Une cinquantaine de Congolais, étudiants en Ukraine, et qui se sont réfugiés en Belgique ont du mal à poursuivre leurs études dans ce royaume. En effet, Bruxelles ne reconnait pas automatiquement le statut d’étudiant aux ressortissants de la RDC, dénonce vendredi 18 mars un collectif d’associations afro-belges. 

Selon Dido Lakama coordinateur de l’ONG change Asbl, quelques étudiants congolais inscrits régulièrement en Ukraine ont adressé des admissions à certaines universités belges, mais ces demandes ont été refusées. 

Ces étudiants congolais sont arrivés en Belgique comme des réfugiés, mais ne bénéficient pas encore de ce statut reconnu systématiquement aux Ukrainiens, confirme aussi l’ambassadeur de la RDC en Belgique, Christian Ndongala. 

Il précise qu’une alternative a été trouvée avec la Pologne.  

« Un dispositif a été mis en place, un centre de crise basé en Pologne. Un accord a été trouvé pour qu’on accorde à ses étudiants un document provisoire pour leur permettre de poursuivre leurs études en Pologne ou à ceux qui le souhaitent d’aller ailleurs », a précisé Christian Ndongala. 

Les étudiants congolais d’Ukraine qui souhaitent rester coûte que coûte en Belgique doivent se soumettre aux obligations des lois belges en matière de séjour, précise l'ambassadeur.

radiookapi.net/CC



Le Premier ministre Sama Lukonde a, lors de la 45e réunion du conseil des ministres vendredi 18 mars, fait le point sur les préparatifs de la prochaine visite en RDC du Pape François. 

"Le Premier ministre a indiqué que des commissions ont été instituées réunissant les membres du gouvernement, les experts de la Présidence de la République, les membres de la Cenco ainsi que d'autres experts notamment ceux de la ville province de Kinshasa et de la province du Nord-Kivu seront à pied d'œuvre dès le début de la semaine prochaine pour assurer l'efficacité et la réussite de ce grand événement", dit le compte-rendu du conseil des ministres. 

L'arrivée du pape François en République Démocratique du Congo est prévue pour le 2 juillet 2022. Cette visite, qui ira jusqu'au 5 juillet, se veut être, d'après les responsables de l'Eglise catholique, une occasion de réconciliation, et de raviver l'espérance du peuple congolais en quête de la paix, de la sécurité et du bien-être.

Durant son séjour en République Démocratique du Congo, le Pape François va visiter les villes de Kinshasa et de Goma. Puis, il se rendra au Sud- Soudan, à Juba, du 5 au 7 juillet. Le Pape François arrive au pays de Patrice Emery Lumumba 37 ans après la visite d'un de ses prédécesseurs à savoir, Jean-Paul II.

Clément Muamba



Quid de la juridiction compétente à réprimer les infractions commises par un ancien président de la République et/ou un ancien premier ministre durant l'exercice de leurs fonctions ?

Cette question fait couler beaucoup d'encre surtout après l'arrêt rendu en décembre dernier par la Cour constitutionnelle, se déclarant incompétente pour juger l'ancien chef du gouvernement devenu sénateur, Augustin Matata Ponyo, pour un présumé détournement de 300 millions USD alloués au Projet du Parc Agro-industriel de Bukanga Lonzo. 

Interrogé à ce sujet le jeudi 17 mars 2022 à l'issue de la cérémonie de vernissage de deux œuvres scientifiques de Me Abed Kayembe Ngoy, le bâtonnier national Tharcisse Matadi Wamba a souligné qu'il n'y a pas de vide juridique. Il a argué qu'un président de la République et un premier ministre redeviennent des justiciables ordinaires après leurs fonctions. 

« Lorsque le président de la République ou le premier ministre n'est plus en fonction, quel est son juge naturel ? Est-ce la Cour constitutionnelle ? Celle-ci a répondu par la négative en disant que ce n'est plus moi, Cour constitutionnelle, qui doit juger un ancien président de la République ou un ancien premier ministre, mais c'est qui son juge naturel ?. C'est-à-dire que lorsque les fonctions du président de la République ou celles du premier ministre cessent, ces deux là redeviennent des justiciables ordinaires. C'est le juge ordinaire qui doit les juger. Ce juge là existe. La Cour constitutionnelle ne l'a pas désigné dans son arrêt, mais ce juge existe », a-t-il fait savoir. 

Me Matadi Wamba a affirmé que la responsabilité de déférer un ancien chef de l'État ou un ancien chef du gouvernement devant son juge naturel revient au Parquet. 

« C'est au Parquet de chercher pour telle infraction qui a été commise, quel est le juge compétent à saisir. Il n'y a pas un vide. Il y a des tribunaux pour juger un ancien président de la République et un ancien premier ministre », a-t-il précisé. 

Le point de vue du bâtonnier national Matadi Wamba va dans le même sens que l'ancien ministre de la Justice, Emmanuel-Janvier Luzolo Bambi. 

Lors de la journée internationale de la lutte contre la corruption le 09 décembre dernier, l'ancien conseiller spécial de l'ex-président Kabila en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, avait également soutenu qu'il n'existe pas de vide juridique dans un État de droit. Pour lui, dans un État de droit, tout le monde doit rendre des comptes à la Justice. 

« Dans un État de droit, tout le monde doit rendre compte à la Justice. Il n'y a pas d'État de droit lorsqu'on considère qu'il peut y avoir des personnes pour lesquelles la Loi n'ait rien prévu. Si on est dans cette hypothèse là d'intouchabilité consacrée, on n'est plus dans un État de droit (...) Et c'est dangereux pour certains juristes de créer la théorie de vide juridique. Il n'y a pas de vide juridique », avait dit le professeur Luzolo Bambi.

Merveil Molo



C’est un nouveau drame qui a frappé le secteur minier. 8 creuseurs artisanaux ont péri jeudi 16 mars dernier suite à un  éboulement dans le carré minier d’exploitation d'or dans la localité de Milimba, dans les hauts plateaux de Fizi (Sud-Kivu). L’incident fait suite à une pluie qui s’est abattue dans la région, rendant ainsi fragile le sol, affirment les sources locales.

Une vingtaine de creuseurs artisanaux se trouvaient sous le sol lors de l’accident. Plusieurs ont été sauvés grâce au secours. 

"8 personnes ont perdu la vie au carré minier de Kabandja situé dans la chaîne de Mitumba. Cet éboulement a été causé par la pluie qui s'est abattue dans la nuit de mercredi à jeudi dans cette localité. Une vingtaine d’exploitants se trouvait dans cette mine mais après l'incident, nous avons compté 8 corps sans vie, la majorité sont des ressortissants de Bukavu qui faisaient l'exploitation artisanale d'or dans ce carré minier. Tous ont été enterrés dans une fosse commune", a dit à ACTUALITE.CD Kalala Murongo, chef de poste d'encadrement administratif de Milimba. 

C’est quasiment toutes les semaines que des cas de décès dus à l'éboulement sont enregistrés dans les sites miniers du territoire de Fizi, plus précisément à Misisi, Mukera et Kasonge. Depuis février dernier, on enregistre au moins une vingtaine de morts.

Lubunga Lavoix, à Baraka



Après que des "fake news" aient envahi la toile le mercredi 9 mars annonçant l'opération à coeur ouvert dans une clinique bruxelloise du président de la RDC suivi de son décès, le fils de l'Homme a fait son apparition publique à l'ambassade congolaise lundi 14 mars, sise rue Marie de Bourgogne à Etterbeek où il a présidé une séance de travail durant quatre heures.

La réalité est que le chef de l'Etat congolais a quitté Kinshasa dimanche 6 mars dernier pour Bruxelles afin de se soumettre à un check-up médical. Résultat ? Félix Tshisekedi souffre d'une hernie discale qui a nécessité des soins appropriés. 

Il a regagné son pays jeudi 17 mars où des Kinois lui ont réservé un accueil affectif et chaleureux. Sur le chemin pour regagner sa résidence, le n° 1 Congolais s'est arrêté au quartier Debonhomme à Matete pour consoler des familles victimes de l'incendie d'une station service qui s'est déclarée mercredi 16 mars dernier occasionnant la destruction de plusieurs maisons.

"Fatshi", malgré sa minerve autour du cou, est apparu en forme et en pleine possession de ses moyens démentant ainsi toutes les fausses rumeurs à son sujet.

Ali Kalonga



À Kinshasa, les initiatives proposant le ramassage et le recyclage des résidus plastiques se multiplient. Parmi elles, Olwaste, mise en place par Olga Chera Chibambe

" C'est notre solution pour lutter contre le réchauffement climatique en RDC. Nous procédons au ramassage des déchets plastiques à travers la ville. Ces déchets sont triés et distribués ensuite auprès des entreprises qui utilisent les plastiques comme matières de base. Nous fabriquons egalement des granulés ", a-t-elle expliqué. 

Depuis le 08 mars, son entreprise a installé des dispositifs à l'entrée et au centre de la Foire artisanale ouverte par le ministère du genre au sein de l'Académie des Beaux-arts de Kinshasa. Olga Chera précise que d'autres dispositifs ont également été placés dans la ville, pour la même finalité. 

"Nous avons installé des bacs qui aident la population à glisser à l'intérieur des bouteilles en plastiques. Nous avons installé des dispositifs au niveau de GB (dans la commune de Kintambo) et à Gare Centrale. Kinshasa est une grande ville. Nous comptons y aller progressivement" . 

Diplômé en gestion de projets en Zambie avec une expérience de 5 ans dans  une société sud-africaine de gestion de déchets comme consultante, c'est en 2019 que Olga Chera à lancé Olwaste Recyclage. 

"Je suis mère et entrepreneure. J'ai acquis des compétences dans la gestion des déchets et je voudrais les partager avec la nation congolaise" a-t-elle conclu. 

Par ailleurs, Olga Chera Chibambe à travaillé avec plus de 100 entreprises situées à Kinshasa et Lubumbashi, pour recycler leurs déchets électroniques et médicaux de manière responsable. Kinshasa Bopeto et ReCo Plast sont parmi ses partenaires.

Prisca Lokale 



Farine de maïs, riz, sucre, huile, tomates, bière... tout augmente. Les ménages congolais, dont les trois quarts vivent sous le seuil de pauvreté, s'inquiètent des conséquences économiques de la guerre menée par la Russie en Ukraine.

A Bukavu, dans une des provinces de l'est de la République démocratique du Congo affectées depuis plus de 25 ans par les violences de groupes armés, la crainte d'une crise sociale dévastatrice s'ajoute aux problèmes d'insécurité.

Janvier Mizo Kabare, président de la Ligue des consommateurs des services au Congo-Kinshasa (Licoski), assure avoir alerté "les autorités de la flambée vertigineuse des prix des denrées sur les marchés de Bukavu", source de "grand malaise social".

Les prix augmentent "tous les jours". "Que les autorités voient ce qu'elles peuvent faire, sinon nous allons mourir de faim!", lance Pascaline Buhume, vendeuse de produits alimentaires.

Sur les marchés Feu rouge et Nyawera du chef-lieu du Sud-Kivu, un sac de sucre de 50 kg qui coûtait 43 dollars se négocie à 60 dollars aujourd’hui, se désole-t-elle.

Un bidon d’huile de 20 litres est passé de 30 à 45 dollars, un sac de riz de 25 kg de 18 à 25 dollars. "Un pain qui coûtait 1.000 francs congolais revient à 1.200 FC (0,5 à 0,6 dollar), s'alarme aussi Madame Aimée, la trentaine, mère de cinq enfants.

Et une bouteille de bière Primus qui valait 2.500 francs (1,25 dollar) peut monter à 3.000 (1,5 dollar).

 - "Nous importons trop" - 

Janvier Mizo explique ces augmentations par la hausse du prix du carburant, qui a "des répercussions sur les transports et sur le prix des produits de première nécessité".

Le "prix moyen frontière commercial" (payé à l'entrée du pays) est passé de 762,5 à 900,7 dollars pour un camion-citerne, explique Urbain Kange, secrétaire du club des pétroliers de Bukavu. "Nous faisons des efforts, mais nos fournisseurs, en Tanzanie, au Rwanda, au Kenya, nous disent qu’il y a pénurie à leur niveau", ajoute-t-il. Plusieurs stations sont à sec à Bukavu.

"Trouver du carburant devient un casse-tête", confirme Jérémie Cito, conducteur de taxi-moto, qui fait payer pour un petit trajet 1.000 FC contre 500 auparavant (0,5 contre 0,25 dollar).

Le problème vient aussi du fait que la province "dépend totalement des importations", complète Paulin Bishakabalya, opérateur économique et membre de la Fédération des entreprises du Congo (FEC). Pourtant, juge-t-il, "le riz, le blé, le maïs, l’huile..." pourraient être produits localement.

 - "Agir de toute urgence" -

 A cause de la guerre entre la Russie et l'Ukraine, deux grands pays exportateurs de céréales, "des commandes passées par les commerçants ne sont pas honorées", souligne Paulin Bishakabalya, tandis que "certains opérateurs font de la rétention de stocks, en attendant de voir comment le marché mondial va évoluer". "Cela aussi fait monter les prix", constate-t-il.

Selon lui, "le gouvernement devrait agir de toute urgence", en favorisant la production intérieure et en réhabilitant des routes pour permettre l'écoulement des produits vers les villes.

"Le gouverneur de province a réuni les opérateurs économiques pour qu’ils n'exagèrent pas la hausse des prix", indique Eninga Abwe, chef de bureau à la division du commerce extérieur à Bukavu, ajoutant que des visites de contrôle étaient prévues sur les marchés.

Des hausses de prix sont signalées sur d'autres marchés congolais, à l'intérieur du pays et dans la capitale Kinshasa.

Lors du dernier conseil des ministres, les membres du gouvernement ont été invités à prendre les mesures nécessaires pour atténuer l'impact de la guerre en Ukraine sur l'économie nationale.

La RDC a de gigantesques ressources minières et des millions d'hectares de terres arables mais, selon la Banque mondiale, plus de 70% de ses quelque 90 millions d'habitants vivent avec moins de 1,90 dollar par jour, niveau fixé comme seuil de pauvreté international.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a mis en garde lundi contre "un ouragan de famines". Au total, a-t-il affirmé, 18 pays africains et pays les moins avancés importent au moins 50% de leur blé d'Ukraine ou de Russie. La RDC est parmi eux.

AFP avec ACTUALITE.CD/CC



Mike Kalambayi a annoncé sa démission en tant qu’ambassadeur de la société Maajabu. Secoué ces derniers jours dans les réseaux sociaux par des actes à caractère sexuel, l’artiste chanteur de gospel et pasteur Mike Kalambayi dont l’état de santé n’est pas rassurant, a tout de même rompu son contrat.

Dans un communiqué de la société Maajabu Gospel, il est déclaré que la décision portant rupture de son contrat d’ambassadeur avait déjà été préparée. Elle attendait son rétablissement pour la lui faire parvenir.

Mike Kalambayi a fait office d’ambassadeur de la société Maajabu pour la première saison de la compétition qu’elle a organisée, dénommée Maajabu Talents. 59 candidats retenus ont signé chacun un contrat de production et de promotion le vendredi 11 mars dernier.

La société Maajabu Gospel a pour mission de promouvoir la qualité de la musique Gospel en RDC en particulier et dans le dans le monde ; donner la possibilité aux sans voix de s'exprimer ; imprimer l'esprit des nouveaux talents sur l'importance de caractère spirituel que doit promouvoir les œuvres produites ; œuvrer dans la promotion de l'unité et la concorde entre les acteurs de la musique Gospel en brisant les barrières et en encourageant l'émulation plutôt que la concurrence négative et destructive.

Emmanuel Kuzamba

A Propos

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