Le cardinal Fridolin Ambongo, l’archevêque de Kinshasa, procède ce dimanche 18 août, à la béatification de quatre martyrs, dans la ville d’Uvira, au Sud-Kivu. Parmi ces quatre personnes se trouvent trois missionnaires xavériens ainsi que le prêtre diocésain d’Uvira, tous tués le 28 novembre 1964 dans les cités de Baraka et Fizi, dans la province du Sud-Kivu.

Il s’agit notamment de Albert Joubert, prêtre de nationalité congolaise, Luigi Carrara, Giovanni Didonè et Vittorio Faccin, des missionnaires xavériens de nationalité italienne.

Le premier, le Congolais Albert Joubert, est le 15ème prêtre diocésain de l’Est du Congo, qui devient en 1962, l’abbé du nouveau diocèse d’Uvira. Son ministère se focalise alors sur la pastorale ordinaire, l’enseignement et la direction des écoles.

Son action missionnaire axée sur la liberté et sur la dignité humaine, n’était pas appréciée par les rebelles « Simba », qui s’opposaient ouvertement à la liberté et à la dignité humaine, prêchée par les missionnaires à travers l’évangile. 

Le deuxième, martyr béatifié, c’est Luigi Carrara. Ses deux années de service au Congo étaient consacrées à l'étude de la langue. Ses premières activités pastorales étaient menées à Fizi et Baraka.

Le troisième, Giovanni Didone, est présenté comme un missionnaire qui s’est rapproché des Congolais « pauvres », avec comme objectif, leur annoncer la parole de Dieu et les convertir au christianisme. 

Le quatrième, Vittorio Faccin, avait pour passion, le travail pastoral. Il consacrait son temps libre à l'encadrement des jeunes d’action catholique.

Les missionnaires xavériens, avaient choisi de rester au Congo malgré les menaces de plus en plus fréquentes et la persécution par les rebelles Simba contre les chrétiens. Ils ont été tués le 28 novembre 1964 à Baraka et Fizi. 

Ces quatre martyrs deviendront ainsi « Bienheureux », en attendant leur canonisation les prochains jours.

Ces béatifications ont lieu plusieurs années après celles de la sœur Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta et Isidore Bakanja, tous, des martyrs congolais.

radiookapi.net/CC



Cette semaine, l'actualité culturelle sur ACTUALITE.CD a été marquée par une série d'événements mettant en valeur la scène artistique de Kinshasa.

Musique : "Kuzu Live Session", une vitrine pour la scène underground de Kinshasa

"Kuzu Live Session" se distingue par son originalité, mettant en lumière la scène musicale underground de Kinshasa dans des lieux publics inattendus. Cette initiative, qui vise à redéfinir les frontières de la musique en intégrant des espaces urbains, a déjà présenté des artistes tels que Shorty, Viko, Milles Baguettes et Lova Lova, diffusés sur YouTube pour le plaisir des mélomanes.

Kinshasa : "Kuzu Live Session" et le Festival Pianos de Kinshasa s'associent pour l'édition 2025

Le "Festival Pianos de Kinshasa" et "Kuzu Live Session" ont uni leurs forces pour l'édition 2025, mettant en avant des espaces non conventionnels et une approche inclusive de la musique. Cette collaboration promet de bousculer les codes et d'offrir une expérience musicale unique.

Cinéma : Le Festival Cinéma au Féminin reporté au 9 septembre

La huitième édition du Festival Cinéma au Féminin (Cinef) a été reportée au 9 septembre, en raison d'impératifs logistiques. Clarisse Muvuba, l'initiatrice de l'événement, assure que les billets déjà achetés seront valables pour les nouvelles dates. Le festival, créé en 2014, célèbre le cinéma féminin à Kinshasa.

Musée National de la RDC : Interdiction des activités non culturelles

La ministre de la Culture, Yolande Elebe Ma Ndembo, a interdit les activités non culturelles au Musée National de la RDC après une visite impromptue. Cette décision vise à recentrer le musée sur sa mission première de conservation et de mise en valeur du patrimoine culturel congolais.

Littérature : Mussa Mupasa présente son ouvrage à la bibliothèque Wallonie-Bruxelles

Mussa Mupasa a présenté son livre "Vainqueurs ou victimes de nos relations" lors d'un atelier à la bibliothèque Wallonie-Bruxelles de Kinshasa. Cet ouvrage, qui explore divers aspects des relations humaines, a suscité un vif intérêt lors de la séance de questions-réponses avec l'auteur.

actualite.cd/CC



Dans le cadre du programme d’assainissement de la ville lancé par le gouverneur de Kinshasa Daniel Bumba, les opérations de curage des rivières et cours d’eau ont débuté ce samedi matin.

Le premier site retenu pour amorcer ces travaux d’envergure est la rivière Mososo, située dans le 1er arrondissement de Limete. Au fil des années, ce cours d’eau s’était transformé en une gigantesque décharge à ciel ouvert, envasée par les sédiments et déchets qui s’y accumulaient.

Sous la supervision des services provinciaux de l’environnement et de l’assainissement, des équipes s’activent d’ores et déjà au curage manuel de la rivière Mososo. Il s’agit d’enlever depuis les berges la terre, les macro-déchets et autres résidus obstruant son lit naturel.
 
Cette vaste opération, dont la rivière Mososo n’est que la première étape, vise à restaurer le libre écoulement des eaux usées à travers la mégalopole. Elle permettra également de lutter contre les inondations pendant la saison des pluies.

Les riverains se félicitent de cette initiative salvatrice du gouvernorat, après des années d’insalubrité croissante le long des cours d’eau de la capitale.

mbote/CC

 
 


Le procès concernant la tentative de coup d'État du 19 mai 2024 en République Démocratique du Congo (RDC) touche progressivement à sa fin. Le début des plaidoiries et du réquisitoire du ministère public est annoncé pour le lundi 26 août prochain à la prison militaire de Ndolo.

C'est le président du Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe, le major Freddy Ewume, qui l'a annoncé à l'issue de l'audience de ce vendredi 16 août. Les juges qui statuent sur cette affaire se disent suffisamment éclairés.

"Nous sommes suffisamment éclairés. Vu le volume du dossier, nous vous accordons 9 jours pour le début des plaidoiries. Nous nous retrouverons ici le lundi en huit, qui sera le 26 août. Les prévenus souffrent et doivent connaître le plus vite leur sort", a déclaré le major Freddy Ewume.

Il convient de souligner que l'audience de ce vendredi 16 août était pleine de séquences. Les juges ont commencé par interroger les portiers et réceptionnistes de l'hôtel où Jean-Jacques Wondo, l'un des prévenus clés selon le ministère public, était logé.

Interrogés, ils ont affirmé avoir vu Jean-Jacques Wondo dans cet hôtel le vendredi 18 mai, soit un jour avant la tentative de coup d'État. Ils ont également précisé n'avoir vu que son véhicule dans l'enceinte de l'hôtel le 19 mai.

En réaction, les avocats de Jean-Jacques Wondo ont demandé au greffier d'acter cette dernière affirmation. Ils ont rappelé que, selon les accusations du ministère public, leur client, poursuivi notamment pour financement du terrorisme, avait prêté son véhicule à Christian Malanga pour des courses avant l'attaque et pour transporter les assaillants la nuit du 19 mai.

Après cette séquence, le tribunal a lu le rapport médical des médecins concernant le prévenu Tikimo, qui présentait des signes de maladie mentale. Ce rapport confirme que ce prévenu souffre de troubles psychosomatiques et nécessite une prise en charge par des neurologues.

La dernière et plus importante étape de cette audience a été la projection, par les experts, des relevés téléphoniques et des images démontrant la participation des prévenus à la tentative de coup d'État du 19 mai dernier.

Rappelons qu'au total, 51 personnes sont poursuivies dans cette affaire pour les infractions suivantes : terrorisme, détention illégale d'armes et de munitions de guerre, tentative d'assassinat, association de malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme.

ODN



João Manuel Gonçalves Lourenço, président angolais a passé le relais de la présidence de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) à son homologue Zimbabwéen Emmerson Dambudzo Mnangagwa. C'est l'un des temps forts du 44e Sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la SADC tenu ce samedi 17 août à Harare au Zimbabwe sous le thème : "Promouvoir l’innovation pour ouvrir des opportunités de croissance économique et de développement durables vers une SADC industrialisée". 

À cette occasion, le Président sortant de la SADC, João Manuel Gonçalves Lourenço a remis le badge/épingle et le marteau de la présidence de la SADC au nouveau président.

"Au nom du peuple et du gouvernement du Zimbabwe, je prends la relève en tant que président de la SADC, avec humilité et grâce. Je compte sur votre soutien inestimable, Excellences, et sur vos vastes expériences et conseils pour faire avancer notre programme régional au bénéfice de nos citoyens de la SADC" a déclaré le nouveau président de la SADC dans son discours d'acceptation rapporté sur le compte X du ministère de l'information , de la publicité et des services de radiodiffusion du Zimbabwe.

Emmerson Dambudzo Mnangagwa a lancé l'appel à l'unité et à la solidarité africaine pour construire une prospérité durable au niveau de la région.

"Ne sacrifions jamais notre unité, notre solidarité ou notre culture africaine à des opportunismes politiques ou économiques. En fin de compte, la charge et la responsabilité de construire nos pays et la région dans son ensemble, pour une prospérité durable, incombent à nous, les grands peuples de la SADC" a indiqué le successeur de João Manuel Gonçalves Lourenço.

Emmerson Dambudzo Mnangagwa du Zimbabwe prend la présidence de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) au moment où la force de la SADC en RDC (SAMIDRC) a reçu un soutien supplémentaire le 6 août dernier, lorsque le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution autorisant la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) à fournir un soutien logistique à la SAMIDRC. Cette résolution constitue une avancée significative dans les efforts internationaux pour stabiliser l'est de la RDC, région en proie à des conflits armés depuis des décennies. La SADC met tout en œuvre pour obtenir un rétablissement durable de la paix en RDC.

En marge de ces travaux, Félix Tshisekedi, Président de la République Démocratique du Congo a pris part aux travaux de la Troïka de la SADC, l'organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité de l'institution sous-régionale. Ce dernier a pour mission de promouvoir la paix et la sécurité dans la région de la SADC, en agissant comme chef de file pour les questions relatives aux menaces à la paix, à la sécurité et à la stabilité.

Invité à présenter la situation sécuritaire dans l'est de la RDC, le président Tshisekedi a exposé la poursuite des opérations d'occupation militaire par la coalition RDF-M23, une question qui préoccupe la région et la communauté internationale. Les chefs d'État présents devraient également recevoir des informations actualisées sur le déploiement de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC), force militaire mandatée pour rétablir la paix dans la région.

Bien avant, le Ministre des Affaires étrangères et du Commerce international de la République du Zimbabwe, l'Honorable Ambassadeur Dr. Frederick Shava, a commencé à assumer depuis le 13 août 2024 la présidence du Conseil des Ministres de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) après la cérémonie de remise et reprise avec l'Ambassadeur Téte António, Ministre des Relations extérieures de la République d'Angola.

Composé de ministres de chaque État membre, généralement issus des ministères des Affaires étrangères, de la Planification économique ou des Finances, le Conseil des ministres de la SADC est une institution de la SADC créée en vertu de l'article 11 du Traité de la SADC pour superviser le fonctionnement et le développement de la SADC et pour veiller à ce que les politiques de la SADC soient correctement mises en œuvre.

Clément MUAMBA



S'il est des initiatives culturelles qui se démarquent par leur originalité, il faut bien compter avec “Kuzu Live Session”, qui se veut être un projecteur sur la scène underground de la ville de Kinshasa. En dehors des lieux conventionnels dédiés à la culture, en particulier à la musique, cette initiative met en lumière des artistes dans des lieux publics peu habituels, pas très équipés, mais où le besoin se fait sentir.

Kuzu Live Session vise à redéfinir les frontières de la musique en investissant des espaces urbains. Conçue comme un dispositif de diffusion musicale, elle ambitionne de s'intégrer pleinement dans l'espace public, faisant partie intégrante de la capitale congolaise et d'autres espaces similaires, si les conditions d'un “Kuzu” sont remplies.

Le mot "Kuzu", en lingala, fait référence à des espaces cachés où l'on peut s'affranchir des règles de la société, où les regards ne peuvent poser de jugement et où le contrôle est absent.

« C'est dans cet esprit de liberté que la Kuzu Live Session vise à être une plateforme de diffusion musicale dans les espaces d'échange artistique de Kinshasa. Dans ce cadre, des musiciens et des artistes underground de Kinshasa partagent leur créativité et offrent aux spectateurs une occasion unique de découvrir leurs univers », peut-on lire dans les détails du projet.

En quatre mois depuis le lancement de cette initiative, des artistes tels que Shorty, Viko, Milles Baguettes ou Lova Lova ont déjà enregistré des sessions, diffusées sur la chaîne YouTube de Kuzu Live Session, pour le plaisir des mélomanes.

Kuzu Live Session au Festival Pianos de Kinshasa

Les deux initiatives se rejoignent par leur désir de mettre en avant des espaces non conventionnels dans leur programmation. Leur collaboration est donc le résultat d'une association naturelle. Depuis 2021, le Festival Pianos de Kinshasa s'impose comme un événement incontournable dans la capitale congolaise, célébrant le piano tout en œuvrant pour sa démocratisation, tant en salle que dans les terrasses dites “Nganda”.

Pour la prochaine édition, celle de 2025, le Festival Pianos de Kinshasa réserve une session spéciale de Kuzu Live Session. Les artistes seront filmés dans ces espaces emblématiques, soulignant l'importance des lieux choisis, et les éléments seront diffusés sous forme d'épisodes de Kuzu Live Session.

L'idée est de renverser la perception élitiste du piano, en valorisant la rencontre entre cet instrument noble et les sonorités underground. Kuzu Live Session permet de donner de la visibilité aux lieux et aux artistes qui y jouent, tout en offrant une expérience immersive aux spectateurs.

Au-delà de cette synergie spatiale, la collaboration entre les deux initiatives vise à promouvoir une approche plus inclusive de la musique. Les artistes de Kuzu seront intégrés dans la programmation du Festival, tandis que les vidéos et playlists issues des épisodes de Kuzu serviront de vitrine pour l'événement.

Kuzu Live Sessions et le Festival Pianos de Kinshasa incarnent ainsi une volonté commune de démocratiser l'accès à la musique, tout en mettant en avant la richesse de la création artistique underground de Kinshasa. Une collaboration qui promet de bousculer les codes et d'offrir une expérience musicale unique aux mélomanes.

Kuzamba Mbuangu



L'ancien vice-gouverneur de Tanganyka, Ferdinand Masamba, a passé la nuit de vendredi 16 au samedi 17 août au cachot de l'auditorat militaire de Kalemie. D'après l'un de ses conseils, il serait accusé d'avoir pris une pose photo avec des miliciens dans le territoire de Nyunzu, son fief électoral.

Dans la matinée du vendredi 16 août, des militaires et agents de renseignements, muni d'un mandat de perquisition, ont investi le domicile de l’ex vice-gouverneur, situé au quartier Kitchanga. Contacté à ce sujet par la Radio Okapi, l'auditeur militaire de garnison de Kalemie s’est réservé à tout commentaire.  

radiookapi.net/CC



Des échauffourées ont eu lieu dans la soirée de vendredi 16 aout à Goma (Nord-Kivu), plus précisément dans et autour du village Ihusi, où des scènes de pillage et barricades de la route ont été rapportées. C’est dans ce village justement que devrait se tenir le deuxième concert de l’artiste musicien Fally Ipupa.

Un membre du comité organisateur soutient que le concert a été annulé pour des raisons sécuritaires. Il promet de rembourser les frais des billets.

L’espace village Ihusi était déjà rempli par les fans de l’artiste Fally Ipupa.

Annoncé pour débuter autour de 15 heures locales, puis 16 heures, le spectacle n’a pu avoir lieu.

Face à l’impatience, autour de 19 heures, de morceaux de l’artiste ont été joués en mix pour tenter d’apaiser les spectateurs impatients.

Cependant, les premières rumeurs d'annulation ont commencé à circuler vers 20 heures, évoquant des « causes sécuritaires ». Cette nouvelle a rapidement engendré frustration et confusion parmi les spectateurs.

Du coup, tout a commencé à mal tourner. Certains fans en colère ont alors jeté des pierres sur le podium et quelques biens appartenant aux musiciens ont été pillés.

Des manifestants spontanés ont barricadé la route du marché Kituku, au quartier Kyeshero. Cette situation a poussé les forces de l’ordre à procéder à des tirs de sommation pour tenter de disperser les manifestants et rétablir l’ordre.

C’est seulement autour de minuit qu’un des producteurs de Fally Ipupa a fait circuler un communiqué pour appeler au calme.

Selon ce dernier, le concert a été annulé à la suite des alertes sécuritaires. Il annonce qu’une équipe sera déployée au même site du village Ihusi ce samedi pour rembourser les frais, moyennant présentation du billet d’entrée.

radiookapi.net/CC

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

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