La naissance, le mariage et la mort constituent les trois événements majeurs dans la vie d’une personne. Un seul cependant – le mariage – relève d’un choix. Pourtant, en RDC plus particulièrement dans les milieux ruraux, des jeunes filles sont envoyées précocement dans le mariage.

Dans ce contexte, le Chef de l’État Félix Tshisekedi s’opposant à cette pratique, a chargé, lors de la 60ème réunion du Conseil des ministres vendredi 1er juillet, la ministre d’Etat de la Justice de prendre les dispositions idoines pour faire respecter les lois en matière du mariage précoce sur toute l’étendue du territoire national.

« Il est important qu’une politique de vulgarisation sur cette thématique soit élaborée et réalisée, plus particulièrement dans les milieux ruraux », a fait remarquer le président de la République, rapporté par le porte-parole du gouvernement.

Pour Félix Tshisekedi, le mariage précoce est défini comme un phénomène social qui a des ramifications sociologique et culturelle, signalant qu’il découle d’une conception de la société qui attribue à la femme un rôle social qui se limite souvent à la procréation ou aux corvées domestiques.

En dépit des lois et instruments internationaux de protection de droit de l’enfant que la RDC a respectivement promulgués et ratifiés tels que la Convention internationale de droit de protection des enfants ainsi que les lois y afférentes, a-t-il ajouté, il s’observe une recrudescence de phénomène de mariage précoce des jeunes filles, dans certains cas les petites filles, sont offertes au mariage en compensation des dettes de leurs parents, ce qui constitue une forme d’esclavagisme.

« Toutes ces pratiques se font en violation totale des lois y afférentes, certaines mesures urgentes doivent être prises pour stopper ce fléau qui gangrène notre société et compromet l’avenir de nos enfants », a indiqué compte-rendu de cette réunion.

Ainsi, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, le ministre d’Etat en charge du Budget, le ministre des Finances et le ministre des Affaires sociales, la ministre du Genre, famille et enfant, sont chargés chacun en ce qui le concerne d’agir avec célérité sur ce phénomène.

Dominique Malala



"Mémoires", livre autobiographique qui retrace "les plus belles années de la vie" de Chantal Kanyimbo, a été porté sur les fonts baptismaux le mardi 28 juin 2022 à Kinshasa par le professeur Isidore Ndaywel.

Plusieurs invités de marque, notamment des professeurs d'universités, des ministres honoraires, des députés et sénateurs et aussi des journalistes, ont rehaussé de leur présence à cette cérémonie qui s'est déroulée dans un hôtel de la commune de la Gombe.

Ouvrage de 495 pages, subdivisé en 51 chapitres et publié aux Editions L'Harmattan à Paris, il est un ensemble de réminiscences qui, visiblement, ont fondé la personnalité et la carrière de l'auteure. Chantal Kanyimbo y raconte donc, non seulement les plus bons souvenirs de sa vie, mais aussi ceux qui l'ont fait pleurer à certains moments.

C'est dans ce cadre que celle que les journalistes appellent "Dada" (grande soeur) a agrémenté ses "Mémoires" des photos d'archives, évocatrices et nostalgiques, retraçant son parcours.

En se référant au résumé succinct tiré dans la préface du professeur et premier ministre honoraire Sylvestre Ilunkamba, la success story de l'ancienne animatrice de l'émission "Deux Sons de cloche" se décline en trois instances : au niveau individuel, au niveau de son entreprise qui était l'OZRT, devenue RTNC depuis 1997, et enfin au niveau du secteur de l'information.

Sur le plan individuel, ce que Chantal Kanyimbo narre dans ses Mémoires montre qu'elle avait "réalisé son rêve d'enfance et est devenue une star de la télévision publique congolaise (...). Au niveau de l'OZRT/RTNC, elle a "contribué à promouvoir l'expression des opinions pluralistes après la CNS". Au niveau du secteur de l'information, enfin, Chantal Kanyimbo "s'est engagée dans la lutte pour la refondation de la presse congolaise, combat qu'elle continue sous d'autres formes dans le cadre de la régulation au CSAC", note le préfacier des Mémoires de l'ancienne célèbre journaliste.

Bien que ce n'est pas repris par Sylvestre Ilunkamba, Chantal évoque également dans ses Mémoires son ascension au comité directeur de l'Union nationale de la presse du Congo (UNPC) comme étant l'un des plus beaux souvenirs de sa vie. Elue vice-présidente de cette corporation en 2004, elle en deviendra présidente deux ans après suite à la démission de son titulaire. Les journalistes lui renouvelèrent leur confiance en 2008 avant de rejoindre le CSAC en 2011.

Les moments désagréables de "Dada" Chantal 

De son adolescence en transitant par son cursus académique à l'ISTI, devenu IFASIC, jusqu'aujourd'hui, celle qui était surnommée "Anne Sinclair" de Télé Zaïre a également connu des temps désagréables.

Avec des touches de sincérité et même de pudeur, elle revient dans ses mémoires sur les tribulations de sa vie de couple et de son de divorce. Elle effleure même son premier baiser, "tentative maladroite d'un soupirant et prince charmant précoce".

Elle est également revenue sur certaines dénonciations dont elle a été victime injustement de la part de certains ministres et PDG et certains "ciseaux d'or" (la censure interne avant la diffusion d’une séquence enregistrée) que son émission "Deux sons de cloche" a subi.

Mais les événements qui semblent l'avoir beaucoup affectés sont les décès de certains de ses proches, notamment celui de son père, celui de sa mère et enfin celui de son frère Christian.

D'après le professeur Yoka Lye Mudaba, qui a fait l'économie de ce livre au public présent à cette cérémonie, "l'allure de narration de Chantal Kanyimbo n'a rien d'une chronologie linéaire. Elle est agréablement rythmée tantôt par des digressions de sourire et de tendresse, tantôt par des chocs affectifs, tantôt par des anti-chocs de résilience, tantôt par des méditations sur les thèmes vitaux de la vie et de la politique"

Avec sa propre plume, a ajouté l'ancien DG de l'INA, "Chantal Kanyimbo a révélé implicitement ou explicitement qu'elle est une dame ambitieuse, une journaliste engagée, une femme de coeur et d'esprit, une chrétienne catholique pratiquante, une battante aux initiatives entrepreneuriales fertiles"

"Sur le plan métaphorique et métonymique, les Mémoires de Chantal Kanyimbo est un cocktail de témoignages, de plaidoyers, de compte-rendu, de profession de foi", a conclu le professeur Yoka Lye Mudaba.

Bienfait Luganywa



Le concert du Pasteur Moïse Mbiye au Zénith de Paris la Villette, prévu le 9 juillet 2022 est annulé et les raisons ne sont pas connues jusque-là.

C’est le service de la billetterie en ligne qui rapporte cette nouvelle mercredi 29 juin dernier.

Signalons que, ce concert était initialement prévu le 19 févier dernier puis reporté le 9 juillet, et donc sans son annulation, le pasteur Moïse Mbiye serait le premier artiste musicien gospel francophone à prester au Zénith.

Notons dans un autre registre qu’après 3 semaines de sa sortie, la chanson « Esimbi te » de Moïse Mbiye compte déjà plus de 2 millions de vues sur Youtube ». Ce concert annulé aurait été une opportunité de booster la vente de l’album Royal.

Kevin Muteba/CC


L'artiste musicien, Héritier Wata a été l'invité spécial au concert historique du groupe Wenge Musica 4x4 déroulé, le jeudi 30 juin 2022, au stade des martyrs de Kinshasa.

Devant ses anciens patrons, JB Mpiana et Werrason, le leader de la team Wata a été baptisé l'héritier du clan Wenge, pour avoir évolué dans BCBG et Maison Mère.

Héritier Wata a eu le privilège de chanter avec les deux plus grandes figures emblématiques du Wenge Musica 4x4, et a été aussi présenté au public venu déguster la bonne musique des anges adorables 25 ans après leur séparation.

Celui qu'on appelle affectueusement "La pulga" a intégré le Wenge BCBG par le biais de Alain Mpela, en 1998. En raison de son âge, JB Mpiana a décidé de le placer dans la pépinière de l'orchestre jusqu'à ce qu'il obtiendra son diplôme d'État.

En 1999, Wenge BCBG et JB Mpiana sont en tournée au Zénith de Paris, cependant Héritier reste à Kinshasa et intègre Wenge Musica Maison Mère de Werrason.

Au sein de Wenge Musica Maison Mère, Héritier Wata a, à son actif, participé dans plusieurs albums et autres maxi sigles.

Il s'agit de "À la queue lele "(2002), "Tindika Lokito' (2003), "Arlette générale" (2004), "Témoignage" (2005) , "Sous sol" (2006), Temps "Présent" (2008), "Malewa 1" (2009) "Malewa 2" (2011) et "Flèche Ingeta" (2014).

En 2015, il quitte Wenge Musica Maison Mère pour créer la team Wata. Depuis le début de sa carrière solo, il compte deux albums, "Retirada" sorti en 2016 et "Mi-ange Mi-démon" sorti en 2020.

Notons que, Héritier Wata est candidat aux Examens d'État, édition 2022.

Gratis Makabi



Les sociétaires du groupe Wenge Musica 4x4 ont gagné le pari de revivre aux amoureux de la bonne musique leur belle épopée des années 80 et 90. Ils ont réussi à remplir le mythique stade des martyrs de Kinshasa, le jeudi 30 juin 2022.

Plusieurs générations ont répondu présents à cet événement, précisément les personnes qui sont nées entre 1960 et 1999. Une longue queue s'est observée avant d'accéder au stade.

L'événement a été une réussite vu le nombre de participants, bien que certains spectateurs ont été déçus par la qualité du son qui n'a pas permise aux chanteurs d'offrir le meilleur d'eux-mêmes.

Jusqu'après ce grand rendez-vous, le clan Wenge livrera un concert VIP, le samedi 09 juillet prochain, autour de la piscine du Pullman hôtel, ex Grand hôtel de Kinshasa.

Les administrateurs du clan Wenge avaient affirmé que 40 % des recettes de ce concert seront alloués aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et à la population de la partie est du pays, suite à l'incursion rwandaise.

Rappelons que l'Armée Congolaise a accusé les forces Rwandaises d’appuyer les rebelles du M23. Elle dit même détenir des vidéos prises à partir des drones qui montreraient la présence sur le sol congolais des soldats Rwandais.

Gratis Makabi



Le tout premier Premier ministre du Congo indépendant, Patrice-Emery Lumumba a été inhumé, jeudi 30 juin, dans le mausolée à la place de l’échangeur de Limete/Kinshasa.

Sa relique ramenée de la Belgique y a été déposée en présence des chefs d’Etat Félix Tshisekedi (RDC), Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville) et des représentants de leurs collèges africains.

Les membres de famille de l’illustre disparu ainsi que les représentations diplomatiques ont également pris part à cette cérémonie.

A l’occasion, Félix Tshisekedi se réjouit que les Congolais aient offert une sépulture à leur tout premier Premier ministre :

« Ce jour mémorable, se veut donc l’épilogue de la très longue démarche du retour de ce père de notre indépendance. Il nous donne enfin l’occasion, en tant que peuple, d’accomplir le devoir que nous prescrivent les traditions millénaires léguées par nos ancêtres, et de lever ainsi, en compagnie de la famille Lumumba, ce deuil entamé depuis 61 ans ».

Dans son message, le chef de l’Etat congolais a également exprimé sa gratitude à l’endroit des pères de l’indépendance dont Patrice-Emery Lumumba, Maurice Mpolo, Joseph Okito et ceux qui sont tombés pour la souveraineté de la RDC.

RDC : début du deuil national en mémoire de Patrice Emery Lumumba

Le président de la République a invité les Congolais à faire du mémorial de Lumumba un lieu de renouvellement d’un engagement individuel et collectif.

« Je nous invite, chers compatriotes, à faire de ce « Mémorial Patrice-Emery Lumumba », un lieu de recueillement susceptible de raviver l’idéal patriotique et républicain, sublimé par les gestes ainsi que les paroles de notre héros national », a-t-il recommandé.

Avant cette inhumation, la relique de Lumumba est passée par les provinces de Sankuru, de la Tshopo et du Haut-Katanga.

radiookapi.net/CC



Le chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a, dans son discours à l'occasion de la célébration du 62ème anniversaire de l'indépendance de la RDC, rendu hommage aux forces armées (FARDC) qui combattent au front les groupes armés et terroristes. 

Dans la foulée, tout en s'inclinant devant la mémoire des militaires tombés au front, le président Tshisekedi a dit renouveler sa confiance aux FARDC. 

« Tout en m’inclinant devant la mémoire de nos combattants tombés au front, je salue avec force la bravoure des FARDC engagées dans cette guerre pour défendre jusqu’au bout l’unité et l’intégrité de notre territoire national, de même que l’implication appréciable de nos services de sécurité. Je tiens à les féliciter et à leur renouveler toute ma confiance », a dit le président Tshisekedi.

Par ailleurs, le chef de l'État a lancé un appel à la mobilisation générale derrière les Forces Armées.

« Aussi, tout en appréciant à sa juste valeur le soutien manifeste dont notre peuple fait preuve au quotidien à l’endroit de nos forces de défense et de sécurité, je lance un appel solennel à la mobilisation générale, quelles que soient nos divergences par ailleurs, en vue d’intensifier ce soutien populaire sans failles qui fait tant de bien au moral de nos combattants engagés au front », a-t-il indiqué. 

En outre, le président Tshisekedi a appelé les jeunes à rejoindre massivement les rangs de l'armée.

« Mon appel s’adresse, d’une manière toute particulière, à notre jeunesse que j’invite à s’enrôler massivement dans les FARDC et dans la police nationale », a lancé le chef de l'État.

À en croire Félix Tshisekedi, c’est dans le même contexte qu'il a chargé le Gouvernement de la République de renforcer les capacités logistiques et matérielles des forces de défense et de sécurité nécessaires pour soutenir leur montée en puissance.

Le chef de l'État a souligné que cette commémoration est aussi l’occasion d’exprimer ses condoléances les plus attristées aux familles éprouvées et la solidarité de toute la Nation aux populations de l’Est du pays, aux déplacés et aux autres victimes des violences et des affres de cette guerre imposée injustement à la RDC.

Jephté Kitsita



Congolais et Congolaises, Combattants de l'indépendance aujourd'hui victorieux,

je vous salue au nom du gouvernement congolais. A vous tous, mes amis qui avez lutté sans relâche à nos cotés, je vous demande de faire de ce trente juin 1960 une date illustre que vous garderez ineffaçablement gravée dans vos coeurs, une date dont vous enseignerez avec fierté la signification à vos enfants, pour que ceux-ci à leur tour fassent connaître à leurs fils et à leurs petits-fils l'histoire glorieuse de notre lutte pour la liberté.

Car cette indépendance du Congo, si elle est proclamée aujourd'hui dans l'entente avec la Belgique, pays ami avec qui nous traitons d'égal à égal, nul Congolais digne de ce nom ne pourra jamais oublier cependant que c'est par la lutte qu'elle a été conquise, une lutte de tous les jours, une lutte ardente et idéaliste, une lutte dans laquelle nous n'avons ménagé ni nos forces, ni nos privations, ni nos souffrances, ni notre sang.

Cette lutte, qui fut de larmes, de feu et sang, nous en sommes fiers jusqu'au plus profond de nous-mêmes, car ce fut une lutte noble et juste, une lutte indispensable pour mettre fin à l'humiliant esclavage qui nous était imposé par la force.

Ce fut notre sort en 80 ans de régime colonialiste ; nos blessures sont trop fraîches et trop douloureuses encore pour que nous puissions les chasser de notre mémoire, car nous avons connu le travail harassant exigé en échange de salaires qui ne nous permettaient ni de manger à notre faim, ni de nous vêtir ou nous loger décemment, ni d'élever nos enfants comme des êtres chers.

Nous avons connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir, parce que nous étions des « nègres ». Qui oubliera qu' à un noir on disait « tu » non certes comme à un ami, mais parce que le « vous » honorable était réserve aux seuls blancs ?

Nous avons connu que nos terres furent spoliées au nom de textes prétendument légaux qui ne faisaient que reconnaître le droit du plus fort. Nous avons connu que la loi n'était jamais la même selon qu'il s'agissait d'un blanc ou d'un noir : accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine pour les autres. Nous avons connu les souffrances atroces des relégués pour opinions politiques ou croyances religieuses ; exilés dans leur propre patrie, leur sort était vraiment pire que la mort même.

Nous avons connu qu'il y avait dans les villes des maisons magnifiques pour les blancs et des paillotes croulantes pour les noirs, qu'un noir n'était admis ni dans les cinémas, ni dans les restaurants, ni dans les magasins dits « européens » ; qu'un noir voyageait à même la coque des péniches, aux pieds du blanc dans sa cabine de luxe. Qui oubliera enfin les fusillades ou périrent tant de nos frères, les cachots ou furent brutalement jetés ceux qui ne voulaient plus se soumettre au régime d'une justice d'oppression et d'exploitation.

Tout cela, mes frères, nous en avons profondément souffert. Mais tout cela aussi, nous que le vote de vos représentants élus agrée pour diriger notre cher pays, nous qui avons souffert dans notre corps et dans notre coeur l'oppression colonialiste, nous vous le disons tout haut, tout cela est désormais fini.

La République du Congo a été proclamée et notre cher pays est maintenant entre les mains de ses propres enfants. Ensemble, mes frères, mes soeurs, nous allons commencer une nouvelle lutte, une lutte sublime qui va mener notre pays à la paix, à la prospérité et à la grandeur. Nous allons établir ensemble la justice sociale et assurer que chacun reçoive la juste rémunération de son travail.

Nous allons montrer au monde ce que peut faire l'homme noir quand il travaille dans la liberté, et nous allons faire du Congo le centre de rayonnement de l 'Afrique tout entière.

Nous allons veiller à ce que les terres de notre patrie profitent véritablement a ses enfants. Nous allons revoir toutes les lois d'autrefois et en faire de nouvelles qui seront justes et nobles. Nous allons mettre fin à l'oppression de la pensée libre et faire en sorte que tous les citoyens jouissent pleinement des libertés fondamentales prévues dans la déclaration des Droits de l'Homme. Nous allons supprimer efficacement toute discrimination quelque qu'elle soit et donner à chacun la juste place que lui vaudra sa dignité humaine, son travail et son dévouement au pays. Nous allons faire régner non pas la paix des fusils et des baïonnettes, mais la paix des coeurs et des bonnes volontés.

Et pour tout cela, chers compatriotes, soyez sûrs que nous pourrons compter non seulement sur nos forces énormes et nos richesses immenses, mais sur l'assistance de nombreux pays étrangers dont nous accepterons la collaboration chaque fois qu'elle sera loyale et ne cherchera pas à nous imposer une politique quelle qu'elle soit.

Dans ce domaine, la Belgique même qui, comprenant enfin le sens de l'histoire, n'a plus essayé de s'opposer à notre indépendance, est prête à nous accorder son aide et son amitié, et un traité vient d'être signé dans ce sens entre nos deux pays égaux et indépendants. Cette coopération, j'en suis sur, sera profitable aux deux pays. De notre coté, tout en restant vigilants, nous saurons respecter les engagements librement consentis

Ainsi, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, le Congo nouveau que mon gouvernement va créer sera un pays riche, libre et prospère. Mais pour que nous arrivions sans retard à ce but, vous tous, législateurs et citoyens congolais, je vous demande de m'aider de toutes vos forces. Je vous demande à tous d'oublier les querelles tribales qui nous épuisent et risquent de nous faire mépriser à l'étranger.

Je demande à la minorité parlementaire d'aider mon gouvernement par une opposition constructive et de rester strictement dans les voies légales et démocratiques. Je vous demande à tous de ne reculer devant aucun sacrifice pour assurer la réussite de notre grandiose entreprise.

Je vous demande enfin de respecter inconditionnellement la vie et les biens de vos concitoyens et des étrangers établis dans notre pays. Si la conduite de ces étrangers laisse à désirer, notre justice sera prompte à les expulser du territoire de la République ; si par contre leur conduite est bonne, il faut les laisser en paix, car eux aussi travaillent à la prospérité de notre pays.

L'indépendance du Congo marque un pas décisif vers la libération de tout le continent africain.

Voilà, Sire, Excellences, Mesdames, Messieurs, mes chers compatriotes, mes frères de race, mes frères de lutte, ce que j'ai voulu vous dire au nom du gouvernement en ce jour magnifique de notre indépendance complète et souveraine.

Notre gouvernement fort -national -populaire, sera le salut de ce pays. J'invite tous les citoyens congolais, hommes, femmes et enfants de se mettre résolument au travail en vue de créer une économie nationale prospère qui consacrera notre indépendance économique.

Hommages aux combattants de la liberté nationale !

Vive l'Indépendance et l'unité africaine ! Vive le Congo indépendant et souverain.

Patrice E. Lumumba

Premier ministre 

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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