La République démocratique du Congo confie désormais la sécurisation de ses ressources stratégiques à une figure controversée du mercenariat moderne. Erik Prince, ancien officier des Navy SEALs et fondateur de Blackwater, a été mandaté pour protéger mines, forêts et sites pétroliers nationaux. Cette décision intervient dans le cadre d’un accord bilatéral avec les États-Unis, actuellement en finalisation.
Des installations minières aux zones forestières sensibles, le dispositif sécuritaire congolais subit une transformation majeure. Le milliardaire américain coordonnera également la collecte des taxes minières et la lutte contre la contrebande transfrontalière. Une mission officiellement signée avec le ministre des Finances Doudou Fwamba Likunde.
Qui est réellement cet homme clé du secteur minier RDC ? Né en 1969, Erik Dean Prince a bâti sa réputation sur les champs de bataille. Après son service dans la marine américaine, il créa Blackwater Worldwide, société militaire privée impliquée dans plusieurs scandales en Irak et en Afghanistan. Depuis la cession de l’entreprise en 2010, il oriente ses activités vers la sécurisation des ressources naturelles via le Frontier Services Group.
Le contexte congolais justifie-t-il ce choix ? Le secteur minier RDC représente l’épine dorsale de l’économie nationale, mais souffre de pillages systématiques et de fraudes fiscales. Des groupes armés contrôlent illégalement certaines exploitations, tandis que la contrebande de minerais priverait l’État de milliards de dollars annuels. La gouvernance économique du secteur extractif nécessite des réformes urgentes.
Cette collaboration s’inscrit dans une stratégie géopolitique plus vaste. Les États-Unis renforcent leur influence en Afrique, particulièrement après leur médiation dans l’accord de paix RDC-Rwanda. La sécurisation des mines en RDC répondrait à un double objectif : stabiliser la région des Grands Lacs et garantir l’approvisionnement en minerais critiques pour les industries occidentales.
Des opérations similaires sont déjà déployées par Prince au Mozambique, en Libye et en Haïti. Son modèle combine expertise paramilitaire et gestion logistique dans les zones à risques. Mais son passé soulève des inquiétudes légitimes. Blackwater fut impliquée dans le massacre de la place Nisour à Bagdad en 2007, où 17 civils innocents furent tués. Des accusations de violations des droits humains poursuivent l’entreprise à travers ses successeurs.
Comment concilier ce bilan avec la protection des populations congolaises ? Le gouvernement défend ce partenariat comme une solution pragmatique aux défaillances sécuritaires chroniques. Des sources sécuritaires évoquent la création de centres de commandement intégrés et la modernisation des systèmes de surveillance. Mais des observateurs internationaux redoutent une privatisation excessive de la souveraineté étatique.
La question centrale demeure : cette externalisation renforcera-t-elle réellement la gouvernance économique RDC ? Prince promet un système transparent de traçabilité des minerais et de collecte fiscale. Des audits indépendants seraient prévus pour contrôler les flux financiers. Pourtant, des parlementaires congolais réclament déjà des garanties sur la supervision étatique des opérations.
Cette implication survient à un moment charnière. La filière cobalt – dont la RDC produit 70% du volume mondial – fait face à une demande exponentielle. Sécuriser les mines devient crucial pour attirer les investissements étrangers. Mais à quel prix éthique ? Des organisations civiles dénoncent le risque de substituer une violence mercenaire aux exactions des milices locales.
La réussite de cette mission conditionnera l’avenir du secteur minier RDC. Si les méthodes de Prince réduisent effectivement la contrebande et augmentent les recettes fiscales, le modèle pourrait s’étendre à d’autres pays africains. Mais un échec ou des dérives sécuritaires compromettraient la crédibilité internationale du Congo. L’ombre de Blackwater plane désormais sur le cœur minier de l’Afrique.
Cédric Botela
La Loi sur la mise en œuvre de la politique nationale d’Aménagement du territoire en République démocratique du Congo, qualifiée au Parlement de « Loi Loando », du nom de son initiateur, a été promulgué, samedi, a appris l’ACP, des Ordonnances lues sur la télévision nationale.
« La première Loi est la Loi n°25/045 du 1er juillet 2025, relative l’Aménagement du territoire. Son exposé de motif reprend le contexte en matière de planification spatiale, l’Aménagement du territoire a été régi en RDC du 20 juin 1957 sur l’urbanisme. La présente Loi s’inscrit dans la mise en œuvre de la politique nationale d’Aménagement du territoire. Elle est prise selon les dispositions de l’article 203.16 de la Constitution de la RDC. La Loi est subdivisée en huit titres », a-t-on lu.
Cette loi, note-t-on, s’en tient directement à la vision du Chef de l’État, exprimée dans le Programme d’Action du Gouvernement 2024-2028, notamment à travers son pilier 3 : aménager le territoire pour garantir une connectivité maximale.
La Loi vise le désenclavement des provinces, rapprochement des populations et des services essentiels et structuration du développement du pays de manière équilibrée, selon la source.
Une nouvelle ère et une réforme historique pour l’Aménagement du territoire en RDC
Dans un communiqué publié dimanche, soit le lendemain de la promulgation de cette Loi, le ministère de l’Aménagement du Territoire a salué une réforme historique. Ce texte, selon le ministère, vient doter la RDC d’un outil clair pour planifier, organiser et gérer durablement son espace. Le Ministère a également rendu un hommage appuyé au ministre d’État Maître Guy Loando Mboyo, qualifié d’artisan déterminé de cette réforme.
« Son engagement constant et son leadership technique sont largement reconnus, au point que la loi est déjà surnommée dans les milieux institutionnels dont le Parlement la “Loi Loando” », lit-on.
Le Ministère n’a pas manqué de remercier la Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, pour son accompagnement rigoureux, ainsi que les honorables députés et sénateurs, les experts, les ministères sectoriels et les acteurs de la société civile qui ont contribué à cette œuvre collective. « Il s’agit d’un chantier qui aura mobilisé de nombreux partenaires pendant quatre années, dans un esprit de dialogue, d’ajustement et de recherche de cohérence », rapporte-t-on.
Pour rappel, la Loi Loando introduit plusieurs innovations notamment : un système de zonage clair à tous les niveaux, des plans d’aménagement harmonisés, l’obligation d’un avis spatial préalable avant tout projet, la création de conseils d’aménagement dans chaque province et entité locale, ainsi qu’une Agence nationale et un Observatoire chargé de suivre et d’évaluer l’évolution du territoire.
Somme toute, il s’agit d’une réforme saluée de toutes parts, qui marque un tournant décisif pour la République Démocratique du Congo dans la manière de gérer son espace national.
Car, pendant des décennies, le pays a fonctionné avec un texte hérité de l’époque coloniale, complètement dépassé face aux enjeux actuels. Aujourd’hui, la RDC dispose enfin d’un cadre moderne et cohérent pour organiser son territoire, éviter les conflits fonciers, planifier le développement et renforcer la cohésion nationale.
ACP/C.L./CC
Le Sénégal a surclassé la RD Congo (4-0) ce dimanche au Stade El Bachir de Mohammédia au Maroc dans le deuxième match de cette CAN féminine 2025.
Quart de finaliste de la précédente édition, le Sénégal n'a eu besoin que de 5 minutes pour justifier son statut de favori du match face à une RDC qui renouait avec un tournoi qu'elle n'avait plus fréquenté depuis douze ans. Le temps pour l'attaquante de l'Olympique de Marseille, Mama Diop, d'ouvrir le score (1-0, 5e).
Privées de Merveille Kanjinga (PSG), qui fait partie des 5 stars à suivre du tournoi et qui était suspendue pour accumulation de cartons, et de Ruth Kipoyi, absente pour cause de maladie, les Léopards Dames ont connu une entame de match catastrophique. Après avoir frôlé le 2-0 sur un tir qui a flirté avec l'équerre, l'attaquante de Bourges 18 en France, Nguénar Ndiaye, a logiquement enfoncé le clou en marquant dans le but vide après avoir éliminé la gardienne adverse, sortie à sa rencontre (2-0, 13e).
Mama Diop et Nguénar étrillent les Léopards Dames
En deux temps, en reprenant victorieusement un ballon repoussé par Ngoy, Mama Diop s'est ensuite offert un doublé à la 23e minute. Elle a été imitée par Nguénar, qui y est aussi allée de son doublé avant la pause (4-0, 39e).
En démonstration, les protégées de Mame Moussa Cissé n'ont laissé aucune chance à leur adversaire, même si elles ne se sont pas épargnées quelques frayeurs sur des pertes de balle mal exploitées par la RDC. A l'heure de jeu, il a cependant fallu le poteau suivi d'un sauvetage in extremis de Babou pour préserver le clean sheet sénégalais.
Logiquement moins flamboyantes en seconde période, les Sénégalaises auraient aussi pu corser l'addition, mais Ngoy a claqué la tentative de Safiétou Sagna sur le poteau.
Fortes de ce net succès, les Lionnes virent en tête du groupe A devant les deux favoris, le Maroc et la Zambie, qui se sont neutralisés la veille lors du match d'ouverture (2-2) grâce à une égalisation tardive de Ghizlane Chebbak qui a sauvé le pays-hôte. En confiance, les Sénégalaises tenteront de surprendre la Zambie mercredi, tandis que la RDC jouera déjà sa survie face au Maroc.
Lantheaume Romain
Au lendemain d'un match d'ouverture spectaculaire entre le pays-hôte marocain et la Zambie (2-2), la CAN féminine 2025 entre dans le vif du sujet ce dimanche avec 3 rencontres au programme.
Sénégal-RDC
De retour à la CAN féminine pour la première fois depuis 2012, la RD Congo se frotte à un Sénégal sur la pente ascendante et qui avait réalisé un parcours historique jusqu'en quarts de finale de la dernière édition.
Les deux sélections n'abordent pas du tout cette rencontre avec la même dynamique : les Lionnes restent sur un carton contre l'Algérie en amical (3-0), tandis que les Léopards Dames ont perdu contre ces mêmes Fennecs (0-1). Pour couronner le tout, les Congolaises ont séché l'entraînement de samedi en dénonçant des promesses de primes non tenues et menaceraient de boycotter le match.
Nigeria-Tunisie
Equipe la plus titrée dans l'histoire de la CAN féminine (9 couronnes), le Nigeria est en reconquête après avoir été détrôné lors de la précédente édition. Les Super Falcons se présenteront évidemment en favorites contre les Tunisiennes mais elles n'oublieront pas que les Aigles de Carthage Dames ont réalisé leur meilleure performance lors de la dernière édition en atteignant les quarts de finale. En 2008, elles avaient aussi tenu tête au Nigeria en phase de groupes (0-0).
Algérie-Botswana
De retour après avoir manqué la précédente édition, l'Algérie affronte une équipe du Botswana qui avait justement créé la sensation en 2022 en s'invitant en quarts de finale (élimination 2-1 contre le Maroc).
Avec seulement trois survivantes de l'édition 2018 (Morgane Belkhiter, Imane Chebel, et Inès Boutaleb), la bande à Farid Benstiti a bouclé une préparation mitigée, avec une victoire contre la RDC (1-0) suivie d'une déroute face au Sénégal (0-3).
CAN féminine 2025 : où voir les match aujourd’hui ?
Horaires GMT+1
- 15h, Sénégal-RDC (groupe A), à Mohammédia (RTS, RTNC, Canal+ Afrique, Arraydia)
- 17h, Nigeria-Tunisie (groupe B), au Stade Larbi Zaouli, à Casablanca (beIn Sports, SuperSport, Arryadia)
- 20h, Algérie-Botswana (groupe B), au Stade Père Jégo, à Casablanca (beIn Sports, Arryadia)
Lantheaume Romain
Premier match et déjà premiers points perdus par le Maroc. À l'occasion du match d’ouverture de “sa” CAN féminine 2025 face à sa bête noire la Zambie, le pays organisateur a arraché le partage du nul (2-2), samedi soir au Stade Olympique de Rabat. Douchées dès la 1ere minute de jeu, les Lionnes de l’Atlas ont égalisé à deux reprises. La seconde fois à quelques minutes du terme grâce à une inspiration de sa capitaine Ghizlane Chebbak.
Le Maroc se faisait doucher d’entrée. Sur la première offensive zambienne, Barbra Banda fixait la défense des Lionnes de l’Atlas et ouvrait le score sur la première frappe du match dès la 1ere minute de jeu. Et ce, bien aidée par une boulette de Khadija Er-Rmichi (0-1).
Le Maroc répliquait par l’intermédiaire de sa capitaine Ghizlane Chebbak à la 5e. Héritant d’un bon ballon en retrait depuis la droite, la milieu de terrain voyait son tir en pivot repoussé par l’arrière-garde zambienne.
Le Maroc égalise…
Les Lionnes de l’Atlas ne tardaient pas à égaliser. À la faveur d’un penalty provoqué par l’expérimentée Najat Badri (37 ans), et confirmé après visionnage de la VAR, Ibtissam Jraidi prenait parfaitement la gardienne adverse à contre-pied (1-1, 12e).
…puis repasse derrière au tableau d’affichage
Dans la foulée, les hôtesses privaient les Copper Queens du cuir, sans mettre ces dernières en danger pour autant. Plus incisives, les Zambiennes reprenaient l’avantage au tableau d’affichage. Sur une passe en profondeur à gauche, Racheal Kundananji ajustait Er-Rmichi dans l’angle fermé pour le 1-2. Le tout, sous les yeux de l’ex-sélectionneur Reynald Pedros, présent en tribunes (27e).
Dans l’entrejeu, les Marocaines subissaient la puissance physique zambienne. À la 39e par exemple, Banda perçait un peu trop facilement l’arrière-garde des vice-championnes d'Afrique en titre avant d’être repoussée dans les 16,50m.
Dans ce contexte, il en résultait deux vents de panique juste avant la mi-temps. Coupable d’une nouvelle boulette sur une frappe à bout portant, Er-Rmichi se rachetait in extremis en sortant promptement dans les pieds d’une adversaire (45e+2). Trois minutes plus tard, c’était la latérale droite Hanane Aït El Haj qui sauvait un but sur la ligne (45e+5).
Avec l’art et la manière, Ghizlane Chebbak sauve le Maroc de la défaite
La seconde période démarrait sur les mêmes bases de la fin du premier acte. Dans les cordes, les Lionnes de l’Atlas annihilaient de justesse une action de but lorsque Nouhaila Benzina enlevait un ballon tout fait à son adversaire à la 77e.
À l’approche du temps réglementaire, le Maroc jouait son va-tout. À gauche, Fatima Tagnaout manquait la balle d’égalisation en expédiant son lob au-dessus (82e). Les Lionnes de l’Atlas finissaient par être récompensées de leurs efforts à la 88e. Ghizlane Chebbak égalisait en effet pour les siennes à l'aide d’une frappe enroulée sublime depuis les abords de la surface (2-2, 87e).
Le Maroc l’échappe belle et prend provisoirement la tête du groupe A en attendant l’autre match du groupe entre le Sénégal et la RDC dimanche. Les joueuses de Jorge Vilda devront s’imposer prochainement face aux Congolaises afin d’entrouvrir sereinement la porte des quarts de finale.
Prudence Ahanogbe
Le chanteur congolais défend la qualité "intelligente" de sa musique, malgré les réserves de certains.
Alors que son nouveau single “Zala” suscite des réactions mitigées, Héritier Wata a tenu à répondre aux critiques de l’influenceur Israël Mutombo, qui avait jugé que “la musique intelligente était en mode avion”. Le chanteur congolais a apporté des précisions sur son choix artistique, tout en invitant à un débat ouvert sur la question.
Le challenge “Esprit Magoda” : un succès chez les jeunes Kinois
En parallèle, Héritier Wata fait l’actualité avec son titre “Magoda”, qui a donné lieu à un challenge viral chez les jeunes de Kinshasa. Une promotion réussie pour ce morceau, qui sera interprété lors du concert de l’artiste le 1er août prochain à Abidjan.
Après 7 ans d’absence, le chanteur congolais effectuera son grand retour sur la scène ivoirienne le 1er août, à l’occasion des 65 ans de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Un événement très attendu par ses fans.
Originaire de Kinshasa, Héritier Wata s’est fait connaître en tant que membre de l’orchestre Wenge Musica Maison Mère, dirigé par la star congolaise Werrason. Un tremplin qui a contribué à sa notoriété.
La convocation d’Héritier Wata par le CSAC
Malgré cette actualité positive, le chanteur a été convoqué par le Conseil supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) suite à la diffusion d’une de ses productions jugée “attentatoire aux bonnes mœurs”. Une procédure qui n’a cependant pas empêché la sortie de “Zala”.
La réponse d’Héritier Wata à Israël Mutombo
Face aux critiques d’Israël Mutombo sur la qualité “intelligente” de sa musique, Héritier Wata a tenu à rappeler que chacun a sa propre perception des choses. Il a invité à un débat ouvert, tout en réaffirmant la nature “intelligente” de son titre “Zala”.
Malgré les réserves de certains, Héritier Wata semble déterminé à poursuivre son parcours artistique et à satisfaire son public, comme en témoigne le succès de son challenge “Esprit Magoda” chez les jeunes Kinois.
mbote/CC
Smith Slamoff, originaire de Lukala, a été élu meilleur slameur de la province du Kongo Central, à l’issue d’un concours provincial de slam, organisé samedi, au terrain Biwewe à Matadi, chef-lieu de cette province, du sud-ouest de la République Démocratique du Congo, par le Centre Wallonie Bruxelles, a appris dimanche l’ACP de l’organisateur.
« C’était pas facile face à des adversaires aussi forts. Je dédie cette victoire à toute la province du Kongo Central que je vais représenter. Et je promets de faire encore mieux au concours national », a déclaré Smith Slamoff, visiblement ému après son sacre face à cinq candidats talentueux venus de différentes villes de la province.
Son talent, son originalité et sa forte prestance sur scène, en seulement deux minutes sur les six allouées à chaque candidat, ont captivé l’attention du jury qui l’a vu répondre aux critères fixés par Wallonie Bruxelles.
À l’annonce des résultats, Mme Cécile Djunga, Directrice générale du Centre Wallonie-Bruxelles et membre du jury, a salué la performance du lauréat tout en annonçant qu’il bénéficiera d’une semaine de formation à Kinshasa.
« Le gagnant de ce concours va bénéficier d’une semaine de formation dans l’écriture et la performance scénique par des auteurs belges afin de bien affronter la grande finale », a-t-elle indiqué.
Elle a également félicité les cinq autres participants pour leur talent et les a encouragés à continuer à se perfectionner pour un avenir culturellement meilleur.
Le concours national est prévu le 13 décembre prochain à Kinshasa et mettra en compétition les meilleurs slameurs venus de Kinshasa, Lubumbashi, Goma et du Kongo Central.
ACP/C.L./CC
Huit (8) corps sans vie, en état de décomposition, ont été découverts, le vendredi 04 juillet dernier, entre Kisankala et Kisanfu, deux villages situés en territoire de Lubudi, dans la province du Lualaba.
L'information est rapportée à 7SUR7.CD ce samedi 05 juillet 2025 par Lambert Menda, coordonnateur provincial de la nouvelle Société civile congolaise (NSCC).
Ce dernier, qui fait savoir qu'il s'agit des motocyclistes, affirme que sept corps sans vie ont été découverts le vendredi dans une brousse et un autre ce samedi.
Lambert Menda plaide pour le rétablissement de l'autorité de l'État dans cette partie de la République démocratique du Congo.
"Effectivement. 8 corps sans vie ont été découverts à Kisanfu. Ce sont des motocyclistes dont leurs familles avaient constaté leur disparition. On commence maintenant à découvrir leurs corps. Ils étaient une dizaine. Hier, on avait découvert 7 corps, aujourd'hui 1. Ce qui fait 8. Il y a des gens qui sèment la terreur là-bas. Nous, nous avons besoin que l'autorité de l'État soit rétablie ", a-t-il dit.
L'information est également confirmée à 7SUR7.CD par l'administrateur du territoire de Lubudi. Jean-Paul Lapu renseigne que 7 de ces corps ont été enterrés vendredi.
"Ça s'est passé aux environs de Kisankala. C'est quand on brûlait la brousse qu'on a découvert ces corps à travers l'odeur", a expliqué Jean-Paul Lapu.
Cette autorité politico-administrative fait savoir que des enquêtes sont en cours pour déterminer les véritables causes de cette situation.
Marcelo Mfumu, à Kolwezi
Le député national Tony Mwaba Kazadi a réagi à la lettre ouverte de l’ancien ministre Thomas Luhaka, qui critiquait l’Accord de Washington signé entre la RDC et le Rwanda. Tout en assumant pleinement sa prise de parole dans un contexte de guerre, Tony Mwaba défend l’accord comme un outil diplomatique stratégique.
Au-delà des aspects juridiques, le député dénonce un discours qu’il juge déséquilibré et politiquement orienté, pointant l'absence de toute condamnation claire du rôle du Rwanda dans l'agression armée que subit la RDC. Il accuse Thomas Luhaka de fragiliser l’unité nationale et d’adopter une posture qui, sous couvert d’objectivité intellectuelle, pourrait servir des intérêts politiques.
Pour Tony Mwaba, la véritable urgence est de fédérer toutes les énergies autour d’un objectif commun : restaurer la paix et préserver la souveraineté du pays. Il appelle à sortir de la logique de dénonciation stérile pour privilégier des contributions constructives, affirmant que le plus grand danger pour le Congo n’est pas l’ennemi extérieur, mais la division de ses propres fils et filles.
Tony Mwaba rappelle que la Résolution 2773, adoptée à l’unanimité le 21 février 2025 par le Conseil de sécurité, exige explicitement le retrait immédiat des troupes rwandaises (RDF) du territoire congolais. Selon lui, l’Accord de Washington ne contredit en rien cette résolution ; au contraire, il en constitue une déclinaison concrète sur le terrain. « Il ne s’agit nullement d’un bradage, mais d’un acte de diplomatie intelligente, conforme au droit international et adapté au rapport de force du moment », écrit-il.
Le député reproche à Thomas Luhaka une prise de position unilatérale, pointant exclusivement la responsabilité du gouvernement congolais, tout en gardant le silence sur les exactions du Rwanda et du M23.
"Excellence, vous n’avez cessé dans votre lettre de mettre en cause les efforts du gouvernement sans jamais rappeler et c’est là une omission qui ne saurait passer inaperçue le rôle du Rwanda comme agresseur. Vous critiquez avec vigueur la RDC, son gouvernement, ses choix diplomatiques, ses institutions, mais pas une ligne sur Kigali, ni sur Paul Kagame, ni sur les atrocités commises par le M23 ou le soutien rwandais dénoncé dans les rapports onusiens successifs," dit-il.
Il estime que cette posture, présentée comme de l’“honnêteté intellectuelle”, ressemble davantage à une démarche politique opportuniste, surtout dans un contexte de guerre où l’unité nationale devrait primer sur les clivages partisans.
Contrairement à l’analyse de Thomas Luhaka, Tony Mwaba affirme que l’Accord de Washington est un pas en avant sur la scène diplomatique : Il maintient la pression internationale sur le Rwanda à travers un cadre formel. Il fixe un calendrier clair pour les engagements mutuels.
Il implique des garants de poids comme les États-Unis et le Qatar. Il confère une légitimité nouvelle aux revendications sécuritaires de la RDC. Pour le député, il s’agit d’un outil de paix, et non d’un acte de faiblesse.
"Il ne s’agit donc nullement d’un “bradage”, mais d’une diplomatie intelligente, cohérente avec les textes contraignants du droit international public, mais adaptée au rapport de force actuelle, et centrée sur la paix effective", a-t-il indiqué.
En conclusion, Tony Mwaba invite l'ancien ministre à prendre part à la dynamique de paix plutôt que d’enrayer les efforts en cours par des attaques publiques contre son propre pays. « Le véritable ennemi du Congo, ce n’est ni le Rwanda ni le M23. C’est la division de ses fils et filles », écrit-il, en appelant à une synergie patriotique pour faire front à l’agression extérieure.
Serge Mavungu
Les Léopards dames de la RDC menacent de boycotter leur premier match face aux Lionnes de la Teranga, prévu ce dimanche 6 juillet, dans le cadre de la Coupe d’Afrique des Nations féminine 2025.
Selon des sources sur place, les joueuses congolaises ont refusé de s’entraîner la veille de cette rencontre inaugurale du groupe A, pour protester contre le non-paiement de leurs primes de qualification.
La CAN féminine 2025 se déroule du 5 au 26 juillet au Maroc. La RDC évolue dans le groupe A aux côtés du pays hôte, du Sénégal et de la Zambie.
En cas de boycott, la RDC perdrait le match par forfait et s’exposerait à de lourdes sanctions de la part de la Confédération africaine de football (CAF), notamment des amendes et une possible exclusion des prochaines éditions.
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