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Le général Zelwa Katanga dit Djadjidja a comparu en tant que renseignant ce mercredi 3 novembre devant la Haute Cour militaire siégeant en chambre foraine à la prison militaire de Ndolo, dans l’affaire du meurtre des défenseurs des droits de l’homme Floribert Chebeya et Fidèle Bazana en juin 2010. Le général des FARDC est présenté comme le propriétaire de la concession où aurait été enterré le corps de M. Bazana. Il a déposé un mémorandum à la Cour pour solliciter qu’il soit assisté de son conseil au lieu de comparaître comme renseignant.

Pour rappel, le général Djadjidja est également poursuivi dans le même dossier.

« Alors que je suis moi-même poursuivi par la Haute Cour pour le même fait, je ne vois pas juste que je sois en train de témoigner au lieu de me défendre personnellement. Chaque question posée constitue pour moi une question d'instruction de l'affaire pour laquelle je suis personnellement poursuivi et exige que je me défende moi-même au lieu de témoigner à charge où à décharge des prévenus poursuivis pour les mêmes faits que moi », dit-il dans son mémorandum lu par la Cour séance tenante.

La Haute Cour a fait savoir à Djadjidja qu’il ne peut pas être assisté car il comparait en qualité de renseignant. Ce dernier a hésité de répondre aux questions de la Cour. Cette dernière voulait notamment savoir si le général Djadjidja connaissait Monsieur Banza, celui qui aurait creusé la tombe de Fidèle Bazana dans la concession du général cité.

« J'étais dans le véhicule (Defender de 3 Z) qui suivait celui de Chebeya. Quand nous sommes arrivés, il est entré dans la brousse, Kenga Kenga était présent, il avait appelé un certain Banza. Nous l'avons suivi pour retirer le corps de Fidèle Bazana (du véhicule), nous sommes entrés dans la brousse jusqu'à atteindre le trou creusé pour enterrer le corps. Et c'est Banza qui nous a montré ce trou. J'ai entendu ce nom de la bouche du colonel Kenga Kenga. Après avoir enterré le corps, en rentrant au niveau du cimetière de Mbesenke, nous avons abandonné la voiture de Chebeya, et là j'ai encore revu Banza avec une bêche en main », avait expliqué le policier Jacques Mugabo lors de l’audience du mercredi 27 octobre 2021.

La Cour a constamment fait comprendre au général Djadjidja le danger qu’il courait en refusant de comparaître. Finalement, le renseignant a fini par accepter de répondre aux questions de la Cour.

L’affaire a été renvoyée à mercredi 10 novembre prochain. La Cour vo effectuer une descente à Mont-Ngafula, à Mitendi dans la concession du général Djadjidja.

Ivan Kasongo

 



Le commissariat provincial de la police de Kinshasa annonce ce jeudi 28 octobre, l'arrestation du policier auteur de la tuerie de l’étudiant de l’Université de Kinshasa Honoré Shamba Kwete le 24 juillet dernier.

Selon la police, le malfrat nommé Idriss Kimfila Matondo alias Mwalimu a été interpellé le 25 octobre dernier à Kasangulu dans la province du Kongo Central, à quelques kilomètres de la capitale congolaise.

Étudiant en deuxième année de graduat en sciences de l’information et de la communication, Honoré Shamba avait été abattu par balle lors du tournage d’une pièce de théâtre en guise d’un travail pratique avec ses collègues dans la commune de Mont Ngafula. Il a été enterré le 8 août dernier.

Le procès en flagrance ouvert le lundi 26 juillet par le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Ngaliema avait condamné, le 6 août, deux policiers, l’un qui était présent au moment de l'événement et l’autre qui était au sous-commissariat, à la peine des morts

Fonseca MANSIANGA



La Haute Cour militaire a renvoyé la cause dans l’Affaire Chebeya-Bazana au 3 novembre prochain pour une confrontation entre le colonel Daniel Mukalayi, le général Djadjidja et la police militaire avant une descente sur le site de Mitendi où aurait été enterré Bazana. 

Cette décision a été prise ce mercredi 27 octobre lors de l’audience du procès d’assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. 

Un seul renseignant, l’officier supérieur de la police militaire, Katebere, qui était commis à la garde et la sécurité des biens du général Zelwa Katanga Djadjidja à Mitendi, a été entendu. 

Dans son témoignage, ce dernier a fait savoir que c’est son adjoint qui était de service le 1er juin 2010 et qui pourra témoignage sur les faits. 

radioopkapi.net/CC



"C'est faux, c'est tout faux!": devant la cour d'appel de Versailles, la star de la rumba congolaise Koffi Olomidé s'est vivement défendu lundi des accusations d'agressions sexuelles et séquestration de quatre de ses anciennes danseuses lors de tournées en France.

A 65 ans, le chanteur à la renommée internationale, barbe grisonnante et pull blanc, s'est pour la première fois expliqué en public sur les charges qui pèsent sur lui, alors qu'il n'avait pas assisté à son premier procès en 2019 devant le tribunal correctionnel de Nanterre.

Il avait été condamné en première instance à deux ans de prison avec sursis pour "atteinte sexuelle" sur l'une de ces jeunes femmes, déclarée mineure au moment des faits, et relaxé pour l'essentiel des autres charges qui pesaient contre lui.

Le ministère public, qui avait requis sept ans d'emprisonnement ferme, avait fait appel.

Le jugement de 2019 "laisse perplexe à certains égards", a estimé lundi la présidente de la cour, au début du procès en appel, suscitant l'approbation des conseils des parties civiles.

Invitées à s'installer au premier rang, les quatre plaignantes, toutes de noir vêtues, écoutent consciencieusement la présidente lire le long rapport d'enquête.

Ces quatre femmes congolaises, qui ont déposé plainte entre 2007 et 2013, accusent Koffi Olomidé de les avoir enfermées dans un pavillon gardé près de Paris, lors de ses tournées françaises, et de les avoir forcées à avoir des relations sexuelles avec lui, de façon régulière pour certaines.

A la barre, de sa voie grave, peu audible, mais d'un ton assuré, coupant parfois la présidente, Koffi Olomidé balaie l'accusation de séquestration, en assurant qu'elles "allaient sur les Champs-Élysées" et que parfois "elles demandaient qu'on les accompagne", alors qu'elles ont affirmé à l'instruction qu'elles étaient escortées contre leur gré.

- "C'est du cinéma" -

Le chanteur a cependant reconnu qu'il avait un "droit de regard" sur leurs sorties car "au Congo, ils ont tous le rêve français". Il a plaidé qu'il devait vérifier qu'elles ne cherchaient pas à rester en France à l'issue de la tournée parisienne.

Elles avaient raconté pendant l'enquête s'être finalement échappées du logement en juin 2006 avec une corde de drap après avoir endormi les gardes à l'aide de somnifères.

"C'est du cinéma, ça, Madame", a assuré à la barre le chanteur, de son nom d'origine Antoine Agbepa Mumba. "Le retour au Congo était imminent, elles savaient qu'on allait repartir au Congo", elles voulaient donc rester en France à tout prix, a-t-il affirmé.

Deux autres hommes, proches du chanteur, sont également rejugés, accusés de complicités.

L'un d'eux - qui évoque aussi des "mensonges" des parties civiles afin de rester en France - a reconnu qu'il était "obligé" de les suivre lorsqu'elles sortaient du pavillon, car "elles ne connaissaient pas la route", pour faire les courses par exemple, a-t-il dit.

Dans leur récit au juge d'instruction, les quatre jeunes femmes avaient également raconté que le chanteur les faisait venir parfois à l'hôtel, parfois en studio d'enregistrement, pour les forcer à avoir des rapports sexuels avec lui.

"C'est faux, c'est tout faux", s'est écrié à la barre M. Olomidé, "à aucun moment je n'étais seul avec ces filles", s'est-il évertué à répéter.

"Comment vous pouvez faire l'amour dans un studio ? J'hallucine! Il y a des ingénieurs du son, il y a des assistants... Ça existe pas!", a-t-il lancé à la cour.

Il a aussi vivement rejeté les accusations de mauvais traitements pour lesquelles il est également renvoyé. "Je suis fier d'avoir des danseuses qui gagnent 600 euros" par tournée, a-t-il dit.

L'audience devait se poursuivre en soirée lundi avec l'audition des parties civiles.

Ulysse BELLIER AFP


Le procès Augustin Matata Ponyo et consorts s’ouvre ce lundi 25 octobre à Kinshasa. L’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo accompagné de Patrice Kitebi, ancien directeur général du Fonds de promotion des investissements (FPI) et Christo Grobler, un Sud-Africain vont comparaitre devant la Cour constitutionnelle. 

A peine ouvert la séance a été renvoyée le 08 novembre prochain au motif qu'il faut un interprète pour Christo Grobler (gérant de la société Africom) qui ne parle que l'anglais. 

La Cour a jugé utile de permettre au prévenu sud-africain de se trouver un interprète de son choix pour la bonne compréhension des audiences.

A cette première comparution, le juge pénal s'est déclaré régulièrement saisi à l'égard de tous les prévenus, nonobstant l'exception d'irrégularité soulevée par une des parties de la défense.

Il va prochainement poursuivre l'audition interrompue de la présentation des faits par le ministère public à charge des prévenus.

Tous ces prévenus sont poursuivis par le procureur général près cette Cour pour détournement présumé de deniers publics, fonds destinés au projet du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo.  

Dans un rapport publié le 18 novembre 2020, l’Inspection générale des finances (IGF) avait affirmé que le Trésor public avait débloqué 285 millions USD pour le futur parc agro-industriel de Bukanga Lonzo. Sur ce montant, 205 millions auraient été détournés.  

Et l’IGF avait présenté Augustin Matata comme auteur intellectuel de la débâcle de ce projet lancé en 2014. 

Tous les trois accusés comparaissent en étant libres. A ce début d’audience, la première des choses sera d’identifier les prévenus. Après cette étape, la Cour demandera au ministère public de présenter l’accusation. Il s’agit de relire son réquisitoire par lequel il détaille les griefs mis à charge des concernés. Puis la Cour passera à la vérification des faits.  Ce sera le début de l’instruction.

Le ministère public pourrait aussi solliciter des juges l’arrestation des prévenus pour telle ou telle autre raison. 

Il se pourrait aussi que la partie prévenue Matata soulève une exception d’irrégularité. Selon le conseil du sénateur, ils n’ont pas été notifiés de cette audience qu’ils ont apprise par la voie des ondes. 

Cette comparution augure une première jurisprudence, un nouveau droit. Car, on n’a jamais assisté à une telle affaire, dont une haute personnalité comparait sans que son immunité ne soit levée. 

A la rentrée judiciaire de la Cour constitutionnelle le 16 octobre dernier, le président de cette juridiction a annoncé qu’en six ans de son existence, sa juridiction va exercer une de ses missions consistant à juger, pour la première fois, un ancien Premier ministre.        

Un projet au goût d’inachevé 

 Le projet du Parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo s’est avéré, selon la Mission de la Banque Mondial en RDC, l’un des plus ambitieux initié par le gouvernement et qui touche directement sur le bien de la population. Initiée en 2014 comme projet pilote des 22 parcs agro-industriels que devrait compter ce pays, le parc Agro Industriel de Bukanga-Lonzo avait pour mission de produire du maïs, du haricot, des légumes frais ainsi que de la viande afin de répondre au besoin alimentaire. 

Ce projet aujourd’hui en abandon, devrait permettre à la RDC de réduire sensiblement les impacts néfastes de son économie extravertie qui lui fait dépenser près de 2 milliards de dollars USD chaque année dans les importations des vivres. 

Lancé avec pompe le 15 juillet 2014 par le président Joseph Kabila, le projet du Parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo a englouti, selon l’Inspecteur général des finances, plus de 200 millions de dollars américains, dans des détournements des fonds, sans atteindre les objectifs escomptés. 

Ce projet qui exigeait en totalité 500 millions de dollars pour sa matérialisation s’est vu couper de financement du gouvernement en 2017 alors qu’il commençait déjà à produire de la farine des maïs, entrainant la baisse du prix sur le marché, s’est indigné le gestionnaire Sud-Africain Africom. 

Au cours de sa visite à Bukanga-Lonzo le 20 aout 2020, le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba était peiné et a cherché à comprendre ce qui a pu justifier pareil gaspillage des ressources publiques. 

Des épandeurs qui n’ont jamais volé parce que cloués au sol. Des tracteurs neufs jamais utilisés et dont les moteurs ont été retirés et montés sur des baleinières privés, des tonnes d’engrais chimiques abandonnés, tel était le constat fait par l’ancien Premier ministre. 

Dans un pays ou 3,3 millions d’enfant souffrent de la malnutrition en 2021 selon l’UNICEF, les organisations de la société civiles disent ne pas comprendre pourquoi le gouvernement avait décidé de couper brusquement le financement de ce projet et continuer à dépenser plus 1,5 milliards USD dans les importations des vivres ? 

Pour tirer tout cela au clair, le collectif des 33 ONGDH exige aussi la comparution de tous les acteurs impliqués à la gestion de Bukanga-Lonzo au moment de l’arrêt du projet. 

radiookapi.net/CC




3 officiers dont 2 de la Police et un de l'armée ont comparu comme renseignants à l'audience de ce mercredi 20 octobre 2021 à la prison militaire de Ndolo, devant la Haute Cour militaire siégeant en matière répressive au second degré sur le double assassinat des défenseurs des droits humains Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. 

L'un des anciens gardes rapprochés du prévenu Christian Kenga Kenga répondant au nom de Doudou Ilunga était le premier à témoigner. Il a reconnu avoir participé à ce forfait. 

Présenté comme l'un des commanditaires de ce double assassinat, le colonel Daniel Mukalay (inspecteur général à la division des renseignements généraux et services spéciaux) déjà condamné, a ensuite livré sa version des faits sur les contours de cette affaire. Dans sa déposition, il a décliné sa responsabilité dans la commission de cette infraction. 

« Le 1er juin 2010, le commandant Christian Kenga Kenga est entré dans mon bureau avec Jacques Mugabo. Ils sont venus avec une doléance auprès de moi pour me dire d'intercéder auprès du général John Numbi qui leur a confié la mission de tuer Chebeya et que précédemment, il y a eu 40.000 dollars américains disponibilisés pour ce même motif, mais la personne à qui on avait proposé cette somme n'a pas pu exécuter la mission estimant que le montant était minime, il fallait qu'on ajoute... », a-t-il déclaré. 

Au finish, c'était le tour du général Zelwa Katanga alias « Djadjidja » qui serait le propriétaire de la parcelle située à Mitendi où F. Bazana fut inhumé, à être verbalisé.

« À l'époque, j'étais le commandant de la police militaire de Kinshasa. C'est par la voie des ondes que j'ai appris au début du mois de février de cette année que Bazana serait enterré dans l'une de mes parcelles. J'ai directement porté plainte à l'auditorat militaire contre le policier qui a témoigné à la RFI. Moi, j'étais à Maluku pour les préparatifs de la fête du 30 juin 2010... », a-t-il fait savoir. 

Ces renseignants ont été confrontés entre eux, mais aussi avec le prévenu Jacques Mugabo. Ils ont également fait face aux questions des avocats des parties civiles ainsi que ceux de la République démocratique du Congo, partie civilement responsable.

Leurs dépositions ont poussé les parties civiles à solliciter la comparution d'autres officiers entre autres le lieutenant-général Jean-Claude Yav à qui la mission d'éliminer Chebeya aurait été confiée en premier lieu en contrepartie de 40.000 dollars américains. 

« Daniel Mukalay est venu avec de nouvelles déclarations. Il est revenu sur ce qu'il n'avait dit tant au premier degré qu'en appel devant la Haute Cour militaire en 2015. Aujourd'hui, nous avons entendu parler du général Jean-Claude Yav à qui on avait proposé 40.000 dollars pour tuer Chebeya. C'est une grande nouvelle qu'on ne connaissait pas avant. Même si Daniel Mukalayi n'a pas voulu aujourd'hui citer son nom, mais nous savons que dans les procès-verbaux, il avait dit que c'est le colonel Jean-Claude Yav. Nous voulons qu'il vienne à la prochaine audience pour nous dire qui lui avait proposé cet argent pour tuer Chebeya... », a dit à la presse Me Peter Ngomo, l'un des avocats des parties civiles. 

Pour le ministère public, cette requête est inopportune d'autant plus que leurs allégations ne sont que des simples renseignements. Sur cette question, la Haute Cour a promis d'user de son pouvoir discrétionnaire conformément à l'article 249 du Code Judiciaire Militaire. 

Le prévenu Christian Kenga Kenga qui a refusé de comparaître et son coaccusé, Jacques Mugabo sont poursuivis pour notamment détournement d'armes et des munitions de guerre, association des malfaiteurs, enlèvement, assassinat et terrorisme. 

Merveil Molo



Conformément à la disposition de l'article 100 de son règlement intérieur, la Cour constitutionnelle de la République Démocratique du Congo a fait ce samedi 16 octobre 2021 sa rentrée judiciaire 2021 - 2022 dans la salle de Spectacles du Palais du Peuple sous le thème : « Les grandes tendances jurisprudentielles de la Cour constitutionnelle de la République Démocratique du Congo ». La cérémonie s'est déroulée en présence du Premier Ministre Sama Lukonde.

Dans son discours doctrinal Dieudonné Kaluba Dibwa, Président de la Cour constitutionnelle justifie ce thème par la nécessité de mettre en évidence les grandes orientations prises par cette instance dans chaque matière relevant de sa compétence permettant ainsi à l'opinion publique de comprendre l'instruction globale de son activité déterminée par sa saisine.

« Depuis avril 2015 date de son installation au 19 septembre 2021, la Cour constitutionnelle a enregistré 3335 Affaires, et rendu toutes matières confondues 2979 arrêts. Ces données statistiques se résument comme suit : sur 1745 affaires inscrites en matière de contrôle de constitutionnalité, d'interprétation ou d'appréciation de la conformité à la constitution 1482 décisions ci-après ont été prononcées. En 2015, 66 dont 19 statuant sur le contrôle de constitutionnalité, 12 concernant l'interprétation de certaines dispositions de la constitution, 35 en appréciation de la conformité à la constitution. En 2016, 51 dont 38 en matière de contrôle de constitutionnalité, 12 en matière d'interprétation, un arrêt en appréciation de la conformité de la constitution. En 2017, 87 toutes relatives au contrôle de constitutionnalité, en 2018, 65 dont 56 en matière de contrôle de constitutionnalité, 9 en appréciation de la conformité à la constitution ; en 2019, 48 dont 7 en matière de constitutionnalité, 13 en matière d'interprétation et 28 en appréciation de la conformité à la constitution. En 2020, 571 arrêts rendus dont 306 au premier trimestre, 45 au deuxième trimestre, 21 au 3e trimestre et 209 au 4e trimestre. En 2021, 594 arrêts rendus dont 396 au premier trimestre, 114 au 2e trimestre et 84 à la fin du 3e trimestre », a détaillé Dieudonné Kaluba.

Le bilan en rapport avec les dernières élections était également abordé.

« Lors des scrutins de 2018-2019, le grief électoral a enrôlé 1220 requêtes toutes examinées et ainsi rendues, 7 en rapport avec les contentieux des listes à l'élection présidentielle, 3 en rapport avec les contentieux des résultats provisoires à l'élection présidentielle, 1169 en rapport avec les contentieux des résultats provisoires aux législatives nationales, 4 en rapport avec les contentieux des candidatures à l'élection sénatoriale, 37 en rapport avec les contentieux des résultats provisoires à l'élection des sénateurs. Durant cette période, il a été aussi prononcé un arrêt de donner acte de la prestation de serment du Président de la République », a ajouté le président de la Cour constitutionnelle.

S'agissant des déclarations du patrimoine familiale, a-t-il poursuivi, la Cour constitutionnelle a examiné de 2016 à ce jour, 265 dossiers sur 365 inscrits au rôle. À ce stade, il y a lieu de relever en souffrance 102 dossiers parmi lesquels 45 concernant les ministres arrivés fin mandat, et 57 de l'actuelle équipe gouvernementale.

La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo est l’unique juridiction constitutionnelle congolaise instituée par l’article 157 de la Constitution congolaise du 18 février 2006.

Actuellement, elle est actuellement composée de membres suivants :

-        Monsieur KALUBA DIBWA Dieudonné, Président ;

-        Monsieur FUNGA MOLIMA MWATA Evariste-Prince, Juge ;

-        Monsieur WASENDA N’SONGO Corneille, Juge ;

-        Monsieur MAVUNGU MVUMBI-di-NGOMA Jean-Pierre, Juge ;

-        Monsieur NKULU KILOMBO MITUMBA Norbert, Juge ;

-        Monsieur BOKONA WIIPA BONDJALI François, Juge ;

-        Monsieur MONGULU T’APANGANE Polycarpe, Juge ;

-        Madame KALUME ASENGO CHEUSI Alphonsine, Juge ;

-        Monsieur KAMULETA BADIBANGA Dieudonné, Juge.

Clément Muamba



La Cour Constitutionnelle tiendra, ce samedi 16 octobre à 10 heures, son audience publique et solennelle de rentrée judiciaire 2021-2022. Ce, conformément à l’article 100 de son Règlement Intérieur.

Cette audience aura lieu dans la salle de spectacles du Palais du peuple sous le thème : «Les grandes tendances jurisprudentielles de la Cour Constitutionnelle de la République Démocratique du Congo».

Dans un communiqué de presse parvenu à POLITICO.CD, lors de cette audience publique et solennelle, sur invitation, le Président de cette Haute Cour prononcera un discours doctrinal et le Procureur Général près ladite Cour y prononcera une mercuriale.

Il convient de noter que le Président de la République, Félix Tshisekedi prendra part à cette audience publique et solennelle marquant la rentrée judiciaire 2021-2022 à la Cour Constitutionnelle de la République Démocratique du Congo. D’autres officiels y prendront aussi part à l’instar des Présidents de deux Chambres du Parlement.

Christian Okende



La cour militaire de l’Ituri a condamné les colonels Walter Nlandu, Robert Kasongo, Bruno Ngwadele, le commissaire supérieur principal Laurent Kombolwa et le Lt colonel Delphin Sadiki, à 10 ans de servitude pénale principale (SPP) pour « détournement des deniers publics et faux et usage de faux » dans son arrêt rendu lors d’une audience publique, a constaté vendredi l’ACP.

La cour militaire sous la présidence du colonel magistrat Kelly Dienga Akelele a ordonné séance tenante la destitution de ces condamnés des FARDC sur pied de l’article 31 qui dispose : « Les juridictions militaires pourront prononcer la peine de destination contre tout officier condamné à plus de cinq de SPP ».

Elle a également ordonné que les prévenus Walter Nlandu, Robert Kasongo, Laurent Kombolwa restituent solidairement la somme de 59.000 USD payable en franc congolais ainsi que 380.000 francs congolais.

Par ailleurs, la cour militaire a ordonné d’une part la restitution de 42.000 USD par le prévenu Delphin Sadiki, de 28.000.000 FC par le prévenu Bruno Ngwadele sur un montant de 40.000.000 FC, ajoutant que les prévenus sont sommés de payer la somme de 300.000 FC de frais de justice endéans huit jours.

Les colonels Love Zeula et Josué Dzama ont écopé chacun 12 mois de SPP pour « détournement de 180.000 francs congolais » avec admission de très larges circonstances atténuantes et acquitté de la prévention de « faux et usage de faux ». La cour a acquitté les colonels Patrick Kimfuta et Bakwa Salumu de prévention de « détournement de deniers publics et faux et usage de faux ».

Après les enquêtes préliminaires menées par l’inspection générale des FARDC avec sa tête le général d’armées Amisi Kumba, ces officiers supérieurs ont été arrêtés en date du 21 Juillet 2021 et mis à la disposition du parquet militaire.

Kayu/SGB/NNG/Nig/KMT



La partie civile au procès Floribert Chebeya et Fidèle Bazana se dit réconfortée par les aveux faits par l’un des exécutants des activistes de droits de l’homme lors de l’audience du mercredi 13 octobre à la prison militaire de Ndol à Kinshasa. Devant la Haute Cour militaire, le policier Jacques Mugabo a affirmé avoir tué les deux activistes des droits de l’homme. 

L’avocat de la partie civile, Peter Ngomo, affirme que les révélations du policier Mugalo rencontrent ce qu’ils ont toujours soutenu depuis le début du procès : 

« L’opinion nationale et internationale a suivi ce qui s’est passé en date du 1er juin 2010. Bien que le prévenu n’ait pas tout dit, mais, du moins pour l’essentiel, nous avons suivi dans quelle condition Chebeya et Fidèle Bazana sont arrivés au niveau de l’Inspection général de la police, dans quelles conditions ils ont été tués et l’endroit où ils (policiers) ont déposé le corps de Bazana. Je pense que c’est une très bonne révélation et c’est aussi la confirmation de tout ce qu’on a dit depuis le début. Voilà, une preuve de plus de la part d’un des exécutants de cette opération ». 

Mais, selon lui toujours, tout n’a pas été dit. Ils attendent le prévenu à l’audience de mercredi prochain pour lui poser des questions sur les zones d’ombre concernant ses aveux.   

« Tout n’a pas été dit. Nous avons des questions, nous allons y revenir la semaine prochaine. C’est notamment sur certaines questions que le prévenu n’a pas répondu. Nous avons des procès-verbaux, nous avons beaucoup d’éléments que nous allons les lui opposer. Nous ce que nous voulons, qu’il soit clair. Quand on passe aux aveux, on doit tout dire et ne rien cacher. Pour une première fois, il dit que Paul Mwilambwe était-là ! », a-t-il renchérit.       

radiookapi.net/CC

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