Le prix Nobel de la paix et fils d'un grand pasteur de Bukavu dans la province du Sud-Kivu, Denis Mukwege, a présenté ses condoléances à la famille du pasteur Marcelo Tunasi et à la communauté de l'église la Compassion.
Dans son message adressé au désormais veuf Marcelo Tunasi, Denis Mukwege a indiqué qu'en ce moment de chagrin, les mots ne suffisent pas pour exprimer toute notre compassion.
"Notre foi en Jésus-Christ, nos prières et notre affection vous accompagnent dans cette dure épreuve", a-t-il dit.
Pour rappel, Blanche Tunasi est décédée le mercredi 12 juin, en Turquie, des suites d'une crise cardiaque. Le corps de l'épouse du pasteur est arrivé à Kinshasa tard dans la nuit du même mercredi.
Les programmes des obsèques rendus publics se présentent comme suit :
Du jeudi 13 juin au samedi 15 juin, recueillement au chapiteau du collège Boboto, de 18 heures à minuit; dimanche 16 juin, veillée mortuaire au stade Tata Raphaël; le lundi 17 juin, exposition du corps à la morgue du Cinquantenaire, à 9 heures, puis à 10 heures au stade Tata Raphaël, et à 13 heures départ pour le cimetière.
Fadi Lendo
Il aura fallu attendre près d'une semaine pour que la décision très sévère contre un groupe de professeurs de la Faculté de l'économie de l'UNIKIN -Université de Kinshasa- tombe. Et ce, après la remise de la toge à leur collègue Vital Kamerhe, président de la chambre basse du Parlement. Dans la note rendue publique jeudi 13 juin, le Recteur de la colline inspirée, Professeur Jean-Marie Kayembe, reproche à ce groupe de six professeurs de faute professionnelle lourde et empiétement de fonction.
Les réserves émises par le groupe de professeurs incriminés de la Faculté de l'économie de l'UNIKIN, au moment de leur geste envers le Dr Vital Kamerhe, n'ont pas été bien digérées par le Recteur, le Comité de gestion ainsi que le Comité exécutif de l'APUKIN -Associations des Professeurs de l'Université de Kinshasa-. Contre toute attente, après concertation, le Recteur et les siens sont passés à la vitesse supérieure. Et la sanction disciplinaire infligée, c'est la suspension de ces six professeurs.
Une sanction justifiée qui trouve sa raison d'être d'autant plus que les professeurs incriminés eux-mêmes avaient reconnu, le jour de la remise de la toge au professeur Vital Kamerhe, que leur geste ne revêtait aucun caractère officiel. Avant de poursuivre que la cérémonie d'accueil du nouveau professeur devra avoir lieu dans les prochains jours au sein cette prestigieuse université.
Très respectueux des textes, le Professeur Vital Kamerhe avait, à son tour, promis de se rendre à la colline inspirée, pour prendre part à la cérémonie officielle tant attendue. Aussi, le speaker de la chambre basse avait humblement émis les vœux de présenter publiquement aux étudiants de la Faculté de l'économie sa brillante thèse.
En dépit de ce tableau préalablement peint et sagement souligné par le groupe incriminé, le Professeur Jean-Marie Kayembe dit se conformer à la loi de l'Enseignement supérieur et universitaire ainsi que ses différentes mesures d'application. Hélas !
Cette décision concerne les professeurs suivants :
1. Batamba Balembu,
2. Sinzidi Kabuki,
3. Aly Kyamasa,
4. Honoré Mbatshi,
5. Nemoyato Begepole,
6. Bofoya Komba
Jusque-là, aucune réaction n'a cependant été entendue du côté de la partie incriminée, malgré la tendance à une quelconque politisation du dossier.
Grevisse Tekilazaya
Le baptême de feu a été bien réussi pour la première ministre Judith Suminwa et son gouvernement. A l’Assemblée nationale, elle a présenté son programme d’action et ses membres et est passée la séance de questions et réponses avec les élus nationaux. L’investiture, partie pour être longue, elle a pris toute la journée et une partie de la nuit jusqu’à 2h du matin, du 11 au 12 juin dernier.
Devant les parlementaires, Judith Suminwa a placé l’emploi au cœur de l’action de son gouvernement, avec pour ambition de créer 6,4 millions d’emplois d'ici 2028. Ce qui n’a pas manqué de susciter les questions des députés qui pensent que la lutte pour le rétablissement de la paix à l’Est de la RDC est plutôt la priorité des priorités.
La sécurité est le deuxième pilier de l’action gouvernementale. En plus de l’armée, le gouvernement veut mettre l’accent sur la police. Judith Suminwa a déclaré que les efforts de son gouvernement seront orientés vers le financement et l'opérationnalisation des actions et projets contenus dans la loi de programmation de la police. Cela inclut la construction d’une académie de haut niveau, la formation de nouveaux policiers, et leur répartition équilibrée sur l’ensemble du territoire national.
Parmi les 405 députés présents, 397 ont voté en faveur de l'investiture. Cela, sans surprise car la majorité parlementaire est du côté de la famille politique de la première ministre, l’Union Sacrée de la Nation (USN), également famille politique du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.
Ce gouvernement de la première ministre Judith Suminwa a été rendu public dans la nuit du 28 au 29 mai. Les 54 membres nommés ne font pourtant pas l’unanimité au sein de l’USN. La question de la représentativité a été posée dans la famille politique du chef de l’Etat de sorte à pousser pour que chaque province ou zone géographique du pays se retrouve dans l’équipe gouvernementale.
actualite.cd/CC
À l'occasion du débat sur la transition énergétique à Lubumbashi, dans le cadre de la DRC mining dans le Haut-Katanga, le Royaume des Pays-Bas, a réuni plusieurs acteurs de la société civile pour réfléchir sur les questions relevant notamment de la sécurité.
C'est dans ce contexte que le commandant de la 22ème région militaire, le général Eddy Kapend à pris parole pour expliquer la présence des militaires dans les zones minières, une présence dénoncée régulièrement par les structures de la société civile.
Pour lui, il s'agit d'une présence qui rentre dans le cadre de ses missions régaliennes, cas de la surveillance des matières sensibles recevant du domaine de la défense.
"(...)Tous les secteurs miniers du Katanga contiennent certaines matières qui relèvent exclusivement de la défense, c'est-à-dire que la présence de l'armée dans les sites miniers se justifie par l'exploitation de cuivre par exemple, ou encore du cobalt, il existe donc des matières d'uranium. Or, le pays est sous surveillance, sous contrôle pour cette matière d'uranium et à ce titre, partout où on exploite le cuivre, l'armée doit être là pour contrôler tout ce qu'il y a trait au gisement d'uranium", dit-il ce jeudi à la matinée d'échange.
Le général Eddy Kapend a clairement indiqué que partout où on fait usage par exemple des explosifs, l'armée est là.
"Il est donc impossible de trouver par exemple à Shinkolobwe ou dans d'autres sites d'exploitation du cuivre l'absence de l'armée. Dans toutes les mines à caractère industriel où on exploite à l'aide des explosifs, on doit savoir que ces explosifs sont du domaine de la défense. Et nous ne pouvons pas laisser l'utilisation de ces explosifs sans notre présence. On doit se rassurer de ce qu'on en fait et de ce qu'on fait des explosifs qui restent ", a ajouté le général Eddy Kapend dans sa prise de parole.
Des militaires sont présents dans plusieurs sites miniers dans la région du Katanga. Une présence qui a toujours été dénoncée par les acteurs de la société civile.
José Mukendi
Finies les longues attentes et consultations. Les remises et reprises entre les ministres, désormais sortants, de l’équipe Sama Lukonde et ceux entrants de Judith Suminwa, désignée le 1er avril par le Chef de l’Etat, ont occupé jeudi le devant de la scène du microcosme politique en République démocratique du Congo.
Le ton a été donné mercredi entre la Première ministre et l’ancien locataire de l’hôtel du gouvernement, siège de la Primature, après près de 3 ans d’exercice.
Tout, sous la supervision de Jean-Albert Ekumbaki, secrétaire général du gouvernement, au cours d’une cérémonie solennelle comme le veut la tradition : réunion en tête-à-tête, plantation symbolique d’un arbre et dévoilement du buste de la nouvelle occupante au Jardin de la Primature, rejoignant ainsi ses prédécesseurs notamment Patrice Lumumba, Etienne Tshisekedi, Antoine Gizenga, Lunda Bululu, Mulumba Lukoji, Birindwa et autres Adolphe Muzito, Samy Badibanga, Augustin Matata Ponyo, et Sama Lukonde.
Jeudi, les différents ministères ont vécu à leur tour l’échange de fanion entre les membres des équipes entrante et sortante.
Des militants et partisans en tricots frappés des effigies d’heureux promus ont envahi dès les premières heures les cabinets ministériels dansant et sifflant.
Finie la recréation. Après le baptême de feu devant 405 députés nationaux réunis mardi au palais du peuple, dans une séance plénière marathon prolongée jusqu’aux aux petites heures, le train a quitté la gare.
Renouveau du travail
Après cette étape, l’heure est au travail. Un travail dure au regard des enjeux et de l’appel pressant aux atteintes des objectifs ainsi qu’à la matérialisation des actions prioritaires consignées dans le programme du gouvernement.
L’atout majeur qui balise la voie de la réussite en faveur de cette nouvelle équipe, avec la femme «comme porteuse des projets majeurs du programme de ce deuxième mandat. La femme congolaise déjà si bien en charge de la famille, cellule mère de la nation».
Et d’ajouter : «Mais aussi la jeunesse, non pas en termes d’âge mais surtout d’engagement, de détermination, d’énergie, de compétence et d’idéal républicain».
La nécessité de «réduire le train de vie des institutions» ainsi que la fin des privilèges et de « la culture de l’enrichissement facile et illégal », sont là des priorités reprises dans les agendas des Congolaise et Congolais, a conclu la source.
Sur un total de 405 députés qui avaient pris part à la plénière de mardi, 397 élus avaient approuvé le programme d’actions 2024-2028 du gouvernement Suminwa, tandis que 8 d’entre eux s’étaient abstenus.
ACP/CC
Les élections des conseillers urbains, des bourgmestres et leurs adjoints en République démocratique du Congo, initialement prévues le 19 juin, ont été reportées à une date ultérieure, a-t-on appris jeudi dans un communiqué de la centrale électorale.
«Ce report consécutif à des contraintes d’ordre financier liées à l’organisation matérielle desdits scrutins. Par conséquent, les dates opérationnelles annoncées dans le calendrier réaménagé du processus électoral 2022-2027 rendu public par la décision n° 006/CENI/AP/2024 du 25 janvier 2024 ne sont plus d’application. Un autre chronogramme opérationnel sera rendu public dans les meilleurs délais», a-t-on lu dans ce document qui porte la signature de Patricia Nseya, rapporteure de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Par ailleurs, la centrale électorale a réaffirmé sa volonté d’organiser ces scrutins dans des meilleures conditions.
«La CENI réaffirme sa volonté d’organiser les élections des conseillers urbains, Bourgmestres et Bourgmestres adjoints dès que les conditions appropriées seront réunies», a souligné la source qui indique également que les candidatures déposées et enregistrées dans les différents bureaux de réception et Traitement des candidatures (BRTC) restent valables.
ACP/CC
Le doyen d’âge du Sénat, Jonas Mukamba (93 ans), a officiellement renoncé jeudi, de présider le bureau provisoire de cette chambre haute du Parlement de la République démocratique du Congo, selon un communiqué consulté jeudi par l’ACP.
« Le Patriarche honorable Jonas Mukamba décide de son plein gré de renoncer à son droit constitutionnel de présider, en sa qualité de doyen d’âge, le bureau d’âge du Sénat », a-t-on lu dans le communiqué.
D’après ce document, signé par M. Pierre Kila Ilunga, responsable de la cellule de communication de Jonas Mukamba, le sénateur le plus âgé a dit constaté la non application du libellé de la Constatation de la RDC en son article 114 quant au Doyen d’âge qui demeure l’unique qualité d’agir en toute légitimité pour présider le bureau d’âge du Sénat.
M. Munkamba a renoncé à ce poste pour des raisons d’honneur, d’élégance politique, d’apaisement et de nécessité de cohésion républicaine, en tenant compte du besoin fondamental d’éclosion de la culture du respect des textes qui régissent l’Etat, a ajouté la source.
Témoin privilégié de l’indépendance et de l’histoire du pays, l’élu des élus Munkamba a souhaité une continuité fructueuse à la législature en cours.
Il a enfin dit avoir respecté les valeurs prônées par le Chef de l’Etat, notamment la démocratie et la prévalence de l’Etat de droit, dans l’intérêt supérieur du peuple congolais ainsi que des générations à venir.
L’actuel doyen d’âge du Sénat de la République démocratique du Congo, Jonas Munkamba, n’avait pas occupé la présidence du bureau provisoire, après la validation samedi 8 juin dernier de son mandat.
Selon Pascal Kinduelo (86 ans), président du bureau provisoire du Sénat, les points à l’ordre du jour de la session extraordinaire sont pratiquement vers la fin.
« Le doyen sénateur Jonas Munkamba (93 ans), nous rejoint au sénat pendant que nous avions déjà épuisé le point d’installation du bureau provisoire et que nous étions au deuxième point de l’ordre du jour de la session extraordinaire relatif à la validation des pouvoirs (…).Présentement nous sommes déjà au troisième point lié à l’élaboration et à l’adoption du règlement intérieur. Et pour cela, dans le strict respect de la loi, j’espère que dans le futur, la loi pourra rendre les choses plus claires », avait déclaré Pascal Kinduelo, à l’issue de la séance plénière consacrée à la validation des mandats de 16 élus des élus.
ACP/KHM/KKP/CC
Après trois ans et quelques mois, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge est désormais Premier ministre honoraire de la RDC, suite à la cérémonie de remise et reprise avec Judith Suminwa, nouvelle Première ministre. La cérémonie s'est déroulée mercredi 12 juin à la Primature sous la supervision de Jean-Albert Ekumbaki Ombata, secrétaire général du Gouvernement.
Prenant la parole après son prédécesseur, Judith Suminwa est revenue sur les grandes lignes de son programme d'actions, telles qu'approuvées par les députés nationaux au Palais du peuple 24 heures avant cette cérémonie.
« Ce qui est ressorti des échanges avec les députés élus du peuple, ce sont des préoccupations qui viennent directement de la population elle-même : la nécessité d'avoir plus d'emplois, particulièrement pour les jeunes, la nécessité d'améliorer le pouvoir d'achat avec la stabilité macroéconomique et la stabilité du taux de change. Mais pour obtenir tout cela, il est aussi important d'avoir une meilleure sécurité. La question du conflit à l'Est, comme l'a dit le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, nous ne pouvons pas accepter et continuer à accepter ce qui se passe à l'Est avec cette agression du Rwanda à travers le M23 », a-t-elle déploré dans son intervention devant ses collaborateurs et d'autres personnalités présentes pour la cérémonie.
Et de poursuivre : « comme je l'ai dit et réaffirmé, nous prendrons nos responsabilités pour que cette guerre qui dure depuis 30 ans prenne fin. Mais en même temps, les problèmes sécuritaires ne sont pas seulement à l'Est. Nous les vivons dans les grandes villes, particulièrement à Kinshasa avec les Kuluna, mais aussi au Maï-Ndombe, au Tanganyika, à la Tshopo avec les conflits communautaires et ailleurs dans le Nord du pays. Il sera important de veiller aussi à la cohésion communautaire pour pouvoir vivre ensemble, dans la dignité et la sécurité. »
Déjà membre du gouvernement Sama Lukonde 2, Judith Suminwa promet de poursuivre le travail sur la base de ce que son prédécesseur Sama Lukonde a réalisé durant le premier quinquennat de Félix Tshisekedi.
« Nous allons continuer le travail qui a commencé avec la gratuité de l'enseignement, la couverture santé universelle et aussi tout ce qui a été fait dans le cadre de la modernisation de la fonction publique, la rationalisation. De plus, au niveau de l'environnement, comme vous le savez, c'est sous le mandat de Son Excellence Sama Lukonde que la RDC est devenue un pays solution. Nous devons le prouver à tout le monde. Maintenant, une seule chose reste à faire : se mettre au travail et ne pas traîner », a fait savoir la Première ministre, première femme à occuper ce poste dans l'histoire de la RDC.
Elle espère pouvoir consulter de temps en temps son prédécesseur sur une série de questions liées à la vie du pays. Elle a également remercié le Président Félix Tshisekedi pour la confiance qu'il a placée en elle.
« Je remercie le chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour la confiance qu'il a mise en moi afin de poursuivre le travail que Monsieur le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a commencé. Comme vous le savez, il s'agit de consolider ce qui a été fait et de poursuivre. Je sais qu'il n'est pas loin et que je pourrai toujours recourir à lui pour obtenir certaines informations et conseils sur la manière de faire certaines choses, car il est toujours important d'écouter ceux qui sont passés avant nous », a promis Judith Suminwa.
Cette cérémonie de remise et reprise est la conséquence de l'approbation du programme d'actions du gouvernement par l'Assemblée nationale. Avec une majorité écrasante, les députés nationaux ont approuvé le programme d'actions 2024-2028 du gouvernement Suminwa. Sur un total de 405 députés ayant pris part à la plénière, 397 députés nationaux ont voté pour ce programme d’actions, tandis que 8 députés nationaux ont jugé bon de s'abstenir.
Le programme du gouvernement est calqué sur les six engagements annoncés par le chef de l'État lors de son investiture. Il s'agit notamment de la création d'emplois, de la protection du pouvoir d'achat de la population, de la sécurité des populations et de leurs biens, de la diversification de l'économie nationale, de l'accès aux services sociaux de base et du renforcement de l'efficacité des services publics du pays.
Le coût du programme d’actions du gouvernement de la République Démocratique du Congo pour les cinq prochaines années (2024-2028) est estimé à hauteur de 277.066 milliards FC, soit l'équivalent de 92,9 milliards USD, avec un coût annuel moyen de 55.413,2 milliards FC, correspondant à environ 18,471 milliards USD.
Clément MUAMBA