il se pose un problème des moyens. L'OVD ne peut rien faire sans financement. Et nous ne pouvons que travailler sur base des moyens mis à notre disposition », a déclaré en substance à 7SUR7.CD, le directeur provincial de l'OVD au Sud-Ubangi, l'ingénieur Gabriel Kiwonge
D'après le professeur Jeannot Mokili, enseignant dans plusieurs universités de la République démocratique du Congo, la ville de Gemena a été créée en 1921. C'est en cette année, expliquait-il en 2021 dans une conférence-débat animée à l'occasion du centenaire de cette entité, qu'ont eu lieu les tractations qui ont abouti à la délocalisation de l’ancien poste administratif colonial de Kalo (un village jadis dirigé par un certain Ndawo) vers le nouveau site dénommé Gemena.
César Augustin Mokano Zawa, à Gemena
Le comité directeur national de la ligue des jeunes de l'UDPS/Tshisekedi a, dans un communiqué de presse daté du 8 août 2022, dit suivre avec attention toutes les tentatives de déstabilisation de Guylain Nyembo, directeur de cabinet du chef de l’Etat, et cadre du parti présidentiel.
D'après le comité directeur de la Ligue des jeunes de l'UPDS, cette campagne est menée par des personnes non autrement identifiées dont la capacité de nuire ne franchit pas leur propre maison.
« En effet, depuis l’élection brillante d’une UDPS à la tête de la province de Tanganyika et le décès d’un de 13 parlementaires, fondateur de notre cher parti le regretté Kyungu Wa Kumwanza, certains cadres politiques du HautKatanga vivant à Kinshasa dont le candidat aux primaires et lors des élections, démocratiques et transparentes a été battu au Tanganyika ne cessent de monter des coups bas de tout genre, tous ridicules les uns après les autres contre Monsieur Guylain Nyembo pour le détourner de son devoir qu’il est appelé à accomplir au côté du chef de l’Etat comme directeur de cabinet », lit-on dans ledit communiqué.
Par ailleurs, la jeunesse du parti au pouvoir lance une mise en garde "sévère à ces détracteurs cachés" qui tentent de déstabiliser l’UDPS au Grand Katanga.
« Nous nous engageons dans les prochaines communications, s’ils continuent dans l’exécution de leur complot contre l’UDPS, de les citer nommément et les mettre définitivement hors d’état de nuire », renchérit le communiqué.
Le comité directeur de la Ligue des jeunes du l'UDPS appelle le peuple Congolais à soutenir leur parti et la vision du chef de l’Etat, pour l’émergence d’un Congo pacifique, prospère et puissant au cœur de l’Afrique en général, et du Grand Katanga en particulier.
Jephté Kitsita
Arrêtée il y a deux jours pour injures et propos diffamatoires répétés, Marie Masemi vient d'être libérée ce lundi 08 Août.
Dans une vidéo devenue virale, elle reconnait ses écarts et demande pardon à toutes les personnes qu'elle a insultées, plus particulièrement à la première dame Denise Nyakeru qui était l'une de ses cibles préférées.
Son arrestation avait suscité beaucoup de réactions dont celle de l'Ecide, parti politique de Martin Fayulu qui l'avait d'ailleurs réclamée comme l'une de ses militantes.
Marie Masemi a aussi, dans cette vidéo, demandé aux journalistes de cesser de l'inciter à la dérive.
Il faut noter que, dans plusieurs vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux, cette femme a tenu des propos injurieux et diffamatoires à l'endroit du Président de la République, Félix Tshisekedi, Christophe Mboso N'kodia Pwanga, président de l'Assemblée nationale ou encore vis-à-vis de la première dame Denise Nyakeru qu'elle avait, dans l'une de ses vidéos, insulté d'une manière répugnante.
Saint Yannick
Des anciens « Kuluna » envoyés à Kaniama Kasese, dans le cadre du Service national ( SN), participent activement dans le vaste projet de construction des écoles et des hôpitaux dans le grand Kasaï.
C'est ce qu'a annoncé le numéro un du Service national, le général Jeanne Kasongo Kabwik, au cours d'une interview accordée à la presse le week-end dernier. Il s'est réjoui d'avoir rendu ces jeunes utiles à la nation congolaise.
« Des anciens Kuluna construisent actuellement des écoles et des infrastructures dans le grand Kasaï. Le premier bataillon est constitué des jeunes qui ont été acheminés à Kaniama Kasese au mois de novembre 2020. Ils ont parachèvé leur formation en février et mars 2022. Ils sont actuellement déployés dans le grand Kasaï où ils travaillent notamment comme agents du service national. Une partie est déployée dans le territoires de Kabeya Kamwanga et dans le territoire de Niabi où nous faisons des champs, construisons des écoles et des hôpitaux. Une deuxième partie est déployée au Kasaï Central où il y a une grande ferme et où nous construisons également des écoles. Une troisième partie est restée à Kaniama. Ceux qui ont excellé sont retenus comme instructeurs et encadreurs dans les ateliers de menuiserie et chantiers de construction », a-t-il Indiqué.
Parlant de la nouvelle saison de récolte au Service national (SN), le général JP Kasongo a indiqué qu'elle s'avère toute aussi impressionnante. Des milliers de tonnes de maïs ont été produits à Kaniama Kasese et au centre de Lovo, dans la province du Kongo Central.
« Nous avons lancé la récolte de maïs depuis fin mai. Jusqu'aujourd'hui, nous sommes en pleine récolte. Il y a des dizaines de milliers de tonnes de maïs qui sont à Kaniama Kasese. Il y a des milliers de tonnes qui ont été également produites au centre de Lovo au Kongo Central. C'est la production du Kongo Central qui a permis de ravitailler les cantines militaires », a-t-il affirmé.
Pour le patron du Service national, il n'y a jamais eu rupture des stocks dans les cantines militaires, comme certaines mauvaises langues l’allèguent. Il rassure que ses services travaillent pour qu'il n'y ait jamais rupture des stocks.
« Il n'y a jamais eu de rupture des stocks de maïs depuis le jour où le commandant suprême, chef de l'État avait lancé les cantines militaires. Les cantines fonctionnent normalement. Chaque mois, les familles des militaires sont ravitaillées. Il n'y aura pas de rupture », a souligné le général JP Kasongo.
S’agissant de la répartition de cette importante production de maïs, le général Kasongo Kabwik a affirmé qu'une partie sera destinée au fonctionnement des cantines militaires dans les garnisons qui sont concernées (Kinshasa et Lubumbashi) et une autre partie sera envoyée dans les provinces qui connaissent une pénurie de maïs, notamment le Kasaï Oriental, Kasaï, le Kasaï Central, Haut-Lomami, Lualaba et Haut-Katanga.
Orly-Darel Ngiambukulu
Plus de 125 kilomètres de la route nationale n°4 dans la province du Bas-Uélé, se trouve dans un état de délabrement précisément dans son tronçon reliant la ville de Buta et Aketi.
Le constat a été fait par une délégation des ministres provinciaux composée du ministre de l'intérieur Jean-Pierre Maziambola, celui des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction (ITPR) ainsi que de transport.
Si auparavant les utilisateurs de cette route ne faisaient que 3 heures du temps pour rallier Buta et Aketi, actuellement les voyageurs passent plus de deux jours de route pour rejoindre le chef-lieu de la province du Bas-Uélé.
Selon le constat fait par ces ministres provinciaux, c'est surtout à 39 kilomètres de la ville d'Aketi plus particulièrement dans la partie communément appelée « Morgue » que l'on trouve de gros bourbiers, des flaques d'eau et tant d'autres anomalies des routes qui laissent à désirer.
Profitant de la présence de la délégation gouvernementale, les usagers de cette route ont lancé un cri d'alarme au gouverneur Nzanza Bombiti pour la réhabilitation de la RN4.
« Nous souffrons horriblement sur cette route, nous payons des taxes, qui ne servent à rien. Quel est le rôle de pellage route ? Que les autorités nous viennent en aide », a déclaré l'un des usagers de cette route nationale.
Il sied de noter que la route nationale n°4 (RN4), longe un total de 600 km. Elle est l’un des axes importants du commerce à l’Est de la République. Elle traverse les villes de Kisangani, Bunia et Beni et revêt un caractère vital pour les populations de ces différentes villes.
Roberto Tshahe
L'artiste musicien, Ferré Gola a bénéficié, ce lundi 08 août 2022, d'une mesure judiciaire lui permettant de quitter la prison de Paris, après deux mois d'incarcération.
Juste après cette libération, l'ancien sociétaire de Wenge Musica Maison Mère et de Quartier latin international devra tourner les clips des chansons telles que Carte rose, Marionnette, Bayuma bavida kala, Toc toc et Bendo, tirées de l'album Dynastie vol1 sorti en mars dernier.
Il sied de rappeler que le premier volume de Dynastie contient 17 titres et un bonus track, avec des tubes tels que "Ba yuma ba vida kala" en featuring avec Innoss'B, "Bendo" en collaboration avec l'artiste franco-congolais Chily, et Toc Toc chanté avec la chanteuse ivoirienne Josey.
Outre ces titres, l'on retrouve plusieurs chansons réalisées en solo, entre autres Marionnettes, Alita, Niveau, Marathon, Ifuniania, Okapi, IGF, Ça pique, Carte rose et Dose unique.
Gratis Makabi
Dr Dénis Mukwege, Prix Nobel de la paix 2018, a réagi samedi 6 août, au récent rapport des experts des Nations unies attestant que le Rwanda a lancé des attaques sur le sol congolais. Il exige à cet effet des sanctions internationales contre Kigali.
C’est avec grand intérêt que le Prix Nobel 2018 a suivi la couverture médiatique du rapport du Groupe d’experts des Nations-Unies sur la RDC du 4 août 2022.
Ce document fait état des preuves solides collectées par les Nations unies entre novembre 2021 et juillet 2022. Il atteste que l’armée rwandaise a lancé des attaques contre l’armée congolaise sur le territoire de la RDC et a apporté son soutien logistique et opérationnel aux rebelles du M23.
Pour Denis Mukwege, le gouvernement congolais, les Nations unies, l’Union africaine et les partenaires bilatéraux et régionaux de la RDC doivent tirer les conséquences de ces preuves démontrant la énième guerre d’agression du Rwanda.
Il demande que des sanctions soient prises sans tarder contre le Rwanda, tant sur le plan politique, diplomatique, économique que militaire ; conformément aux résolutions 1807 et 2293 du Conseil de sécurité de l'ONU. Celles-ci sanctionnent les personnes et entités se livrant à des actes qui compromettent la paix, la stabilité ou la sécurité de la RDC.
Dans sa déclaration, le Dr Mukwege soutient que cette grande criminalité, dont le Rwanda est l’un des principaux acteurs avec la complicité de certains citoyens congolais, doit maintenant cesser. Et des solutions existent, affirme-t-il.
Une armée forte
Il exhorte les dirigeants congolais et les partenaires privilégiés de la RDC comme les Nations unies, les Etats-Unis et l’Union européenne à créer des conditions propices pour le développement d’un commerce propre et transparent des ressources dont regorge la RDC. Ces derniers, selon lui, devraient faire respecter les droits humains et les principes de base du droit international par tous les Etats dans la région des Grands lacs africains.
Par ailleurs, le gouvernement congolais doit urgemment reformer le secteur de la sécurité en RDC, seule solution durable à la sécurisation et à la pacification du pays.
Selon Denis Mukwege, la RDC ne peut pas compter éternellement sur l’assistance des Nations unies. Il faut définir rapidement une politique de défense adaptée aux défis du présent et du futur.
Martin Fayulu, président du parti politique Engagement citoyen pour le développement (ECIDE) exige la libération de Mme Marie Masemi, arrêtée depuis vendredi 5 aout à Kinshasa.
« Forcer la chambre d'une maman de 69 ans à 4 heures du matin et l'enlever est un acte lâche, dégoûtant et inadmissible de la part d'un régime désespéré aux abois. J’exige la libération de maman Marie Masemi, membre de l’ECiDé », a écrit Martin Fayulu sur son compte Twitter, samedi 6 aout.
Le parti politique ECIDE dénonce « l’enlèvement vers une destination inconnue » de cette dame, membre de ce parti politique. L’arrestation de cette dame de 69 ans a enflammé les réseaux sociaux suscitant les réactions de plusieurs personnalités.
C’est une femme très engagée qui a été enlevée pour ses opinions qui prennent appui sur la façon dont le pays est dirigé, affirme Luc Malembe, l’un des communicateurs de l’ECIDE.
Selon des sources sûres, Mme Marie Masemi est actuellement détenue au commissariat provincial de la police ville de Kinshasa notamment pour « ses insultes et propos diffamatoires contre les autorités », dit un responsable de la police.
Connue à travers les réseaux sociaux pour ses coups de gueule contre les dirigeants de l'actuel régime dont Félix Tshisekedi et Christophe Mboso, Mme Marie Masemi participe régulièrement aux manifestations organisées par son parti politique.
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